8 au 11 septembre : Avoir 17 ans en Californie à Navarro Beach!
8 septembre : Une journée d'école à la plage
On se réveille au son des vagues lointaines. Même si on a adoré
nos endroits de boondocking en Oregon, cela fait un immense bien d’être dans le
calme d’un camping. Et ici, il est question d’un « camping », mais
avec seulement 10 emplacements, pas de douches et seulement des toilettes
chimiques qu’on ne se risquera même pas à aller voir! Bref, c’est un tout mini
endroit qui semble être surtout fréquenté par les gens du coin.
On en profite pour faire de l’école avec un horaire un peu plus
normal, sans que la salle de classe le soit pour autant. Les filles choisissent
le meilleur endroit pour elle pour avancer dans leur matière respective. On n’a
toujours pas de réseau, ce qui complique un peu les choses pour Charline qui
doit souvent faire des recherches pour comprendre certaines notions. Il n’y a
qu’un seul endroit où on a un peu de réseau, alors, par moment, avec un peu de
chance et pas trop de couverture nuageuse, elle réussit à télécharger quelques
petits vidéos explicatifs.
La journée se déroule tout simplement, en écoutant le doux
son de la mer!
La vue à partir de notre terrasse!
9 septembre : L'océan pour fêter les 17 ans d'Ali!
Bonne fête Alixia. 17 ans, incroyable!... Surtout incroyable
qu’elle ait accepté d’embarquer à nouveau dans nos idées de voyages et qu’en
plus, elle ait une attitude si agréable au quotidien, toujours partante pour
tout, ou presque! C’est fantastique de pouvoir partager le quotidien de nos
ados qui cheminent tranquillement vers l’âge adulte. On est privilégiés d’être
tous ensemble 24h sur 24h. (je me demande ce qu’elles pensent de leur côté?!...)
Alors petit matin de fête à bord de Bleu Nomade où l’on
déjeune tous les 6 ensemble! Même si c’est un matin de fête, c’est aussi un
matin d’école! On en profite pendant qu’on est un peu sédentaire.
Après un diner sur la plage, Alixia gonfle son cadeau de
fête reçu il y a quelques semaines. Il s’agence parfaitement avec notre autobus! On va faire un petit tour sur la rivière Navarro,
mais il y a beaucoup d’algues et beaucoup de courant... Alixia préfère aller
sur la mer. Après avoir traversé les vagues qui se brisent sur la plage, elle
se trouve seule sur l’eau, sur une belle houle! La promenade sur l’eau sera
toutefois courte, car je la fais revenir un peu trop vite à son goût. Je voulais
juste être certaine qu’elle serait capable à nouveau de franchir les vagues
dans l’autre sens!
On termine la journée avec un feu de camp, le premier depuis
très longtemps, sous un ciel étoilé. Comme il est bon de se poser!
Bonne fête Ali! |
Départ pour un matin d'école sur la plage |
Trouver un mini coin avec du réseau pour écrire à ses amies |
Un gros cadeau de fête! Merci Vick et JP |
Une planche si belle avec notre Bleu Nomade! |
Soirée au bord du feu... pour terminer une journée d'anniversaire |
10 septembre : On reprend la route
Avec nos voisines de camping, qui viennent de Sacramento, on
a discuté des différentes routes possibles pour se diriger vers San Francisco.
Elles nous ont rassurés, nous avions fait la pire route pour nous rendre jusqu’ici.
Après, même si l’on longe la côte, la route devrait être bien moins exigeante
pour notre bus...
On part vers 9h en optant pour la route de la côte, puisqu’on
aime toujours mieux longer la mer. Après 5 minutes de route, on se retrouve
devant une montée des plus abruptes tout en courbe... OMG. Après 15 minutes de route,
je questionne Eric, ne devrions-nous pas revenir sur nos pas et prendre l’autre
route? Nos voisines de terrain ne devaient pas avoir fait cette route depuis quelque
temps, ou elles n’ont pas la même vision que nous en voyageant avec un pick-up.
On décide tout de même de poursuivre, après tout, on a planifié une toute petite
journée. Alors, on avance doucement sur la route sinueuse qui monte et qui
descend. La vue doit être splendide... aujourd’hui, c’est le brouillard total.
Ça vaut drôlement la peine de faire une « scenic road! » On arrête
près de deux heures en bordure de la route pour que les filles fassent de l’école
et on repart en direction de Jenner où on a ciblé un arrêt où l’on peut y
passer la nuit. Vers 16h, on se stationne au Point de vue pour la Seal harbor
nursery. Un autre endroit magnifique! On peut y observer tout en bas les phoques avec leur bébé. Ceux-ci reviennent toujours au même endroit pour
avoir leur bébé. On rencontre un sympathique couple de l’Ontario, c’est la
première fois que l’on croise des Canadiens depuis qu’on est en sol américain!
C’est étrange à quel point lorsqu’on s’éloigne de notre pays, on se sent davantage
lié à nos confrères canadiens. C’est toujours agréable d’échanger avec d’autres
voyageurs!
On prend l’apéro sur la terrasse avec une vue magnifique,
même si le ciel est nuageux. La noirceur arrive également rapidement et l’ambiance
de nos soupers se modifie, maintenant que l’on doit utiliser l’éclairage de
notre autobus.
11 septembre
Réflexion matinale...
