8 au 11 août : Lac Peyto et parc Yoho : Lac Émeraude, Lac Hamilton et coup de coeur pour les chutes Wapta

Le très beau lac Peyto!

8 août : "Un lac c'est un lac!"

La nuit a été paisible dans notre stationnement au pied du glacier!

On est sur la route tôt, comme toujours, ou presque, car on souhaite arrêter au lac Peyto qui est très achalandé. Vers 8h30, on s’y stationne, sans aucun problème, mais les voitures enfilent à un rythme fou. On est toujours subjugué par le flot de touristes! Il faut marcher à peine 15 minutes pour se rendre au belvédère où le lac se dévoile devant nous. C’est effectivement très beau... mais il y a déjà beaucoup de gens. On prend quelques photos et on se demande si l’on poursuit la randonnée. Eric me rappelle qu’on n'est pas préparé pour faire une longue randonnée... D’accord. Eric trouve un sentier qui mène à autre point de vue sur le lac. Après quelques minutes, Alixia me dit : « Moi, je retourne à l’autobus. Là, un lac c’est un lac! Moi, je l’ai assez vu... » Elle n’a pas tout à fait tort. C’est étrange à quel point les gens font de nombreux stops partout dans les rocheuses pour prendre une photo. C’est la même chose un peu partout sur la planète, je crois. Pourtant, moi, ma photo, je veux qu’elle ait une histoire. Ce lac Peyto est magnifique, mais si je ne fais que le prendre en photo... ma photo est vide... Alors je comprends Alixia qui rebrousse chemin. Mais, je vais tout de même rejoindre Eric qui a trouvé un coin paisible sur des rochers pour observer le lac. On y rencontre d’ailleurs deux couples de Québécois très sympathiques avec qui ont jasent un peu...  ça fait toujours du bien de parler dans notre langue!

On revient à l’autobus, il faut maintenant trouver un endroit où passer la nuit. On a confiance qu’on trouvera dans les campings qui ont des sites premier arrivé premier servi, mais c’est toujours un petit stress. On hésite à poursuivre tout de suite dans le parc Yoho, mais on se dit que s’il y a de la place au premier camping qu’on croise, on va s’y arrêter. Le Mosquito Campground est un camping premier arrivé premier servi qui accepte aussi les grands véhicules comme le nôtre, car de nombreux endroits ont des emplacements uniquement pour les 25 pieds et moins... Et dans ce charmant petit camping, il y a de nombreuses places de libres à 11h, Super! On peut choisir l’endroit qui nous plait! En plus, il suffit de remplir un petit papier et de l’accrocher au poteau pour démontrer que le site est réservé. Si on le souhaitait, on pourrait repartir et on aurait notre terrain pour la nuit. On se demandait justement s’il fallait absolument laisser un véhicule pour démontrer que l’emplacement est occupé, mais ici, ce n’est pas nécessaire. D’ailleurs plusieurs personnes affichent le petit papier et laissent simplement des chaises pliantes. C’est bon à savoir!

Mais nous, aujourd’hui, on ne va nulle part! On profite simplement du lieu si parfait avec un petit ruisseau, des fleurs sauvages et les montagnes en arrière-plan. Il fait très chaud, on ne peut pas vraiment se baigner, mais on peut à tout le moins se rafraichir avec l’eau glacée du ruisseau. On est bien ici, on pourrait y rester toute notre vie! Hihi! Aux abords du ruisseau, le terrain est parfait pour faire du yoga ou du karaté. D’ailleurs, en soirée, on fait un peu de karaté avec les filles... mais finalement ce sont les moustiques qui gagnent le combat!





