26 au 29 juillet : On réussit à voir le lac Louise... et finalement, aussi, le lac Moraine!
Le lac louise à l'aurore |
26 juillet : Départ de Banff, vers Lac Louise, en faisant un arrêt au Canyon Johnson
C’est déjà un départ de Banff. Encore une fois, on part tôt,
car on veut arrêter au Canyon Johnson. On y est un peu avant 8h et l’un des
stationnements est déjà plein... c’est complètement fou, partout!
Heureusement, dans le sentier, il n’y a pas beaucoup de gens
encore. On se rend à la première chute et l’on traverse par un trou du rocher pour
la voir de plus près et l’on continue la randonnée jusqu’à la seconde chute. La
promenade est agréable, toujours sur le bord de l’eau et plutôt facile. J’ai bien
envie de faire un autre 3 km pour aller voir les sources des chutes, mais Eric
me rappelle d’être raisonnable... ce n’était pas le plan de la journée. D’accord...
Et l’on revient sur nos pas, mais cette fois-ci, le sentier étroit est bondé de
gens. Il y a même une file d’attente
pour entrer dans le petit rocher où l’on est allé une heure plus tôt...
vraiment?! En tout cas, je ne pense pas qu’on aurait eu la patience pour s’approcher
de la chute...
Le Canyon Johnson est un très bel endroit, mais il ne s’agit
tout de même pas d’un lieu spectaculaire, pourquoi toute cette foule?! Probablement parce qu’on est dans les
rocheuses et que l’on fait tous les mêmes arrêts... Mais, comme on l’avait lu,
le lieu mérite d’être vu tôt le matin; sinon, j’aurais passé mon tour. Il me
semble qu’en sentier bondé de monde va à l’encontre de la zénitude de la nature...
Vers 13h, on arrive à Lac Louise et on se stationne sans
trop de problème près du Visitor center. (dans les endroits Bus only, on est un
autobus après tout?! Non, mais, il y a déjà des VR de stationnés, donc on se
donne le droit!) On va prendre quelques infos et je vais faire un tour à la
petite épicerie qui est tout près... Oh, ce n’est pas ici qu’on va se ravitailler
en fruits et légumes! Je m’attendais à ce que tout soit cher, c’est en fait
excessivement cher, mais, en plus, tous les fruits laissent à désirer. Je réussis
tout de même à trouver un sac d’oranges! On va faire avec ça!
Une heure plus tard, on est déjà installé à notre camping.
Les terrains sont corrects, avec quelques arbres ici et là, et on a des douches
pas très loin pour le bonheur des filles!
On planifie la journée du lendemain, car on se rendra tôt au lac Louise. On prépare les lunchs et des barres-collations (un mélange de dattes avec de l'eau et... tout ce qu'on a sous la main : graines de citrouille, amandes, avoine...merci et à maman et Vicky pour la recette) et on met notre alarme pour 4h45!
Un trou dans les rochers pour observer les chutes de plus près! |
Le stationnement est bien rempli déjà en avant-midi! |
on retrouve la charmante rivière Bow à Lac Louise! |
Ce n'est pas le camping avec la plus grande intimité, mais la vue est tout de même wow! |
27 juillet : Lac Louise
Le train passe à 4h30 et me réveille. Alixia avait aussi mis
son alarme à cette heure, car elle préfère se lever à son rythme... qui est
plutôt lent. Puisqu’on est 2 de réveillées, aussi bien réveiller Eric
également. À 4h45, on part en direction du Lac louise. En passant devant l’embranchement
pour le Lac Moraine, on voit que le stationnement est déjà plein... à cette
heure, déjà?! On arrive au stationnement du Lac Louise qui est presque vide. On
peut prendre le temps de choisir notre place afin de pouvoir repartir sans
problème. Contrairement au stationnement de Sulphur Mountain à Banff, ici, les
places pour motorisés ne sont pas beaucoup plus grandes que celles pour les voitures,
alors il faut bien choisir pour ne pas bloquer personne ou être bloqué lorsqu’on
souhaitera repartir. On déjeune relaxe, maintenant qu’on est rendu.e.s!
Vers 6h30, le lac Louise se dévoile sous nos yeux... avec de
nombreux touristes qui y sont déjà et qui souhaitent avoir leur photo devant le
lac...Il me semble que la tension est plutôt élevée chez certains afin d’obtenir
le cliché parfait. L’énergie est étrange... On s’éloigne un peu et déjà, tout
est plus zen. Les montagnes enneigées se reflètent dans l’eau, alors que les
premiers rayons du soleil font leur apparition derrière nous.
