13 au 19 février : On entre au Chiapas, yahoo! Canyon Del Sumidero, San Cristobal, Comitan et Uninajab, tout ça en 7 jours!

Nous voici, nous voilà! Au Chiapas!

Lundi, 13 février

Comme à mon habitude, je sors du lit très tôt. Le vent est toujours bien présent, à un point tel que ce n’est pas si évident de conserver l’équilibre pour certaines postures de yoga sur le toit de l’autobus. Il vaut mieux aller marcher sur la plage. Le soleil se lève en même temps sur l’océan. Wow, ça fait si longtemps qu’on l’a vu se lever sur l’eau!

À 8 h, on quitte cette petite plage tranquille, et surtout on dit au revoir au Pacifique… On va s’en ennuyer, mais là tout le monde a besoin de changer d’air!

Une longue journée de route nous attend, mais on est agréablement surpris de se retrouver sur une vraie belle route : la 185!

Le défi du jour est le vent. Eric doit tenir fermement son volant car les rafales sont intenses. On traverse d’ailleurs des champs d’éoliennes; des éoliennes à perte de vue! Et l’on fait notre entrée dans le Chiapas! Après des mois d’interrogations, nous y voici finalement! 

En début d’après-midi, le trafic de Tuxcla nous accueille. Nous qui imaginions le Chiapas avec de petits villes ici et là, on s’est trompés! Ici vit plus de 500 000 personnes et des voitures, il y en a! En fait, on se trouve dans la capitale du Chipas, pas étonnant qu’on soit dans une si grande ville!

À 14h, on est au Walmart, et on reçoit des nouvelles de Marie-Claude et Sébastien, connus 6 ans plus tôt, lors de notre année en voilier. Ils sont au canyon Del Sumidero, une quinzaine de minutes nous séparent! Ils vont nous attendre! Youppi!

 

On se dépêche à se ravitailler et on repart!

 

Dans le stationnement, un monsieur plutôt antipathique siffle sans arrêt pour nous dire où l’on peut, ou non, se placer. Nous, on veut juste aller voir Marie-Claude et Sébastien! Bon d’accord, on prend le temps de se stationner selon les souhaits du responsable du stationnement!

 

On est si content de retrouver nos amis de One Life!! Étrangement, ou non… Il y a exactement 6 ans, on leur avait dit au revoir au petit matin… On se questionnait alors si on faisait le bon choix de partir seuls vers Long island, plutôt que de rester avec nos amis de Thalasso et de One Life qui eux retournaient vers les Exumas. C’est ça le voyage, des décisions et encore d’autres décisions qui nous mènent vers d’autres aventures!

 

Mais, là, on est vraiment heureux de les retrouver! On partage un souper dans Bleu Nomade, tellement heureux d’avoir enfin des invités à bord!

On dort juste à côté de cette très belle villa, totalement vide!

Playa Brasil, juste à côté de Salina Cruz

 

Mardi 14 février : Canyon Del Sumidero 

C’est la fête de l’amour et l’on déjeune avec des crêpes à bord de Bleu Nomade, mais toute la famille doit être prête tôt, car on espère prendre le premier bateau qui sillonne le canyon, afin d’être de retour avant que la chaleur soit trop intense pour notre belle Luna!

 

On dit au revoir à Marie-Claude et Sébastien, on les retrouvera plus tard à San Cristobal.

 

À 9h45, un premier bateau est plein (aucun bateau part avant qu’il y ait 15 passagers) et l’on part à la découverte du Canyon. J’ai déjà lu quelques articles sur cette excursion, on n’a donc peu de surprises, mais on apprécie toutefois la balade. On y voit des crocodiles, des singes araignées; on va admirer le « sapin de Noël », un endroit où la végétation pousse sans cesse étant donné l’humidité ce qui forme un sapin, on va voit la Vierge Marie entourée de rocher teinté de rose et on se rend jusqu’à l’extrémité où se trouve un barrage hydroélectrique.  On peut se promener en bateau à travers ce canyon seulement depuis que celui-ci a été construit; auparavant, le courant était bien trop fort. On sent que les gens ici sont fiers de leurs ressources, et quelques commentaires ici et là démontrent leur indépendance face au Mexique; ou, en fait, leur besoin d’être reconnus. Il s’agit d’un peuple à part… ce qui n’est pas si éloigné du peuple québécois.

