Journal des travaux

Le détail des travaux se fait semaine après semaine, pour y accèder par ordre chronologique, c'est juste ici!

Bilan 1e fin de semaine

Que dire après une première fin de semaine de travail? Je suis fatiguée, j’ai mal un peu partout… malgré tout, ç’a été un super week-end! On a eu de mauvaises surprises (les vis des bancs qu’on ne peut pas dévisser, car il y a trop de rouille, des trous à l’arrière cachés par des réflecteurs, davantage de rouille qu’on l’espérait sous le plancher de bois…) on n’est pas rendus exactement là où l’on voudrait, mais ce n’est pas si grave, car on est dans l’action, ainsi que nos filles!

23 octobre (jour 1) 

C’est une journée pédagogique et Éric et moi sommes en congé également. On se rend donc à l’autobus tous les 6, autobus qui a été livré chez les parents d’Éric lundi dernier! On est excités, mis à part Charline qui ne voit pas vraiment l’intérêt d’aller dans un autobus scolaire une journée de congé. Malgré tout, on est heureux d’être là tous les 6, et bien, je le suis, Éric aussi. Les filles aussi, je crois. À différents niveaux, pour différentes raisons, mais on est là avec un tout nouveau projet sur les bras. Il fait merveilleusement beau et même presque chaud. Ça aide inévitablement au moral des troupes. On prend quelques clichés, on s’amuse à ouvrir les sorties d’urgence, chose habituellement interdite et, il faut se mettre au travail.

On enlève les supports au plafond, drill en main et tournevis, on peut tous être utiles et en une heure tout est enlevé! Yé! Maintenant, il faut s’attaquer aux bancs, ça devrait être presque aussi simple… On l’a vu dans plein de vidéos, les filles vont se coucher en dessous de l’autobus pour tenir l’écrou et on va dévisser dans l’autobus. Eh non! Les vis sont beaucoup trop prises dans la rouille. Toutes les vis, pas juste une, ou deux. Bon! On peut au moins enlever les sièges. Yark, yark, yark! L’autobus était vraiment propre par rapport à tous les autres qu’on a visités… mais en soulevant les sièges, on fait de nombreuses découvertes : gommes en quantité industrielle et petits papiers de collation, pourtant interdite dans l’autobus, non?! On peut en pousser des choses dans ces petits coins de bancs, ouf! On enlève les vis qui tiennent les bancs sur les côtés de l’autobus, en devant impérativement tasser poussière et cochonneries pour atteindre la fameuse vis. Une étape de faite… il faut maintenant couper toutes les vis qui retiennent les pattes. Éric se met à la tâche et nous, on sort de l’autobus, car il y a de petites étincelles partout. Les filles commencent à trouver ça plate et long, car elles ne peuvent plus rien faire. Devoirs et études les attendent dans le camion… mais, pour l’avoir expérimenté de nombreuses fois lorsqu’on travaillait sur Perla, habituellement, après 10-15 minutes, la chicane survient. Et c’est ce qui se produit! Je gère donc la chicane et je sors les bancs à l’extérieur au fur et à mesure qu’Éric réussit à en dégager un. Daphné et Florane retournent dans l’autobus pour dévisser d’autres vis qui retiennent le plancher. La chicane diminue… Mais Alixia s’impatiente. Elle est censée aller marcher avec une amie vers 17 h… On repart vers 16 h 30 avec 19 bancs sur 22 d’enlevés.

Le repos est bien mérité pour toute la famille.

24 octobre (jour 2) 

On se lève tôt et on retourne au bateau, oups à l’autobus. On se reprend plusieurs fois… on a ce réflexe de dire : « Allez, on s’en va au bateau… » Ah… À l’autobus, ce n’est pas pareil dans mon cœur et dans ma tête!

Seules Daphné et Florane nous accompagnent, Alixia et Charline doivent étudier et faire des devoirs. On arrive sous la pluie, les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Heureusement, quelques minutes plus tard, même s’il fait froid le soleil se pointe le bout du nez… et en plus, on a un ami qui vient nous aider! Éric et moi, on se débrouille toujours… mais j’avoue que je ne suis pas la plus forte! Bref, un peu plus de force et un autre homme au grinder aide grandement à enlever rapidement les derniers bancs! Youpi! Une autre étape de faite!

Daphné, Florane et moi, on enlève les vis qui tiennent les bandes de métal au sol… celles qui tiennent entre autres le fameux tapis de caoutchouc dans le fond des autobus… Maintenant, on peut l’enlever… On tire sur un bout et tout devrait s’arracher facilement! Ben non! Ils utilisent de la très bonne colle pour faire tenir ce satané tapis. On décolle le tout à petit coup de pied de biche… un bout à la fois, avec tout notre poids, surtout celui de Flo et Daph, ça fait vraiment toute la différence! Après de longues minutes à forcer, à tirer, à pousser, on y arrive! Tout le tapis est enlevé!

On est dû pour une pause diner. On dit au revoir et merci à notre ami!

Avec le froid, on décide de manger dans l’autobus sur des sièges d’autobus, très confortables d’ailleurs! C’est quand même extraordinaire de pouvoir faire un tel pique-nique… moi, ces moments-là me remplissent toujours de bonheur. Je suis bizarre, je sais…

Après 15-20 minutes, c’est le temps de se remettre au travail.

L’objectif est maintenant d’enlever les panneaux de contre-plaqué. On tente d’enlever les vis qui les retiennent. Daphné est vraiment rendue la pro dans le domaine. Malgré tout, une grande proportion des vis demeure en place… les pieds de biche sont encore de mise! Et surtout beaucoup de force. On travaille en équipe, et en combinant la force d’Éric et celle de Flo, Daph et moi, on réussit, à arracher un panneau à la fois… Et ce qu’on voit en dessous n’est pas ce dont je rêvais. Bon, c’est rendu que je rêve à des planchers d’autobus… oui… c’est que dans de nombreuses vidéos, le plancher a toujours l’air super beau… Mais ici, au Québec, il y a l’hiver, le calcium, les bottes des enfants qui fondent… Il y a même encore de l’eau… et on s’aperçoit qu’à l’arrière de l’autobus, tout en bas, il y a un trou… Qui avait surement été réparé, mais le temps a défait la réparation. Un beau réflecteur cachait le tout… mais l’eau pouvait quand même s’infiltrer. Jamais l’idéal!

Je garde espoir, le prochain panneau nous cache surement un plancher plus beau… et c’est le cas! Le centre de l’autobus ne s’avère presque pas rouillé… mais près des roues… ouf, vaut mieux respirer!

17 h, déjà. Daphné et Flo commencent à se chicaner… Le dernier panneau devra attendre demain.

25 octobre (jour 3)

On repart à 5! Charline a vraiment trop de devoirs pour pouvoir nous accompagner. Maintenant que la plupart des panneaux de bois sont enlevés, certaines vis peuvent être délogées. Daphné se remet au travail avec sa drill. Florane préfère lire dans le camion, elle a trop froid. En effet… il fait 2-3 degrés. Alixia et moi on s’attaque à la rouille. On enlève les plus grosses plaques avec un pied de biche, on se croise les doigts pour que la rouille soit principalement en surface. Ce qui est le cas presque partout... J’aimerais tellement pouvoir dire "Partout", mais non. Je donne un petit coup et je traverse le plancher de métal… à quelques reprises, principalement aux endroits où se trouvaient les chaufferettes. En parlant des chaufferettes, Éric consacre une bonne partie de l’avant-midi à les déconnecter et à reconnecter les tuyaux du prestone… Il parait que c’est assez important pour le moteur!

J’utilise le grinder pour enlever un maximum de rouille, ça va bien, même si on est vite dans un nuage de poussière de rouille. Daphné prend ma relève, puis Alixia. Ça avance… mais lentement!

Éric vient arracher le dernier panneau de bois… celui derrière le conducteur. La rouille est encore une fois bien présente, en surface la plupart du temps, mais près de la roue, ce n’est pas beau, du tout!

Midi 30, on a les rayons du soleil, un feu et des bancs d’autobus! Il ne manque que Charline! On délire un peu, on est heureux bien assis sur nos bancs d’autobus.

13 h, on se remet au travail. Toutes les vis sont enlevées et on continue à enlever la rouille. Ça, c’est un peu comme « on continue de se laver les mains ». Ça finit par taper sur les nerfs. Pas de se laver les mains, mais plutôt d’entendre toujours la même chose. J’espère que je ne vais pas « continuer » d’enlever de la rouille pendant 6 mois!

À 16 h, le ¾ du plancher est fait. Il n’est pas parfait. Il faudra repasser, mais il est moins pire, disons. J’aurais voulu que l’on reste plus tard, terminer le dernier coin, mais c’est dimanche soir, il y a de l’école demain et le travail… Alors, on rentre! On continuera la semaine prochaine!

Bilan 2e fin de semaine

Fin de semaine d’Halloween oblige, on a passé moins de temps à l’autobus. Malgré tout, la rouille nous a tenus en haleine, on ne s’ennuie pas avec elle! Il me semble que c’est le jour de la marmotte! On a hâte de recouvrir ce cher plancher et passer à une autre étape! Mais, on est patients. Ce qui est fait est fait, tout simplement.

