27 février au 5 mars : Une autre semaine dans le Chiapas : Las Guacamayas. Yaxchilan, Las Golondrinas et Palenque!

 Lundi, 27 février : Las Guacamayas – un paradis sur terre!

Les cris des singes hurleurs surgissent dès 4h du matin, mais ce n’est pas assez fort pour réveiller tout le monde. Je suis bien heureuse de les entendre, mais il faut tendre l’oreille. Les singes doivent être plutôt loin. Parfois, le son s’intensifie, crient-ils plus fort ou se rapprochent-t-ils? Mystère. 

Dès les premières lueurs du jour, je sors marcher. Florane m’accompagne. L’allée est remplie d’hibiscus qui commencent à peine à s’ouvrir. On se rapproche des cris des singes hurleurs, mais on n’en voit aucun. Seul un petit singe araignée attend calmement dans un arbre. Est-ce Beto? S’ennuie-t-il? A-t-il de la difficulté à intégrer une famille de singes, car il a été recueilli par une humaine? Bien de questions qui demeurent sans réponse!

On revient déjeuner à l’autobus alors que tout le monde sort du lit tranquillement. On ne bouge pas ce matin, alors rien ne presse! Mais, il vaut mieux profiter des heures du matin pour faire de l’école, avant que la chaleur soit trop intense pour se concentrer. Puisqu’on est juste à côté du « restaurant familial », mais qu’il n’y a personne en ce lundi matin, les filles s’y installent pour travailler. Je les avais préparés à une chaleur insupportable, mais en fait, à travers les arbres, sous ce toit de palapas, on est plutôt bien!

Je repars marcher seule à travers le petit village tout fleuri. Je vais jeter un œil aux aras dans la volière. 2 couples s’y trouvent. En principe, il s’agit d’œufs recueillis, qu’ils amènent à éclosion. En principe, les oiseaux sont remis en liberté lorsque possible. Curieux, ils descendent me voir. Ils ont encore un duvet sur leur ventre, mais leurs belles plumes colorées recouvrent presque tout leur corps. Je leur souhaite de voler loin dès que possible et je poursuis ma promenade. Les oiseaux sont partout : des aras rouges survolent le ciel, des perroquets verts jacassent dans les branches d’arbre. Je croise Marie-Claude et Sébastien qui sont toujours en quête du fameux toucan, difficile à trouver!

En après-midi, on réussit à observer dans les bananiers, un magnifique oiseau qui fait partie de la famille des toucans, mais qui n’est pas aussi spectaculaire que celui avec le grand bec jaune. Ce n’est pas grave, on apprécie tout de même sa présence. 

En fin de journée, Beto arrive pour sa collation, mais cette fois-ci, il vient avec sa gang d’amis! Encore une fois, à tour de rôle, on a le bonheur de donner quelques morceaux de bananes à Beto! On peut l’observer de très près… et lui, aussi, nous observe de très près. En haut de nos têtes, les singes se promènent de branche en branche! Quel spectacle! C’est toujours extraordinaire de pouvoir les observer en liberté!

Et une autre journée se termine, à Las Guacamayas… ce petit paradis sur terre!











 

Mardi, 28 février : Des singes tout autour de notre bus!

Les cris des singes hurleurs nous enveloppent.  C’est si magique, ce son! Je repars marcher… toujours pas de singes en vue… Alors, je reviens vers l’autobus. Le son est de plus en plus puissant… Et ils sont là, tout près de notre autobus!  Wow!  

Florane repart avec Marie-Claude et Sébastien et elle à la chance de voir le fameux toucan avec le gros bec jaune!  Chanceuse!

 

On déjeune sur la terrasse avec les singes qui se baladent dans les branches juste à côté de nous, avec entre autres un tout petit bébé tout mignon!   Ils se lassent surement de nous regarder et ils repartent s’amuser un peu plus loin dans la forêt!

