12 au 17 décembre : Des planches de surf, du surf et... des aiguilles d'oursin!

La Lancha - Punta de Mita


Lundi, 12 décembre

Ce matin, on a prévu d’aller voir la fameuse Playa Chacala et son petit village. Il parait qu’il y a toujours beaucoup de gens durant la fin de semaine, voilà pourquoi on a attendu jusqu’au lundi. Cet arrêt nous fait revenir, encore une fois sur nos pas, mais c’est à peine un 30 minutes de route. Tous ceux et celles que l’on croise nous disent d’aller voir cette fameuse plage. Alors, on y va!

Après avoir pris encore une fois un sens unique, on réussit à tourner pour accéder au gigantesque stationnement qui borde la plage de Chacala. On paie 350 pesos et on se stationne où l’on veut. On espérait avoir un meilleur prix pour 3 nuits, mais, il semble que ce rabais est dorénavant de l’histoire ancienne! Maintenant, il faut rester 8 nuits pour avoir un escompte. Donc, pour nous, ce sera qu’une seule nuit. Les filles regardent à peine la plage... C’est qu’il y a déjà de nombreuses personnes... C’est jour férié au Mexique, c’est la fête de la Vierge! Oups! Alors finalement, même si on a attendu au lundi pour venir, cela ne change rien!

Les filles préfèrent faire de l’école, dessiner, écrire, jouer de la guitare plutôt que de venir découvrir un autre endroit... Et la plage ne les intéresse pas du tout : trop de gens! Bon, on a compris... Mais c’est tout de même difficile à accepter, car on ne voyage pas pour rester collés à l’autobus.

Eric et moi partons seuls à travers le petit village en quête de quelques fruits et légumes. On arpente les rues, et on se questionne, pourquoi sommes-nous ici?! On est sur la côte pour faire du surf... et clairement ce n’est pas ce que l’on fait! Notre plan était d’aller à Sayulita, mais tout est plein pour décembre... et on ne trouve pas de planches de surf... et... pas d’endroits où dormir... et...  Ok, on va acheter des tortillas et ça devrait aller mieux!

En dinant, on tente de faire le point avec les filles. J’ai besoin d’être dans l’action; elles, elles souhaitent faire quelques heures d’école et ensuite pouvoir faire ce dont elles ont envie. Elles m’expliquent qu’apprendre à jouer de la guitare, c’est aussi faire quelque chose... Ok. On tourne en rond... On explique aux filles que le voyage, c’est découvrir et rencontrer... Je ne sais pas ce que l’on a besoin, là, à ce moment précis et pourtant l’univers a besoin d’un message clair. Et je mentionne ces mots : Je veux rencontrer des voyageurs inspirants. Je crois que c’est ce dont on a besoin, là, maintenant.

On convainc les filles de venir marcher un peu avec nous à travers les petites rues du village, il faut bien bouger un peu! La promenade dure un gros 30 minutes et l’on revient déjà à l’autobus. On s’installe à l’extérieur pour l’apéro alors que le soleil descend doucement sur la mer.  Et l’on entend parler français!

Une petite famille vient nous voir. (Rouler sa vie!) Eux, ils ont vécu 4 ans sur la route et sont maintenant de retour pour 1 mois au Mexique avec leur fille et leur garçon. Leurs enfants sont même allés à l’école dans ce village, ils ont donc un attachement particulier pour ce lieu! Comme ça fait du bien d’échanger avec de telles personnes!  L’univers m’a entendu 😊

Le soleil baisse rapidement et eux allaient faire une baignade, alors on les laisse aller. On profite du coucher du soleil... l’un des plus fabuleux qu’on ait vu depuis le début du voyage. Au même moment, un catamaran glisse sur l’eau. Les chanceux... et Eric me rappelle qu’on ne sait pas quel genre de journée ils ont eu. Ah oui, c’est vrai, peut-être qu’ils se disent : « il est plus que temps qu’on arrive à notre ancrage, il va faire noir sous peu... » peut-être ont-ils connu de petits et grands stress durant leur journée de navigation, mais peut-être ont-ils eu une journée parfaite!

Après leur baignade, la famille de Rouler sa vie repasse à l’autobus. On discute encore quelques minutes tous ensemble. Geneviève me dit qu’il y a une belle petite randonnée tout près. On pourrait peut-être la faire tous ensemble demain matin?! Ça, c’est un plan qui me fait du bien!  Alors, on se revoit demain!

un matin tranquille à Playa Naranjo

Les petites rues de Chacala


Une pensée pour ma maman qui aime tant les hibiscus!