Vendredi, 30 octobre (jour 4)

Eric travaille seul à l’autobus, un ami vient lui donner un coup de main. Encore de la rouille à « grinder ». En après-midi, Eric amadoue la soudure… La rouille près des roues a créé des trous ici et là. Il faut donc souder des plaques de métal pour solidifier le tout.

Dimanche, 1er novembre (jour 6)

Il fait frrroid!! Il vente. Le temps est gris. Heureusement, avec le changement d’heure, on gagne une heure pour se trainer les pieds… À 9 h 30 à l’autobus, on fait un grand ménage! Il y a de la poussière de rouille partout, partout. Il faut nettoyer comme il faut pour voir l’état réel du plancher. Et Alixia et moi on s’offre une autre heure de « grinder », on commence à y prendre goût!! Mais non, pas vraiment, mais là ça devrait être la dernière fois. Pendant ce temps, Eric arrache un mur. Il a remarqué qu’il y avait de l’eau qui entrait près de la petite porte à essence, et souhaite vérifier d’où vient cette entrée d’eau. La laine est également enlevée, puisque le bas est trempé. Ça tombe bien, il pleut! Et on voit que finalement l’eau entre plutôt par une fenêtre. On se questionne à savoir si on enlève tous les murs ou non pour savoir s’il y a d’autres infiltrations d’eau. On ne pensait pas s’embarquer là-dedans. Un autre questionnement. On a la semaine pour mijoter là-dessus.

Eric recouvre le plancher d’un produit antirouille qu’on laisse travailler pendant environ 30 minutes. On lave ensuite le tout et on assèche le plancher! Alixia travaille fort. C’est pas mal dégueu!

16 h, il fait encore plus froid et il pleut encore plus fort. Daphné et Florane se sont bien amusées, et elles ont aussi aidé à tour de rôle en nettoyant ou en grattant, l’entrée entre autres, mais là, c’est le temps de partir! Tout le plancher a bien été nettoyé et la fenêtre est calfeutrée. La suite attendra au prochain week-end!

Bilan 3e fin de semaine... une longue fin de semaine : du 5 novembre au 10 novembre

On a un cadeau du ciel. Il fait beau comme en été... ou presque! Bref, c’est la température parfaite pour travailler sur l’autobus! On n’avait même pas de telles attentes! Eric avait encore des journées de congé à prendre, il a donc profité du beau temps pour avancer les travaux... Et des travaux, il y en a beaucoup à faire!

Jeudi, 5 novembre (jour 6)

Je prends quelques heures pour accompagner Eric à l’autobus. Et quel plaisir, j’ai de la rouille aussi à l’extérieur à « grinder »! On ne s’ennuie jamais avec cette rouille! Je dois enlever la rouille qui entoure les trous derrière l’autobus. Je peine à croire qu’on n’ait pas vu que sous ses réflecteurs... il n’y avait pratiquement plus rien. Mais bon! On est là... ça ne donne rien d’analyser le passé! Pendant ce temps, Eric s’exerce à faire de la soudure et il réussit plutôt bien! Il soude des plaques de métal aux endroits où il y avait des trous sur le plancher de métal à l’intérieur de l’autobus. Midi arrive vite et je dois déjà repartir. Eric poursuit les travaux en solitaire pendant l’après-midi.

Vendredi, 6 novembre (jour 7)

C’était l’étape que les filles souhaitaient faire, j’ai presque pensé leur faire manquer un matin d’école... Mais, bon, finalement, c’est moi qui ai la chance (?!) de le faire... Je dois placer les sous noirs sur les trous du plancher. Car dans le plancher, il y a de nombreux trous laissés par les vis et on peut simplement y coller des sous noirs. Un sou, deux sous, trois sous... Ça finit par donner mal au dos! 2,90 $ plus tard, j’ai bouché tous les trous! Bon, il en reste quelques-uns, plus gros. Eric me fait quelques petites plaques de métal et le tour est joué! Et là, il faut attendre que ça sèche. C’est le bout plate!

Eric de son côté répare la carrosserie à l’arrière. Soudure, mastic, ponçage...

Après un diner romantique sur le bord du feu, je peux enfin mettre la peinture antirouille sur le plancher! Ah! Enfin! Ça devient un peu plus propre!! On dirait qu’on repart sur du neuf... ou sur des sous neufs!! Je trouve ça beau... et dans ces moments-là, je me rappelle toujours à quel point tout est relatif. N’importe qui qui voit notre plancher, ne se dira pas : ah mon dieu que c’est dont beau! Non, mais après avoir vu le plancher dégueu, la rouille, la poussière, on ne peut faire autrement que de s’exclamer devant ce beige « propre »!

On est heureux que de petites choses avancent, mais on est aussi un peu préoccupés, car on n’arrive pas à faire partir le moteur de l’autobus... La semaine dernière en faisant un grand nettoyage, on pense qu’on a peut-être accroché le bouton d’une lumière... Eric a aussi joué avec les fils des batteries lorsqu’il a fait de la soudure. De prime abord, on croyait que les batteries étaient simplement déchargées, mais après avoir tenté de les recharger, le moteur ne part pas davantage. Il y a quelques années, j’aurais surement « pété une coche » à mon chum... « on achète un autobus plus cher, car la mécanique est A1 et voilà que le moteur ne part pas, blablabla... » mais, je vieillis et j’ai appris à travers les années, car ça ne porte jamais fruit ces « pétages de coche »... Et pour avoir vécu une panne de moteur sur Perla, dans la fameuse langue de l’océan aux Bahamas, alors que les vents étaient nuls, j’ai appris que le calme est toujours préférable... Alors je respire et je me dis, ça va bien aller!

Samedi, 7 novembre (jour 8)

Eric va à l’autobus avec Florane et Daphné. Alixia et Charline doivent faire des travaux et des études. Moi, j’ai du travail à rattraper et aussi... du ménage! Daphné appose la 2e couche de peinture antirouille sur le plancher. Ensuite, ils font un peu de ménage dans l’atelier de Papy afin que l’on puisse utiliser l’espace et les outils. Ils vont tous les 3 faire des achats pour isoler le plancher : contreplaqué et styrofoam.

Dimanche, 8 novembre (jour 9)

Enfin, on est tous les 6 à l’autobus! Une belle sortie familiale, quoi?! De toute façon, COVID oblige, on ne peut pas rien faire d’autres. On est quand même privilégiés de pouvoir travailler chez mes beaux-parents et d’avoir la nature tout autour de nous!

Il fait beau et chaud! C’est génial d’être là, toute la famille, mais on se pile toujours un peu (beaucoup) sur les pieds! Mais bon, ce n’est pas si grave... Tous les 6, on participe à couper le bois pour faire le plancher et couper le styrofoam pour l’isoler.

On prend le temps de pique-niquer et de profiter des rayons du soleil, d’autant plus que mes parents font un petit arrêt pour nous dire bonjour et voir comment les travaux avancent. On continue le tout dans l’après-midi, les filles vissent ici et là. Enfin, le ¾ du plancher en contreplaqué est fait. On laisse l’avant de l’autobus sur le métal, car Eric attend les spécifications pour l’installation des bancs.

Étape cruciale, on dessine par terre notre plan de l’autobus et on monte même de vieux bancs d’autobus pour visualiser l’espace qu’on aura. Les 5 bancs additionnels prennent beaucoup de place, mais au Québec, on n’a pas le choix, si l’on souhaite être immatriculé VR.

La noirceur tombe rapidement, on ne voit plus rien! On est quand même heureux d’être là, à imaginer ce que sera un jour cet autobus... Un jour à la fois!

Vite, à la maison et repos!

Lundi, 9 novembre (jour 10)

La température est toujours clémente, on en profite donc pour retourner à l’autobus. Eric veut s’attarder au moteur et aux batteries... Pendant ce temps, j’enlève le silicone des fenêtres pour en remettre du nouveau, afin que l’on s’assure qu’il n’y ait pas d’infiltration d’eau. Plusieurs joints de silicone étaient craqués, certains étaient même manquants. On pensait qu’il ferait trop froid pour qu’on puisse les refaire, mais avec cet été des Indiens, on en profite! Pendant que je gratte le vieux silicone, il me passe plein de choses par la tête... je vois Eric faire des aller-retour : batteries, avant de l’autobus, batteries... et ainsi de suite. Je respire. Mon chum, c’est le gars le plus patient au monde, je crois. Je me retiens de lui dire quoi faire... car moi, en mécanique, je ne m’y connais pas du tout. Mais, quand même...

Et voilà! Vroum... Ah, le son qu’on voulait entendre! Euréka... la semaine passée, Eric avait reculé l’autobus... et il l’avait laissé embrayer de « reculons ». Et... Un autobus ne part pas, lorsqu’il n’est pas au neutre. Le mécanicien lui avait dit rapidement lorsqu’ils avaient fait l’essai de l’autobus... Et voilà. Ce n’était qu’un simple détail, mais un précieux détail! Tout est bien qui finit bien.

Je repars vers midi. Eric profite de l’après-midi pour faire son premier tour en autobus pour s’assurer que tout fonctionne bien. C’est le cas. Tant mieux!

Mardi 10 novembre (jour 11)

Eric passe la journée seul à l’autobus. Il prépare le dessous de l’autobus afin que le réservoir d’eau brune puisse y être installé. Il prend les mesures pour vérifier où arriveront les trous pour la toilette et pour la douche...

Il grinde aussi quelques endroits où la rouille est plus présente sur la carrosserie et il y applique une couche de primer et une peinture antirouille.