 

On retourne dire au revoir aux aras dans la volière et pendant qu’on les observe, on remarque qu’il y a 4 autres aras par-dessus la cage!  On les voit aussi de très près, alors qu’ils volent d’une branche à l’autre. Chaque fois qu’ils ouvrent leurs ailes, on s’émerveille devant eux! Les yeux perdus vers les arbres, ce sont maintenant les singes hurleurs qui viennent nous voir. Ils n’aiment pas les chiens et font des gros yeux à Luna. Le plus gros, le chef de la bande urine et fait même ses besoins tout près de nous! Oh, on ne voudrait pas recevoir ça sur la tête! Ça ressemble un peu à une grosse bouse de vache, qui tombe du ciel!

 

C’est maintenant le moment de préparer notre départ… Pourtant, ici, tout est tellement parfait… Le lieu, la rivière pour se rafraichir, le wifi qui fonctionne (même si on doit payer à la journée), le prix vraiment très bas du camping, les gens si gentils… On pourrait y séjourner bien plus longtemps. C’est si extraordinaire de pouvoir admirer ces animaux et ces oiseaux dans leur habitat naturel. Chaque promenade recèle des surprises. Le plan était cependant de rester deux jours, car on ne voulait pas s’éterniser dans la chaleur… Finalement, la chaleur se gère bien ici… Mais, mais… c’est tout de même un départ. Ce lieu restera toutefois gravé dans notre cœur!

 

La route ne devrait pas être si longue aujourd’hui, mais on sait que pour atteindre la 307, les défis seront peut-être présents! En effet, la route est encore pire que celle que l’on a fait pour se rendre ici. Chemin de gravel, trous, moitié de route effondrée, route très étroite… pouvons-nous circuler ici?!  Finalement, vers 12:30, on rejoint la 307! Yé!  C’est tout de même une route très étroite, mais au moins, elle est entière!

 Une heure plus tard, on doit encore sortir notre portefeuille! Il faut payer pour entrer dans le village. Pour une rare fois, le gentil monsieur nous charge seulement pour les 2 adultes!  Quelques minutes plus tard, on atteint le parc, en bordure de la rivière, juste à côté des barques qui nous amènent jusqu’au site archéologique de Yaxchilan.

Alors que je fais reculer Eric, juste à côté de la van de Marie-Claude et Sébastien, les singes hurleurs s’approchent de nous. Ils sont partout juste au-dessus de l’autobus! L’un d’entre eux, curieux, qui semble être un adolescent, touche même à nos lumières sur le toit de l’autobus! On s’installe dans nos chaises pour profiter du spectacle, car on commence à avoir mal au cou!  Et voilà que les singes s’installent eux aussi confortablement sur une branche. Ils semblent se poser autant de questions que nous! Et je me demande s’ils prennent autant de plaisir que nous à nous observer?!

 

Une autre journée se termine dans cette jungle! Quelle journée extraordinaire! On est si chanceux d’être là! (même s’il fait chaud!)











 

Mercredi, 1er mars : À la découverte de Yaxchilan!

Le réveil est prévu dès 5h30. À 6h30, on part en quête d’une « lancha ». On réalise vite que les gens qui peuvent nous amener sur le site archéologique sont peu négociables. Finalement, il nous en coute 1500 pesos aller-retour pour se rendre à Yaxchilan. Il faut aussi bien sûr payer les frais d’entrée : 90 pesos par personne. C’est une sortie qui coute cher! Tout étant relatif… On se rappelle qu’au Canada et aux États-Unis, les activités en famille coûte souvent bien plus cher, mais d’un autre côté, de nombreux sites sont accessibles gratuitement pour les 17 ans et moins. C’est d’ailleurs notre constat au Mexique. Dans bien des cas, les activités sont peu onéreuses, mais les enfants, souvent à partir de 6 ans paient le même prix que les adultes.

 

Les singes hurleurs en bordure du fleuve Usumacinta nous font un concert pendant qu’on attend notre chauffeur de chaloupe. Et c’est partie pour une quarantaine de minutes en bateau! Les premières lueurs du jour apparaissent, les nuages sont toutefois nombreux.