On revient à grande vitesse et c’est parfait, car le soleil commence à être intense. Vers midi, on revient à l’autobus, heureux d’y retrouver Luna et de constater que la température n’a pas eu le temps de monter à l’intérieur.

 

On quitte aussitôt le stationnement, car on n’a pas envie de payer pour une autre journée, d’autant plus qu’on nous a déjà demandé de payer le double étant donné la grosseur de notre véhicule.

 

Encore une fois, on privilégie l’autoroute payante, car on sait qu’on doit monter de plusieurs mètres vers San Cristobal. On est surpris de constater à quel point la route est belle! Une heure plus tard, on est déjà stationné au Chedraui, un magasin grande surface où semble-t-il on peut y dormir sans problème. On n’aime jamais se retrouver dans ce genre d’endroit, mais avec notre autobus, on n’a pas vraiment d’autres options!

J’ai hâte de découvrir cette ville dont on a tant entendu parler, mais l’énergie des troupes est à son plus bas. Maux de tête et de ventre… Est-ce l’altitude, le changement drastique de température, l’air pollué, le soleil qui nous a tapé sur la tête durant notre tour en bateau? Ce n’est pas clair, mais finalement, tout le monde décide d’aller faire une sieste. Il n’y a qu’Alixia qui nous accompagne dans la ville, Eric et moi.

 

On se sent aussi plutôt moyen, mais on aime mieux bouger pour faire passer notre mal de tête!  On retrouve Marie-Claude et Sébastien et on flâne tout simplement à travers les belles rues de San Cristobal! Ça fait un bien immense de se retrouver dans une telle ville, voir enfin quelques choses de différents!

 

On revient en fin de journée, épuisés de notre journée. On dirait qu’on n’a plus une miette d’énergie!

 

On se cuisine une petite pizza maison, en cette journée de la fête de l’amour, heureux de retrouver des températures fraiches en soirée!  La nuit sera bonne sous nos couvertures!

 

Le canyon Del Sumidero!

La végétation qui crée un sapin de Noël!

Mercredi 15 février

 

Dans notre stationnement de centre d’achat, on dort étonnamment bien. La nuit est plutôt tranquille!

 

Les filles font de l’école en avant-midi, et l’on part à la découverte de San Cristobal en début d’après-midi.

 

On rejoint Marie-Claude et Sébastien et on monte les nombreuses marches jusqu’à la charmante église San Cristobalito. Tout en en haut, la vue sur la ville est jolie; mais à partir du mirador derrière l’église, on ne voit rien, les arbres ont trop poussé! 

 

Finalement, le plus grand intérêt du lieu se trouve à être les différents appareils d’entrainement! Bon, on rit davantage qu’on s’entraine! Et l’on redescend en direction 

de l’église Santo Domingo. Pour s’y rendre, il faut traverser le marché et finalement, enfin, on aperçoit la magnifique devanture!  C’est un peu dommage qu’il soit si difficile de l’admirer puisque le marché est partout… Mais, c’est un moindre mal, car le marché regorge de splendides sacs, bagues, hamacs… On ne sait plus où regarder et on craque! On achète rarement dans les marchés que l’on croise, car la plupart du temps, se sont les mêmes « souvenirs » qui se répètent partout où on va, mais ici, c’est différent! Alors, tout le monde s’achète un petit quelque chose, à part Charline qui est raisonnable! On trouve même un nouveau collier pour Luna après tous ces mois dans l’eau salée!

 

On passe vraiment beaucoup trop de temps dans ce gigantesque marché, et on repart en direction de la place centrale, avec la très belle église jaune, le Templo de San Cristobal.  On croise une québécoise qui nous raconte qu’elle est partie avec un billet aller-simple… et nous dit comme c’est agréable d’être ici en sac à dos. Sa chambre d’hôtel, déjeuner inclus et cours de yoga lui coute 108 pesos!   Et dire que nous on paie souvent plus cher que ça par personne dans les campings où l’on s’arrête!

