15 juillet : Trop de pluie pour visiter Chicago, mais on fait un arrêt à Madison chez nos amis du voilier Milou

Au réveil, on se déplace vers un autre stationnement du Parc national d’Indiana Dunes. On a prévu aller déjeuner là-bas et jeter un coup d’œil à cette autre plage bordée de dunes. Un autre très bel endroit où l’on aurait pu faire plusieurs sentiers de randonnées, mais ce sera pour un prochain voyage.

Pour une des rares fois, le ciel est gris, l’eau du lac Michigan perd donc ses teintes de bleus.

Le plan du jour était de prendre un stationnement à Chicago et passer la journée et la nuit là-bas... et voilà qu’il pleut. On ne consulte jamais la météo et il fait beau tous les jours, pas une goutte de pluie durant la journée depuis notre départ. On avait tenu pour acquis qu’il ferait beau, aujourd’hui aussi. Avec le ciel gris foncé, on jette un œil aux prévisions pour la journée, avant de se déplacer : déluge, toute la journée. 100% de probabilité d’averse et énormément de pluie. Ah non... d’autant plus qu’à partir du stationnement où l’on peut laisser Bleu Nomade, on a près d’une heure de marche pour se rendre au Millenium Park et à la Riverwalk qu’on souhaitait faire...  On peut tous mettre un imperméable et prendre les parapluies, ce n’est pas la température qui va nous arrêter... Mais, les filles n’ont pas vraiment d’intérêts à marcher sous la pluie, Eric non plus. Marcher dans une ville, avec un chien, sous une pluie diluvienne, ce n’est pas le plan de personne... Je dois me ranger du côté de la majorité... et être rationnelle. Cependant, je suis tellement déçue qu’on passe par cette belle ville et qu’on ne s’y arrête pas.

Au petit matin, sur les des plages d'Indiana Dunes

C'est pas mal tout ce qu'on verra de Chicago!

À travers ma déprime passagère, je pense à Deb et Michou, du voilier Milou, alors qu’on s’apprête à entrer dans le Wisconsin. Il s’agit de la première famille que l’on a croisée lors de notre année en voilier. On sait qu’ils habitent cet état. En voyage, les liens se tissent rapidement même si le moment partagé ensemble est court. On les avait quittés à Véro Beach, en étant certains de les retrouver ailleurs sur l’eau. Finalement, on n’a jamais eu le même timing...

Au retour, on avait pensé faire un périple jusqu’au Wisconsin pour les revoir après leur voyage de 2 ans, mais il y a eu la pandémie...  Et voilà qu’on y est, au Wisconsin, dans notre trajet sans trop de planification. Je n’ai toutefois aucune idée à quel endroit ils habitent. C’est grand le Wisconsin, et on n’a malheureusement pas le temps de faire un détour. Je prends une chance, j’envoie un message à Deb. Une réponse arrive quelques minutes plus tard. Ils habitent à Madison, là où l’on a prévu passer la nuit!

Deb m’écrit qu’on peut même se stationner devant son entrée, elle et ses voisins vont placer des cônes pour nous garder la place!

À 16h, notre gros autobus s’arrête dans leur petite et charmante rue. Deb vient nous accueillir, comme si on s’était quitté hier... C’est incroyable qu’on se retrouve finalement, avec quelques heures seulement de préavis. Ils ont maintenant une belle maison bleue, qui s’agence parfaitement avec notre Bleu Nomade, et leur petite chienne se nomme Luna, comme la nôtre! (Mais, comme me le mentionne Alixia, tous les chiens s’appellent Luna, ce n’est pas si spécial que ça!) On retrouve ensuite leur fille qui a conservé la même énergie que lorsqu’elle avait 11 ans. Cette fois-ci, nos filles peuvent échanger bien plus facilement avec elle! Malheureusement, on ne pourra pas voir leur fils qui est parti avec un ami pendant 5 semaines en Bulgari. Michou nous retrouve pour partager une pizza, après sa longue journée de 12 heures de travail! On vit tous à un rythme différent, maintenant... et on s’ennuie du rythme de l’eau. Deb me mentionne à quel point le retour a été difficile, car ils pensaient pouvoir continuer d’improviser au quotidien, ce qui n’a pas été possible... Je me suis rappelé mon entêtement, au retour, à ne pas vouloir d’agenda.... Et d’avoir enfin abdiqué et accepté qu’ici, pour voir sa famille et ses ami.e.s, il faut souvent les placer dans une case de l’agenda.

Pour une première fois, on veille sur la terrasse de l’autobus, avec Deb et Michou comme invités, comme si nous étions dans un entre-deux de notre monde; dans une petite rue des États-Unis, mais avec un tout autre point de vue, en appréciant totalement cette soirée improvisée!   

On dit au revoir à Michou, car il y a peu de chance qu’on le voit le lendemain matin, car une autre longue journée de travail l’attend... On se reverra à Montréal, ou sur l’eau dans 6 ans. Ce qui est fantastique, c’est que maintenant, on sait que tout est possible!

Bleu Nomade stationné dans une petite rue de Madison

Bleu Nomade et la maison bleue de nos amis!