Coucher du soleil sur la playa Chacala


Mardi, 13 décembre

À 8h, on est prêts à aller marcher un peu, avant que la chaleur soit trop intense! C’est génial d’être avec une autre famille, ainsi nos filles ont toujours davantage de motivation! Le petit sentier nous mène à travers la jungle, les arbres majestueux nous entourent, je m’émerveille devant les arbres amoureux... et Simon, l’ainé de la famille de Rouler sa vie me dit qu’il s’agit en fait d’un saule étrangleur. Ah... la preuve que les images peuvent être trompeuses. On atteint rapidement le sommet qui offre une belle vue sur la mer. Quelques baleines apparaissent au loin. Comme on aimerait les voir de près! On apprécie tout de même le moment, chaque fois qu’on aperçoit des éclaboussures!

On discute de la vie sur terre, ainsi que de la vie en voilier, les avantages et les inconvénients de l’un comme de l’autre. Après la randonnée, Geneviève et François nous amènent à la poissonnerie (on ne l’avait pas trouvé la veille!), ainsi qu’à la Tortelleria. Ils nous donnent quelques conseils pour la suite de notre périple. On aimerait bien les retrouver pour Noël, mais en principe, on ne prend pas la même direction qu’eux... On verra, où la vie va nous mener!  On leur dit au revoir, en espérant les recroiser au Mexique ou au Québec!

On quitte Playa Chacala, qui aurait peut-être pu nous charmer dans un autre contexte, mais qui nous aura permis à tout le moins de rencontrer une famille inspirante! On fait un arrêt à l’épicerie de Las Varras, c’est tellement agréable de retourner une 2e fois au même endroit! Comme si tout à coup, tout nous était familier! Ah, ah! On sait où trouver de la farine, du bon fromage, des pains croutés délicieux (à 4 pesos!), bref, on achète quelques produits de base qui sont pas mal moins cher que dans les mini mercados. Toutefois, ici, il n’y a aucun fruit et légume, on en achètera plus tard! On repart en direction de Playa Naranjo, et ça aussi, ça fait du bien à notre tête, savoir où l’on va! Savoir que notre gros bus va se rendre à ce point de boondocking. Savoir qu’à cet endroit on y est si bien!

30 minutes plus tard, on est stationnés. On se sent presque chez nous ici! Sérieusement, cet endroit nous procure un peu le même effet qu’être à l’ancre. L’eau à perte de vue. La paix. La liberté.

La mer s’est apaisée aujourd’hui. Les filles sont un peu déçues que les vagues soient moins grosses, moi, je trouve ça parfait! On passe un long moment dans l’eau, à se faire bercer par la houle.

On prépare un bon souper de poisson que l’on savoure alors que le ciel se teinte d’orangé.

Notre passage à Chacala nous aura permis de voir plus clair. Demain, on se rend à Puerto Vallarta pour acheter des planches de surf. On n’avait pas envie de faire l’aller-retour dans cette ville, mais, parfois, il faut ce qu’il faut! Et notre surplace des derniers jours nous a permis de faire le plein d’énergie, alors le plan des prochains jours est clair, nos objectifs aussi!

Randonnée avec la famille de Rouler sa vie!

La vue sur Chacala!


Une petite saucette avant de repartir!

la plage presque vide alors que les autobus commencent à arriver...


Notre plage déserte à Playa Naranjo!



On ne se tanne jamais des couchers du soleil!


Mercredi, 14 décembre

On part tôt, en direction de Puerto Vallarta. En principe, la route devrait nous prendre environ 1 heure... Mais, ce que google map nous dit est rarement vrai. De plus, l’un des facteurs qui n’est pas pris en charge par google map est les fameuses routes latérales. François de Rouler sa vie nous a mentionné de faire attention, dans la région de Puerto Vallarta. Les véhicules avec 4 roues arrière ne peuvent pas prendre les viaducs... il faut toujours contourner par la route latérale, sinon, on risque de se faire arrêter par la police. On préfère éviter cela, évidemment! Sans avoir eu cette mise en garde, on n’aurait jamais remarqué les panneaux!