Notre petit paradis au Mosquito Campground


Karaté en soirée


9 août : Une pause d'une journée dans le parc Yoho

On a hésité à rester deux nuits ici, mais on souhaite entrer dans le parc Yoho et on doit aussi avancer... Car, Alixia doit finir par mettre la main sur ses livres pour ses cours au cégep, cours qui ont débuté le 20 juillet. En pensait que ça serait simple avec Cégep à distance, mais on s’était trompés! L’inscription n’a pas pu se faire avant notre départ, on nous avait mal informés la première fois qu’on avait téléphoné, et par la suite, on nous a dit que normalement, les cours à distance étaient davantage pour les adultes décrocheurs... Et enfin, ils ont accepté qu’Alixia suive deux cours, imposés toutefois. Mais lorsqu’on a réussi à procéder pour l’inscription, on était déjà sur la route, et enfin, les livres sont arrivés à la fin juillet à Chambly. Et on a pris la décision de les faire parvenir à Vancouver chez la cousine de notre belle-sœur afin de nous assurer de bel et bien les obtenir... Alors, ça me trotte dans la tête et j’ai hâte d’avoir ces fameux livres pour qu’Alixia puisse bel et bien commencer. Alors, on n’est pas pressé.e.s, mais on doit avancer... Et il y a tant à avoir partout!

Alors, on part tôt pour s’assurer d’avoir une place de camping, encore une fois, dans un endroit avec des emplacements premier arrivé, premier servi. Ils sont peu nombreux dans ce parc et on sait que l’endroit est très achalandé. À 9h, on est déjà rendu.e.s et on a une merveilleuse place! Il fait merveilleusement beau, la journée est parfaite pour aller au lac Émeraude, mais Eric craint que le stationnement soit déjà plein. Ah! On a toujours ça en tête, est-ce qu’on a de la place pour l’autobus et est-ce qu’on va se retrouver à faire une route pour enfin devoir faire demi-tour. Eric préfère attendre au lendemain même s’il annonce nuageux. Les filles sont bien heureuses d’avoir une journée de congé... Moi... je suis tellement déçue. C’est ma journée marabout! Je suis une lève-tôt et on dirait qu’il y a toujours juste moi qui ai envie de faire des randonnées. Les filles pourraient rester dans leur lit toute la journée à lire... Ça m’enrage un peu, d’être ici et qu’elles daignent à peine sortir de l’autobus. Eric me raisonne et me rappelle tout de même qu’on a fait pas mal de choses depuis 2 semaines... Ok, mais on peut faire des choses tous les jours lorsqu’on est dans des endroits si extraordinaires, non?! Eric et moi allons marcher et ma mauvaise humeur finit par passer... Si on ne bouge pas aujourd’hui, on peut alors planifier une plus grande randonnée pour le lendemain?!  J’avais pensé faire la randonnée qui relie le lac émeraude jusqu’aux chutes takaka, mais on ferait encore 2-3h de marche pour se rendre à un endroit où on peut y aller en voiture (mais pas en autobus de 35 pieds!) On ré-analyse nos cartes, lisons le guide Ulysse, faisons des recherches sur internet, on tourne en rond et on ne prend pas de décision. On décide finalement d’aller faire un tour au visitor center. On se fait encore une fois accueillir en français, cette fois-ci avant même que j’aie ouvert la bouche... il semble que j’ai vraiment l’air d’une Québécoise... pas trop certaine de ce que cela veut dire, ça doit être, car je suis si sympathique !! On nous conseille un sentier en particulier, si on souhaite être seul.e.s au monde! On avait laissé cette randonnée de côté, car c’était encore un sentier avec un grand dénivelé, plus de 850 m, mais puisqu’on nous le recommande peut-être qu’on peut encore l’envisager.

Pendant qu’on y ait, on va marcher dans la (très) petite ville de Field et on revient ensuite à notre camping.

On termine la journée sans avoir vraiment pris de décision pour le lendemain, la seule chose que l’on sait, c’est que l’on va voir le lac Émeraude, tôt, pour pouvoir stationner Bleu Nomade!

Petite promenade à partir de notre camping!

Dormir là... tout est wow autour de nous!


10 août : Lac Émeraude sous les nuages et longue randonnée jusqu'au lac Hamilton

Je réveille Eric au petit matin et on se déplace jusqu’au stationnement du lac Émeraude. À 8h30, on trouve la dernière place pour les motorisés, mais Eric doit effectuer un stationnement en parallèle. Il m’impressionne et impressionne les gens autour, il fait ça comme si de rien n’était. Il est meilleur que moi avec une simple voiture!