 

On est les premiers à atteindre le site de Yaxchilan, cette cité dont la construction aurait été amorcé au début des années 300 et aurait été abandonné vers la fin des années 800. Elle a été redécouverte au courant du 19esiècle, mais les fouilles ont été amorcées uniquement en 1935.

 

Le son des singes hurleurs est si fort et constant qu’il semble s’agir d’un enregistrement… D’ailleurs, ça nous rappelle le jeu d’évasion de Jumanji qu’on a fait avec nos bons amis les Tremblay-Vallières un peu avant notre départ!  

Mais non! C’est bien réel… et magique, alors qu’on avance doucement dans la jungle jusqu’à atteindre les premiers murs. Yaxchilan signifie Pierres vertes et l’on comprend tout de suite pourquoi. Une mousse recouvre les vestiges des bâtiments. 

On entre dans un premier bâtiment et on s’amuse dans un petit labyrinthe avec des chauves-souris au plafond et des… araignées beaucoup trop grosses! Ok, on sort d’ici!

Des arbres majestueux se dressent sur le site, signe que le temps passe… J’imagine la vie qu’il a pu y avoir ici… alors que ces arbres étaient témoin de ces scènes. 

 

Malheureusement, on ne peut passer que deux heures sur le site, car notre chauffeur de barque nous attend. Et deux heures, c’est trop vite passé. On doit sans cesse regarder notre montre, on ne peut flâner et simplement s’imprégner de ces lieux magiques. Cependant, avec toute cette chaleur, la majorité de la famille est plutôt heureuse de repartir aussi vite! Mon chum est tout trempé… pourtant, il ne fait pas si chaud… et ce n’est pas si humide! Je ne comprends pas!   Alixia pour sa npart, elle, ne comprend pas pourquoi je ne sue pas comme tout le monde! Avant midi, on est déjà de retour à l’autobus, on prend le temps de diner et on repart!

 

1h30 plus tard, après avoir roulé sur une belle route, nouvellement pavée, on se stationne à l’entrée du site des chutes Las Golondrinas. L’entrée coute seulement 25 pesos par personne, et pour dormir ici, il faut débourser 100 pesos supplémentaire. Ah oui, et pour entrer dans le village, il faut aussi payer 20 pesos par personne. Ce ne sont pas de gros montants, mais on trouve ça fatigant de toujours devoir sortir de l’argent sans arrêt… et ce n’est jamais trop clair non plus, si les enfants doivent ou non payer. C’est un peu à la discrétion de la personne sur place. Mais, puisque les merveilles sont nombreuses au Chiapas et qu’on ne paie jamais pour les autoroutes, c’est bien correct aussi qu’on paie pour entrer dans ces petits villages!

 

Il fait encore incroyablement chaud et humide, alors on se dépêche à sauter dans l’eau… qui est plutôt froide, mais pas glaciale! On s’amuse à aller sous et derrière la chute! Et on profite des bains à remous, intense!!  Pendant quelques heures, le site est à nous seuls! Et en fin de journée, quelques locaux arrivent aussi pour se rafraichir! Nous, on retourne à l’autobus pour prendre l’apéro. Je retourne pour une petite baignade avec Florane, c’est si agréable de nager dans cette eau!  On attend ensuite le spectacle des hirondelles. En principe, au coucher du soleil, elles arrivent ici par centaines pour entrer dans la grotte derrière la chute… On les entend tourbillonner dans le ciel et on en voit quelques dizaines entrer… mais la noirceur commence à tomber. On préfère retourner à l’autobus.

Florane qui s’est avancée sur le petit sentier avant nous, nous lance :

-J’ai vu un serpent!

Les serpents nous inquiètent surtout pour Luna, mais on se fait habituellement dire qu’ils ne sont pas vénéneux. J’avance lentement, et je le vois, juste à ma gauche… Oh, il est tout de même gros. Par chance que Florane nous a prévenus. Je n’aurais pas voulu mettre le pied dessus! On croise au même moment, le gardien.

