6 et 7 août : Randonnée ardue sur le mont Whistler et un paddleboard qui explose à Pyramid Lake!
En randonnée sur le mont Whistler |
6 août : Ranndonnée sur le mont Whistler à Jasper
Je peine à dormir, je réfléchis à notre randonnée que l’on a
planifiée pour aujourd’hui. On peut prendre une gondole pour se rendre au
sommet du mont Whistler, et dans celle-ci, on peut même y amener un chien!
Mais, c’est bien plus excitant de découvrir la vue au sommet d’une montagne
lorsqu’on la gravit à pied... Toutefois, cette randonnée est considérée comme
difficile, près de 8 km d’ascension et plus de 1200 mètres de dénivelé. Il y a
20 ans, j’ai fait cette ascension et je me souviens seulement qu’on avait
oublié d’apporter de l’eau ou qu’on en avait manqué, mes souvenirs s’embrouillent,
mais bref, il y avait eu un manque d’eau... De mémoire, je sais que c’était une
longue ascension relativement ardue, mais sans plus. Si je l’ai fait à 21 ans,
je dois encore être capable, mais qu’en est-il de mes filles? Charline a
toujours un pied qui la fait souffrir par moment (même si on a réussi, avant de
partir, à voir notre amie ostéo qui l’a beaucoup aidée) Daphné a souvent mal à
ses genoux même si elle porte ses orthèses pour ses pieds le plus souvent
possible et Florane... manque souvent de motivation. En fait, il n’y a qu’Alixia
qui ne me préoccupe jamais durant les randonnées. Elle me fait penser à la
tortue, dans la fable du lièvre et de la tortue. Elle conserve toujours la même
cadence, et arrive finalement au sommet avant tout le monde.
Je m’en fais sûrement pour rien, mes filles sont en santé,
on va réussir sans problème... Malgré tout, mon esprit déraille et part dans
tous les sens. Ça ira, ça ira!
Un peu avant 8h, on se déplace dans le stationnement où
débute le sentier. Quelques minutes plus tard, on a nos sacs bien remplis avec bouteilles
d’eau, diner, grignotines, nourriture et bol d’eau pour Luna et on part! Enfin,
le ciel bleu est au rendez-vous, mais il fait très frais, environ 10 degrés,
donc on n’a pas à se soucier de la chaleur aujourd’hui! On commence l’ascension
sur un sentier abrupt. On monte, on monte et on monte... sans arrêt. Aucun
répit. C’est vraiment exigeant et je décharge Charline de son sac, car elle
avait pris l’un des plus lourds. C’est à mon tour à avancer avec difficulté....
Une minute à la fois. Il faut aussi que je motive Florane qui trouve ça
vraiment plate de marcher dans le bois! Après plus de 1h30 de montée, j’ai les
jambes en compote et on arrive à une zone d’éboulement. Je n’ai aucun souvenir
d’avoir déjà marché sur de tels rochers, probablement que l’éboulement a eu
lieu depuis mon précédent passage. Le sentier est détourné, étant donné cet
amoncellement, mais on doit tout de même passer d’une roche à l’autre en
montant, puis en descendant, en suivant les petits rubans qui montrent le
chemin. Je suis derrière avec Charline et je ne sais plus où sont rendu.e.s les
autres. J’espère que tout le monde est des plus prudents. Il ne faudrait pas
non plus qu'une des filles perde pied sur ces roches et dégringole, sans qu’on
la voie et qu’elle demeure coincée entre deux rochers... Voilà, mes pensées s’emballent,
ainsi que mon cœur de mère! Le pire, c’est que j’ai les mêmes inquiétudes pour
Luna! Comme si avoir des soucis pour ces 4 enfants n’était pas suffisant! Mais,
Luna, contrairement à Alixia qui est encore une fois la première sur le
sentier, jappe sans arrêt. Eh bien, pas sans arrêt, mais sur une base
régulière, disons! Elle s'assure que tout le groupe suit; et se met à japper
lorsque je suis trop loin derrière. Eric l’a détachée sur ce sentier, car nous
sommes pas mal seul.e.s au monde et elle court de l’avant à l’arrière, jappe,
probablement pour qu’Alixia ralentisse et que les dernières aillent plus vite. Cependant,
tout le monde conserve son propre rythme ce qui stresse Luna! C’est un vrai
chien de berger et elle n'aime pas du
tout que ses moutons s’éloignent!