Bref, sur ces routes latérales, ça n’avance pas! Par chance, on est partis tôt! Enfin, 2 heures plus tard, on arrive au camping Tachos. Un sympathique monsieur nous accueille. Ont-ils de la place pour une nuit ou plus et surtout, combien ça coute?  Il appelle son patron. De la place, ça ce n’est pas un problème. Le prix pour une famille de 6? 1100 pesos! Ah... clairement, dans ces campings, les enfants ne sont pas les bienvenues. En principe, ici, le tarif est de 500 pesos... et les enfants paient 150 pesos chacun! Pourtant, on avait lu que les dernières familles qui s’étaient arrêtées avaient seulement payé 500 pesos, mais c’était en basse saison.

On n’a pas vraiment le choix, on sait que l’autre camping charge également pour chaque personne, et on doit absolument vider notre réservoir d’eau grise... Donc, on va payer, mais on va rester qu’une seule nuit, ça c’est certain! On peut ensuite choisir n’importe quel emplacement qui est libre. On circule à travers le camping rempli de gros motorisés qui viennent presque tous du Québec. Un coin devrait faire l’affaire pour notre bus... ou peut-être que cet endroit serait correct? Je marche pour vérifier les différents endroits et je reçois un étrange accueil, en français :

-        - avez-vous votre numéro? Parce que c’est certain qu’ils vont vous faire changer de place!

-        - Euh, non, on n’a pas de numéro, car on reste seulement une nuit....

-        - Ah bon... ça prend toujours un numéro ici, parce que tout est réservé à l’avance.

 

Une autre dame me dit : C’est certain que vous ne rentrez pas là...  je ne réponds juste rien... mais après 5 mois sur la route, on commence à être pas pire pour analyser les endroits où on peut rentrer ou non.

Quelques minutes plus tard, on est stationnés. Bon, on peut souffler un peu. Mais, on trouve ça toujours étrange le regard des autres. Dans ces gros RV Park, des gens semblent souvent inquiets de nous voir arriver avec notre gros autobus. On est différents... Eh oui! Ça nous rappelle que bien des gens vivent toute leur vie avec ce regard lié à la différence.

Puisqu’on a qu’une seule nuit ici, on s’empresse de vider et remplir nos réservoirs. Il n’y a pas de buanderie sur le site, alors on fait un blitz de lavage à la main. Pendant ce temps, Eric et Daphné lavent l’autobus qui en a bien besoin! Vers 15h, on est prêts à aller explorer la ville! Les filles n’ont aucune envie de marcher sous le chaud soleil... mais d’ici une heure, ce sera déjà plus frais!  Et c’est parti pour la découverte d’une toute petite section de Puerto Vallarta. On observe les gigantesques bateaux de croisière, ils sont si impressionnants. On tente d’imaginer ce que peut être la vie à bord durant une semaine, mais aussi, le quotidien de tous ceux qui y travaillent. On passe devant les beaux et gros hôtels, et ensuite, pendant une vingtaine de minutes, on quitte la section touristique. On marche sur une petite section de plage de galets où semblent y vivre quelques itinérants. Et tout à coup, on se retrouve sur du beau sable avec de magnifiques chaises devant de beaux hôtels blancs! La coupure est toujours drastique. D’ailleurs, cette fois-ci c’est Alixia qui en fait la remarque : la plage des pauvres et la plage des riches. Les plus belles sections de plage sont toujours réservées aux touristes; on constate à quel point il y a deux univers distincts qui se voisinent, mais qui ne s’entremêlent pas tellement...

Nos pas nous mènent jusqu’au boardwalk avec les belles et étranges statues.  On sort de la zone touristique pour se trouver des tacos et on mange dans la rue sur de petites chaises de plastiques blanches. Puisque le souper nous a couté si peu cher, on s’offre une crème glacée! Une crème glacée à la noix de coco! Trop bon!

On revient sur nos pas en traversant le marché qui prend place à travers les arbres. C’est fascinant de constater que les souvenirs que mes parents m’ont rapportés il y a de cela plus de 30 ans sont toujours en vente, identiques!

On revient sur le bord de l’eau, alors que le soleil se couche. La place s’active, il y a des gens partout, et la musique forte qui provient des restos et des bars résonnent! On n’est tellement pas habitués à autant de stimuli. C’est l’heure pour nous de rentrer! D’autant plus qu’on a 1h30 de marche à faire pour se rendre jusqu’à notre camping. On retraverse la ville, en admirant les lumières de Noël.