Je lui pointe le serpent, en lui demandant s’il est dangereux…

-Si, si, peligroso, peligroso! Il s’empare d’un bâton et s’empresse de le tuer…

 

Ah… on va surveiller où l’on met nos pieds!

Florane est un peu traumatisée et aimerait mieux qu’on soupe à l’intérieur, mais avec cette chaleur, ce n’est pas une option. On lui rappelle que les serpents ont peur de nous… On l’espère!

 

La nuit est paisible ici, malgré tout, je peine à m’endormir… Est-ce que les serpents pourraient monter sur notre autobus et entrer par notre fenêtre du toit? Même s’il fait chaud, vaut mieux la fermer! Je n’ai pas envie de me réveiller face à face avec un gros serpent dans mon lit! 




La petite marche dans la jungle avec les cris des singes hurleurs!


Ça, on aime moins...




Les arbres majestueux qui veillent sur le site...


Toujours intact, même à travers les centaines d'années!





Retour en plancha!

Ah, de l'eau! On a tous besoin de se rafraichir!

Luna surveille!

Bain à remous!



Las Golondrinas

Selfie trouvé dans mon cellulaire!



Peligroso!!

 

Jeudi, 2 mars

Le matin est paisible, on déjeune et on jase calmement avec Marie-Claude et Sébastien. On sait qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps avec eux, ils rentrent au Québec bien avant nous. On en profite pendant qu’on les a encore avec nous! 

 

2h30 nous sépare de Palenque, on n’est pas si pressés de partir… Mais, on sait qu’avec toute cette chaleur, vaut mieux ne pas arriver trop tard.

Vers midi, on s’arrête pour se ravitailler à Palenque. La chaleur est torride… et pourtant, on commence à s’y connaitre en chaleur! Mais, sur cet asphalte, c’est insupportable!

Pendant qu’on fait notre épicerie à l’air climatisé, on oublie presque la température extérieure qui nous frappe de plein fouet lorsqu’on ressort. Il faut quand même prendre le temps de tout placer… mais là, ça en est trop pour Alixia … qui est un peu comme Eric. Elle ne tolère pas cette température… Elle est toujours hyper patiente, mais cette fois-ci, elle est sur le point d’éclater. Elle sort dehors… mais ce n’est pas vraiment mieux. Vite, il faut trouver un endroit pour se rafraichir! C’est difficile à expliquer… on ne vit rien de vraiment pénible… en ce sens qu’on a la nourriture, de l’eau, on est sur la terre ferme… mais parfois la chaleur atteint un point si extrême que le système de certains membres de ma famille semble sur le point de lâcher!

 

Par chance, Marie-Claude et Sébastien sont devant nous et ont déjà visité tous les campings du coin et jeter un œil aux piscines… car elles ne sont pas toujours baignables!

Le Maya Bell est de loin le plus beau site, avec une belle grande piscine… mais là aussi, il faut payer par personne et, pour nous, le montant s’élève à 800 pesos!  Bon… à voir la face de ma famille, ça sera ça!

Après avoir rempli nos bouteilles d’eau, on se rend à cet endroit, qui est dorénavant surtout un hôtel avec des villas plutôt qu’un RV park, mais ils ont encore quelques places sur un terrain gazonné.

C’est parfait!

Vite, tout le monde va se mettre la tête sous l’eau, car la boucane commence à sortir par les oreilles!

Eric installe aussi notre air climatisé… On l’a rarement utilisé, car on doit absolument avoir de l’électricité pour la brancher. Et pour ma part, je préfère toujours avoir les fenêtres grandes ouvertes… mais pour notre visite de Palenque, prévu demain, on préfère laisser Luna avec l’air climatisé qui fonctionne, question qu’il fasse quelques degrés de moins dans l’autobus.