4e fin de semaine

Samedi, 14 novembre (jour 12)

Le froid est de retour! Notre corps s’était vite habitué à la douceur... On va à l’autobus tous les 6, samedi matin, afin de regarder à la lumière du jour le plan qui est dessiné au sol. On apporte quelques petites modifications, entre autres, on agrandit la banquette. On se questionne sur les portes de la toilette et de la douche. À 6 dans un autobus, on n’a vraiment pas d’espace de trop... mais il faut quand même avoir un minimum d’intimité. C’est tout un casse-tête! Mais on est vite frigorifié, alors on rentre à la maison. Tout le monde a besoin de repos!

5e fin de semaine : Du 20 au 23 novembre

Vendredi 20 novembre (jour 13)

Eric prépare le dessous d’autobus pour pouvoir y installer le support à eau brune... De la rouille ici, encore à gratter, traitement avec le « rust converter », et application d’un enduit protecteur.

Il change également certaines fenêtres de place. Pour le plaisir, pour savoir comment on les enlève... Mais non! C’est plutôt, car les fenêtres, qui étaient des sorties de secours, arrivent derrière le futur frigo et garde-manger. Elles sont nos préférées, car elles s’ouvrent pleine grandeur, elles doivent donc être replacée derrière notre futur lavabo. J’aurai donc une belle vue pendant que je ferai la vaisselle!

Eric travaille fort, pour finalement comprendre qu’il faut juste enlever quelques vis.

Il désactive également toutes les alarmes, tant sur les côtés qu’à l’arrière... et en même temps il fait sauter un fusible... Une autre petite chose à réparer!

Samedi, 21 novembre (jour 14)

Eric, Cynthia et Daphné!

Quel bonheur! Daphné et moi, on gratte les gommes qui sont bien écrasées sur le mur et sous la petite bande de métal! Ark! On a une pensée envers tous les enfants qui collent leurs gommes dans les petits racoins d’un autobus scolaire.

On enlève à nouveau le silicone sur les fenêtres qu’Eric a changé de place la veille et on recalfeutre le tout. À l’intérieur, ça va, mais lorsque je calfeutre à l’extérieur, je rage un peu. (Beaucoup!) Le froid est de retour et je n’arrive pas à faire des joints de silicone qui ont du sens. On dirait que je n’avance à rien. Ce qui est le cas. À part avoir les doigts remplis de silicone, tout sales et collants... j’enrage, je m’enrage. J’ai une patience immense pour certaines choses... mais pas pour toutes les tâches manuelles!

Eric, de son côté, enlève le panneau de méteil à l’arrière de l’autobus pour vérifier s’il y a, ou non, une infiltration d’eau, car il y a des coulis de rouille sur le mur du fond. Il se doute que l’eau entre plutôt par le panneau de vitre à l’arrière où l’on voit « écolier », panneau qu’il a recalfeutré, mais il aime mieux en avoir le cœur net. Une fois le mur arraché, il constate que tout est sec. Bonne nouvelle!

Il peut commencer notre lit avec Daphné... finalement 4 morceaux de bois seront vissés et c’est déjà l’heure de partir... ça n’a pas été une super journée. Je trouve qu’on n’avance à rien. Par moment, je suis hyper zen, d’autres fois, je rage contre moi-même. Je ne suis pas vraiment manuelle, moi... Mais, bon, demain, ça sera une autre journée!

Dimanche, 22 novembre (jour 15)

On se rend tous les 6, on espère que ça sera une bonne journée! Le soleil est au rendez-vous, mais il fait froid, très froid.

Daphné et Florane jouent au soccer. Alixia, Charline et moi on lave les murs intérieurs de l’autobus. Eric nous donne ensuite une mission : tracer la courbe du plafond de l’autobus, courbe qui sera nécessaire pour faire les murs, ainsi que les armoires. Tracer une courbe?! On fait du mieux qu’on peut, mais on n’y arrive pas. On ajuste, recoupe, retrace... et j’enrage encore... Je n’aime pas ne pas être capable. (Pas capable est mort, son p’tit frère s’appelle essaye... j’essaie vraiment fort, pourtant.)

Le diner fait redescendre la tension...

Notre courbe était pas pire, mais il va falloir qu’Eric s’en mêle pour qu’elle soit parfaite... ou presque! Comme Alixia dit, c’est un peu comme un plateau ascendant... ça ressemble pas mal à la courbe actuelle de la pandémie...

Et on va couper le premier morceau de bois avec la fameuse courbe... Il entre à sa place, comme par magie! La neige tombe... C’est le temps d’aller se réchauffer à la maison.

Lundi, 23 novembre (jour 16)

Eric se rend seul à l’autobus.

Il refait en bois notre modèle de courbe, notre précieuse courbe!

Il effectue un trouble shooting, pour trouver le fameux fusible qui a brulé lorsqu’il a enlevé le système d’alarme lié aux sorties d’urgence. Et il retourne sous l’autobus pour installer le support qui pourra recevoir le réservoir d’eau noire. (Je trouve qu’il en passe du temps sous l’autobus... S’il faisait plus chaud, je penserais qu’il y fait des siestes!)

Une autre journée vite passée. Il faut dire que les journées sont plutôt courtes avec la noirceur qui arrive à 16 h.

6e fin de semaine :

Comme dans tout bon projet de couple, il y a des choses qui sont claires dans la tête de l’un... qui ne le sont pas du tout dans l’esprit de l’autre... En tout cas, nous, on est vraiment bons là-dedans. Eric analyse pendant des mois un projet... il se fait un plan qui ne m’intéresse pas trop... Et quand c’est concret, j’embarque et je me mets à m'interroger sur un million de petits détails.

Bref, moi, j’étais convaincue qu’on repeinturait le plafond... mais pas Eric. Parce que c’est l’hiver déjà, ou presque, et que notre plafond est pas mal impeccable. Mais, puisqu’on nous annonce des températures douces... pourquoi ne pas le repeinturer?! Ça serait plus blanc et plus propre!

Vendredi, 27 novembre (jour 17)

C’est une journée pédagogique, on gagne donc un autre joueur... ou plutôt une joueuse. Alixia, Eric et moi on se rend à l’autobus par une belle et douce journée! La température est encore de notre côté! On en profite!

Comme Eric souhaite me faire plaisir, il accepte qu’on peinture le plafond de l’autobus... même s’il me répète que le plafond « est ben correct »...

Alixia et moi, on enlève donc tous les haut-parleurs et on « grafigne » le plafond. C’est dur sur les bras, car on est plutôt petites... On aurait dû se mettre des talons hauts ou insister pour que Charline vienne avec nous. On y arrive malgré notre petite taille! On se met aussi à d’autres tâches vraiment excitantes comme décoller les collants à l’arrière des sorties d’urgence. On fait un super travail d’équipe!! Pendant ce temps, Eric protège les fenêtres et se transforme en bonhomme blanc!

On laisse la place à Eric et on profite du beau temps, pendant que lui suffoque dans l’autobus. Ah non, il manque juste un peu de peinture pour terminer... Une chance qu’Ali et moi, on est là, on part à la recherche d’un autre gallon de peinture et nous voilà de retour juste à temps pour qu’Eric puisse compléter le tout.

Comme c’est beau... Ok, ça ressemble vraiment à avant... mais il n’y a plus de marques de crayons à l’arrière et c’est quand même un peu plus blanc... On examine le plafond... tant qu’à y être... il faudrait peut-être une seconde couche. On laisse sécher le tout, on prendra une décision par la suite!

Samedi 28 novembre (jour 18)

Eric fait un aller-retour pour aller vérifier que le froid de la nuit n’a pas nui à la peinture. Tout semble correct!

Dimanche 29 novembre (jour 19)

Un autre beau dimanche en famille! Il fait beau et c’est le moment d’éventrer les bancs qu’ils nous restent.

On réexamine une autre fois le plafond... c’est vraiment correct... mais une seconde couche serait vraiment mieux! Alors Eric se rhabille en bonhomme blanc et applique une seconde couche!

Pendant ce temps, on défait les bancs... C’est un travail vraiment pas agréable, mais si l’on ne veut pas que tout aille au dépotoir... De notre côté, on va récupérer la mousse pour faire nos banquettes et le métal pourra être recyclé.

À midi, la seconde couche de peinture est terminée et les bancs sont éventrés!

On dine sur le bord du feu!

En après-midi, on réutilise La courbe et on coupe d’autres panneaux qui serviront pour les lits superposés. Les filles apprennent à se servir d’une scie sauteuse, elles sont meilleures que moi! On construit la structure des premiers lits et les filles testent l’espace. On savait qu’elles n’en auraient pas beaucoup... et bien c’est confirmé! Alixia se plait à nous répéter qu’elles vont dormir dans des cercueils! Bon, elles vont peut-être avoir l’espace similaire à un cercueil, mais ça sera assurément plus joyeux! Et après tout, ce sont elles qui l’ont souhaité.

Charline et moi on se répète que dans un voilier, même si l’espace est restreint, on en aurait eu beaucoup plus. D’autant plus qu’on regardait également l’option du catamaran... C’est certain qu’on n’aurait pas autant de plaisir... T’sais, acheter un catamaran, tout prêt, qui nous attendrait sagement pour 2022.

