24 au 30 avril - Semaine de contrastes: de la forêt paisible dans la Natchez Trace à la musique incessante de Nashville!

Une soirée à Nashville!

Lundi, 24 avril : Visite de la plantation Laura

Certaines nuits dans des stationnements sont plus pénibles que d’autres. Toutefois, ici, on ne pourrait pas demander mieux! Même si on est tout près de la route, puisqu’il s’agit d’un chemin de campagne, on a eu une nuit bien paisible. Et on se réveille avec de grands étendus verts tout autour de nous.

On a un peu de temps pour avancer l’école avant de se rendre à la Plantation Laura. On a beaucoup hésité entre celle-ci et Whitney plantation. Laura plantation raconte l’histoire de 3 générations d’une famille créole, alors que Withney plantation met davantage l’accent sur ce que les esclaves ont subi dans ce coin de pays. On a penché pour Laura puisque la visite peut se faire en français et qu’on voulait que Florane puisse également bien comprendre ce pan de l’histoire.

À 11h, on se déplace donc de quelques kilomètres. Et s’amorce la visite. On est d’abord surpris de faire parie d'un si gros groupe, soit environ 20 personnes. Notre guide s’exprime dans un français créole, d’ailleurs c’est ce qu’on a préféré de notre tour!  « ils sont revenus back en France »  On adore toutes les expressions qui mélangent l’anglais et le français… Pourtant, chez nous, au Québec, on s’indigne des tournures de phrases qui mélangent les deux langues, et on trouve parfois un peu décourageant d’entendre nos filles s’exprimer avec autant de mots en anglais. Mais, bon, ici, ça fait partie du mélange des cultures et de leur histoire. (Et en fait, on se dit qu’au Québec aussi, il y a tout un mélange de cultures…mais, bon, c’est un autre débat!)

Bref, on en apprend un peu plus sur la vie en Louisiane entre les années 1700 et 1900, mais pas assez à notre goût. On en aurait pris davantage. Le tour dure un peu plus d’une heure, mais on passe beaucoup de temps à se déplacer, len-te-ment, en se trainant les pieds, afin d’attendre tout le groupe.  

On a tout de même appris toutes sortes de petites choses, entre autres que les bâtisses principales des plantations étaient de différentes couleurs selon l’origine des propriétaires : les Américains peignaient leurs bâtisses tout en blanc, alors que les plantations des créoles étaient colorées. Aussi on apprend que pour être considéré créole a cette époque, il faut : parler français, pratiquer la religion catholique et être né en Louisiane

Durant cette visite, on fait encore une fois le constat fascinant et troublant à quel point l’humain peut être insensible face à d’autres humains… Entre autres, il était commun que les propriétaires des plantations assouvissent leurs bas instincts sur certaines domestiques et les enfants issus de ces agressions étaient considérés simplement comme d’autres esclaves… Ou cet homme qui a tenté de fuir et qui a été rattrapé par les chiens, attaqués, et ensuite marqué au fer rouge en plein visage avec les lettres de la plantation.

Réveil entouré de verdure

Bâtisse principale colorée de la plantation Laura



Les jolies chaises berçantes à la Plantation Laura

L'intérieur de la bâtisse principale de la plantation

Ce qu'il reste des cuisines

ça dit tout! Incroyable, non?!

Ce à quoi ressemblaient les maisons des esclaves.

On prend le temps de diner en discutant de notre visite avec nos filles et on reprend la route.

On fait toutefois un ultime stop à notre cabane de crawfish, pour en acheter un autre 10 livres pour notre souper!  On se gâte aussi avec des crevettes… on sait que ce sont les dernières que l’on pourra acheter fraiches, avant tellement longtemps.

Et nous revoici à avaler les kilomètres, en direction de la Natchez Trace, mais on sait qu’on ne s’y rendra pas aujourd’hui. Quelques heures plus tard, la fatigue nous rattrape et on arrête au Crackel barrel de Brookhaven. Je réalise un peu trop tard que j’aurais pu regarder s’il y avait des Harvest Host dans le coin; eh oui, il y en a un à une dizaine de minutes, mais il est trop tard pour réserver. En plus, il s’agit d’un endroit qui fabrique du thé; on est tellement déçus! Je vais devoir réaiguiser mes réflexes « Harvest host ». On avait presque oublié qu’on avait toujours accès à ces sites!

