21 au 25 août : des journées bien remplies à Vancouver - Stanley Park, Gastown, Granville Island, Lynn Canyon

21 août : Une journée à Stanley Park en bonne compagnie!

On se lève tôt, on a environ une heure de route pour se rendre à l’aéroport de Vancouver! On offre un service VIP à nos ami.e.s!

On a hésité à se rendre à Vancouver, car ce n’est pas très « Skoolie friendly »! Mais, Eric avait tout de même envie de voir cette ville qu’il n’avait jamais visitée. Et lorsqu’on a su que nos ami.e.s y seraient durant quelques heures, ce n’était pas une option de ne pas passer par ici. Les filles s’ennuient pas mal de leurs ami.e.s.... Elles nous le disent souvent, en nous lançant des phrases comme : « Ouen... ça serait l’fun d’être ici avec des ami.e.s! » Bref, elles sont bien heureuses (et les parents aussi!) de pouvoir passer une journée avec la tribu de Thalasso, nos ami.e.s connu.e.s sur l’eau, avec qui on a navigué un bon moment à travers les iles des Bahamas. Alors, au petit matin, on les récupère à l’aéroport et on se dirige vers Stanley Park. Eric et son calme habituel traverse la ville de Vancouver, même si la circulation est dense et les rues étroites. On s’arrête dans le premier stationnement de Stanley Park et on y paie deux places de stationnements, car c’est pas mal l’espace que l’on prend!

C’est vraiment génial d’être ici avec eux, à l’autre bout du Canada! On dit souvent qu’on est pas mal autosuffisant, en tant que famille de 6... mais on a tout de même besoin d’échanger avec d’autres humains, une fois de temps en temps! Et eux, ils sont bien précieux dans notre existence! Alors, on profite du temps qu’on a tous ensemble, sans être pour autant ébahi par le Stanley Park. La balade y est tout de même agréable. En fin de journée, c’est l’heure pour nous de trouver un endroit pour la nuit... On les laisse à nouveau à l’aéroport (on les aurait bien gardés avec nous plus longtemps!) et on trouve, à une quinzaine de minutes, un petit parc, où l’on peut se stationner tout autour. Ce sera parfait pour la nuit!

La tribu de Thalasso et les perles de Perla... réunient sur la terre ferme!

ils attendaient leur tour pour traverser le chemin...

Florane et Marine...

Une nuit dans la rue

22 août : Les contrastes de Vancouver

C’est lundi, il devrait donc y avoir de l’école ce matin, mais on a dit aux filles qu’elles avaient quelques jours de congé (déjà!) pour visiter Vancouver. Et pour l’instant, l’horaire est plutôt malléable... d’ailleurs, elles ont même fait de l’école samedi en fin de journée, et en soirée, car on était dans un endroit plutôt monotone!

Après analyse des différents stationnements de Vancouver qui n’acceptent pas les véhicules « oversize », on prend la direction du stationnement du parc Vanier, car on y a lu qu’il y avait des gens avec des remorques à bateau... donc, on doit pouvoir y stationner un autobus.

Eh oui, le stationnement est presque vide et il y a de grands emplacements. Il y est tout de même indiqué que c’est uniquement pour les remorques... mais puisqu’on paie plus cher pour être là, on se dit que ça doit être ok!

On part à la découverte de Vancouver! C’est beau partout, mais on dirait qu’il n’y a rien d’uniforme. Chaque bâtiment semble avoir son propre esthétisme, indépendamment des autres. Ça donne parfois un étrange mélange! On passe par la très belle bibliothèque de Vancouver et on se rend jusqu’à Gastown. On arrive à la célèbre horloge à vapeur à 11h59, par pur hasard... Et l’on remarque qu’il y a foule pour filmer l’horloge qui va « chanter » à midi... Alixia trouve ça vraiment pathétique... je dirais plutôt que c’est amusant et fascinant de voir tous ces gens filmer une horloge en même temps! Alixia est la seule à applaudir : « mais pourquoi tous ces gens sont là pour l’horloge et ne l’applaudissent même pas?! »

On poursuit notre promenade et on fait demi-tour alors qu’on cherche des salles de bain publiques. Les itinérants sont nombreux... et partout. Eric me déconseille de poursuivre dans cette direction...

