Florane vous raconte sa randonnée The Narrow dans le parc Zion

Une section de la randonnée The Narrow


Je m’appelle Florane Martin et j'ai 11 ans. Je voyage avec ma famille à bord de notre autobus modifié Bleu Nomade, pour une durée de 11 moi. En octobre, nous sommes allés au parc national Zion, en Utah. Voici le récit de l'une des randonnées que l'on a faite.



The Narrow : la randonnée que l'on fait en marchant dans l'eau

Ce matin, je dois me lever à 6h30 pour aller faire la randonnée The Narrow, dans la rivière Virgin. Je mange une rôtie au beurre d’arachides. On se dirige vers le Centre d’information où les navettes viennent chercher les visiteurs. Je m’assois au-devant de l’autobus, à côté de ma sœur Daphné. J’entends toutes sortes de langues : anglais, espagnol, français « de France » et d’autres langues que je ne connais pas. L’autobus est bruyant. À chaque arrêt, la navette fait un iiiyuuu aigu.

On arrive enfin à l’arrêt #9, le dernier. Je déduis alors que tout le monde encore dans l’autobus va descendre au même arrêt que ma famille et moi. La navette ralentit, puis s’arrête devant l’entrée du sentier. Tout le monde se lève et, dans un vacarme de sacs à dos, de bâtons de marche et de voix, nous sortons de l’autobus en nous rappelant la froideur de dehors. Étant donné que l’eau peut nous arriver jusqu’aux genoux, on devait mettre des shorts. Alors, je gèle. Je claque des dents en sautillant.

 


Nous commençons le sentier. Les 30 premières minutes ne sont pas dans l’eau, mais sur un chemin asphalté près de la rivière. Sur les photos qu’on avait vues, la rivière Virgin était claire, mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. La rivière est blanche-beige opaque à cause des gros orages qu’on a eus hier. J’écoute la belle mélodie que les oiseaux produisent de leur bec. On entend aussi le cognement de l’eau sur les roches. Le vent froid fouette mes jambes seulement couvertes par des shorts. On se retrouve dans une foule où nous remarquons que le chemin s’arrête là. On va devoir commencer à marcher dans l’eau.

Je m’assois sur une roche à côté du cours d’eau pour enlever mes bas, pour ne pas qu’ils soient mouillés. Je mets un premier pied dans l’eau. C’est désagréable la sensation que ça fait de mettre des souliers (de randonnée, pas ceux qui sont faits pour aller dans l’eau) dans de l’eau froide. Une petite plage de roches se situe de l’autre côté de la rivière où la plupart des gens vont. Je traverse donc la rivière en diagonal pour m’y rendre. L’eau beige m’arrive seulement aux tibias. Elle est froide, mais on s’habitue. Tout le monde se suit à la queue leu leu ce qui donne l’impression d’être un groupe de réfugiés qui s’enfuit d’un pays en guerre. Plus on avance dans le canyon, plus les parois se rapprochent et l’eau nous arrive rapidement aux genoux. Après plusieurs traversées de la rivière, on arrive à une longue plage de roches qui suit la paroi.

 


Étrangement, il y a des gens qui viennent sur ce sentier alors qu’ils n’ont pas les capacités et la flexibilité d’être là. Par exemple, à un moment donné, j’attends avec ma mère qu'une dame passe par-dessus une roche d’environ 50 cm de haut, mais elle n’est pas capable! Juste à côté, il y a une roche beaucoup plus haute, mais on passe par-dessus en 30 secondes! On avance sur la plage de roches en admirant le magnifique canyon.

 





Un peu plus loin, mon père, Charline et Daphné nous attendent, ma mère et moi, pour boire de l’eau et manger des barres aux dattes. Alixia, qui est derrière, nous rejoint. Je n’ai pas trop envie de boire de l’eau parce que ça me donne des crampes. J’ai envie de revenir, mais ma mère veut continuer encore 10 minutes. On pourrait continuer pendant des heures jusqu’à ce que les 2 parois sur les côtés de la rivière se collent et qu’on ne puisse plus passer. Cependant, on a des ampoules et des crampes, alors on ne veut pas se rendre aussi loin. Ça devient de plus en plus beau. Après un dernier 10 minutes, on fait demi-tour. En traversant la rivière, encore une fois, alors que je ne vois pas dans l’eau, je mets mon pied sur une roche glissante et je tombe. Heureusement, je m’agrippe à une roche qui sort de l’eau. Seulement une partie de mes shorts est mouillée.

 


Environ après 3h de marche dans la rivière depuis le départ, nous sommes de retour au sentier asphalté. Avec satisfaction, j’enlève mes souliers tout trempe pour mettre mes sandales que j’avais apportées pour le retour. Il est environ 11h30 puis le soleil est maintenant sorti, alors on peut sentir sa chaleur sur notre peau. Nous continuons le sentier dans la forêt. Ça sent l’automne. 



De retour à Bleu Nomade, je vais me coucher, car j’ai froid et je suis épuisée. Je suis fière de moi et je suis contente d’avoir fait cette randonnée, même si au départ je n’avais pas trop envie de mettre mes pieds dans l’eau!

Florane Martin


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