L’ascension se poursuit et, par moment, ce n’est pas trop
clair où se trouve le sentier. Encore une fois, j’espère que tout le monde
emprunte le même chemin et que c’est le bon. Je ne vois plus Alixia et Daphné
depuis déjà très (trop) longtemps! J’avance lentement. Je la trouve pénible
cette randonnée. Encore plus lorsque nous sortons de la forêt et que le soleil
nous tape sur la tête! On a une belle vue pour nous encourager, mais le sommet
est encore tellement loin. J’ai presque envie de rebrousser chemin. Comment se
fait-il que je n’aie aucun souvenir que cette randonnée était si longue et
ardue il y a 20 ans? Peut-être que mon orgueil de fille était plus fort à cette
époque? J’étais avec mon bon ami Pascal et probablement que je ne voulais pas
avoir l’air « faible »?!
Aucune idée... peut-être juste que j’ai vieilli et que les petits et
grands stress de ceux et celles qui m’entourent me grugent de l’énergie...ou
peut-être que j'ai simplement oublié! Le dernier tronçon est à flanc de
montagne et est toujours aussi abrupt. Un pas à la fois! Il fait chaud et l’oxygène
se fait plus rare!
Après près de 3h, on arrive au premier sommet, bien heureuse
d’y retrouver toute ma famille! Alixia et Daphné sont arrivées depuis près de
30 minutes! Le vent nous glace le dos rempli de sueur! Par chance, le soleil
est aussi présent pour balancer le tout.
On profite de la vue en mangeant une pomme et on observe
tous ceux qui sortent de la gondole, frais et dispo! Eux, ils sont pleins d’énergie
pour atteindre le véritable sommet. Car, à partir du premier sommet, qui correspond
à l’arrivée de la gondole, il faut encore marcher pour atteindre le véritable
sommet! Nous, on est vidé.e.s et on se questionne si ça vaut la peine... Et on se
dit que ce n'est pas juste, que les autres l'ont eu trop facile pour obtenir
cette vue, mais qu'en fait tout est relatif! On est privilégié.e.s d'avoir la
santé et le temps pour gravir cette montagne... On poursuit notre ascension. On s’arrête
toutefois pour diner derrière un gros rocher qui nous protège du vent.
Un dernier petit coup et on va avoir la vue à 360 degrés... Les
nuages envahissent le ciel, mais les montagnes environnantes demeurent dégagées.
C’est magnifique, mais Luna n’arrête pas de japper. C’est fatigant! On ne sait
pas trop comment la calmer, on ne comprend pas ce qu’elle a, elle est épuisée? Elle
a mal à ses hanches? Elle n’aime pas qu’on soit à découvert, comme si on était
des proies? Le vent lui fait mal aux oreilles? On redescend pour qu’elle se
calme... Pas facile de voyager avec un chien, on dirait que j’ai encore moins
de moments en amoureux que lorsque les filles étaient bébé!
On reprend le petit sentier, avec toutes ces montagnes qui
nous entourent, c’est magnifique partout! Alixia s’éloigne et s’assoit seule,
pour avoir la paix, de ses sœurs et de son chien (et peut-être aussi de ses
parents!) Eric grimpe sur un gros rocher et on le rejoint pour le bonheur d’être
dans ce décor incroyable!
Il est maintenant près de 14h, il faut penser redescendre...
car 2-3h, ce n’est pas si long... mais 2-3heures de marche, ça prend une autre
dimension. Et nous revoilà sur le sentier du retour, je ferme la marche, cette
fois-ci avec Alixia! Par chance, le retour est toujours plus facile, en grande
partie parce que Florane ne chiale pas! Elle est en avant avec Eric, ce qui
simplifie tout! On doit repasser par la zone d’éboulement, sans que nous-mêmes on
dégringole! La descente se poursuit, en surveillant les cailloux et les racines!
Environ deux heures plus tard, on retrouve notre autobus! Enfin! Quelques
minutes plus tard, on est de retour au camping, pour une dernière nuit. On soupe
à l’extérieur, pour une rare fois depuis qu’on est ici, on prend une bonne
douche et hop, au lit pour reposer notre corps!
Une roche à la fois! |
Enfin arrivé.e.s... mais pourquoi on ne prend pas la gondole?! |
Au sommet du monde... euh, juste du Mont Whistler1 |
Une pause à l'endroit qui convient à chacun... |
7 août : Une journée à la plage à Pyramid Lake!