Charline nous avait dit que ça serait « nice » d’aller
à la maison de thé... ce n’était pas dans le plan initial, mais puisqu’on y est
et que l’on ne s’offre pas des tours de gondoles, peut-être qu’on peut s’offrir
ce petit luxe... Mais, quelle maison de thé choisir? Car au lac Louise, il y en
a 2. On opte pour celle qui est la plus éloignée, il y aura peut-être moins de
gens qui vont parcourir les 5 km en montagne pour s’y rendre. En même temps, on
sait que la maison de thé sera une bonne motivation pour nos filles! Alors, on
marche tout au long du lac Louise que l’on peut admirer sous ses différents
angles. Ensuite, on entreprend le sentier des Plaines des six glaciers. La randonnée
se fait plutôt bien et n’est pas trop abrupte.
Tout au long des kilomètres, la vue est à couper le souffle autour de
nous : à l’avant comme à l’arrière. La chaleur se fait vite sentir et on
peut enlever notre tuque et notre manteau! À 8h40, on atteint la maison de thé...
qui ouvre seulement à 9h! On a seulement 20 minutes à patienter avec ce décor
grandiose. On n’est pas trop à plaindre et, ici, ce n’est la cohue. Il y a d’autres
randonneurs, mais tout le monde est plutôt relax après cette randonnée de 2
heures.
On savoure nos petits biscuits de thé et tartes aux pommes
avec nos breuvages et on profite simplement du moment pendant environ 1 heure.
Notre serveuse vient de Tremblant et nous explique que lorsqu’elle se rend pour
travailler à la maison de thé, elle y reste pour 4 jours, logée dans la
montagne et ensuite, elle redescend au village de lac Louise pour 3 jours et
ainsi de suite. Une belle job d’étudiants pour l’été!
On repart vers 10h et on décide de faire une boucle plutôt
que de revenir par le même sentier pour le trajet du retour. Ça nous rallonge
un peu, mais on pourra voir le lac Agnès et l’autre maison de thé, ainsi que le
lac Miroir.
1h30 plus tard, on arrive au lac Agnès et à la maison de thé
avec sa longue file d’attente. Le décor de cette maison de thé est tout
simplement parfait, avec la chute d’un côté et le lac de l’autre, mais il y a
des gens partout! On s’éloigne un peu plus
loin aux abords du lac Agnès pour manger notre lunch, sans être dans la foule!
Et l’on repart vers midi30 et là, on sent tout l’achalandage
de ce célèbre sentier. C’est tout de même fascinant de voir la diversité de
gens qui font l’ascension : des jeunes et des moins jeunes, des gens
plutôt âgés, en super forme, d’autres pas vraiment, mais avec une grande motivation,
diverses ethnies, des gens habillés de toutes sortes de façons... et, le plus
merveilleux c’est que tout le monde atteint son objectif, eh bien, je crois.
Mais nous, à cette heure, avec le chaud soleil, on est très
heureux de redescendre vers le lac Louise... On fait un petit arrêt au lac Miroir
et l’on continue!
Vers 14h, on est de retour aux abords du lac Louise et il fait
excessivement chaud... Il faudrait à tout le moins s’y tremper les pieds. Pourquoi
pas, on a du temps, non?! On retourne à l’autobus mettre nos shorts, sandales
et maillots pour les plus motivé.e.s et l’on retourne se trouver un petit coin
tranquille sur les roches qui bordent le lac.
Tout le monde, à part moi, ose se baigner dans le lac... C’est
fantastique, cette chaleur, ce ciel et cette eau... mais ce n’est tout de même
pas normal qu’on puisse s’y baigner. En principe, l’eau du lac est toujours
glaciale... qu’il y ait autant de gens qui puissent s’y rafraichir alors qu’on
devrait avoir de la difficulté à y tremper un orteil est un peu inquiétant. Ah,
ces changements climatiques!
Et l’on repart en milieu d’après-midi vers notre emplacement
de camping. On est tous pas mal épuisé.e.s de notre journée qui s’est amorcée à
4h30 du matin... et la nuit prochaine, on a planifié de se lever à 2h pour pouvoir
aller se stationner au lac Moraine. Au Visitor center, on nous a conseillé de nous
rendre au stationnement vers 4h du matin pour peut-être pouvoir avoir une place
pour un motorisé... Mais, c’est loin d’être certain qu’on puisse y avoir une place,
même à l’aurore.... Comme on a vu que le stationnement était plein avant 5h du
matin, on s’est dit qu’il faudrait partir vers 3h... mais s’il faut se lever
dans la nuit, aussi bien se lever à 2h pour mettre toutes les chances de notre
côté. On sait qu’il y a seulement environ 5-6 places pour des motorisés et,
avec Luna, on n’a pas vraiment d’autres façons d’accéder à ce lac. Donc, pas de grand plan pour le reste de la
journée, on soupe et on se couche tôt!
