Octobre : Enfin, la certification VR de la SAAQ pour notre skoolie!

On célèbre enfin cette fameuse plaque qui a été si exigeante à obtenir!

La saga de la SAAQ

La transformation d’un autobus pour la certification VR est un grand défi, avec de nombreuses zones nébuleuses. On le savait avant de commencer le projet.


On savait à ce moment dans quoi on s'embarquait, mais...

Véhicule lourd ou VR?

Plusieurs décident de laisser l’autobus plaqué véhicule lourd. De cette façon, ils n’ont pas à se soumettre à l’inspection pour être VR, ce qui laisse davantage de liberté dans la conversion. Il est possible d’avoir une toilette au compost et il n’est pas obligatoire d’avoir le même nombre de bancs certifiés que le nombre de places pour dormir.

Cependant, il faut un permis de classe 3 pour conduire un véhicule lourd, (contraitement à une classe 5 lorsqu'il est plaqué VR) il faut arrêter aux pesées routières lorsqu’elles sont ouvertes et il faut passer obligatoirement une inspection mécanique par année. En fait, il faut respecter la réglementation associée aux véhicules lourds.

Avant même d’avoir acheté l’autobus, on avait pesé le pour et le contre et on avait pris la décision de faire la conversion afin d’être VR, même si cela nous coûterait une petite fortune pour l’installation des bancs. On s’est dit que, malgré les règles strictes de la SAAQ, l’élément le plus important demeurait la sécurité. Alors, si on s’embarquait dans le projet, on y allait le tout pour le tout! 

Le seul élément que l’on trouvait sincèrement désolant est l’impossibilité d’installer une toilette au compost. Dans les voiliers, on retrouve de plus en plus ce type de toilette. C’est clairement plus écologique et c’est assurément l’avenir. Je présume que dans quelques années, la SAAQ viendra également à cette évidence, mais pour l’instant, ce n’est pas le cas.

Sinon, pour toutes les autres exigences énoncées sur le sitede la SAAQ, on était relativement en paix avec tout ça.

Un peu plus d’un an pour être certifié VR

On a commencé la conversion en novembre 2020 et on a pris contact avec un ingénieur de la SAAQ au printemps 2021. Eric avait communiqué avec lui pour vérifier s’il pouvait couper, ou non, les bandes demétal sur le côté de l’autobus pour y placer la sortie du chauffe-eau. L’ingénieur avait alors spécifié à Eric qu’il ne lui recommandait pas de toucher à la structure. Sinon, il devrait trouver un inspecteur qui viendrait certifier que cela n’affectait pas la solidité de l’autobus.

À partir de là, l’ingénieur a conseillé à Eric de lui envoyer des photos au fur et à mesure qu’il progressait dans la conversion. De cette façon, s’il faisait fausse route, il pourrait le réenligner. C’est ce qu’Eric a fait.

On a alors compris qu’il y a davantage de latitude qu’on le pensait, mais il faut pouvoir trouver un inspecteur qui vient valider la conformité et/ou la sécurité. C’est le cas d’ailleurs pour l’installation des bancs. Certaines personnes font affaire avec des ingénieurs qui leur font un plan pour l’installation et qui la certifie par la suite. Cela permet de commander soi-même ses bancs (et d’économiser des milliers de dollars) et de les installer (et encore économiser!) (c’est que qu’on fait the full moon bus) Il y a aussi Plan Bus, à St-Jean-sur-Richelieu qui offre maintenant le service d’installation des bancs.

Bref, il y a différentes façons de faire pour plusieurs éléments obligatoires. Il suffit d’avoir des ingénieurs ou autres experts dans son entourage afin de certifier ce qui est essentiel pour la SAAQ.

La conversion s’est donc relativement bien passée, mais on a eu un irritant majeur avec l’entreprise qui a installé le système pour lepropane et qui devait la certifier. Cela a ralenti le processus de près de 3 mois!

Mais, alors qu’on pensait que notre patience avait déjà été mise à toute épreuve, voilà que l’inspection pour la SAAQ a été tout aussi exigeante.

Voici notre expérience pour l’inspection de la SAAQ... un processus de près de 2 mois

Le jeudi 23 septembre, on avait notre rendez-vous au garage. Il faut savoir que ce n’est pas la SAAQ en tant que telle qui fait l’inspection. Des garages sont agréés par la SAAQ. Ceux-ci procèdent à l’inspection et envoient le dossier à un ingénieur de la SAAQ à Québec.

Au téléphone, il avait été dit à Eric que le tout devrait prendre environ 1 heure. Lorsqu’Eric s’est rendu, on lui a dit que ça serait beaucoup plus long finalement... En fait, l’homme qui devait faire l’inspection en fait si peu souvent, qu’il ne savait pas trop comment procéder. Il a alors dit à Eric de laisser l’autobus sur place et de revenir le lendemain.