Et voilà, une autre fin de semaine qui se termine. Pendant ce temps, on n’a même pas le temps de penser à la COVID-19!! (He oui, on y pense quand même!)

7e fin de semaine...

Congé d’autobus ou presque. Tous les jours, on reçoit des cadeaux de Noël devant notre porte... toilette, lavabo, plomberie, base de douche.

Ce samedi, 5 décembre, Eric va porter le tout à l’autobus. Il fait ensuite quelques achats de bois... et a une crevaison sur sa voiture. Il y a des journées meilleures que d’autres! 

8e fin de semaine

Samedi, 12 décembre (jour 20)

J’aime bien être avec mon chum et mes 4 filles, mais avec le froid qui s’installe, on essaie de partir à l’autobus en équipe réduite. De manière générale, c’est assez simple. Charline a toujours trop de travaux scolaires pour nous accompagner. Florane trouve le temps un peu long à l’autobus... mais à la maison aussi. Donc, de manière générale, elle aime mieux venir avec nous... Cependant, en ce samedi frisquet, elle préfère dessiner et jouer tranquille dans la chaleur de sa chambre.

Eric et moi, on part donc avec Alixia et Daphné. On a une grosse mission (!), faire les supports pour nos 2 réservoirs d’eau. On ne peut pas les placer directement par terre, étant donné leur forme. Eric avait fait déjà un premier prototype, mais on ne peut utiliser l’espace en dessous... On dirait que je suis là, juste pour lui faire défaire ce qui a déjà été fait... Je suis un peu fatigante, mais l’espace est précieux, dans un autobus, vraiment pas si grand, où 6 personnes devront y vivre. Bien sûr, sur la terre ferme, l’approvisionnement devrait être plus facile que sur une ile déserte des Bahamas, mais... j’aime mieux ne pas prendre de chance. Si on doit avoir un espace sous le réservoir d’eau, aussi bien pouvoir y mettre du cannage en réserve... ou encore des bouteilles de vin. Du vin, c’est toujours pratique, pour bien terminer une journée. Vaut mieux ne jamais en manquer!

On respectant nos distances (!), on emprunte donc du cannage à Mamie pour s’assurer d’avoir les bonnes dimensions. On essaiera de trouver plus tard de petits bacs, ou encore on les fera, car il faudra être capable de ressortir ce qu’on glissera sous ce réservoir d’eau.

On dévisse, revisse, scie et voilà! On a de beaux supports pour nos réservoirs d’eau! Il faut dire qu’on n’avait pas vraiment besoin d’être 4 pour faire ça... mais bon, 4 têtes valent mieux qu’une, qu’on dit! Et pendant ce temps-là, on peut s’amuser à faire semblant de conduire un autobus, à ouvrir et fermer la porte... Bon, il semble qu’Alixia avait le même rêve que son père... ouvrir la porte d’un autobus jaune.

On fait ensuite la structure pour les lits superposés côté bâbord... ou plutôt côté conducteur. On refait la courbe, Daphné et Alixia sablent à tour de rôle et on place le tout dans l’autobus. On ajuste, réajuste. Ça commence à prendre forme... Mais, la distance entre le haut des murs et le bas des murs n’est pas la même, grrr... même si les panneaux sont de la même dimension. Ah, le plaisir de construire dans un autobus où rien n’est droit. On enlève les panneaux, on les modifie légèrement... et ça sera ça. Le corridor sera légèrement plus large en haut qu’en bas. On va vivre avec! La noirceur est déjà là. C’est l’heure de retourner à la maison voir nos 2 autres filles.

Lundi, 14 décembre (jour 21)

Journée de congé pour Eric, et journée pédagogique pour les filles. Alixia accompagne donc son père pour une petite journée à l’autobus. Ils font les boites pour refermer le dessus des roues et isoler le tout. Les traverses pour les lits superposés sont coupées et installées.

Bilan temps des Fêtes!

Dimanche 20 décembre (jour 22)

C’est dimanche, et en principe, le dimanche, on ne travaille pas... mais comme à l’autobus, on s’amuse, on s’y rend tous les 6... Erreur! Il ne fait pas si froid, mais quand même... c’est l’hiver. On n’est pas habillé pour jouer dans la neige, mais plutôt, pour se salir. Toutefois, il n’y a pas assez de travail pour tout ce beau petit monde, qui se pile sur les pieds.

On doit décider si l’on ferme le dessous des lits du haut. Si on ferme le tout, c’est plus beau, ça donne un petit espace de rangement aux filles, mais ça enlève de la place à celles qui seront sur le lit du bas. Puisqu’elles n’ont déjà pas vraiment de place pour être assises confortablement, elles votent pour avoir encore moins de place... mais que ça soit beau, en haut de leur tête... Ça ne parait pas, mais à 6, c’est drôlement long prendre une si petite décision. Et même une fois qu’elle est prise, on doute encore! 

On coupe ensuite des panneaux de mdf pour placer sur les murs de contreplaqué. On doit donc encore tracer la courbe pour certains panneaux et ensuite on peinture le tout. Mais, dans le garage de papy, il n’y a pas tant de place. On fait comme on peut, et on essaie de faire en sorte que tout le monde puisse participer, un peu!

Eric se sauve dans l’autobus, je le soupçonne d’aller y faire une sieste. Mais non! Il fait ses calculs pour bien placer le drain de la douche et vérifier où arrivera le trou de la toilette. En fait, il dessine sur le plancher. On s’occupe comme on peut en temps de pandémie! (Mais, non, je sais à quel point, c’est crucial!) Et voilà, quelques murs de peinturés, un drain de dessiné. Quelle journée productive! Pas grave, on est ensemble tous les 6!

28 décembre (jour 23)

C’est le temps des Fêtes, en mode COVID-19. On ne s’ennuie pas pour autant, mais on manque de temps en tête-à-tête. Mais, en ce 28 décembre, on décide de partir en amoureux à l’autobus. Les filles n’en sont pas si malheureuses, je crois! D’autant plus qu’on ne part que pour quelques heures. On dine en amoureux, bien assis sur un banc d’autobus! Les fenêtres tout autour de nous nous permettent de profiter du décor magnifique. Une petite neige tombe doucement, les arbres nous enveloppent. Finalement, en 2022, on pourrait rester ici, on y est bien! C’est beau, tout autour de nous! Mais non, l’objectif est de vivre de nouvelles aventures! 

On fixe la structure des lits aux murs de l’autobus et on installe les panneaux de mdf, maintenant blanc! Eric me laisse seule pour visser les panneaux sous les lits. Ouf, il a confiance!! Accroupie, pliée en deux, je visse... j’essaie de trouver une position confortable! Je peux donc tester les lits des filles, sans matelas, et le verdict est... je suis coincée pour visser un panneau, imaginez y vivre un an! Bon, ça ne sera que pour dormir. On espère que le terrain de jeu autour de nous sera sans limites pour compenser l’espace restreint.

Pendant ce temps-là, Eric fait un peu de ménage dans le garage pour voir s’il y a des panneaux de mélamine blanche dans le garage de papy... et oui! Il y a tout, ou presque, dans ce garage, suffit de le trouver! On coupe quelques morceaux qui deviendront un petit espace de rangement, tout au bout du lit des filles. Le temps file, on avait dit aux filles qu’on reviendrait tôt, c’est déjà l’heure!

30 décembre (jour 24)

Même à la maison, parfois, la tension monte... C’est au tour de Charline d’avoir une journée tranquille, c’est-à-dire une journée à l’autobus avec son père et juste une sœur. Depuis l’achat de l’autobus, les seules fois où Charline s’y est rendue, on était là, tous les 6, y compris Lüna. C’était donc souvent des journées où on se pilait sur les pieds et où Lüna jappait sans arrêt, car elle n’aime pas être attachée... Bref, déjà que l’idée de l’autobus ne l’emballait pas à la base, les journées où elle tente de mettre la main à la pâte ne lui apporte jamais de moment de zénitude, loin de là. Malgré tout, l’idée commence à faire son chemin... Elle a déjà réservé l’autobus pour la fin de son secondaire pour partir en road trip avec ses amies. Bon, bon, une chose à la fois! 

Donc, pendant qu’elle a une accalmie de travaux scolaires étant donné la période du temps des fêtes, on lui a dit qu’elle devrait profiter d’une journée tranquille à l’autobus... (On dirait que les récompenses d’ado sont étranges en temps de COVID-19...) Alors, en ce beau 30 décembre, Eric, Daphné et Charline ont construit leur petit espace de rangement. Ils ont assemblé les différents panneaux et Eric leur a montré à coller les bandes de mélamine pour les tablettes. Le tout a été ajusté dans l’autobus. Il faudra aller magasiner (un jour, quand on pourra) pour trouver de joli bac et placer les tablettes, selon ce que chaque fille aura besoin.

 Bilan, 9e fin de semaine

 9 janvier (jour 25)

Oh, c’est un grand jour! Eric, Alixia et Daphné vont acheter le plancher. Eric ne voulait pas l’installer au tout début, car il voulait que la structure des lits repose directement sur le contreplaqué. Le plancher de vinyle aura un peu plus d’espace pour « travailler » selon les variations de température. Il y a différentes écoles de pensée à ce sujet... Au Québec, c’est toujours un peu plus complexe qu’en Californie... Ou n’importe où ailleurs, où il n’y a pas d’aussi grands changements de température. L’autobus n’est pas non plus à l’intérieur pour la saison hivernale... On avance doucement, en s’ajustant à la météo.