Aujourd’hui, c’est une journée de congé! On s’en va à la plage!
Mais... on se lève tout de même tôt, car il parait qu’il n’y a que 2-3 places
pour les motorisés dans le stationnement. À 8h, on est déjà stationnés aux
abords du lac Pyramid. Tout est calme! On laisse les filles se réveiller doucement
et prendre tout le temps qu’elles souhaitent pour déjeuner. On gonfle les
paddleboards et, Eric, Florane et moi, on part sur l’eau. On contourne la
petite ile où l’on observe les groupes de touristes s’y rendre pour 5 minutes,
prendre leur photo et remonter dans leur gros autobus. Le tout petit pont se
remplit à un rythme fou et se vide tout aussi rapidement. Personne ne se rend
plus loin, pour marcher sur l’ile, à part Charline, qui a marché pour s’y
rendre avec Luna, un autre 5km aller-retour.
1h30 plus tard, on revient à la petite plage qui commence doucement
à se remplir. Charline revient quelques minutes plus tard. C’est la première fois
depuis près d’une semaine qu’il fait si beau, ça fait du bien! Lecture, repos
et baignade, rien de bien compliqué aujourd’hui... même si on a de la route à
faire en fin de journée.
On a prévu partir vers 15h, mais déjà vers 13h30, je me dis qu’on
a déjà assez relaxé... Ça serait préférable de partir vers 14h. Je jette un œil
aux paddleboard, en me disant que je leur laisse un dernier 10 minutes pour
sécher... Et pow! L’un des deux explose! Ah... merde! Celui qui nous a suivis
aux Bahamas vient de rendre l’âme... non! Il n’a pas dû apprécier le changement
de température, on l’a gonflé ce matin alors qu’il faisait 9-10 degrés, et là,
il doit faire près de 30... On s’empresse de dégonfler l’autre afin qu’il ne termine
pas éventré également. On regarde les dégâts
et ça met fin au moment de détente sur la plage. Je regarde la laisse de
Luna... et Luna n’est plus au bout. Elle a dû avoir peur avec ce bruit
intense et briser sa laisse... Ah non... on part à sa recherche. Aucune trace
de Luna. À l’extrémité du stationnement, un couple m’informe qu’ils ont vu un
chien courir vers la route. Cette route est bordée d’arbres à l’infini... Les
minutes sont longues. Luna n’a pas le tempérament pour s’enfuir, mais elle n’a
jamais été effrayée non plus. Combien de temps a-t-elle pu courir? Et lorsqu’elle
court, elle court vite! Pendant combien
de temps on peut chercher un chien? Est-ce
qu’un chien peut se perde dans le bois? Je me dis qu’elle va sûrement finir par
redescendre vers la plage... mais est-ce qu’elle se souvient où se trouve la
plage. Bien des scénarios me traversent l’esprit.
Heureusement, une
dizaine de minutes plus tard, les filles la retrouvent à l’extrémité de la
plage, dans la section pour les chiens. Fiou! Bon, on a un paddleboard en
moins, mais on a notre chien! On range
tout, et on part!
On a de nombreux arrêts à faire : épicerie de Jasper, (et
finalement, on fera les deux épiceries, pour avoir les meilleurs prix), vidange
des eaux noires et remplissages de l’eau potable, et enfin, on reprend la
route. Par chance, on se dirige vers le stationnement du glacier Athabasca et
on sait qu’il y a suffisamment de place, même pour un gros autobus! C’est rare
que l’on fait de la route en fin de journée, mais la route des glaciers se montre
sous son meilleur jour! Le ciel est bleu, sans nuages, les montagnes avec la
neige éternelle sont dégagées. On se dit que ça nous prendrait un drone pour
filmer notre bel autobus dans cet environnement si splendide! Mais, on ne s’arrêtera
certainement pas en bordure de route pour filmer de belles images! Une belle coïncidence,
à notre arrivée au glacier, on reçoit de belles photos d’une fille qui nous
suivait sur la route! Merci!!
On soupe bien relaxe dans cet environnement exquis et on
profite de la belle terrasse du Visitor Center!
Un dernier matin à Jasper |
Calme plat à Pyramid Lake |
Une journée de vacances! |
Dernier moment sur l'eau avant l'explosion de notre paddleboard! |
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