On revient vers 18h à l’autobus, totalement épuisés!  

On se fait un petit souper et on se couche un peu trop tard, étant donné notre niveau de fatigue, mais ce n’est pas grave, la journée a été belle! C’est revigorant d’être dans une ville comme San Cristobal, en plus, avec des amis! Que demander de plus!

 

On peut à peine admirer la si belle église!

Le marché sans fin de San Cristobal!

Jeudi 16 février

Ce matin, on s’en va explorer un petit village à une vingtaine de minutes de route : San Juan de Chamula. À cet endroit vit un peuple autochtone, les Tzotzils. L’endroit est connu pour son église… il parait qu’il s’y passe des choses, disons… spéciales! Il est totalement interdit d’y prendre des photos, sous peine d’avoir une amende sévère et de se faire saisir son appareil photo. Alors, le mystère demeure entier… mais pas tout à fait! J’ai trouvé de l’info sur différents blogues, je voulais être certaine de ne pas traumatiser mes filles!

Alors, même si la route est sinueuse et en ascension, Bleu Nomade fait ça comme un pro, aidé un peu d’Eric! En arrivant, un grand stationnement nous attend! Super! C’est tout de même fascinant de se retrouver dans de si petits endroits, mais qu’on ait si peu de problème pour se stationner! En descendant, les enfants tentent de nous vendre toutes sortes de choses… Ils ne sont pas à l’école? C’est la première fois depuis notre entrée au Mexique qu’on prend conscience d’une certaine forme de pauvreté. 

On leur dit « no gracias » et l’on poursuit notre route, le cœur un peu déchiré. 

 

Après une dizaine de minutes de marche et après s’être fait assaillir par de très nombreux vendeurs et vendeuses, dont plusieurs connaissent des mots en français, on achète nos billets (oui, oui, il faut acheter des billets maintenant pour entrer dans l’église) et on franchit la porte de la jolie église de San Juan de Chamula. 

 

Tout est sombre. Des dizaines et des dizaines de lampions sont dispersés un peu partout sur le sol qui est totalement recouvert d’épines de pin. Les filles me font la remarque : ce n’est pas dangereux toutes ces épines et le feu?!  Euh… peut-être un peu, mais c’est leur tradition et aucun incident ne semble s’être produit dans cette église.

 

De petits groupes sont dispersés. Les gens viennent pour demander la guérison. Une poule est sacrifiée ou un coq selon le sexe de la personne qui nécessite un miracle, la guérisseuse fait passer le pauvre poulet au-dessus des lampions afin qu’il prenne tout le mal et lui casse le cou afin qu’il amène ce fameux mal avec lui. Puisque les gens autour peuvent aussi absorber « le mal », tout le groupe boit du Pox, un alcool de la région et du coca-cola (oui!Oui!) et parfois du Fresca afin que le mal sorte d’eux!  

 

Le rituel est très beau et solennel… mais en même temps, les plus jeunes sont aussi sur leur cellulaire pendant les incantations… et une guérisseuse, sans personne autour d’elle, consulte aussi ses messages sur son téléphone... Peut-être que le groupe qui l’avait demandé est en retard?!  

Est-ce un spectacle ou est-ce bien leur tradition?! Un mélange des deux peut-être, avec quelques anachronismes. C’est d’autant plus étrange de voir tous ces touristes qui passent autour d’eux.

 

Mais, en fait, je crois comprendre… et c’est un peu malaisant. Ces gens ont toujours eu ces rituels dans cette église… par le bouche-à-oreille, les touristes se sont mis à venir les observer… et de plus en plus de gens se sont mis à déferler vers ce village, (cela fait partie des tours organisés!). Alors, ils se sont dit : aussi bien les faire payer! Car c’est difficile de fermer les portes d’une église… J’espère à tout le moins que l’argent est remis à la communauté.