 

Et voilà que, en plus, notre Maxair décide de nous lâcher. Le Maxair est notre ventilateur au plafond qui permet de faire entrer l’air extérieure ou de faire sortir l’air intérieure… C’est assez vital, dans notre autobus. Ça fait toute la différence. Eric déconnecte tout et rebranche tout, mais il n’y a rien à faire. Ça ne fonctionne pas… On dirait que ça sonne la fin de notre temps à la chaleur… Surtout si on n’est pas dans un camping avec de l’électricité!  Ce n’est vraiment pas une bonne nouvelle et pour une rare fois, Eric ne trouve pas de solution… La seule qu’il voit serait d’en commander un nouveau, mais on n’attendra pas deux semaines ici…

 

On profite de ce si beau site, ainsi que de la belle grande piscine et on se couche tôt. Car demain, on veut être les premiers sur le site de Palenque, car on sait qu’il y a toujours de nombreux visiteurs!

Petit Fernand et gros Bleu Nomade!

L'entrée de Las Golondrinas

Vendredi, 3 mars

Aux petites heures du matin, les cris des singes hurleurs me tirent de mon sommeil. 

Vers 6h30, je réveille tout le monde et vers 7h30, on part en direction de l’entrée du site, 5 minutes seulement nous en séparent! Finalement, il faudra être patients, car la billetterie ouvre seulement à 8h15.

À 8h30, on fait partie des premiers à s’avancer sur le site archéologique de Palenque. Chaque fois, on est impressionnés! On avait hâte de voir ce site mythique! On gravit les marches du Temple des inscriptions et on admire les autres temples qui nous entourent. On est surpris de voir tous les vendeurs installés un peu partout… ça enlève de la magie au lieu. À Tikal, au Guatemala, on avait apprécié le fait qu’ils soient tout regroupés dans un grand marché à l’extérieur du site… mais, on comprend qu’il s’agit tout de même du gagne-pain de plusieurs… et on ne sait vraiment pas comment ils font pour travailler sous ce chaud soleil toute la journée. 

Pendant près de deux heures, on se balade sur le site, on peut même entrer dans l’un des temples où ils ont trouvé la tombe la reine rouge, conjointe de Pakal, l’un des seigneurs à avoir régné sur cet empire. Les travaux de restauration sont toutefois nombreux sur le site, ce qui rend les lieux un peu moins extraordinaires… mais ces travaux sont nécessaires afin que les générations à venir puissent aussi profiter de ce site.

 

 

On emprunte ensuite un petit sentier dans la forêt qui mène à ce qui était des constructions plus modestes, probablement celles des habitants. Les chemins se séparent ensuite, Eric et moi on est curieux de poursuivre nos découvertes, mais les filles en ont assez vu. On leur dit donc de retourner seules à l’autobus. Est-ce que toutes ces marches en valent la peine?! Il fait excessivement chaud, mais la nature qui reprend le contrôle sur ces anciennes constructions est si belle, alors on continue à avancer. D’autres marches nous attendent. Je regarde en avant, en arrière… Bon, rendus là, on va aller jusqu’au bout… et qu’est-ce qu’on voit?!  Une petite (ok, maintenant grande) Daphné qui patiente assis sur une marche!   

-Qu’est-ce que tu fais là? On était certains que tu avais continué à descendre?! 

-Ben… y’avais un groupe devant moi et ils ont continué par ici.

-un groupe devant toi?! 

 

Daphné avance toujours plus vite que tout le monde. Elle n’aime pas marcher, donc elle marche vite… Mais habituellement, elle nous attend aux intersections! Mais, pas cette fois-ci. Par chance qu’Eric et moi avons continué nos explorations… Sinon, elle aurait attendu longtemps assise sur cette marche! Bien sûr, comme elle me dit, elle aurait retrouvé son chemin sans problème. Pour ma part, mon cœur de mère est bien content de l’avoir trouvé ici… sans que j’arrive à l’autobus et qu’il me manque une fille!

 

Et l’on redescend, en direction du camping!

 

La piscine fait un bien immense! Après diner, on se relaie, avec Marie-Claude et Sébastien afin d’aller visiter le musée à l’entrée du site archéologique. De cette façon, nos chiens peuvent rester à l’extérieur, à l’ombre.

