5 au 7 septembre : Magnifique Oregon et cinéma en Californie

5 septembre : Se retrouver comme dans un rêve à Creek Meyers Beach

Au petit matin, le ciel s’est dégagé!  On essaie de trouver une routine qui permet aux filles d’avancer dans leurs différentes matières scolaires, mais ce n’est vraiment pas évident. Un deux heures de route se transforme souvent en 5 heures et, pendant la route, les filles n’arrivent pas à se concentrer suffisamment. Donc, on essaie, une nouvelle horaire. École de 8h à 10h, et ensuite on fait un peu de route. On arrête diner en bordure de la route... et on capote pas mal, tellement c’est beau! Je me répète, mais on est tellement ébahis par la beauté de la mer, ici, en Oregon. Chaque tournant nous offre un point de vue différent, mais tous plus beau les uns que les autres. La route se poursuit jusqu’à un point que j’ai ciblé sur notre application de boondocking : Meyers creek beach view point. Chaque fois, on est certain de rien... mais, là... c’est juste tellement trop beau!

Les filles s’installent sur la plage ou dans l’autobus pour faire un autre 2 heures d’école, pendant qu’Eric et moi, on va explorer avec Luna. À travers l’océan, d’immenses rochers surgissent de l’eau. C’est magique comme endroit! Et nous, on peut souper avec cette vue. On est tellement heureux d’avoir passé par l’Oregon. On ne pouvait pas espérer plus beau paysage.

S'arrêter pour diner ici!

Quand tu as cette vue à partir de ton autobus, tu te dis que tu es vraiment privilégiée!

Randonnée sur la plage en amoureux... avec Luna!

S'arrêter là pour la nuit : Creek Meyers View Point

Karaté en fin de soirée

6 septembre : On quitte la paisibilité de l'Oregon pour... aller au cinéma en Californie! (il me semble que ce n'est pas banal!)

Ce matin, le brouillard ajoute à la magie de l’endroit. Les filles doivent obligatoirement aller marcher un minimum de 15 minutes à travers ces rochers avant de commencer l’école. Aujourd’hui, on s’est dit que l’on partait vers midi afin que la matinée soit consacrée à l’école. Dans un tel environnement, ce n’est tout de même pas la fin du monde de faire des maths et des sciences... (euh, il faudrait que Charline donne son avis sur le sujet).

Honnêtement, c’est vraiment tout un défi pour Charline d’avancer dans ses cahiers. On pensait avoir toujours (ou presque) une connexion internet qui lui permettrait de faire des recherches pour éclaircir les notions plus complexes, mais c’est rarement le cas. On se casse la tête à réussir à avoir des ondes, ou suffisamment de données à partager sur nos différents appareils. Ce n'est pas simple du tout... et ça procure un léger stress. Mais, bon, on est en septembre, on va sûrement trouver une bonne façon d’avoir accès à internet sur une base régulière. Pour Alixia aussi ce n’est pas simple. Même si elle a tout son matériel papier, elle a de nombreuses vidéos à regarder en ligne, ce qui la bloque souvent pour avancer...  Pour Daphné et Florane, ce n’est pas internet le problème, mais plutôt la motivation! Daphné avait de la danse chaque jour et parfois même plus d’un cours de danse dans une journée. Les autres cours lui permettaient simplement de patienter jusqu’au prochain cours de danse... Mais, là, il n’y a pas de danse pour la motiver... Un jour à la fois.

Vers midi, on quitte notre paradis, même si on n’en a pas envie... On se demande d’ailleurs pourquoi on s’en va... Parce qu’on a plein d’autres belles choses à voir?! Pourtant, ici, tout est parfait!

Les plages à perte de vue où Luna peut courir en toute liberté, des endroits de boondocking incroyables, même s’ils ne sont pas toujours si faciles à trouver et une température... parfaite selon Eric! Pour ma part, je prendrais bien quelques degrés de plus, mais je suis tout de même bien, avec ma tuque, tous les matins, les pieds nus dans le sable. Bref, la vie est belle et simple et ça nous fait tous le plus grand bien... Mais, les filles nous demandent d’aller voir Thor depuis le début juillet et on a repéré un cinéma dans une ville à quelques heures de route, c’est donc notre destination du jour!

À 17h, on se stationne à Euréka, près de la bibliothèque municipale pour avoir du wifi! On l’avait lu, mais on le constate aussi, c’est vraiment étrange, ici. Un homme passe dans la rue avec son sac de couchage et clairement, il ne s’en va pas dormir chez des amis. Alors qu’on marche avec Luna, un homme immobile fixe le vide au coin d’une rue. Il y a de magnifiques et immenses bâtiments, entre autres, un club privé et des maisons qui semblent abandonnées juste à côté...

On se déplace au cinéma Broadway, avec une allée de palmier! Nous voilà en Californie! Les filles, adeptes de tous les Marvel sont heureuses de pouvoir voir enfin Thor, après plus de 2 mois d’attente!

Après le cinéma, on va se stationner au Costco, et on est plutôt satisfait de notre premier boondocking dans leur stationnement éclairé!

Sortie au cinéma en Californie!