 

Qu’est-ce que ces gens pensent de nous, ceux qui prient, parfois en pleurant, en espérant la guérison? 

Bien des questionnements demeurent à la suite de cette étrange visite… 

Chose certaine, j’aimerais aussi m’assoir par terre pour demander la guérison de mon papa. À défaut de sacrifier une poule, on va à tout le moins acheter la boisson de Dios : le pox qu’on pourra boire avec lui à notre retour.

 

En sortant, les vendeurs espère toujours nous faire sortir quelques dollars de nos poches… mais on craint que si on achète quelques choses à l’un d’entre eux, il faudra en acheter à tout le monde!

 

Un peu plus loin, des tortillas sont faits à la main. C’est certain qu’on en achète! Encore une fois, un malaise m’envahit. Les jeunes filles qui font les tortillas ont le même âge que mes filles… 

 

Alixia me dit : « ça doit être étrange d’être un attrait touristique… »

 

Effectivement! Mes filles sont en voyage pendant un an… alors que ces jeunes filles cuisinent des tortillas à journée longue pour des touristes tellement contents d’acheter des tortillas faits à la main…

 

C’est étrange d’être ici… On sait bien que le tourisme leur apporte sûrement une source de revenus importantes… mais… comment dire, ça ne semble pas suffisant pour que l’ensemble des enfants aillent à l’école et n’aient pas besoin de vendre des bracelets dès l’âge de 5-6 ans.

 

Pendant qu’on dine, on craque pour une petite fille. Allez! Des bracelets (à 10 pesos!) pour tout le monde. Mais, lorsque les autres dames voient que je sors mon portefeuille, elles espèrent toutes que je vais leur acheter quelques choses. D’accord, une petite poupée vêtue de l’habit traditionnel, qui est si beau d’ailleurs, avec de la laine de mouton noire, viendra embellir notre autobus! D’autant plus que sa petite jupette est bleue!

 

On reprend la route, encore une fois en direction de notre stationnement du Chedraui.

On a tout l’après-midi devant nous, mais on a tous un mal de tête qui persiste et une grande fatigue généralisée.

 

Malgré tout, Eric et moi avons envie d’aller marcher, Florane nous accompagne!

Cette fois-ci, on monte les marches vers l’église de la Guadalupe, tout en blanc avec un peu de jaune! Le vent fort fait virevolter les banderoles et créent une atmosphère particulière!  Comme c’est agréable de déambuler ici, tout bonnement, on se sent bien partout dans cette ville!  On repasse par le marché, car Florane souhaite s’acheter un petit cœur. Il semble que la veille, dans notre euphorie, on n’avait pas entendu sa demande! C’est un bonheur de retourner marcher dans ce labyrinthe de kiosques de toutes sortes, en fin de journée, avec le soleil qui reflète sur la cathédrale!

Et l’on revient vers notre cher autobus, pour retrouver nos filles!

Une autre journée qui se termine dans ce stationnement… ah, on est un peu tannés de dormir ici, mais c’est si pratique! Il faut voir les bons côtés!

 

La jolie église de San Juan de Chamula. On peut la photographier à l'extérieur, mais aucune photo à l'intérieur!

Le cimetière à San Juan de Chamula

Vendredi 17 février

On s’offre une autre journée à San Cristobal! Après un peu d’école, on repart en direction de la ville, juste pour flâner! C’est tellement agréable de ne pas avoir d’objectif! La température ressemble à celle de nos printemps québécois… ou encore de l’automne. La température parfaite pour prendre un bon café au lait sur une terrasse! On se permet donc ce petit luxe et on savoure le fait d’être simplement assis dans une si belle rue de San Cristobal! Ça fait du bien aussi de ne rien faire… Charline me le répète régulièrement… Dans la vie normale, on a des moments où l’on ne fait rien… en fait, on ne fait pas rien, mais on ne fait rien de « planifié »!  Elle a raison.

 

Et l’on revient à l’autobus pour un après-midi d’école. Demain, c’est un départ! C’est assez la vie au Chedraui! Mais, on le remercie pour son hospitalité!