Maintenant qu’on y ait, on décide de faire la longue randonnée jusqu’au lac Hamilton. On prépare donc des sandwichs et on charge nos sacs à dos! Luna est un peu comme les filles, elle n’a même pas envie de nous suivre. Son regard semble nous dire : encore une randonnée?!  J’ai l’impression que pour elle, c’est un peu comme un travail... Elle devra s’assurer que tous ces moutons restent encore dans le troupeau... Mais, ce n’est pas une option qu’on la laisse ici pendant plusieurs heures. Allez, on enfile le harnais et on y va!

On admire le lac Émeraude, même si le ciel est plutôt nuageux, pendant qu’il n’y a pas trop de monde et on prend notre sentier qui nous mène d’abord aux chutes Hamilton (euh... un mince filet d’eau!) On poursuit ensuite notre chemin, alors que tous les autres randonneurs s’arrêtent aux chutes (qui n’en valent pas vraiment la peine...)  Et on monte, et on monte dans la forêt et encore la forêt. Et Florane chiale et chiale. Cette fois-ci, je n’ai rien pour la motiver. On a eu tellement de beaux sentiers avec un panorama qui nous accompagnaient sans arrêt que même moi, je suis déçue. Des arbres et des arbres, encore des arbres. Des arbres couchés dans le sentier qu’il faut enjamber, des arbres et encore des arbres. Luna n’arrête pas de japper, car elle trouve que Flo et moi on n’avance pas assez vite.  Après plus de 1h30 d’ascension constante, on sort enfin de la forêt, pour être entouré.e.s de montagnes... mais sans plus! C’est plutôt ordinaire, par rapport à tout ce qu’on a vu dans les derniers jours. Mais, on continue d’avancer, et on entre à nouveau dans la forêt. On croise une gentille dame, qui marche en solitaire à 71 ans... Je trouve ça plate pour elle, et elle me dit que c’est vraiment plus agréable de marcher seule, on n’attend personne et personne ne nous attend...  Alors que je m’arrête une Xe fois pour attendre Florane, je me dis qu’effectivement, par moment, la solitude a du bon! Enfin, après un peu plus de 2 heures, on trouve le lac Hamilton!  C’est effectivement très joli et il n’y a que 3 autres randonneurs!  Ça on aime ça! Les filles me disent qu’on reste ici pour minimum 1 heure pour se refaire des forces, pas de problème! On sort notre diner et on profite du décor... mais les moustiques nous repèrent rapidement! Pas trop de répit! Je décide d’aller marcher de l’autre côté du lac pour y trouver un autre point de vue. Je pense que les filles vont relaxer sur le bord de l’eau pendant ce temps-là, mais elles décident de repartir! Lorsque je reviens, une vingtaine de minutes plus tard, il ne reste qu’Eric et Florane! Les filles auront fait tout ce sentier pour y rester à peine 20 minutes, incroyables!

1h30 plus tard, on est déjà à l’autobus, les filles sont arrivées bien avant nous. On leur mentionne qu’on retourne voir le lac Émeraude, elles en ont à peine envie! Mais, nous, on a chaud, alors on s’en va se baigner! Finalement, elles nous accompagnent, mais il n’y a qu’Eric et moi qui allons dans l’eau... C’est en effet très très froid, et sans soleil, on est vite frigorifié, mais ça fait toujours du bien de s’enlever une couche de sueur!

On repart, en faisant un arrêt au "natural bridge"...Encore une fois, beaucoup de gens partout... et le ciel est gris. On n’y reste pas très longtemps, les filles sortent de l’autobus durant à peine 5 minutes!

On devait faire la route jusqu’à Golden... mais on est vraiment fatigué.e.s de notre randonnée. Je mentionne donc à Eric qu’on peut dormir au Hoodoo Campground et continuer notre route le lendemain... Et c’est ce qu’on fait, même si tous les commentaires mentionnent que le camping est tellement laid! C’est très vrai!  Vraiment un endroit étrange, mais on est tout de même entouré de montagnes, on n’est pas tellement à plaindre et en plus, le camping est vide, ou presque! Allez, on s’arrête à cet endroit afin de recharger nos batteries qui en ont bien besoin!

Stationnement parallèle entre deux vans!

Les minces chutes Hamilton

Les abres tombés sont nombreux sur le sentier.

Le lac Hamilton juste pour nous, ou presque!


Lac Hamilton... assez merveilleux!