Vers 20h30, on est de retour; heureux de retrouver la tranquillité de notre autobus!

 

Les très nombreuses sculptures sur le bordwalk à Puerto Vallarta



Luna se questionne...




En pleine installation de décorations de Noël



Manger des tacos, dans la rue!

Le charmant marché alors que la journée se termine...

Des décos de Noël!

On prend une pause à travers sur la chemin du retour!


Jeudi, 15 décembre

Aujourd’hui, on a une grande mission : trouver des planches de surf! Après quelques heures d’école, on dine tôt et l’on part en direction du Costco!

D’abord, il faut devenir membre. 25$ US plus tard, on peut accéder à l’infini des possibilités du Costco! Oh mon dieu! Ça nous change des mini mercados. Il y a tellement de gens, et en plus, 90% semblent provenir du Québec. Euréka, on trouve des planches!  Mais, avant de sortir d’ici, maintenant qu’on est « membre », on va tout de même prendre le temps de faire quelques achats. On est tout de même un peu troublés de voir qu’aucun fruit et légume ne provient du Mexique. On dirait que tout à coup, on vient d’être propulsés au Québec ou aux États-Unis, c’est vraiment étrange. Allez vite, on ressort d’ici, avant de trop dépenser!

Après un stop au Home Dépôt, on doit maintenant ressortir de la ville. Il est maintenant près de 16h et on sait que la noirceur est là vers 18h... Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour se trouver un endroit pour la nuit. Alors, où allons-nous? L’arrêt le plus près est La Cruz, mais on n’est pas du tout certain de l’arrêt de boondocking. Mais, la fatigue nous gagne et on se dit qu’on trouvera, assurément. À 17h, on entre dans la petite ville de La Cruz. Les routes sont encore une fois toutes petites et on se retrouve sur un chemin de terre. Allons-nous vraiment nous rendre avec notre autobus? Comme à l’habitude, Eric et moi, partons à pied. On croise un couple qui nous dise d’être prudents. L’endroit n’est plus ce qu’il était... D’accord! On en prend note. Mais là, il est trop tard pour se rendre dans une autre ville. On analyse l’endroit et Eric est confiant qu’on peut se rendre au bord de l’eau. Alors, go, je le dirige avec Alixia, on surveille chaque côté et les fils électriques. Une fois rendus, il faut maintenant retourner l’autobus. On préfère toujours être prêt à partir, advenant qu’il y ait quoi que ce soit. On ne veut surtout pas être coincé dans un cul-de-sac. Avance/recule. Eric me dit : « c’est impossible, je ne peux pas me retourner ici! » Ahh...  Donc?! Il faut reculer toute la rue et ensuite se tourner là-bas et ensuite, reculer à nouveau pour revenir se stationner sur le bord de l’eau. Vraiment?! On n’a pas d’autres options, alors, go!  Une quinzaine de minutes plus tard, on est enfin stationnés pour notre nuit! Ouf!

On prend un drink sur la plage et une sympathique dame, qui vit maintenant ici depuis 20 ans, vient échanger avec nous. Elle nous mentionne qu’au Mexique, il est interdit de dormir dans la rue (comme partout, je crois!), mais que pour sa part, ça ne la dérange pas...  (On n’est pas certain du message qu’elle veut nous communiquer... )  Encore une fois, on a l’impression que les gens sont un peu inquiets de notre présence à prime à bord. On discute finalement avec elle durant près d’une heure, elle est la propriétaire des très jolies villas jaunes qui sont juste à côté. C’était son rêve de pouvoir vivre ainsi, là où il fait beau, sans ouragan... une belle vie et que de belles réalisations, comme quoi, il y a toutes sortes de façons de créer notre vie!

On prépare nos pizzas à la lueur de nos Luci pour ne pas que les moustiques aient envie d’entrer dans l’autobus. La journée se termine tard, la journée a été longue; mais la vie est belle et on a enfin deux planches de surf!

On s’endort vite et profondément. Toutefois, vers 23h, je me réveille avec de la musique qui joue à tue-tête. On dirait qu’il y a un spectacle à quelques mètres de nous. J’ouvre le rideau; une voiture se trouve directement derrière nous... donc tout près de notre lit à Eric et moi, et c’est en fait la radio qui nous projette sa musique. C’est tellement fort... pourquoi écouter de la musique si forte?!  Est-ce parce que les gens sont en désaccord avec le fait qu’on dorme ici, un peu comme lorsqu’on se faisait klaxonner à 4h-5h du matin en Oregon et en Californie, ou bien c’est juste que les gens ici aiment la musique?! Mystère.... Chose certaine, ça joue sur mes nerfs...  Heureusement, à minuit, les gens repartent, avec leur musique! On peut enfin dormir!