La vue à l'extrémitié du lac Louise |
Sur le sentier des plaines des 6 glaciers |
La maison de thé des plaines des 6 glaciers |
Le lac Louise vu d'un autre angle! |
La maison de thé du lac Agnès |
Le lac Miroir |
Il faut chaud donc c'est le moment de la baignade! |
28 juillet : Tentative vers lac Moraine... et finalement, on fait du lavage!
À 1h30, le train me réveille... Je ne réussirai pas à me
rendormir avant que mon alarme sonne à 2h... Alors, je réveille Eric. À 1h45,
on part en douceur (mais tout de même en faisant le bruit d’un autobus!)
5 minutes plus tard, on arrive à l’embranchement pour le lac
Moraine. L’affiche clignote « Parking full ». Quoi? Une dame descend de
son véhicule. Le stationnement est plein depuis quelle heure? 11h?
Mais, en principe, c’est interdit de dormir là-bas?! Comment le stationnement peut être plein à
11h, si les « overnight » ne sont pas permis?! Déjà, on trouvait que
2h am... c’était pas mal proche d’un « overnight »!
Alors, il faut arriver vers 22h, si on souhaite avoir une
place? La dame ne sait pas vraiment quoi
nous répondre... non, en principe, vous ne pouvez pas y aller à 22h.
Eric n’est pas de très bonne humeur : « Il m’écœure,
moi, ce lac Moraine... »
Et l’on revient à notre camping.
Je jette un œil sur internet pour les navettes de disponible
pour le lac Moraine. On n’avait vraiment pas envie de prendre la navette car
cela signifiait qu’il fallait laisser Luna toute seule... Je sais, c’est un
chien et on peut la laisser quelques heures, sans problème. Mais, elle fait
partie de la famille, et on l’a apporté en voyage avec nous afin qu’elle puisse
être... avec nous! Et non pas pour la laisser de longues heures dans l’autobus...
Mais, si on n’a pas d’autres options pour aller voir ce fameux lac, peut-être
vaut-il mieux prendre la navette. Le temps que j’aie une réflexion, les places
s’envolent. Plus rien n’est disponible pour 6.
Ah! Je suis aussi bien d’aller me coucher et d’essayer de
dormir. Mais, ça tourne dans ma tête. Ce n’est pas grave si on ne va pas au lac
Moraine, moi, je l’ai déjà vu et mes filles et mon chum n’y tiennent pas absolument.
Mais... mais... je trouve ça quand même important! À 5h, je me relève.
Peut-être y a-t-il de la place pour le 29, tôt le matin?! Il reste seulement de la place pour midi, et
je pèse finalement sur « réserver ». On avait prévu partir tôt le
matin en direction du lac Abraham... mais on partira plus tard!
Je retourne essayer de dormir, l’esprit en paix!
La journée sera donc plutôt réservée au lavage, on est
vraiment du.e.s, ainsi qu’au nettoyage de l’autobus! Ça aussi, ça fait un grand
bien! Il fait très chaud, mais les filles préfèrent rester dans l’autobus alors
qu’on a une rivière des plus fraiches à 5 minutes de marche... Parfois, avec
cette chaleur, elles perdent toute motivation... Et Alixia qui me répète :
il ne devait pas faire froid dans les rocheuses?!
Les filles se rendent finalement aux abords de la magnifique
rivière Bow en fin de journée... « Ah, oui, c’est plus frais ici! » Oui,
oui, parfois, il faut s’éloigner un peu de l’autobus... Dans notre voilier,
elles passaient beaucoup de temps dans leur chambre, on pensait que ça serait
différent dans l’autobus. Eh non, encore une fois, il faut insister pour qu’elles
sortent de leur petit cocon!
On se couche tôt, demain, on quitte le village de lac
Louise!
29 juillet : Lac Moraine et départ vers le lac Abraham
Au réveil, on termine de tout ramasser, on va prendre une
petite douche, et on se rend à la station de vidange. Ensuite, c’est le temps
de faire le plein de diesel et on se rend tout de suite dans le stationnement
de la station de ski, c’est de là que part les navettes pour les lacs Louise et
Moraine. On est à l’avance, alors on va s’informer s’il est possible de prendre
la navette plus tôt... Eh, oui! Ça c’est une bonne nouvelle! On installe tous
les moustiquaires et on dit au revoir à Luna. On se croise les doigts qu’il ne
fasse pas trop chaud, mais les nuages devraient arriver bientôt. La température
ne devrait donc pas trop monter dans l’autobus.