Ceci étant dit, c’est une étape excitante!! Bon, ça ne prend peut-être pas grand-chose pour nous rendre heureux... mais, on est comme ça!

Eric, Daphné et Alixia commencent à installer le tout. Eric doit découper la fameuse trappe en plein milieu du plancher qui donne accès au réservoir de diesel.

En après-midi, le soleil est au rendez-vous, on part donc, Charline, Florane et moi pour rejoindre le reste de la famille, en espérant aider... Erreur. On ne peut pas être 6, plus un chien, pour faire un plancher dans un autobus! Finalement, on profite du grand air, du soleil, du blanc immaculé... et on repart, laissant derrière nous, l’équipe initiale.

Bilan, 10e fin de semaine, 15-16 janvier

Vendredi, 15 janvier (jour 26)

Eric se rend seul à l’autobus, question d’avoir la sainte paix...(hi!hi!) mais surtout, car il est le seul en congé. École à distance pour les deux grandes, école en présentiel pour les 2 plus jeunes, et moi, je travaille!

Il doit savourer le silence... et surtout il termine le plancher! Yé! Et bien, presque, car pour l’instant, on laisse le devant sur le contreplaqué en attendant que les sièges soient installés... ce qui devrait se faire vers le début mars, si la pandémie ne retarde pas la livraison et l’installation des bancs.

Samedi, 16 janvier (jour 27)

On se rend à l’autobus, Florane, Eric et moi. Petite journée tranquille. Mais, on a tout de même une grande entrée à pelleter et la neige pèse 2 tonnes! Ouf! C’est mon entrainement matinal!

On a une longue liste de choses à faire... et finalement, on passe davantage de temps à discuter qu’à travailler. On se questionne, encore, sur le support pour les réservoirs d’eau. Sur l’un des deux, il y aura le chauffe-eau qui a un certain poids. Eric veut toujours pouvoir avoir accès à tout... et moi, je ne veux jamais qu’on perde un espace de rangement. Bref, ça semble niaiseux, tous ces microdétails, mais on en passe du temps à réfléchir à la bonne façon de placer chaque chose. C’est déjà l’heure du diner et on n’a encore rien fait! On mange une bonne soupe chaude, que l’on appelle soupe à Sarah, car c’est Sarah du voilier Mon île qui m’avait partagé sa recette avant que l’on parte 1 an en bateau... Soupe que l’on a souvent mangée par temps chaud! Aujourd’hui, elle est plus que bienvenue, pour nous réchauffer un peu!

Après un petit diner relax avec une seule enfant, on se met sur les ajouts pour les supports à réservoir d’eau. On coupe, on visse et voilà, c’est fait!

Et à travers tout ça, on continue à réfléchir sur la meilleure façon de faire la finition des lits des filles, qui tiennent à ce qu’ils soient fermés au moins à la moitié, afin que ça soit pratique et aussi esthétique. On a aussi beaucoup d’interrogations concernant l’espace toilette et douche. Porte coulissante, standard, rideau, panneau pivotant... Sur Perla, on avait 2 salles de bain, qui étaient bien pratiques... Et on avait aussi une grande douche, pour un voilier. Et nos filles étaient encore petites. En 2022, nos filles seront grandes comme des adultes... mis à part peut-être Florane. Avoir eu 4 gars, ça serait beaucoup plus simple! Il n’en demeure pas moins qu’on sera 6 dans un autobus... il n’y a pas de solution parfaite, mais on essaie que l’espace soit optimal. Donc, une journée avec beaucoup de mots, mais peu de résultats. Pas grave! Pendant ce temps, les grandes font leurs devoirs... et aussi un peu de ménage! Merci!

11e fin de semaine

Alors que les températures clémentes avaient été avec nous pendant les premières semaines de l’hiver, le froid s’est maintenant bien installé... et ce n’est pas nécessairement super agréable de travailler dans l’autobus. Le chauffage au propane acheté pour la période des travaux est hyper efficace, mais on doit ouvrir les fenêtres pour assurer une bonne circulation d’air. Quand il fait 0 degré, ça va, mais quand il fait -20, c’est plus fatigant. On passe notre temps à ouvrir le chauffage, ouvrir les fenêtres, fermer le chauffage et fermer les fenêtres. Évidemment, parfois, on oublie de refermer une fenêtre et on gèle... alors on ouvre à nouveau le chauffage, on ouvre les fenêtres et ainsi de suite. Bref, puisque les derniers week-ends étaient vraiment froids, on est restés au chaud dans notre maison!

On est tout de même très chanceux de pouvoir travailler dans le garage de mes beaux-parents. Eric a donc décidé de faire les différents meubles pour la cuisine... alors qu’on pensait tout acheter au Ikea. Mais, le Ikea est fermé ou quasi inaccessible. Attendre 1 heure, ou plus, avant d’entrer dans un magasin ne fait pas partie de nos activités préférées. Alors, Eric a plutôt commandé du bois...

Vendredi, 5 février (jour 28)

En cette belle journée pédagogique, Daphné, Florane, Eric et moi, on se rend à l’autobus. On pense pelleter avec les dernières bordées de neige que l’on a reçues, mais non! On a une belle surprise, Francis, le frère d’Eric, nous a déjà fait un beau chemin jusqu’à l’autobus! Merci! Alors, congé de pelletage, pour moi et les filles!

On a donc davantage de temps pour amorcer la production des caissons pour la cuisine. En fait, on regarde surtout Eric. Oui, oui, bien sûr, on l’aide aussi un peu, à tenir les panneaux ici et là, mais on ne fait pas grand-chose. Et même, pour ma part, je le ralentis. On discute encore une fois un peu trop longtemps de la largeur du garde-manger, dont une partie pourra aussi servir de garde-robe. On ne sait pas encore exactement à quel endroit les bancs se situeront, ils seront installés seulement à la fin mars. On a une bonne idée, mais pas au pouce près. On ne voudrait pas manquer de place pour la banquette... C’est important qu’on puisse s’y assoir confortablement tous les 6. Toutefois, ces microdétails prennent beaucoup de temps. Et moi, j’excelle un peu trop dans les très nombreux questionnements.

Pourtant, on sait à quel point la notion d’espace est relative. On a déjà été très heureux dans un voilier de 25 pieds... mais, nos filles n’étaient pas des ados. Certaines nous criaient régulièrement dans les oreilles, mais les 4 filles ne se chicanaient pas tant entre elles... Et on avait toujours l’option de les lancer à l’eau... En autobus, on ne se risquera pas à les lancer par une fenêtre, quoique lorsque nous serons stationnés, ça sera toujours possible... Mais non, on ne fait pas ça, nous... on l’a juste fait une fois, et on était à l’ancre, quand même, et notre mini colérique avait son gilet de sauvetage.

Alors, Eric tranche finalement, pour le garde-manger de 24 pouces. Ça devrait aller pour la banquette. D’autant plus que l’idée est de vivre à l’extérieur. C’est juste que lorsqu’il fait froid et qu’on vit en pleine pandémie, on dirait qu’on l’oublie parfois.

Alors, on avance... lentement!

Samedi, 6 février (jour 29)

Samedi, on modifie les équipes. C’est Alixia et Charline qui accompagnent Eric. Elles terminent les caissons, s’amusent en faisant des trous pour les futures tablettes et font un test de banquette. Disons que les adolescents en 2021 trouvent le bonheur où ils le peuvent. C’est un peu étrange tout de même cette situation. Elles ventilent loin de la maison (pas si loin, quand même!) dans un garage, en faisant des allers-retours jusqu’à un autobus pour tester des caissons et une banquette. La hauteur, la largeur; ça devrait aller. On devrait avoir suffisamment d’espace... De toute façon, il peut y avoir tellement de choses qui changent d’ici 2022.

12e fin de semaine : 13 et 14 février 

Samedi, 13 février

La température est glaciale. On fait la grève de l’autobus, mais pas tout à fait. On décide d’en profiter pour aller voir les tissus pour notre future banquette. À défaut de geler à l’autobus, on attend en ligne dehors pour entrer au Club Tissus... Ce n’est pas vraiment mieux. Au moins, le soleil est resplendissant et je jase avec une gentille dame qui attend également. Ça fait tellement de bien de parler avec d’autres humains. Mon Dieu que je m’ennuie de ces contacts! Ça ne dure pas très longtemps, mais ça me rappelle à quel point depuis près d’un an je ne vois vraiment plus personne d’autre que ma famille immédiate. Ma bulle, je l’aime. Mais, elle a besoin d’être nourrie par les interactions extérieures. Heureusement, mes filles fréquentent toujours leur école respective, même si Alixia n’y va qu’un jour sur 2. Eric fait également très peu de télétravail... Eux, ils continuent de voir des gens, même si les interactions sont tout de même limitées, mais pas moi... Je sais, on est tous dans la même situation, à quelques détails près...

Alors, on finit par entrer! On regarde les différents tissus et on prend des échantillons, sans vraiment avoir de coup de cœur. Coup de cœur, c’est un grand mot... on cherche simplement du gris, mais on ne trouve pas de beaux gris. On risque d’opter pour du tissu d’extérieur. Les couleurs sont plus belles. Alixia trouve toutefois qu’il est trop rugueux... Elle veut que ça soit doux!! On a encore du temps pour y penser. On en profite pour aller jeter un coup d’œil aux lavabos et à la robinetterie, pour finalement se dire qu’on va tout acheter en ligne! Une sortie dans les magasins pas très fructueuses, quoi!