Le musée réussit à intéresser tout le monde, en autres la reconstitution du tombeau de Pakal, ainsi que les vidéos qui démontrent le moment où ils ont trouvé la Reine Rouge!

Après cette visite, on voit Palenque avec d’autres yeux! Pourquoi on n’y retournerait pas? Après tout, on est seulement à une dizaine de minutes à pied. 

On repart donc en amoureux admirer calmement ces si grands temples, et tout le palais royal! Ces moments font un grand bien, d’être juste tous les deux, main dans la main. Pas de filles, ni de chien! C’est l’avantage de voyager avec de grands enfants!

 

La journée se termine avec des baignades, beaucoup de wifi pour les filles qui sont en manque de leurs ami.e.s.  Comme on aurait aimé faire un bout de chemin avec d’autres familles!  Les adolescents sont très rares sur la route, pour ne pas dire inexistants! On se répète souvent la chance qu’on a eu de croiser l’équipage de Pinocchio avec leurs 7 enfants! Ça aura été leur petit moment de socialisation avec d’autres jeunes.

 

La soirée est chaude, moi, j’adore ça… Mais ce n’est pas l’opinion de tous! On profite de ces derniers moments dans la jungle, avec nos amis Marie-Claude et Sébastien, sans oublier leur chienne Rubia. On va s’ennuyer d’eux!




La magie de ces lieux... 






C'est même pas arrangé avec le gars des vues! 


La nature reprend toujours sa place!

On a trouvé une demoiselle tout en haut des marches!

Leur écriture... si beau et fascinant!

La piscine est essentielle avec la chaleur et l'humidité!



Samedi 4 mars

Un ultime réveil avec le cri des singes hurleurs. Comme ils vont me manquer… Comme on est chanceux de les avoir entendus si souvent, de les avoir vu également.  Ces singes me ramènent toujours au Costa Rica, il y a de cela 11 ans déjà! C’était un voyage « test » d’un peu plus d’un mois. On s’était dit : on va le voir tout de suite si on est fait ou non pour le voyage au long cours… 

Malgré les hauts et les bas de voyager avec 4 jeunes enfants (9mois, 2 ans, 4 ans et 6 ans), on avait vite réalisé qu’on était si bien dans un monde de vie de nomade… ce qui avait confirmé notre départ quelques années plus tard en voilier… Les cris des singes hurleurs s’apparentent en fait à une longue expiration sonore, un son enveloppant… Je le garde dans ma tête et dans mon cœur, pour toujours…

 

Marie-Claude et Sébastien sont près avant nous, bien sûr! Et c’est le moment des au revoir… On ne sait pas si l’on va se recroiser au Mexique… Comme on a été chanceux de partager la route du Chiapas avec eux et comme on aurait aimé continuer à voyager avec eux, mais chaque voyageur a son rythme. On n’aura finalement pas eu le temps de jouer aux cartes, Florane attendait ce moment avec impatience… On se reprendra au Québec.xx

 

Vers 9h, c’est à notre tour de reprendre la route. On est agréablement surpris de se retrouver sur une route pavée sans trou… parfaite!  Les affiches de traverses de singes sont nombreuses et des filets sont disposés ici et là, afin que les singes puissent traverser au-dessus de l’autoroute. On n’en a toutefois pas vus à l’intérieur!

Les heures filent… et on enfile les km! Vers midi, on s’arrête pour diner. Ça cogne sur l’autobus!  C’est Marie-Claude et Sébastien!  Comment pouvaient-ils être derrière nous?! Eux, ils ont eu le temps de faire un arrêt au Costco!

Aussi bien prendre la même direction pour la nuit, puisqu’on dormira probablement dans une station d’essence… Autoroute payante ou non? Parfois, oui, parfois non… J’essaie toujours d’analyser le mieux possible les deux routes et de voir ce qui est le mieux pour Bleu Nomade et notre chauffeur. J’analyse aussi tous les petits points 

sur ioverlander pour prendre une décision pour la nuit… Marie-Claude et moi, on s’écrit pour être certains de ne pas se retrouver dans des stations d’essence de chaque côté de l’autoroute… ça serait vraiment décevant!  C’est étourdissant… Il est maintenant rendu plus de 16h et on est toujours sur la route. C’est la première fois qu’on circule aussi tard. Et cette fois-ci, on est sur une route gratuite très étroite où l’on croise uniquement des camions remplis d’ananas… On est aussi entourés de champ d’ananas, on passe même à côté du plus gros ananas du monde semble-t-il! On n’a même pas le temps de le prendre en photo!