RV Park : Le tachos!

Des planches de surf!

Dormir dans la rue à La Cruz!


Vendredi, 16 décembre

Après un peu d’école et une petite marche dans La Cruz, on part en direction de la Lancha, tout près de Punta de Mita. On n’est jamais certains de ce que l’on va trouver.

On s’arrête dans le stationnement d’une station d’essence, avec également un immense magasin de location de surf. De l’autre côté de la rue, on devrait trouver un sentier qui mène à la plage. Le premier défi, traverser la route avec nos planches. Ensuite, il faut éviter autant que possible de se faire manger par un crocodile!  C’est que le sentier traverse la mangrove et les pancartes nous font des mises en garde ici et là, en nous informant que nous sommes dans l’habitat des crocodiles. Vaut mieux tenir Luna en laisse!  Alixia pile dans la boue et en perd presque son croc (On dirait presque que c’est concept!). Après quelques minutes, on atteint la plage, avec de belles vagues de surf!

À tour de rôle, on part à l’eau. 2 planches pour 6, ça permet de travailler la patience! Les filles sont bien heureuses de pouvoir enfin se trouver sur une planche de surf! Car, faire du surf ne signifie pas pour autant qu’on réussit à surfer sur les vagues! Mais, à tour de rôle, les filles réussissent tout de même à se lever une fois ou deux. (Bon, Daphné réussit davantage que tout le monde, elle trouve même ça facile, par moment!) 

On repart en fin d’après-midi, les bras fatigués, mais heureux de cet après-midi de surf!

Puisque la noirceur arrive, on décide de dormir dans le stationnement. On va s’informer pour louer une planche pour le lendemain, et le jeune est si gentil qu’il nous offre un rabais pour le lendemain. Parce qu’on est une famille, parce qu’on vient du Québec, parce qu’on a un autobus... on ne sait pas trop pourquoi, mais on apprécie!

 


La très belle marina de La Cruz

De jolies murales et des fils électriques partout!




Il existe toutes sortes de façons d'indiquer qu'il y a un trou dans la rue!

En direction de la Lancha pour essayer nos planches!

Bien observer le pied d'Alixia... après qu'elle ait presque perdue son croc dans la boue!





Samedi, 17 décembre

On se lève tôt, afin de profiter pleinement de la journée de surf! Alixia et Charline font de l’école, pendant que je pars en premier avec Daphné et Florane. À 8h30, on est à l’eau et on peut apprécier nos wetsuits, pour une fois!  L’eau n’est pas froide, mais il ne fait pas si chaud, environ 20 degrés et c’est même plutôt nuageux. C’est la première fois depuis très longtemps qu’on a un ciel couvert!

On s’élance dans les vagues... ou plutôt on attend une vague, car c’est plutôt calme ce matin. Il faut être patient, mais les vagues ressurgissent toujours!  Ahh!! Et je réussis à me lever, pour une première fois, waouh!! Bon, ça se termine avec un plongeon spectaculaire et un bon bouillon, mais ce n’est pas grave! Je laisse la planche à Eric pour qu’il puisse en profiter aussi!

Je retourne à l’eau lorsqu’Alixia et Charline arrivent. Quelques minutes plus tard, Charline ressort de l’eau. Que se passe-t-il?  Elle qui avait si hâte de faire du surf... Mais, il y a une vague qui arrive...  et je réussis une seconde fois à me lever! Et cette fois-ci je reste debout plus longtemps et la vague m’apporte presque au bord de la plage.  Oh, c’est magique!  J’ai bien envie d’y retourner, mais Charline m’inquiète! Alors, je vais la rejoindre.