Lundi 15 février (jour 30)

En ce lundi, les filles ont une autre pédagogique, mais seule Daphné souhaite accompagner son père. Ils complètent la section du bas du garde-manger qui sera des armoires coulissantes. Ils fabriquent également les tablettes. Une autre petite journée qui passe!

13e fin de semaine : 20 et 21 février 

Samedi 20 février (jour 31)

J’accompagne Eric à l’autobus, pour l’avant-midi. On sable les caissons et on dine en amoureux dans l’autobus avec notre belle vue sur la nature! C’est extraordinaire d’avoir des fenêtres tout autour de soi! Je laisse ensuite Eric travailler seul, je pars marcher avec 2 amies pour la fête de l’une d’entre elles. Les célébrations en 2021 prennent pas mal toujours des allures de promenade... C’est mieux que rien du tout!

Pendant ce temps, Eric se pratique avec le planeur et la dégauchisseuse... Dans le garage de son père, il y a du bois un peu partout qui ne sert plus depuis plusieurs années, alors Eric explore. Il me fabrique une petite tablette qui servira à agrandir le comptoir.

Dimanche, 21 février (jour 32)

Alixia, Charline et Daphné partent avec Eric; je reste en tête à tête à la maison avec Florane.

Ils fabriquent les tiroirs qui seront cachés dans les coups de pied sous les armoires de la cuisine, question d’optimiser encore une fois les espaces de rangement. Alixia sable la tablette-comptoir pendant que Daphné se transforme en insecte ou en grenouille... Ce n’est pas trop clair. Bref, beaucoup de plaisir dans ce garage en cette belle journée d’hiver!

Semaine de relâche, version COVID-19

Pas de plan cette année pour la semaine de relâche. Eric a une semaine de congé avec les filles et on espérait que ça avance à l’autobus, mais finalement, les températures sont encore pas mal froides... trop froides pour que ça puisse être agréable d’être tous les 6 à l’autobus. On fait donc encore de petites journées en équipe réduite...

Samedi, 27 février (jour 33)

Alixia a une journée en solitaire avec uniquement son père. Ils se lancent dans la fabrication du comptoir à partir du bois brut. Ils passent les nombreuses planches dans le planeur et ensuite dans la dégauchisseuse. Ils placent les planches et collent le tout. Les serres sont installées pour tenir chaque morceau de bois en place. Il faut maintenant attendre que ça sèche.

Plusieurs étapes pour en arriver au comptoir final... Donc, une grosse journée qui se décrit en peu de mots!

Lundi, 1er mars (jour 34)

La semaine s’amorce avec Florane et Daphné qui accompagnent Eric. Elles ont pour mission de sabler le comptoir! Pendant ce temps, Eric installe les tiroirs dans les coups de pied. Ensuite, ils fabriquent deux sections de la future banquette et y installent... une poubelle avec une porte! Je ne sais pas d’où vient cette idée, mais Daphné voulait avoir une poubelle cachée dans la banquette. Et voilà, souhait exaucé!

Mardi, 2 mars (jour 35)

Changement d’équipe, c’est au tour d’Alixia et Charline d’aller travailler sur la cuisine. Elles vernissent tous les caissons et les tiroirs, prennent une pause pour diner et mettent une seconde couche en après-midi.

Jeudi, 4 mars (jour 36)

On espérait que deux couches seraient suffisantes et qu’on pourrait installer les caissons dans l’autobus... mais le résultat n’est pas à notre goût. Eric avait opté pour un vernis à l’eau, plutôt qu’à l’huile, car on travaille dans un garage fermé (parce que c’est l’hiver et qu’il fait froid!) et qu’on ne voulait pas nécessairement changer la couleur, on voulait juste protéger le bois. Mais, on dirait qu’il n’y a aucune protection sur le bois. Donc, finalement, on retourne acheter un vernis à l’huile et on remet une autre couche de vernis. Et comme tout semble aller de travers aujourd’hui, j’ai aussi oublié notre lunch dans le frigo à la maison. Alors, ça serait tout pour aujourd’hui! De toute façon, il faut laisser sécher les caissons au moins 24 h dans le garage, car il fait -1000 dehors! (bon, bon, j’exagère un peu... mais pas tant que ça!)

Samedi, 6 mars (jour 37)

C’est une journée excitante! On s’en va (enfin!) installer les caissons dans l’autobus. Daphné et Florane nous accompagnent. Daphné m’aide à transporter les caissons pendant qu’Eric les visse au mur. Florane de son côté... écoute de la musique ou fait une petite sieste. (Je ne peux m’empêcher de penser que malgré les années qui passent, les rôles ne changent pas vraiment...) En après-midi, on passe les fils pour l’électricité. Une autre journée qui se termine avec un beau soleil, mais avec encore un froid mordant... on espère que les plus prochaines journées seront moins froides!

15e fin de semaine : 12 et 13 mars - un trou et un peu d’électricité!

Vendredi, 12 mars (jour 38)

Eric part seul à l’autobus.   

Il a une tâche stressante aujourd’hui... il doit faire un trou dans son beau comptoir! D’autant plus que le lavabo qu’on a choisi s’installe sous le comptoir, le trou doit donc être parfait! (bien sûr, vous me direz que tous les lavabos — ou presque — vont sous le comptoir... mais, certains ont un petit rebord qui s’installe sur le comptoir. Pour d’autres, ce rebord se visse sous le comptoir. Vous n’avez qu’à regarder votre lavabo et vous allez comprendre... Bref, moi, je ne m’y étais jamais vraiment attardé auparavant... mais quand tu viens pour installer le lavabo, ça fait toute la différence! (On n’y avait donc pas pensé dans notre recherche. Initialement, je voulais 2 petits lavabos, comme sur Perla. Car, c’est toujours pratique, surtout avec 4 enfants, alors qu’il y a toujours de la vaisselle sale... Mais, on ne souhaitait pas nécessairement un grand lavabo, car l’espace sur le comptoir est prioritaire. Finalement, on n’a pas trouvé de petit lavabo double, seulement un évier avec un petit et un grand lavabo. À s’attarder à la grandeur, on n’a pas regardé de quelle manière il s’installait! Dans ma tête, ce n’était qu’un détail... finalement, c’est un détail qui prend du temps! Car le fameux trou doit être parfait!

Alors, Eric s’installe, trace le tout et prend une grande respiration. (Ça, c’est moi qui l’imagine!) Il ne faut pas se tromper dans la grandeur... ça serait plate de tout recommencer! Et il ne faudrait pas que tout le comptoir se brise avec la vibration de la lame. Et voilà, c’est fait! Il restera à sabler le tout!

Eric fait ensuite quelques tests avec différentes huiles sur un autre bout du bois de notre comptoir... Pas très concluant. On hésite entre l’huile de citron, l’huile de ricin... Finalement, ça sera de l’huile Levos.

Samedi, 13 mars (jour 39)

Un petit samedi avec un soleil radieux, mais encore un vent glacial... Il faut vivre avec! Et maintenant que le trou de l’évier est fait, j’ai la mission de le sabler. On dirait qu’on met vraiment beaucoup d’énergie sur ce fameux comptoir... ça doit être pour se garder au chaud! (Pourtant, on a une maison, avec du chauffage et tout et tout... mais nous, on aime ça se compliquer la vie!)

Pendant ce temps, Eric travaille sur l’électricité. Il installe, entre autres, les connecteurs sur les fils et ensuite on inverse les rôles.

Il me donne comme mission de dénuder des fils et aussi d’installer la gaine thermo rétractable sur les connecteurs et les fils.

On est dans les petites choses qui prennent beaucoup de temps. Et moi, j’aime bien quand il y a un résultat au bout de la journée. Cependant, en fin de semaine, les résultats tardent. Je dois aiguiser ma patience. Au moins, j’ai appris à dénuder des fils! Ce n’est pas rien?! J’essaie de me convaincre!

 Puisque j’ai besoin de voir quelque chose qui avance, on essaie le comptoir avec le lavabo sur les caissons de la cuisine. Ça va être beau!! On ne peut toutefois pas le fixer tout de suite, car il n’est pas huilé... Ça sera une autre fois!

16e fin de semaine : 19 et 20 mars

Vendredi 19 mars (jour 40)

Eric a un autre petit vendredi en solitaire à l’autobus. Il installe les travers et les panneaux pour notre lit.

Samedi 20 mars (jour 41)

Une autre journée en amoureux se dessine devant nous... Il me semble qu’on pourrait se réserver une nuitée à l’hôtel avec un repas 5 services de livré à la chambre?! Mais non! C’est presque aussi romantique une journée à l’autobus!