Vendredi midi, Eric est retourné chercher l’autobus et on lui a dit qu’on ne pouvait pas compléter l’inspection, car il n’avait pas son papier pour sa certification du propane. L’ingénieur de la SAAQ avait pourtant dit à Eric de procéder à l’inspection et qu’il pourrait par la suite lui envoyer le document directement.

Mais, le gars du garage ne tient pas le même discours. Il semble avoir reçu des recommandations différentes de la SAAQ. Pourtant, en principe, il est en contact avec le même ingénieur que nous.

Donc, on repart avec l’autobus bredouille. On a un rendez-vous le 28 septembre avec un installateur de propane, qui devrait pouvoir certifier notre installation faite par une autre entreprise qui ne nous a toujours pas fourni la fameuse certification. Il faudra rappeler au garage par la suite.

Heureusement, le 28 septembre, on a enfin notre certification propane!

Eric rappelle donc au garage pour prendre un autre rendez-vous. On lui dit d’aller porter l’autobus le lundi suivant et de le laisser au garage pour quelques jours. De cette façon, si l’ingénieur demande d’autres photos, l’autobus sera là.

Donc, le 4 octobre, on va porter l’autobus au garage.

Le vendredi 8 octobre, Eric rappelle pour avoir des nouvelles.

L’inspecteur du garage lui dit qu’il n’a pas eu de retour final de la SAAQ. Il mentionne à Eric que l’ingénieur avait encore des interrogations par rapport à la solidité du réservoir d’eau noire. Pourtant, Eric a fait tout ce dont l’ingénieur lui avait demandé et même plus.

Et c’est le congé d’Action de grâce... Il faut être patient encore, et pendant ce temps-là, on ne peut pas travailler davantage sur l’autobus. On respire!

Le mardi 12 octobre, Eric a enfin un retour de la SAAQ. Finalement, le réservoir d’eau noire est correct. C’est en fait les réservoirs d’eau douce qu’il faut solidifier davantage. Sinon, tout le reste est ok!

Bon, c’est une bonne nouvelle en soi! S’il ne reste que ça à faire pour la SAAQ, ça ne sera pas si compliqué!

L’ingénieur permet alors à l’inspecteur de procéder à l’inspection mécanique. Et un clignotant décide de ne plus fonctionner. Pourtant, tout fonctionnait avant. Encore, ce n’est pas la fin du monde.

Mais, on ne peut pas aller chercher l’autobus pour solidifier le réservoir d’eau tant et aussi longtemps que le clignotant n’est pas réparé.

Puisque le gars qui procède à l’inspection a aussi un garage, il pourra faire les réparations nécessaires, ça ne devrait pas être trop long... Demain, ça devrait pouvoir être fait... Finalement, demain, se transforme en lundi prochain...

Et les employés n’entrent pas... Et la pénurie de main-d’œuvre... Et...

Finalement, les réparations sont faites près de 2 semaines plus tard.

Le 22 octobre, on va chercher l’autobus, on (Eric!) solidifie les réservoirs d’eau et on repart au garage. Les photos sont prises. Ça ne devrait pas être long!


Toujours agréable de travailler dans des espaces restreints!! On doit même se mettre à deux pour visser! Un merveilleux travail d'équipe!

Ajout des 2X4 en cours pour solidifier les supports des réservoirs d'eau.

Le lundi 25 octobre, les photos sont envoyées par l’inspecteur à l’ingénieur.

Pas de nouvelles...

Le 28 octobre, Eric écrit à l’ingénieur de la SAAQ qui lui répond rapidement par courriel.

Notre dossier le satisfait, il est maintenant sur le bureau de son chef. S’il approuve le tout, la lettre officielle partira vendredi prochain... soit le 5 novembre.

C’est comme une semi-bonne nouvelle. On ne se réjouit pas trop vite. Tout à coup que le chef ne l’approuve pas?!

On attend. Si la lettre part de Québec le 5, on devrait la recevoir vers le 10 novembre. Rien, 11 novembre, rien. 12 novembre, rien.

Eric rappelle l’ingénieur.

Il ne trouve pas notre dossier.

Finalement, il nous rappelle en après-midi pour nous dire que la lettre est partie le mercredi... Et enfin, il décide de nous en envoyer une copie par courriel. (wow! Bonne idée...!)

Donc, le 12 novembre, c’est officiel. La conversion est approuvée! Ouf! Le papier arrivera par la porte seulement le 18 novembre, Eric va chercher la plaque à la SAAQ. Yahoo!!

On a réussi! Bon, on est loin d’avoir tout terminé. Mais, la certification de la SAAQ était la priorité!

On peut enfin se promener tous les 6 dans l’autobus!! Bon, il fait -2 degrés. On n’ira nulle part... Mais, on est heureux malgré tout!

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