Enfin, à 17h45, on s’arrête dans un Pemex, près de Acayucan, avec une section clôturée et on retrouve Marie-Claude et Sébastien. Yé! Mais, on est tous épuisés! Alors, on échange un peu sur notre journée de route beaucoup trop longue, et tout le monde se couche tôt!

 

 

Un dernier petit moment ensemble! Même Luna semble épuisée!








On s'ennuie un peu des couchers du soleil sur le Pacifique...

Dimanche 5 mars

À 5 heures, mes yeux sont déjà grands ouverts. En fait, je les ai fermés durant la nuit, mais je n’ai pas vraiment dormi. Les camions sont entrés et sortis tout au long de la nuit, avec le bruit strident lorsqu’ils reculent… ou avec le bruit incessant des moteurs qui tournent sans arrêt. Se souvenir d’éviter autant que possible les truck stop! On paie par bloc de 12 heures, je suis prête dès 5h45 pour qu’on déplace l’autobus… mais comme Alixia me l’avait dit la veille, on peut bien payer 50 pesos de plus pour pouvoir dormir un peu plus longtemps… C’est que je ne dors pas moi… mais tout le reste de la famille réussit à dormir malgré tous les bruits environnants. Les filles ainsi qu’Eric sortent de leur lit à tour de rôle, tout le monde à un air grognon. On déjeune, on fait le plein de diesel, en disant au revoir à Marie-Claude et Sébastien et on repart sur la route.

 

Pas question de faire une autre longue journée de route aujourd’hui, on arrête quatre heures plus tard à Orizaba, un autre pueblo magico. Eric a trouvé sur google map un stationnement pour les bus, c’est donc parfait pour nous et, en plus, on peut y rester pour la nuit! Ce n’est pas l’endroit le plus bucolique, mais c’est parfait pour aller explorer la ville!  Oh… et avant de partir, un train passe juste derrière nous, derrière les longs bambous. Quelle nuit allons-nous avoir? Peut-être qu’aucun passera après la nuit?

On verra bien!

Et nous voilà marcher dans une nouvelle ville, à admirer les églises à chaque coin de rue, le palais de fer, qui a été dessiné par nulle autre que M. Eiffel et il a été livré en morceau à partir de la France! On continue notre promenade jusqu’au bord du ruisseau qui traverse la ville. Un zoo se trouve en bordure. En principe, il s’agit d’animaux blessés ou abandonnés qui ont été recueillis… mais on est vite mal à l’aise. Les cages sont petites et on y trouve des animaux tels des lions, des jaguars et même des hippopotames… On est loin des très grandes installations du zoo de Granby, afin que les animaux se sentent dans leur environnement et qu’ils soient stimulés malgré tout. Tous les animaux ici semblent dépressifs!  Vaut mieux continuer notre route. Un peu plus loin, les abords du ruisseau nous amènent dans un autre monde, avec des balcons qui donnent sur l’eau et ses nombreuses murales sur les murs. L’après-midi tire à sa fin, c’est déjà le moment de revenir vers l’autobus!

En soirée, Eric, Florane et moi, on part se promener juste de l’autre côté du stationnement, au Poliforum Mier y Pesado. Il s’agit d’une magnifique bâtisse renfermant resto et commerce et tout autour se trouve un immense parc avec des fontaines illuminées et des arbres taillés de toutes formes. Ça nous change de nos balades en soirée des derniers mois! Que la vie est belle et douce!




Les filles sont tellement toujours heureuses de voir une nouvelle église!!



Le palais de fer!










Notre spot dodo pour la nuit!


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