On aurait été bien mieux dans un grand champ pour déguster nos crawfishs, mais on ne se plaindra pas de l’hospitalité des Cracker barrel!

Un ultime souper de Crawfish! Si délicieux!

Une autre nuit au Craker Barrel

Mardi, 25 avril: En route vers la Natchez Trace

Il ne nous reste plus une longue route avant d’arriver sur la Natchez Trace, une route panoramique et historique de 700km entre Natchez et Nashville… On n’a pas vraiment d’attente sur cette route, on a surtout hâte de s’arrêter dans un camping, d’autant plus que sur cette route, 3 d’entre eux sont gratuits. Puisqu’on amorce cette route seulement à Jackson, on saute par-dessus le premier, mais il nous en reste tout de même deux à essayer.

Vers 9h, on tourne sur cette route… oh… on n’entend presque plus de bruit dans notre autobus. Eric et moi, on a la réflexion que c’est peut-être la première fois du voyage qu’il est agréable de faire de la route. L’asphalte est belle, et la route est bordée d’arbres. Les camions commerciaux ne peuvent circuler sur ce chemin, c’est donc plutôt relaxe pour une fois d’avancer.

Vers midi, un petit camping se dresse devant nous : Jeff Bugsby. Tellement petit qu’on en ressort aussi vite qu’on est entré, « est-ce vraiment juste ça?! » Eh oui, on entre à nouveau et on se trouve tout de même un emplacement parfait pour notre gros autobus.

C’est étrange d’être ici, on pourrait être au Québec. Le même décor, les mêmes sons, les mêmes odeurs. Pourtant, on est encore en voyage. Je m’ennuie déjà de la jungle du Chiapas.  

Malgré tout, au fur et à mesure que le camping se remplit, on prend conscience qu’on est toujours « ailleurs » et un « ailleurs » qui nous ressemble. Le couple juste à côté de nous traverse toute la Natchez Trace à pied!  Ils ont aussi fait énormément de randonnées un peu partout aux États-Unis. On adore les écouter! Un autre couple vient à notre rencontre pour profiter de la visite de l’autobus. On adore aussi que les gens ne se gênent pas pour nous questionner sur notre moyen de transport, ça provoque toujours de belles rencontres. Malheureusement pour nos filles, nos rencontres se résument toujours à des couples de personnes plus âgées que nous, qui ne voyagent pas avec leurs enfants. Malgré tout, je crois qu’elles prennent aussi plaisir à entendre leurs histoires.

Ils nous racontent leur aventure du passé, entre autres en kayak et aussi en voilier! Bref, l’après-midi passe rapidement à travers des bribes de discussions ici et là! Et ça nous rappelle qu’il y a mille et une façons de voyager et de découvrir le monde, et que «le monde» n’est pas nécessairement à l’autre bout du monde.

Assise sur la terrasse, mes yeux s’habituent à ce décor familier, qui est somme toute splendide. Je m’étends pour mieux profiter du spectacle. Les arbres semblent toucher le ciel. Beaux, puissants, paisibles. J’ai grandi dans la forêt. Le plus grand et beau refuge. Les arbres sont si précieux; ils me ramènent toujours à mes propres racines.

Malgré la température fraiche, on soupe en plein air, dans le bois et on se fait un petit feu de camp.



Départ du Craker barrel

la très belle Natchez Trace, avec nos fenêtres sales malheureusement!
La forêt sur la Natchez Trace




Est-ce qu'on passe? et oui!




La belle vie dans la forêt!

Bon... on a eu de plus beaux points de vue, mais on ne se plaindra pas!

Ma vue, à partir de la terrasse.


Feu et guimauves de fin de soirée!



Mercredi, 26 avril

Se réveiller dans la forêt, après une nuit dans la pénombre, sans aucun bruit. Vraiment aucun bruit. Quelques minutes plus tard, les oiseaux gazouillent doucement, sans cri agressant.

En regardant autour de moi, assis sur la terrasse, j’ai vraiment l’impression d’être de retour chez mes parents! La végétation est sensiblement la même, les chants des oiseaux aussi. Mais, on est encore loin de chez nous!

Aujourd’hui, on ne bouge pas, et ça, ça fait toujours du bien! Je prépare des crêpes et on mange sur la table à pique-nique. On a tout notre temps. J’adore ces moments qui, je sais, sont si loin de la réalité quotidienne dans la «vraie vie». Prendre une heure pour déjeuner en discutant de tout et de rien, par un mercredi matin. En amoureux, avec nos 4 filles.