On dirait que nos filles n’ont plus envie de nous accompagner... Oui et non. Les 2 grandes ont des travaux scolaires et souhaitent prendre un moment pour aller marcher avec des amies pendant que la température le permet (l’activité de l’heure en 2021!). Les 2 plus jeunes ont juste envie de s’amuser à la maison. Je les comprends. On est fatigués. Je ne sais pas trop exactement de quoi. De mon côté, je crois que je suis fatiguée d’être entre mes 4 murs, « sortir » à l’autobus me fait du bien. Pour mes filles qui vont à l’école tous les jours, mis à part Alixia, c’est différent. Mes filles sont peut-être fatiguées du quotidien avec un masque? Ou des cours virtuels? Ou d’avoir comme seule activité, la marche. Elles ne se plaignent de rien. Mais, tranquillement, il y a une lourdeur qui s’installe et en même temps, certaines sont si légères, en (re) découvrant, entre autres, l’un des premiers succès de Justin Bieber : baby, baby, oh.... On passe souvent d’un extrême à l’autre. C’est pénible et agréable le confinement, selon le moment, le point de vue.

Bref, on est seulement Eric et moi à l’autobus. On doit tout vider ou fixer ce qui peut être fixé, car ce lundi, on a notre rendez-vous pour l’installation des bancs.

On installe donc les pentures sur les panneaux des lits, car on doit conserver un accès sous les lits. On vide aussi tout ce qui n’est pas encore installé : toilette, tuyau pour la plomberie, différents éléments pour l’électricité. On en profite pour faire un peu de ménage et on retourne tôt rejoindre nos filles. Après réflexion, on a décidé de déplacer l’autobus seulement dimanche soir, pour la laisser uniquement une nuit dans la rue à Chambly. On n’a pas vraiment envie d’avoir une contravention...

Dimanche 21 mars

Je laisse Eric en après-midi à L’Acadie afin qu’il conduise l’autobus jusqu’à Chambly. Il se doutait bien qu’il aurait un peu de misère à le sortir du terrain qui est boueux étant donné la météo des derniers jours... Ça été, disons, plus long qu’il le pensait! C’est malheureux, car je n’étais déjà plus là, sinon, j’aurais pu... prendre des photos!

Finalement, en fin d’après-midi, notre autobus se stationne en face de chez nous. C’est intéressant d’entendre les commentaires des enfants de notre rue. « Comment avez-vous fait pour avoir un autobus?! Il est vraiment à vous?! »  Il est vrai que dans la tête des enfants, un autobus scolaire, c’est un autobus scolaire... L’option d’acheter un autobus nous passe rarement par la tête quand on est petit... et même quand on est grand! Eh oui, c’est à nous ce bel autobus!! (Bon, j’ai vraiment hâte qu’il soit peinturé... ça viendra!)  Alors, demain matin, on va pouvoir partir à 6 h 30 en direction de Lavaltrie.

 

Une virée à Lavaltrie pour l’installation des bancs, un remorquage et un test de COVID : une belle semaine, quoi!

Lundi 22 mars

On a enfin notre rendez-vous pour l’installation des bancs dans l’autobus. (Ici, il est question de bancs certifiés dans l’objectif que l’autobus soit immatriculé VR. Ceux qui conservent l’immatriculation de l’autobus comme véhicule lourd n’ont pas les mêmes obligations) On attend ce moment depuis déjà plusieurs semaines. C’est qu’il y a un délai d’environ 1 mois pour recevoir les bancs et une attente d’environ 2 mois pour l’installation. On avait aussi tardé à passer la commande, car ces bancs coutent vraiment cher, en incluant l’installation certifiée. D’ailleurs, initialement, le cout de ces bancs nous avait fait annuler cette idée de modifier un autobus. Pour un couple, ça va, il n’y a qu’un banc à acheter, un couple avec 2 enfants, c’est encore pas si mal. Pour une famille de 6?! C’est hors de prix... Mais, avec la pandémie, on a réévalué le tout. Le cout des bancs fait mal, mais il faut voir le projet dans sa totalité. Alors, on a accepté d’aller de l’avant, en connaissance de cause, avant même d’avoir commencé à regarder pour les autobus.

Mais, tout de même, c’est une grosse décision : le choix de modèle de bancs (TVR en offre 3), le type de tissus, la couleur des tissus (qu’on voit seulement sur image) et enfin, la configuration des bancs. Le tout pour quelques milliers de dollars... Bref, vaut mieux ne pas se tromper!

La commande a été passée en décembre après qu’Eric ait fait un aller-retour à Lavaltrie. Les ingénieurs exigent maintenant de voir l’autobus avant d’effectuer la commande des bancs et fixer un rendez-vous pour l’installation. Ils souhaitent voir l’autobus sans finition pour s’assurer de ne pas avoir de mauvaises surprises au moment de l’installation. Le plancher de métal d’origine ne doit donc pas être rouillé ou troué. Ils ont aussi besoin idéalement des bandes de métal d’origine sur les côtés latéraux. Bref, on a fait nos devoirs et on a réfléchi pour faire les meilleurs choix.

Donc, enfin, c’est lundi et mardi que les bancs se font installer. Même si le tout a bien été pensé, j’ai une mauvaise nuit. L’autobus a fait quelques mini sorties cet hiver de 2-3km, mais a peu roulé. Ça me tracasse... comme bien des choses peuvent me tracasser. Florane se lève quelques fois pour se moucher durant la nuit... En temps de pandémie, un rhume de changement de température n’est pas le bienvenu.

On se lève à 6 h pour partir avant le trafic. Florane se plaint d’un mal de gorge. Je lui dis de ne pas aller à l’école et de se reposer. Je devrais être de retour vers 9 h 30, on verra à ce moment-là si elle a encore mal et s’il est nécessaire d’aller passer un test de dépistage de la COVID-19.

Et nous voilà sur la route.

Je suis Eric. Bien sûr, c’est lui qui conduit l’autobus! Moi, je suis confortablement assise dans mon véhicule. Il m’impressionne, il est pas mal bon! Mais, je trouve que notre autobus fait un peu pitié à côté des autres que l’on croise sur la route. J’ai hâte de le peinturer! La route est longue. J’ai le temps de me réveiller complètement et me perdre dans mes pensées. Même si je suis certaine que Florane a un simple rhume de printemps, il y a quand même une chance qu’elle ait la COVID-19... avec ces fameux variants qui rodent. Est-ce qu’on fait bien d’aller porter l’autobus?! Suis-je une citoyenne indigne?! Une mère indigne?!

1 h 30 plus tard, on est rendus. C’est l’un des employés de TVR qui se met au volant l’autobus pour le faire entrer dans leur grand garage. On entre ensuite dans l’autobus (avec nos masques, évidemment!) pour confirmer les endroits où les bancs seront installés. Au même instant, mon téléphone sonne. Le numéro de l’école apparait. Je ne réponds pas, je rappellerai dans quelques minutes. Je sais que la secrétaire me dira sûrement que Florane doit se faire tester...

Au même instant, celui qui a conduit l’autobus jusque dans le garage apparait dans la porte et lance à Eric : « avais-tu remarqué que la pédale des freins était loin? »

Eric, avec son habituelle nonchalance : « oui... un peu. »

« La ligne de frein coule... tu veux surtout pas manquer de frein avec un autobus... »

Euh non, en effet.

Eric me rassure, il testait fréquemment les freins, car il sentait qu’il y avait quelque chose d’inhabituel... Il croyait que les freins étaient peut-être collés étant donné que l’autobus avait peu circulé durant les 3-4 derniers mois.

Je rappelle la secrétaire de l’école qui, effectivement, me dit qu’il serait préférable que Florane passe un test de dépistage. Elle m’informe aussi que maintenant, avec les nouvelles règles plus strictes avec les variants, toute la famille doit être placée en isolement préventif dès qu’une personne présente un seul symptôme. Heureusement que l’ainée est en cours virtuel, mais mes 2 autres filles sont déjà parties à l’école... et moi je suis à l’autre bout du monde. Pas tout à fait, mais à ce moment précis, c’est mon impression. On repart sur la route, en laissant l’autobus derrière nous, avec les freins qui m’inquiètent... J’ai une grande capacité à imaginer les événements qui auraient pu se produire. Si l’autobus avait manqué de freins sur la route, devant moi...

Toutefois, la priorité du moment est de trouver un rendez-vous pour Florane et rapatrier nos autres filles à la maison. Aucun rendez-vous pour lundi, mais il y a une clinique de dépistage sans rendez-vous à Brossard. J’appelle Florane pour lui demander de se préparer. Aussitôt arrivée, aussitôt repartie! 20 minutes plus tard, on se trouve devant une pancarte : Clinique de dépistage sans RV – complète. Il me semble que c’est une information pertinente à mettre sur le site du gouvernement. Direction école de Charline, avec en prime un détour, car je me trompe de chemin. Retour à la maison à midi, je suis un peu exaspérée. Heureusement, il fait beau. Mais, je ne suis pas de meilleure humeur pour autant. C’était un mauvais matin, et Florane n’a même pas été testé.

Heureusement, le soleil est là! Mais, les freins me reviennent en tête...

Eric me dit de ne pas m’inquiéter pour l’autobus. Il a déjà trouvé un garage pas très loin, ainsi qu’un remorqueur. Bon, je vais essayer de respirer... Évidemment, quand on n’achète pas d’autobus, on n’a pas ces tracas...

Mardi 23 mars

Florane a un rendez-vous pour un test COVID à 9h. Moins de 12 heures plus tard, elle reçoit un résultat négatif! La vie peut reprendre son cours!

Mercredi 24 mars

L’installation des bancs est terminée, notre autobus se fait alors remorquer dans un garage tout près. On nous confirme que c’est effectivement la ligne de freins qui coule. La réparation se termine dans l’avant-midi.

Tout est bien qui finit bien, mais... pas encore!

