2 au 6 juillet : Partis, mais pas partis!
2 juillet
Habituellement, je me réveille vers 5 h 30... mais depuis quelques semaines, le sommeil me quitte entre 1 h et 5 h du matin, et je me rendors vers 5 h 30. Je viens à peine de me réveiller lorsque j’entends la voix de Yan. Oups, j’ai passé tout droit! La tribu de Thalasso vient nous donner un coup de main et nous dire au revoir avant le grand départ. Comme on aurait aimé voyager encore une fois avec eux. Ça sera pour un prochain voyage!
Eric et Yan doivent connecter notre dernier panneau solaire, et Isaac est déjà sur le toit pour visser les dernières, mais nombreuses vis de la terrasse. (Eric en avait vissé la moitié, mais il y en a des vis!)
C’est le bordel partout dans l’autobus! Il faut trouver une place logique pour chaque chose et comme on n’a pas encore vécu à bord, c’est difficile de se structurer, mais petit à petit, on y arrive.
La journée passe, Eric réussit à cocher plusieurs choses sur sa liste et nos amis repartent... On les aurait bien gardés avec nous, on est capable de s’entasser dans un petit espace! On a déjà fait le test sur Perla, les deux familles pour une nuit... hihi! Bon, je ne crois pas qu’on aurait pu vivre ainsi plus qu’une nuit ou deux... mais chose certaine, ça aurait été extraordinaire de partir à 2 autobus!
À travers tout ça, il faut aussi s’occuper de notre chien... qui déprimait déjà depuis quelques jours et là qui ne cesse de japper. Pourquoi on se donne autant de trouble, maintenant que nos enfants sont grands? Notre chienne qui ne jappe jamais ne comprend plus ce qui se passe et elle aboie après tout et me tape sur les nerfs... Et il y a les moustiques et Flo qui supporte très mal les piqures... et le tourbillon qui ne cesse pas. Mais, on est de plus en plus prêts! Il reste seulement l’ennui mécanique à régler.
Dimanche 3 juillet
Dimanche, Eric prend enfin le temps d’appeler son oncle... c’est un ami du karaté qui nous a dit que les agriculteurs avaient tous leur mécanicien pour réparer leurs autobus qui transportent les travailleurs agricoles... En nous disant cela, il ne savait pas que j’étais une fille de la campagne et que certains oncles d’Eric étaient des agriculteurs... On aurait dû y penser avant. Alors, Eric appelle son oncle, qui le réfère au chum de sa fille... Marc vient faire son tour en fin de journée dimanche, se couche sous l’autobus... Les gars rient, ça ne doit pas être grand-chose. Lorsqu’ils sortent de sous l’autobus, le cylindre maitre est par terre. Mauvais signe. On a perdu ce qu’il restait de liquide à frein en reculant ici. On n’a donc plus de frein avant, il faut commander un autre master cylindre, l’autobus ne peut plus aller nulle part.
Wow! Ça me fascine toujours le pragmatisme des hommes (bon, je sais, il y a également des femmes comme ça, mais on dirait que c’est plus commun chez les hommes). Il y a un problème, il faut le régler, ça va prendre combien de temps? On ne le sait pas, et on s’en fout. Il n’y a aucune émotion de reliée à tout ça. Est-ce que ça aurait pu être dangereux : oui, mais là vous êtes stationnés à Sherrington, donc il n’y a plus aucun danger. Problème = trouvons une solution. Point final.
Effectivement, personnellement, je ne peux rien faire, à part attendre. Et continuer de respirer! (ça c’est toujours essentiel!)
Lundi 4 juillet
7 h 40, j’entends déjà la voix de Marc. Il a pensé au master cylindre toute la nuit, Eric aussi, moi de même... (euh, je ne pensais pas un jour penser à un master cylindre, je ne savais même pas que ça existait avant-hier). Finalement, le problème ne vient peut-être pas de cette pièce.
Avant 8 h, ils sont déjà couchés sous l’autobus, ils changent toutes les lignes avant pour les freins (celles à l’arrière avaient été changées lors de notre virée à Lavaltrie pour faire installer nos bancs).