Pour une rare fois depuis le début du voyage, j’ai droit à
un matin en solitaire! Habituellement, c’est mon moment, mais depuis qu’on est
sur la route, il y a toujours du mouvement très tôt.
Je savoure la paix matinale.
À Jenner à la Seal Harbor nursery, on est dans le brouillard
total. Seules les longues herbes tout près de l’autobus apparaissent dans mon
décor. J’ai toutefois droit à une envolée de pélicans, une trentaine ou plus,
qui tourbillonne juste devant mes yeux. Je les cherchais depuis quelque temps,
ces oiseaux que j’affectionne tant. Ils nous ont servi de témoins lors de nos
fiançailles improvisées à Paracas au Pérou (on s’est échangés des joncs en bois
à 50 sous sur le bord de l’eau. On avait trouvé ça amusant de voir tous les
pélicans perchés qui nous observaient. Bon, ils ne nous observaient peut-être
pas vraiment, mais nous, on se plaisait à dire qu’on avait de nombreux
témoins!) Ensuite durant notre passage dans l’intracostale, on a adoré les
regarder plonger, sans aucune grâce, pour attraper des poissons. Ils nous
faisaient rire et nous offraient un excellent spectacle à chaque splouch
énorme.
Depuis notre retour en 2017, je me suis souvent ennuyée
d’eux et surtout de ce qu’il représente pour moi... Le fait de prendre son
temps pour observer un oiseau, ne pas avoir besoin de mille et un stimulus...
seulement de regarder et d’attendre... Plongera-t-il? Trouvera-t-il un endroit pour se poser... et
se reposer. Se questionner, mais ne pas chercher de réponse. Simplement
attendre. Attendre... ça va tellement à l’encontre de la vie en 2022! Je n’aime
pas particulièrement l’attente, mais j’aime la contemplation... alors peut-être
que l’attente est relative au lieu où l’on se trouve... ou à ce que l’on fait. Et
l’attente nous dévoile de nombreuses subtilités et nous permet d’apprécier
davantage le moment qui s’ensuit...
Bref, je regarde mes filles, et j’espère qu’elles
apprendront à attendre... Avec l’instantanéité de l’internet, on perd cette
faculté. Cependant, depuis qu’on est sur la côte ouest, il faut user de
patience... C’est difficile autant pour nous qui planifions les déplacements
que pour nos filles qui en ont besoin pour l’école, à différents niveaux. Même
si je suis la première à dire que l’absence de réseau est un irritant, je crois
que c’est un mal nécessaire. Et ces pélicans me le rappellent. À Newport, en
Oregon, j’ai cru en voir survoler la plage. Ensuite à Navarro Beach,
quelques-uns se trouvaient sur un rocher au loin... J’avais hâte d’en voir de
plus près... Et puis, hier, en trouvant notre endroit pour la nuit, la plage et
le bassin d’eau tout en bas de la falaise en étaient remplis. Une centaine?!
Ils étaient trop nombreux pour que je les compte, mais il s’agissait
d’un grand rassemblement de pélicans, juste à côté des quelques phoques et de leurs bébés. Wow!
Alors, peut-être faut-il simplement prendre le temps.
Tourner en rond n’est pas si grave, les oiseaux le font si souvent, pour éviter
un danger terrestre ou... pour je ne sais trop quelle raison... puisqu’ils
reviennent souvent se poser presqu’à la même place! Dans le calme du
brouillard, et dans l’immobilité, l'attente se savoure également.
On reprend la route avec l’espoir de pouvoir remplir nos
réservoirs d’eau au Centre d’information de Jenner... mais encore une fois, le stationnement
est tellement petit que l’on ne peut même pas penser y rentrer. Une autre option pour à tout le moins remplir
nos bouteilles d’eau est de se rendre au Goat Rock State park. C’est parfait,
de cette façon on pourra voir les Otaries de plus près. Cependant, la route est
très étroite et abrupte, encore une fois! Heureusement, on peut bel et bien y
remplir nos bouteilles d’eau, on ne mourra pas de soif! (ce que Daphné
craignait! Comme s’il n’y avait pas toujours des épiceries sur notre chemin!)
Après une promenade sur la plage, on repart pour une toute
petite route jusqu’à Bogota, on l’on s’arrête dans le stationnement d’une
marina. Les filles font une petite période d’école et on se promène dans la
marina... Ah, une marina! Comme on s’y sent bien. L’univers de la voile nous
manque, à Eric et moi. On observe les
petites otaries qui viennent nous faire des coucous ici et là! Et c’est déjà le
temps d’aller trouver un endroit pour y passer la nuit, car malheureusement, on
ne peut dormir dans ce stationnement. Il faudrait opter pour le camping juste à
côté à 110$ la nuit! On passe notre tour, et on s’arrête quelques minutes plus
loin en bordure de la route. On ne sait pas trop pourquoi on n’a pas continué
jusqu’à San Francisco aujourd’hui... Eh bien, oui, on le sait. On s’est dit qu’on
ne ferait plus de longue journée à travers les routes sinueuses, qui me stressent
et qui sont exigeantes pour l’autobus, alors on avance comme des tortues!
La vue de l'autobus ce matin. |
Les pélicans survolent les phoques qui patientent sur la plage. |
Une petite pause diner-école |
Commentaires
Enregistrer un commentaire