Comme dans toute ville, la richesse côtoie la plus grande des pauvretés... et ici, avec la température douce à l’année, c’est encore plus flagrant. Ça me désole de voir tous ces gens... dans la rue... J’ai lu dernièrement TiohTia :Ke de Michel Jean qui aborde, entre autres,  la réalité des sans-abris de Montréal, en particulier des autochtones. La même problématique existe aussi à Vancouver. On ne peut pas demeurer indifférents à leur histoire et je suis pleine de sympathie envers eux. Chaque personne que l’on croise n’a probablement pas eu un parcours facile. Mais, c’est plus fort que moi, je ne me sens pas en sécurité entourée de ces itinérants qui semblent souvent sous l’effet de certaines substances...  

On retraverse un autre pont et on se trouve dans un autre univers, sur le bord de l’eau, avec les voiliers un peu partout. On est bien mieux par ici, avec de belles fleurs qui bordent notre chemin, et une petite brise pour nous rafraichir, même si l’on sait qu’une autre réalité existe pas très loin. Toute la famille apprécie aussi Granville Island... même s’il y a un peu trop de monde et qu’on rêve surtout de la piscine de notre camping! Alors, on abrège notre visite des petits commerces d’artisans et on retourne à l’autobus. Eric ne semble pas être au meilleur de sa forme... ou n’est tout simplement pas de bonne humeur... ou c’est peut-être juste son œil au beurre noir qui lui donne cet air. Mais, bon, le bonheur ne semble pas être à son apogée...

On arrive à notre camping  RV Capilano River. On y a deux nuits de réservées. C’est la première fois qu’on a tous les services sur notre terrain! La vie est facile ainsi! On l’apprécie, mais on s’ennuie toutefois des beaux grands terrains des parcs nationaux! Ici, on est cordés comme des sardines! On doit manger derrière l’autobus, car entre les deux terrains, il n’y a pas d'espace pour une table et 6 chaises! Ce n’est pas grave, l’idée n’est pas de passer nos journées au camping et on est surtout heureux de pouvoir se rafraichir dans une piscine! En plus, on y retrouve ma tante et son conjoint. C’est génial de pouvoir terminer la journée avec eux!

À la bibliothèque de Vancouver

Gastown

La célèbre horloge à vapeur

Vive le camping à Vancouver!

23 août : Un aller-retour sur le Lion's Gate pour une petite promenade à Stanley Park

Ce matin, on traverse le Lion’s Gate et on se rend à Stanley Park. On y découvre une autre section du parc. On n’est pas trop impressionné des « Points d’intérêts » du parc (entre autres le Hollow Tree), mais on apprécie les petits sentiers, ainsi que la randonnée sur le bord de l’eau. On fait un arrêt à la plage et on poursuit notre randonnée. On revient au camping vers 13h, pour un après-midi d’école, de lavage, de repos, de baignade et de travail sur l’autobus! On profite d’un dernier 5 à 7 avec Diane et Claude, car dès demain, nos chemins se séparent!

On a réussit à traverser le Lion's Gate! Une chance que le lion a retenu Florane!

Baignade de fin de journée qui fait du bien!

24 août : Une dernier p'tit tour à Vancouver... et boondocking au centre-ville.

On pensait quitter Vancouver aujourd’hui, mais on attend toujours un colis, qui devait arriver lundi...  et qui est livré en plein centre-ville de Vancouver.

Mais, même si on ne quitte pas la ville aujourd'hui, on doit décider de la suite...On avait l’option, initialement, d’aller sur l’ile de Vancouver. On y a pensé tout l’hiver, regardé le prix du traversier, et jeté un œil au camping sur l’ile, qui ne nous emballait pas particulièrement, en plus de leur prix exorbitant. On n’a rien réservé et on s’est dit : on verra!  Depuis quelques semaines, je regarde ce qu’il y a de disponible et il n’y a rien de mieux pour notre gros autobus. En plus, souvent, il faut payer un frais supplémentaire par enfants, par chien, et il y a un maximum de 2 enfants par terrain de camping... Rien pour nous convaincre de traverser sur l’ile.