À 13 h, une partie du travail est faite, et ils partent avec l’autobus pour aller chez l’oncle à Eric. Finalement, de problème en problème, ils visitent les maraichers du rang pour trouver toutes les pièces ou les outils dont ils ont besoin. Le beau côté, c’est qu’Eric a la chance de voir quelques-unes de ses tantes et de ses oncles... il faut bien voir le positif. La journée de travail d’Eric se termine vers 18 h.. et de problème en problème, il faut changer aussi les calipers (en bon français, étriers de frein)... calipers qu’il faut aller chercher chez Girardin à Drummondville, car ici, ils sont le double du prix... et ce ne sont pas des pièces à 10 $...
Demain est un autre jour. Alors, on est partis... mais, on n’est pas vraiment partis...
Mardi, 5 juillet
Eric part à 7 h 30 en direction de chez Girardin. Je range l’autobus et je tente de modérer les sautes d’humeur des filles, les frictions sont nombreuses, avec une en particulier... C’est étrange d’avoir eu des journées si remplies, totalement folles, et là, d’être dans l’attente. Les heures filent malgré tout, le simple fait de préparer un déjeuner dans l’autobus, de faire la vaisselle et de ranger prend un temps énorme. Et il y a aussi Luna qui demande mon attention. Elle avait eu une vie bien réglée, elle, auparavant, et elle se demande ce qu’il se passe. Pendant que je pars marcher avec elle et mes parents, Eric revient de Drummondville et repart avec l’autobus. À mon retour, je n’ai plus de « maison »! Par chance que l’on est chez mes parents!
Et la journée passe alors que j’espère toujours qu’Eric revienne d’une seconde à l’autre et que l’on puisse enfin penser au véritable départ. Vers 20h, l’autobus revient enfin dans la très longue entrée chez mes parents. Tout est réglé. Eh bien, on l’espère. Est-ce qu’on part demain matin? Je regarde le visage d’Eric. La priorité pour l’instant est le sommeil. Demain est un autre jour.
Mercredi, 6 juillet
On est chanceux, il fait beau, presque sans arrêt. Il n’y a que la veille où l’on a eu quelques gouttes de pluie.
On prend le temps de déjeuner en famille, Eric me raconte ses derniers jours. Entre autres, la chance que Marc ait pu venir voir notre autobus et qu’il avait le temps de travailler sur notre Bleu Nomade. Un peu comme un ange sur notre épaule...
Eric repart faire quelques achats... et on n’a même pas pris de décision par rapport à notre départ.
En début d’après-midi, je tranche finalement qu’on partira tôt le lendemain. L’une de mes amies était d’abord convaincue que l’on partait le 7 du 7, puisqu’on a une affection particulière pour ce chiffre. On n’y avait pas pensé, puisque l’idée était de partir le plus tôt possible. Mais, avec les hésitations et la fatigue, je trouve qu’un départ le 7 est parfait. On a donc, enfin, le temps de s’assoir avec mes sœurs et mes parents. Mes 2 grandes amies d’enfance peuvent passer nous dire au revoir. On partage un dernier repas avec mes parents et voilà, on est finalement prêt à partir. On passe une dernière nuit paisible à Sherrington, on ne sait pas ce que la suite nous réserve!
Matin paisible à la campagne |
La gang de Thalasso et de Perla réunient... bon, on n'a plus de bateau, mais nos noms demeurent... |
Ces 7 enfants... |
Même Luna déprime un peu... et se demande quand aura lieu le départ... |
Fous rires de départ avec ma petite soeur et ma nièce |
Une ultime visite de mes amies de toujours! |
Une si longue entrée à reculer, bonne pratique pour Eric! |
Soleil dans les yeux pour le matin du départ! Merci pour tout maman et papa! xx |
Ahahaha Il y a une de tes filles qui aiment bien le signe "devil". Elle le fait sur toutes les photos! Sa marque de commerce hi hi hi. Moi, c'était le majeur alors, vaut mieux le "devil" ahahh Merci pour ces textes! Je les attendais avec impatience! :)
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