7 septembre : Route sinueuse pour enfin retrouver le bord de la mer à Navarro Beach

Avant de reprendre la route, on doit encore faire un stop au Walmart, car on cherche une carte Sim pour avoir un autre forfait cellulaire, idéalement avec Visible, qui offre un forfait internet illimité avec partage de données illimitées pour seulement 30$. Il semble que la couverture soit moins bonne, mais on voudrait bien pouvoir l’essayer, étant donné le faible prix.

La carte demeure introuvable, mais on peut avoir accès à une carte virtuelle avec les plus récents cellulaires, donc ça devrait pouvoir fonctionner avec le cellulaire de Charline. On passe donc beaucoup de temps pour réussir à installer la carte et on a le temps d’observer l’étrange faune d’Euréka. C’est d’ailleurs Florane qui me fait remarquer à mon retour à l’autobus qu’il y a un homme qui se promène pieds nus avec un long bâton... Il semble chercher où frapper. On espère qu’il ne lancera pas son dévolu sur notre bel autobus, car il le regarde assez régulièrement. On entend aussi des gens crier, sans les voir. Un véhicule s’est aussi stationné excessivement près de l’autobus et il semble y avoir un drôle d’échange à l’intérieur. Rien de rassurant, on a hâte de partir d’ici!

On part finalement vers 11h, beaucoup plus tard que ce l’on avait prévu!

Encore une fois, on a droit à une route splendide avec des arbres géants un peu partout...mais on a aussi des courbes assez prononcées, des montées et des descentes. On aurait pu revenir sur la côte à partir de la ville de Leggett, mais ce tronçon de route est déconseillé aux véhicules de plus de 40 pieds. Après plusieurs lectures, même si notre véhicule est de 36 pieds, on aime mieux ne pas tenter l’expérience. On préfère prendre le 20 à partir de Willits jusqu’à Fort Bragg. Vers 13h, on est dû pour une pause diner alors on décide de s’arrêter dans le stationnement d’une épicerie, au Safeway. Cependant, on est loin des grands stationnements auxquels nous sommes habitués. Il n’y a pas de place pour l’autobus et Eric, lui, a besoin d’une pause, je crois. Il souhaite reculer entre l’espace pour ranger les paniers et les voitures... C’est moi qui dois le diriger. Je sors et j’ai l’impression d'entrer dans un four. Dans les terres, on annonçait 46 degrés, aujourd'hui... Ouf! Trop de chaleur et de stress pour moi que de voir Eric reculer ici... Reculer est une chose, s’avancer en est une autre, car l’autobus se manœuvre différemment d'une voiture étant donné le positionnement des roues. Je vois la belle voiture blanche, ce n’est pas vraiment le moment de laisser une trace bleue sur elle... Eric, lui, a hâte d’être stationné... Je lui dis toutefois d’arrêter. On discute un peu, Eric analyse le tout, se reprend. On est un peu plus loin de la voiture blanche, pour mon grand soulagement. On arrête le tout, là. En une fraction de seconde, la tension de tout le monde vient d’augmenter de mille on dirait! On avait oublié ce que c’était, la chaleur à 6 dans un autobus! Je vais acheter de la salade, il n’est pas question qu’on cuisine un diner sur notre poêle!

Après notre salade césar, on reprend la route, vers 14h, sans avoir accroché aucun véhicule dans le petit stationnement du Safeway de Willits. On amorce la 20... les virages sont incessants, ainsi que la descente... Daphné a mal au cœur, mais ne sera heureusement pas malade. La route est intense durant près d’une heure, pour l’autobus, pour le chauffeur... et pour les passagers. À 15h, on est enfin à nouveau sur la côte! Ouf, tout ça parce qu’Alixia nous a dit tout bonnement que ce serait bien d’être sur le bord de la mer pour sa fête, le 9...  On aime pouvoir répondre aux souhaits de nos filles, surtout celles qui ne demandent jamais rien...

Je pensais que la route stressante était derrière nous, mais pas tout à fait. La route est très étroite et encore sinueuse, avec le vide à côté de nous!  On trouve un endroit pour s’arrêter sécuritairement afin de vérifier que les freins sont corrects, ainsi que le niveau d’huile pour le Power stering.  Ok, on peut poursuivre notre route. On se croise les doigts afin de trouver une place au petit camping qu’on a ciblé. On manque finalement l’embranchement pour se rendre au camping et Eric doit revenir sur ses pas... alors qu'il n’y a pas vraiment de place pour se retourner...  Par chance qu'il est toujours calme. Vers 17h, on arrive enfin à Navarro Beach campground. Les 10 uniques places de camping sont déjà prises, mais certains disent qu’on peut aussi se stationner où il n’y a pas de sites officiels. On analyse le tout. De toute façon, on n’a plus d’énergie pour aller nulle part. Daphné me dit : il y a une place de libre! Un couple avait gardé le terrain voisin pour des amis, qui ne viennent finalement pas. Ah! Merci! On recule... on est pas mal long pour l’endroit, mais ce n’est pas grave! Enfin, une pause! Et on ne bougera plus pour 3 jours.

En soirée, une gentille dame vient nous voir. C'était elle qui avait demandé que ses amis réservent un terrain. Elle est revenue les rejoindre pour le souper. Elle nous parle de son chien malade, de son mari dévoué et qu'elle avait médité pour que le mieux arrive. Et le mieux, c'était que notre autobus soit exactement sur ce terrain. Voilà. On est assurément exactement où l'on doit être!

Navarro Beach Campground