Malgré tout, ça fait longtemps que je rêve de me rendre à Toffino... à 19 ans, j’étais allée sur l’ile, mais en visitant seulement Victoria. Et, là, les filles rêvent d’aller y faire du surf!  On dirait cependant que s’y rendre en autobus est loin d’être l’option idéale... et on n’a pas non plus le goût d’être encore coincé avec des endroits qui sont tous pleins... Bref, on n’a pas le goût que ça soit compliqué et ça semble être compliqué. Alors, petit à petit, après des discussions avec les filles, on a mis l’ile de Vancouver de côté. On a ouvert notre cahier avec les cartes routières et on a regardé la route qu’on devrait alors prendre. Encore de l’autoroute, ah non! On sait qu’on aura deux journées désagréables sur la route, mais ensuite, on sera sur la côte ouest de l’Oregon. On pourrait être dans un bel endroit pour la fête à Daphné, eh bien, on l’espère.

Alors, on met un réel X sur l’ile de Vancouver, avec une touche de déception.

Et vers 11h, on a la confirmation que le colis est arrivé! On quitte donc notre camping en direction du Centre-Ville et on récupère notre colis, chez le beau-frère de mon neveu, sans trop de problèmes! Un cadeau à l’avance pour Alixia, de la part de sa marraine et son parrain : un paddleboard (pour remplacer le nôtre qui a explosé, on espère qu’elle va accepter de nous le prêter)!

Maintenant qu’on est au Centre-Ville, qu’est-ce qu’on fait? Cette fameuse question n’aide pas à l’humeur d’Eric qui n’a pas été conquis par Vancouver, je pense. Il me dira qu’il n’est pas de mauvaise humeur... mais il n’est pas non plus super heureux d’être ici.Et il est aussi vraiment tanné que se dise qu’est-ce qu’on fait! Évidemment, conduire un autobus en plein centre-ville n’est pas ce qu’il y a de plus agréable. Contre toute attente, on se stationne sans problème et gratuitement près d’un parc. Encore une fois, il y a des itinérants et des motorisés qui semblent être là à temps plein, ce qui ne nous rassure jamais, trop trop... Mais, on est en plein jour, alors, on part marcher, car on est tout près du village olympique. Seule Charline reste à l’autobus, car elle préfère faire un peu d’école. (Eric prend tout de même le temps de lui expliquer comment fonctionne le « bear spray », juste au cas où!)

Il fait encore terriblement chaud, mais dès qu’on arrive sur le bord de l’eau, on est plutôt bien et on cherche l’ombre ici et là. On se dit que ça doit être tellement beau en soirée, mais on ne se sent pas suffisamment en sécurité pour marcher jusqu’ici le soir venu. C’est vraiment étrange. En voilier, on s’est arrêté deux fois à New York durant plusieurs jours, et on s’y est toujours senti bien, même en soirée. On revenait tard tous les soirs, avec les filles qui étaient alors toutes petites. On pouvait profiter de la frénésie de la ville une fois la noirceur tombée... mais on n’oserait pas, ici, à Vancouver. Pourtant, cette ville est si belle, avec l’eau que l’on retrouve un peu partout. On n’arrive pas à mettre le doigt sur notre malaise d’être ici... Bizarre...  

On reste tout de même dormir ici, dans cette rue, avec le centre-ville de Vancouver en arrière-plan. 

Ça résume bien comment on se sent... beaucoup de questionnements!

Daphné trouve toujours un endroit pour se reposer!

Une nuit ici...

25 août : Une agréable visite à Lynn Canyon!