Jeudi 25 mars

 On soupe tôt pour partir tôt en direction de St-Paul, tout près de Lavaltrie. On est coincé dans le trafic, car il y a un accident dans le tunnel. La route est longue. St-Paul, c’est le village voisin de Lavaltrie, mais puisque Lavaltrie semble au bout du monde ce soir, St-Paul se trouve plus loin que le bout du monde. On trouve le garage et notre autobus qui a fait sa première escapade sans nous! Je me croise les doigts que tout ira bien pour le retour. On prend le temps d’admirer nos bancs, mais on n’a pas vraiment le temps de niaiser dans le stationnement de ce garage.

Eric se remet au volant de l’autobus et on repart chacun dans son véhicule. Il fait déjà noir et il faut maintenant refaire le chemin dans le sens contraire et, cette fois-ci, jusqu’à L’Acadie. Je vois les minutes passer. Aurons-nous le temps de revenir chez nous avant le couvre-feu.... Quand tu vis un stress parce que tu vas revenir chez toi plus tard que 21 h 30, tu comprends que tu vis dans une drôle de période.

21 h, on est chez les parents d’Eric. Il ne reste plus qu’à reculer l’autobus. Eric fait ça comme s’il avait conduit des autobus toute sa vie, eh bien, pas tout à fait, mais pas loin. Enfin, l’autobus est stationné! Et hop, en voiture! On arrive chez nous à 21 h 32! Juste à temps! Après le cout des bancs, le remorquage et la réparation de la ligne de frein, je n’avais pas vraiment envie d’avoir un ticket pour ne pas avoir respecté le couvre-feu.

On est heureux que l’autobus soit de retour pas très loin de chez nous et que les fameux bancs soient enfin installés!

16e fin de semaine : Déluge et humidité pour terminer le plancher

Vendredi 26 mars (jour 42)

En ce beau vendredi pluvieux, on se rend à l’autobus. Alixia et Daphné, qui sont en journée pédagogique, nous accompagnent. Elles ont hâte de voir les fameux bancs!

On remet dans l’autobus tout ce qu’on avait laissé dans le garage de mes beaux-parents. La pluie ne nous aide pas beaucoup, et c’est finalement un véritable déluge. On arrive à peine à sortir de l’autobus... Mais quelle idée d’être dans un autobus par une telle température ?!

On fait quelques allers-retours et on laisse Eric terminer d’entrer les dernières boites, pendant qu’on reste à l’abri!!

Maintenant que les bancs sont là, on peut terminer le plancher! On installe l’isolation, tout en faisant du bricolage pour remplir les petits espaces sous les bancs. Ensuite, c’est le temps de placer les dernières planches du plancher.

Finalement, on se pile sur les pieds. Et d’ailleurs, nos pieds sont gelés! On est transis par l’humidité. On repart donc tôt, Daphné et moi. De toute façon, on ne peut pas vraiment travailler 4 dans ce petit espace. Eric et Alixia continuent donc le plancher seuls, mais partiront aussi avant d’avoir tout terminé. Il fait froid, on gèle. C’est le temps d’aller se réchauffer!

Samedi 27 mars (jour 43)

Le froid et l’humidité nous accompagnent encore, pour une autre journée. Il n’y a donc qu’Eric et moi qui partons pour l’autobus.

On termine le plancher, en fait Eric termine le plancher pendant que je passe le balai et que je ramasse ici et là.

On passe ensuite aux choses sérieuses... La table. Elle est importante cette fameuse table. Il est essentiel pour nous d’avoir un espace pour manger tous les 6 ensemble. Même dans notre tout petit voilier P’tit vagabond, on s’était organisés pour avoir une table suffisamment grande autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. (On était assurément le plus petit bateau avec la plus grande table extérieure!) Bref, cet espace est un peu sacré. D’autant plus que cette table sera aussi la salle de classe des filles.

C’est certain que là, il pleut et il fait froid, nos pensées sont un peu biaisées... Lorsqu’on partira un an, l’objectif est de se trouver où il fait beau et chaud et que la salle de classe soit dehors, tout comme nos repas... mais, il faut tout de même prévoir qu’on sera aussi par moment à l’intérieur.

Bref, on se questionne sur la table: la grandeur optimale, le nombre de panneaux, pliable par en dessous ou par-dessus, etc. On fait un prototype, on s’assoit, on analyse l’espace... Et on n’est finalement sûr de rien! Je fais vraiment perdre beaucoup de temps à mon chum avec tous mes questionnements.

Pendant qu’on réfléchit, on termine les banquettes. On peut enfin les positionner en pouvant utiliser l’espace maximal, maintenant que les bancs y sont également.

Une étape à la fois. On a hâte que le soleil soit là.

 

18e fin de semaine : 2 au 4 avril – On huile le comptoir!

Vendredi 2 avril (jour 44)

Alixia et Charline partent avec Eric en ce beau, et encore trop froid, vendredi pédagogique. Ils fabriquent le meuble qui ira sous le four, son tiroir, ainsi que celui qui se cache dans le coup de pied. Ils vernissent le tout. C’est aussi le moment de vérité, une première couche d’huile est mise sur le comptoir. On a fait différents tests et on a pris la teinte la plus pâle... mais c’est tout de même foncé. On espère que le résultat final sera beau, malgré tout.

Samedi 3 avril (jour 45)

Eric part seul à l’autobus, pendant qu’Alixia et moi, on se rend au Club Tissus. Avec les différentes régions qui vivent un autre confinement avec des fermetures des magasins non essentiels, on a un peu peur que tout referme ici aussi. On finit par se décider et on arrête notre choix sur un tissu pour les banquettes... Mais, il n’en reste pas assez! Ah zut, je devrai revenir. On se croise les doigts que les magasins ne fermeront pas.

Eric, de son côté, fait ses calculs pour percer au bon endroit afin de faire un trou pour le tuyau qui reliera le four au propane. C’est toujours un peu stressant. Il doit percer dans le plancher et arriver au bon endroit dans le coffre sous l’autobus. Mission accomplie! Toutefois, par la suite, le tiroir sous le four ne ferme plus. Bon! Finalement, c’est le coulisseau qui est brisé. Il répare le tout et met une 2e couche d’huile sur le comptoir. C’est tout pour aujourd’hui! Finalement, ce n’est pas une journée très productive...

Dimanche 4 avril

Par un beau dimanche de Pâques, on fait un petit arrêt rapide à l’autobus. On met une dernière couche d’huile sur le comptoir. On a hâte de pouvoir l’installer!!

 

19e fin de semaine : on commence les portes d’armoires et on recommence...

Samedi 10 avril (jour 46)

C’est l’équipe « Eric, Alixia et Charline » qui se rend à l’autobus, en ce samedi de congé. On en arrive à la fameuse étape de fabriquer les portes d’armoires.

Les filles collent le stratifié sur un panneau de mélamine qui pensait demeurait abandonné jusqu’à la fin des temps, de par sa couleur amande. Mais non, il aura finalement une vie. La colle est mise et le stratifié collé.

Les portes d’armoires sont coupées et Alixia et Charline doivent y coller les bandes de chant préencollées à l’aide du fer à repasser. Elles coupent ensuite les bandes qui dépassent, mais elles n’ont pas le temps de sabler par la suite. Pendant ce temps, Eric installe le comptoir. Ça avance, ça avance!

Dimanche 11 avril

Eric a la mauvaise idée de me montrer les portes avant qu’elles soient finales. Initialement, les portes d’armoires devaient être achetées déjà faites. J’avais donc choisi un certain modèle. Mais, avec la complexité d’entrer au Ikea, les délais un peu partout étant donné la pandémie, Eric m’a dit qu’il s’en occuperait et que ça ne serait pas si long. On n’a pas rediscuté de ce qui était le plus simple à faire... Pour me faire plaisir, Eric a essayé de trouver un fini qui se rapprochait de ce que je souhaitais. Toutefois, lorsque je regarde les portes, la finition avec le petit contour n’est pas super... Bref, je chiale, juste un tout petit peu. À peine... En fait, je constate, tout simplement. Mais bon, avant d’émettre des commentaires, j’aurais dû attendre que les portes soient sablées et nettoyées...

Lundi 12 avril (jour 47)

Puisque j’ai chialé un peu trop la veille, selon Eric, il décide de recouper le contour et de les refaire en stratifié... Mais, il va m’attendre pour coller le tout, question que je ne puisse plus chialer...

Il coupe aussi les planches de bois pour notre table de cuisine. Le bois est donc passé dans le planeur et ensuite dans la dégauchisseuse.

Daphné et Florane l’aident comme elles peuvent. Elles font un peu de ménage dans le garage, font un feu et marchent avec Luna.

Et pendant ce temps, à la maison, c’est le calme plat. Ah, ça aussi, ça fait du bien.

Mercredi 14 avril (jour 48)

Eric et moi, on fait un petit saut à L’Acadie en soirée pour coller ce qui deviendra notre table de cuisine. De cette façon, samedi prochain, on pourra la sabler et y mettre de l’huile.

On tente de trouver la meilleure façon de placer chaque morceau de bois et on travaille en équipe pour coller le tout. Eric avec le pot de colle, moi qui monte sur l’établi pour étendre le tout. Les planches sont couchées à nouveau et on installe les serres. Il ne reste plus qu’à attendre que ça sèche.


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