On prend la navette à 11h et on arrive au stationnement 30
minutes plus tard. Même si au bas de la route, il était indiqué que le stationnement
est plein, il y a des dizaines de place libres pour des voitures et 1 ou 2
places de libres pour des motorisés...
On est chanceux, on a un ciel bleu à notre arrivée, le lac
Moraine affiche alors ses plus belles couleurs! On prend le petit sentier que
nous mène à l’autre extrémité du lac. C’est vraiment splendide, et ce, peu
importe où l’on se trouve aux abords de l’eau. On s’arrête ici et là pour profiter de cette
merveille de la nature. On teste notre équilibre sur un tronc d’arbre tombé
dans l’eau, en faisant quelques katas!
Une heure plus tard, les nuages couvrent le ciel; les orages
s’en viennent! On reprend la navette vers 14h et on retrouve Luna à 14h30,
alors que la pluie commence à tomber. On a un timing parfait!
On a environ 1h30 de route à faire, en direction du lac
Abraham. On avait lu qu’il y avait sur le bord de ce lac plusieurs endroits
pour faire du boondocking. On est confiant qu’on trouvera... mais c’est toujours
stressant. Car, ce n’est pas toujours claire, si ces lieux sont accessibles
avec un gros autobus. En plus, on vient de réaliser qu’on est vendredi. On se
croise les doigts! Peut-être qu’avec la pluie qui tombe, il y aura moins de
gens qui partiront en camping pour la fin de semaine?!
Une fois sur le bord de lac Abraham, on croise plusieurs petits
chemins qui mènent au bord de l’eau, mais aucun qu’on peut emprunter avec notre
skoolie, on poursuit notre route. Finalement, on s'arrête à Abraham's slab. Mais, il semble y avoir des tentes ou des motorisés partout. On trouve
un tout petit emplacement, mais avec aucune vue sur le lac. Avons-nous fait un
détour de près d’une heure pour se retrouver dans le bois?! Eric et moi partons
à pied pour faire du repérage et l’on trouve finalement un grand emplacement
directement sur le bord de l’eau, parfait pour notre autobus! Je reste là afin
de réserver notre place et Eric retourne déplacer l’autobus.
On ne pouvait pas demander mieux comme endroit! On est sur
le bord de l’eau, entouré.e.s de montagnes!
Il pleut, mais ça c’est un détail!
On se prépare un petit spaghetti, avec de la sauce de chez
Cafiti pour les carnivores, et on sort une bonne bouteille de vin pour notre
premier boondocking qui mérite un A+. Il faut dire, cependant, que ce n’est pas
un endroit totalement gratuit. Il faut se prévaloir d’un permis qui coute 30$
par année (ou 20$ pour 3 nuits) pour pouvoir dormir sur les terres publiques de
l’Alberta... Et on pensait pouvoir l’acheter sur internet une fois qu’on aurait
trouvé un endroit, mais il n’y a pas du tout de réseau ici... parfois, on réussit
à capter une barre et à se rendre sur le site, mais on ne réussit jamais à compléter
la transaction... On finira bien par réussir... Mais lorsqu’on voit le shérif
faire le tour des campements, on commence à craindre qu’il nous demande de partir...
Et vient notre tour où cogne à notre porte!
Il vient, en fait, nous faire part de quelques ennuis avec
les ours. Plus tôt, il a dû en abattre un qui était agressif. Pourtant, le problème,
ce n’est pas ces animaux qui sont sur leur propre territoire, ce sont les humains
qui laissent trainer de la nourriture ou encore des déchets qui sont des plus
alléchants. Bref, il nous rappelle de conserver un campement impeccable et de
ne laisser aucune nourriture à l’extérieur. Si c’était seulement de lui, il
fermerait ce secteur pour laisser la place aux ours, il nous rappelle donc d’être
prudents. Il nous mentionne aussi qu’on a besoin d’un permis pour camper ici,
mais que ce n’est pas lui qui en fait la vérification...
Ouf, on peut finir notre verre de vin, en rappelant aux
filles de ne pas trop s’éloigner en solitaire. Alixia venait juste de se moquer
de moi, car je m’étais inquiétée qu’elle soit partie seule durant ¾ d’heure avant
le souper.
Et on se couche en n’ayant toujours pas réussi à avoir de
réseau, on espère ne pas se faire réveiller par un autre shérif!
Paysage parfait! |
Les filles sont tannées que je les prenne en photo! |
Niaiseries du moment... Daphné ne trouve même pas ça drôle! |
Collation au bord de cette eau! |
Pourquoi rester sur la terre ferme lorsqu'on peut essayer d'autres avenues... |
Pause sur la terrasse! |
Petit rayon de soleil après la pluie! |
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