Dans notre guide Ulysse, il était recommandé d’aller à Lynn Canyon, dont l’accès est gratuit (on suggère un don de 2$), plutôt que de faire le traditionnel Capilano Bridge qui coute maintenant 60$ par personne. 2$ vs 60$?!... À 6, je n’ai pas hésité longtemps.

Donc, on se rend à Lynn Canyon, avec quelques réserves, car, même en regardant sur google map, ce n’est pas très clair, s’il y a des stationnements pour des VR comme notre skoolie. À 9h, on y est et on y a une place parfaite pour Bleu Nomade. (Il y a environ 3-4 places pour les motorisés).

En plus, on est pratiquement seul.e.s! On se rend au pont suspendu... Vaut mieux ne pas faire le détour, pour cette raison. Ce n’est pas du tout comparable au Capilano Bridge!  Mais, on poursuit sur les petits sentiers de randonnée, bordés d’arbres magnifiques et on se rend aux chutes. Charline a trouvé un passage pour se rendre à la nage jusqu’au bassin de l’une d’entre elles. Elle et ses idées. Évidemment, puisque Charline saute à l’eau (de l’eau glaciale!), ses sœurs la suivent! Après avoir passé par-dessus quelques rochers, elles rejoignent les chutes. Nous, on surveille au loin, avec Luna qui aimerait bien aller les rejoindre! Après leur baignade glaciale, elles reviennent nous rejoindre. On reprend le petit sentier et on se rend à une « piscine » de 30 pieds de profondeur qui s'est formée à travers les rochers... mais il y a foule. C’est, toutefois, au tour d’Eric et moi de nous rafraichir, mais on ne restera pas là trop longtemps!  On revient à notre autobus, on a environ 1 heure de route pour se rendre à Surrey, une ville frontalière, car on souhaite traverser les douanes tôt demain matin.

En cette fin de journée, en s’approchant des douanes, on voit qu’il n’y a aucune attente. Est-ce qu’on traverse tout de suite? Non, on va attendre à demain, et respecter ce qu’on a planifié.

On trouve à Surrey, une très belle ville balnéaire... mais pas fait du tout pour les skoolies! Les routes sont des plus abruptes! Notre stationnement qu’on avait ciblé n’est pas accessible en motorisé... et on ne sait pas trop où aller avec ces routes beaucoup trop à pic! Finalement, on trouve un chemin un peu moins pire, mais qui fait travailler énormément notre autobus. On trouve un endroit où on peut s’y arrêter pour un maximum de deux heures, entre 9h et 18h... Comme il est 16h, on se dit qu’on va prendre deux heures pour réfléchir.

On marche jusqu’à la très belle et longue plage, mais les chiens n’y sont pas admis. Même sur le boardwalk et sur le long pont, on ne peut y marcher avec notre chien. Ce n’est pas simple, ici! Les filles vont se baigner et l’on enfreint les règles, avec Luna, sur un petit bout de plage, près du pont. Encore une fois, on se trouve dans un endroit splendide, mais on dirait qu’on ne peut jamais vraiment en profiter, à cause de Luna ou de notre autobus, ou de... on ne sait plus trop!

On remonte la côte jusqu’à notre autobus et on décide qu’on va rester là pour la nuit. En soirée, on va marcher à travers les petites rues au coucher du soleil... Ici, on est bien loin de la pauvreté de Vancouver, tout est beau et propre! On devrait pouvoir y dormir paisiblement. Mais, on a hâte de passer à une autre étape de notre voyage.

On n'avait pas d'attente... et la balade est réellement magnifique!

Charline a réussi à atteindre le bas des chutes!

4 demoiselles qui tentent de revenir sur la terre ferme... d'un bassin glacé à l'autre.

Photo pour Charline. On pense l'afficher dans sa chambre.

Il n'y a que l'ainée qui est sage comme une image et qui ne grimpe pas aux arbres!

Stationnement suffisamment grand pour notre autobus... mais bien plein à midi.

Baignade de fin de journée!

Surrey

Les routes abruptes de Surrey...

Derrière nous, le coucher du soleil sur l'eau!