En tombant de sa planche, elle a mis le pied sur un oursin. Elle a maintenant 4 bouts d’aiguilles bien rentrés sous le pied. Eric est parti à l’autobus chercher la trousse de premiers soins (on l’avait oublié!). Quelques dizaines de minutes plus tard, Eric revient et tente de lui enlever ses aiguilles de sous le pied, mais ses pinces sont beaucoup trop grosses. Je repars à mon tour en direction de l’autobus, tout à coup, le sentier est pas mal plus long même si je cours à travers les arbres. Je prends d’autres pinces à cils, un bac pour pouvoir faire tremper son pied et aussi du vinaigre, car il semble que cela peut aider à diluer les aiguilles d’oursin. Et je repars en direction de la plage. Rien ne vient à bout des aiguilles, elles sont plantées trop profond. La douleur est intense à force de se faire jouer dans le pied. Un prof de surf nous conseille d’aller à l’hôpital, il y en a un à Punta de Mita, à 5 minutes d’où on se trouve. Cependant, Charline n’a plus envie que qui que ce soit lui touche le pied. Elle veut juste une douche et un peu de repos. Plus de deux heures se sont déjà écoulées, et Alixia a les bras fatigués, elle repart donc avec Charline.  Pour ma part, mon bonheur vient de disparaitre. J’étais si heureuse que les filles puissent enfin faire du surf, en particulier Charline qui attend ce moment depuis si longtemps... Je prends plaisir à observer Daphné et Florane, bien sûr; mais il manque une partie de ma précieuse famille pour que je puisse profiter de la journée pleinement... Et lorsqu’une de mes filles est triste, je le suis également.

Daphné et Florane se donnent totalement et prennent peu de répit. Eric et moi, on s’alterne avec la 3e planche louée. Une gigantesque tortue sort sa tête de l’eau à quelques reprises, tout près de nous. La vie sur et sous l’eau, c’est si magique!  La mer est plutôt calme aujourd’hui, et il faut souvent patienter durant de longues minutes avant que des vagues surgissent, mais c’est si agréable d’être là, sur une planche, à simplement scruter l’horizon...

On revient en fin de journée, Charline n’a toujours pas réussi à sortir d’aiguilles de son pied... Ah, mais, peut-être que de l’argile ferait du bien à son pied?! J’en ai dans l’autobus, car ça peut toujours servir! Alors, on fait le test! On n’a pas grand-chose à perdre, après tout!

On passe une autre nuit, pas de tout repos, sur le bord de l’autoroute!  Même s’il est déconseillé de rouler la nuit, la circulation se maintient toute la nuit! Ouf, on est dû pour un endroit tranquille!

Et c'est parti pour une journée de surf!

On s'installe comme on peut pour faire sécher nos serviettes et donner un peu d'ombre à Luna!

La mer derrière nous, la lagune avec les crocodiles de l'autre côté...


Eh oui, on traverse l'habitat des crocodiles pour aller surfer!

Dimanche 18 décembre

Au réveil, Charline réussit à enlever une aiguille! Est-ce l’argile ou le temps?!  Peu importe, l’important, c’est que Charline retrouve l’usage de son pied et qu’elle puisse profiter à nouveau des vagues de surf!

Mais, après deux jours de surf, nos corps nous disent qu’on est dûs pour une journée de repos! On décide donc de se diriger vers la Cruz pour aller voir le marché qui s’y tient tous les dimanches. Charline ne réussit toutefois pas à nous accompagner, après quelques minutes de marche, son pied l’a fait beaucoup trop souffrir.

On déambule à travers les artisans qui ont tous des produits plus beaux les uns que les autres, mais c’est tout de même dispendieux, on passe donc notre tour!

À notre retour, Eric et Charline travaillent en équipe et une 2e aiguille est enlevée!

En après-midi, on se rend à Punta de Mita, en espérant trouver un endroit où passer la nuit. On a vu qu’il y a une petite rue tranquille. On se croise les doigts que ça fonctionnera. Effectivement, la rue est vide, on peut s’y stationner sans problème. On part explorer la petite ville de Punta de Mita ainsi que sa belle plage. Il y a pas mal de gens ici, et de nombreux condos bordent la plage, mais l’ambiance est bonne! Charline poursuit sa quête d’aiguille d’oursin, eh oui, une 3e  et ensuite une 4e aiguille sont enlevées en fin de journée!  Yé!

On soupe dans notre autobus, encore une fois, et on se croise les doigts en souhaitant que la nuit soit bonne...  Mais, on constate vite qu’on se trouve en fait à côté d’un élevage de chihuahua!!  Décidément, pas facile de dormir en sol mexicain!

Se stationner dans les petites rues de La Cruz : c'est facile!


Le marché du dimanche à La Cruz

Il y en a du bateau de pêche à Punta de Mita


Un autre merveilleux coucher du soleil à Punta de Mita

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