 

Samedi, 18 février

C’est un autre départ… Alors que Sébastien me dit que c’est excitant de reprendre la route, j’ai le sentiment totalement inverse. Chaque fois, le stress revient. Est-ce que la route sera correct pour notre autobus, est-ce qu’on pourra facilement entrer dans la prochaine ville, allons-nous facilement trouver un endroit pour se stationner… et la ronde de questions est sans fin!

 

On a envie de voir de nouveaux paysages, mais la route n’est jamais un moment de plénitude!  Après quelques minutes de route, on voit l’autobus de Sunny the skoolie!  À la Ticla, on nous avait parlé d’eux. Il y était quelques jours avant nous. Depuis ce temps, on les suit, sans jamais réussir à les rattraper!  On a échangé quelques messages et ils ont pu nous conseiller à quelques reprises. Les skoolies sont si rares au Mexique, c’est donc vraiment génial de savoir qu’un autre autobus a passé avant nous, sans avoir aucun problème.

 

Eric peut facilement s’arrêter, on va donc leur dire bonjour!

 

Plus d’une heure passe sans qu’on s’en rende compte! C’est si agréable d’échanger avec des gens qui vivent la même chose que nous! On aurait tellement aimé faire un bout de chemin avec eux, mais ils ne prennent pas la même direction que nous… Peut-être qu’on réussira à se croiser plus tard.

 

Là, c’est vrai, c’est un départ.

 

La route continue de nous surprendre, elle est si belle! Nous qui avions entendu dire que les routes du Chiapas sont difficiles. Pour le moment, ce n’est pas le cas.

 

À notre approche de Comitan, une affiche mentionne l’interdiction pour les camions… et nous, on est considéré comme un camion. Mais, on tourne où? Ce n’est pas clair et je n’ai pas d’alternative à donner à Eric. On surveille tout autour de nous. Va-t-on se faire intercepter par la police? Plus loin, d’autres autobus se trouvent aussi sur la route… ça doit donc être correct qu’on emprunte ce chemin?! Nos yeux sont rivés pour décoder chaque pancarte et on retient notre souffle. On a hâte d’atteindre le Walmart! Finalement, quelques minutes plus tard, Bleu Nomade se stationne sans aucun problème. On n’aime tellement pas ça traverser les villes!

 

Une fatigue intense envahit tout le monde, encore aujourd’hui après seulement deux heures de route… Mais là, il faut au moins aller voir le Centro de Comitan?!  Aucune fille ne souhaite nous accompagner. Eric et moi, on se prépare pour partir seuls… et en fait, on n’en a pas du tout envie… Quelques gouttes de pluie se mettent à tomber et c’est assez pour nous en dissuader totalement. Ok, on est dû pour un après-midi de repos. On reste dans le confort de notre autobus! La journée se termine avec un film en famille… ça faisait si longtemps!

Une petite ville avant d'arriver à Comitan... parfois "l'autoroute", c'est aussi ça!

 

 

Dimanche 19 février

La grisaille est encore bien présente. Ça ne nous donne pas envie de faire quoi que ce soit…mais on ne veut pas s’éterniser dans ce stationnement de centre d’achat, quand même!  Alors, on s’habille chaudement (ça aussi, ça fait bizarre!) et on part à la recherche d’un taxi. Rapidement, j’en aperçois un qui débarque une grosse « gang » au Walmart. Il ne devrait pas avoir de malaise à nous embarquer tous les 6. Effectivement, le chauffeur accepte sans problème! Je réalise toutefois que nos filles ne sont plus des « petits enfants ». Florane s’assoit sur moi, Daphné sur Alixia. L’auto est plus que pleine. Par chance qu’on n’a pas tenté d’amener Luna avec nous. Clairement, elle n’aurait pas eu de place.

 

50 pesos plus tard (moins de 4$!), notre chauffeur nous laisse à la place centrale de Comitan, juste à côté de l’Église Santo Domingo. C’est joli! Et en plus, quelques rayons du soleil viennent nous réchauffer. Des cœurs dispersés un peu partout nous rappellent que nous venons tous juste de passer la St-Valentin, et cette fête semble avoir une grande importance ici!