Natural Bridge

La puissance de l'eau!

Hoodoo Campground, pas d'intimité entre les sites... mais quelle vue!

11 août : Du gros bonheur aux chutes Wapta avant de quitter le parc Yoho

Puisqu’on est juste à côté des chutes Wapta, (5 minutes à peine) et qu’il s’agit seulement d’une randonnée de 5km aller-retour, sans dénivelé, on décide de s’y arrêter. Aussi bien aller marcher avec Luna à cet endroit plutôt qu’à notre semblant de camping. Ouf, la petite route pour se rendre au stationnement n’est pas si évidente avec notre autobus. Une seule voie, des branches d’arbres ici et là... Mais, puisqu’on est seul, ça va relativement bien!

À 9h, on quitte le stationnement pour cette toute petite randonnée en se disant que personne ne vient sûrement ici. Il y a 2-3 autres voitures et c’est tout. Ah, c’est si facile de marcher quand c’est plat! On arrive à un premier point de vue de la chute que l’on voit à peine... Bof, est-ce que c’est seulement ça? Peut-être?! On n’avait pas vraiment d’attente, alors c’est correct aussi!  Mais, le sentier se poursuit vers un autre point de vue. Ah, c’est mieux ici... Et finalement d’autres sentiers descendent jusqu’au pied de la chute... Oh... Wow! C’est trop génial ! On peut avancer sur une petite butte et recevoir l’eau de la chute! En plus, on est entouré d’arcs-en-ciel! Petit, grand moment de bonheur tout en simplicité. Le ciel est bleu, la chute magnifique, l’endroit parfait, on est tout seul.e.s ici! Wow et rewow!  On aurait pu apporter notre pique-nique et passer la journée ici... Mais, on n’avait jamais pensé trouver un tel endroit!  Et on repart... on est surpris de croiser tant de gens sur le chemin du retour. Peut-être avons-nous simplement eu un timing parfait!

On doit repasser sur la toute petite route et cette fois-ci, c’est plutôt corsé lorsqu’un autre véhicule arrive en sens inverse... on finit par sortir de là, sans trop grafigner notre bel autobus! Et on reprend notre chemin. Je ne pensais pas que mes nerfs seraient encore mis à l’épreuve. On est dans les montagnes et la route monte et descend... Par chance qu’on n’a pas fait la route hier, avec la fatigue de notre randonnée. Car, en plus, il y a des travaux, ils élargissent l’autoroute. Le génie humain de construire des routes à travers ces montagnes. La concentration d’Eric est requise à tout moment. Moi, je respire dans mon banc et je prie aussi un peu. C’est toujours effrayant de redescendre des côtes qui tournent et zigzaguent.  On n’est pas fâché d’arriver à Golden, Alixia avait repéré un IGA. (Nous, on est fidèles à nos employeurs!)  On va donc faire une grosse épicerie, même si c’est cher, plein de produits sont plus dispendieux qu’à Jasper! On repart en direction de Revelstoke en passant par le parc des Glaciers et le col Roger. Des tunnels ont été construits, autant pour les trains que pour les voitures, sur ce tronçon d’autoroute, car les avalanches sont trop nombreuses à cet endroit... Encore une fois, le génie humain est fascinant. On s’arrête ensuite pour aller marcher sur la Giant Cedar trail... mais le sentier est fermé, car des arbres sont tombés et ont brisé les différentes passerelles... On est déçu, ce sentier de 500 mètres seulement semblait vraiment beau! Et on reprend la route vers Revelstoke... où l'on s’arrête finalement au Truck Stop... C’est toujours décevant de voir tant d’endroits merveilleux et de s’arrêter pour la nuit dans un lieu plus que bof. En plus, il fait tellement chaud! Mais Eric a fait suffisamment de route pour aujourd’hui et avec les lieux de boondocking, on n’est jamais certains que ça sera correct pour l’autobus... ou correct tout court. On ne peut pas se permettre de faire un autre 50 km pour finalement réaliser qu’on ne peut pas dormir là... Alors, ça sera une nuit dans un endroit bof et... on va vivre avec la chaleur!









La route vers Golden... mais les images ne parlent pas assez!

Petit arrêt pour Bleu qui travaille pas mal fort!

Revesltoke


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