 

On admire l’architecture de cette belle ville coloniale, qui fait aussi partie des « Pueblo Magico. » 

 

Dans les rues se trouvent que des Mexicains, aucuns voyageurs étrangers! On aime ça! On entre dans un marché, mais les filles préfèrent ressortir aussitôt. Trop d’odeurs! Eric et moi prenons quand même le temps d’acheter quelques pains sucrés et des biscuits à 3 pesos chacun, soit environ 20 cents. Les splendides églises se trouvent presqu’à tous les coins de rues… entre autres la cathédrale San José, tout en blanc, et l’église de San Caralampio, avec un jaune vibrant et des touches d’orange. Pour ma part, je ne me lasse pas de les admirer, mais mes filles, oui!  Et voilà qu’une fine pluie recommence. D’accord! On retourne à l’autobus! Cette fois-ci, les chauffeurs nous mentionnent qu’ils ne peuvent embarquer que 4 personnes… On s’éloigne du centro et on trouve finalement un chauffeur qui accepte de nous embarquer toute la famille! 

 

Les filles nous font remarquer à quel point c’est silencieux une voiture! Ça fait du bien de circuler dans ces petites rues sans avoir à s’inquiéter si l’on passe ou non!

 

Une fois de retour dans Bleu Nomade, on range tout et on repart! On se dirige vers Uninajab, un village récréotouristique, avec des bassins remplies à partir des différentes sources d’eau de la montagne. La route se fait relativement bien, quoique certaines courbes sont très prononcées et abruptes, mais ça va! Et nous voici, à Uninajab. Dès qu’on entre dans le village, les frais d’entrée par personne pour la journée doivent être payés : 25pesos X 6. Cela nous permet aussi de dormir ici. On questionne les gens à l’entrée : est-ce qu’on peut entrer avec notre gros autobus?  Si, si!

 

Quelques mètres plus loin, la rue qui mène au grand stationnement se dessine devant nous. D’abord, il faut tourner à 90 degrés dans de mini rues et ensuite, c’est très très à pique. Je descends et je vais voir ce qu’il en est. Je croise un autre monsieur qui me rassure. No problema…. Ici, il semble ne jamais y avoir de problème, mais ce n’est pas très clair s’il y a d’autres gros véhicules comme le nôtre qui ont passé avant nous.

 

Bon, on y va! Avance-recule-avance-recule et voilà, notre gros autobus est maintenant prêt à descendre la pente abrupte. Il en a vues d’autres! Eric fait ça comme un pro, comme à son habitude et quelques minutes plus tard, Bleu Nomade est stationné juste à côté du véhicule de Marie-Claude et Sébastien!  On est contents de les retrouver!  Mais, c’est maintenant au tour de Sébastien d’être malade… On espère que ce n’est pas nous qui leur avons apporté un virus… Florane s’est sentie plutôt mal quelques jours plus tôt et on a tous eu des maux de tête et une grande fatigue généralisée…. Virus, changement de température, l’eau, l’altitude ?! En tout cas, on espère que tout le monde ira mieux rapidement.

 

On est entourés de piscine, moi qui en rêvais depuis si longtemps. Mais, il vente si fort qu’on ne ressent pas du tout le besoin de se rafraichir!  Puisque j’aime tellement me baigner, j’enfile tout de même mon costume de bain et je vais nager avec Florane. Ça fait du bien d’être dans de l’eau douce, mais on prendrait quelques degrés de plus et des vents un peu moins forts!

 

En fin de journée, le vent demeure impressionnant avec des rafales puissantes qui font tanguer légèrement l’autobus. Au loin, le soleil se couche en colorant le ciel! Ah, ce spectacle! Comme on l’apprécie et comme il nous avait manqué dans les derniers jours! 

 

Les villes, c’est bien, mais on préfère toujours la nature!

Ok, on ne restera pas ici longtemps!

Quelques-uns des bassins d'Uninajab