Pour nous, les jours de la semaine ont peu d’importance. D’ailleurs, on sait rarement quel jour on est, mais on essaie de s’en rappeler pour éviter de se déplacer durant la fin de semaine puisqu’il y a toujours un plus fort achalandage.

La pluie commence alors qu’on termine de déjeuner. Par chance qu’on a profité de ce moment du matin pour être en plein air.

Malgré la grisaille, ça nous fait tous du bien de se retrouver dans cette nature. Eric avait hâte que son autobus soit stationné dans la forêt. Je préfère l’eau et la mer, mais il est vrai que la paix que l’on retrouve ici ne se compare pas aux vents incessants du bord de la mer, ou à la chaleur torride sur la côte du Pacifique.

La journée se déroule tranquillement dans l’autobus, avec le son de la pluie sur le toit de l’autobus comme musique de fond. Une petite accalmie nous permet d’aller marcher avec Luna. Elle, aussi, elle est vraiment heureuse d’être ici : pouvoir courir dans le bois avec une température fraiche! On a retrouvé notre chienne énergique depuis que les températures sont plus clémentes, ça fait du bien de la revoir enjouée! Clairement, ce n’est pas un chien fait pour le Mexique. Elle préfère l’hiver à la chaleur!

On échange aussi avec nos voisins, un couple de Matawa, Rick et Réjeanne, si sympathique de 78 et 74 ans. C’est toujours intéressant d’entendre les histoires des autres voyageurs, et eux, ils sont bien surpris qu’on connaisse leur ville; mais nous, on s’arrête à cet endroit presque une fois par an depuis près de 17 ans, depuis que l’une de mes sœurs habite au Témiscamingue. Le monde est grand, mais il est aussi petit à la fois.

La pluie nous confine dans notre autobus, mais ce n’est pas grave. Ces moments nous confortent dans l’idée un peu folle de modifier un autobus, car on est vraiment bien dans notre cocon! On sort le jeu de cartes en soirée, et on ne se couche pas très tard!



Déjeuner en plein air


Une petite promenade en forêt!

Jeudi, 27 avril : Un autre camping gratuit sur la Natchez Trace - Meriwether Lewis

Un autre réveil tout en douceur. Le bruit de la pluie sur notre toit est venu bercer notre sommeil. Rien de trop fort, juste un petit clapotis parfait pour nous accompagner une partie de la nuit. La forêt nous enveloppe. Comme elle est belle!

Les nuits sont si récupératrices. Ça fait tellement du bien.

On aurait aimé rester ici une autre nuit, mais on n’a pas envie de se déplacer un vendredi. On craint que le prochain camping se remplisse vite durant la fin de semaine. On dit donc au revoir à nos voisins et on reprend la route. Il mouillasse, la température est endormante. Une section de la Natchez trace est fermée et on doit faire un détour de près d’une heure! La journée devient tout à coup plus longue que prévue d’autant plus qu’on doit faire un arrêt à l’épicerie.

On arrive enfin au camping à 13h30. Ce n’est jamais gagnant quand on s’arrête à cette heure et qu’on n’a pas encore diné… Les emplacements ne sont pas de niveau, et on essaie de se placer le mieux possible avec nos blocs de bois; Eric au volant et moi à l’extérieur… Ah! Et à bien y penser, on serait mieux là-bas. Ces situations exaspèrent les filles… euh… Eric aussi, et moi de même. La tension monte! À 14h, on arrête enfin de bouger et on peut préparer notre diner!

L’après-midi est déjà bien avancé lorsqu’on termine de tout ramasser. On a le temps d’aller marcher dans le bois avec Luna et c’est déjà l’heure de l’apéro!

Et une autre journée se termine, dans la forêt!

 


Notre camping, Jeff Busby au petit  matin

Grisaille sur la route



Un autre camping gratuit sur la Natchez Trace


Vendredi, 28 avril

Tout au long de la nuit, les orages sont nombreux, et la pluie est intense. C’est tout de même moins pire que ce qu’on a vécu au Texas. Malgré tout, je pense aux tornades, on se trouve tout de même dans les trajectoires habituelles. D’ailleurs, en arrivant, on a remarqué que plusieurs arbres avaient été brisés et déracinés pas très loin du camping. Mais, les vents ne s’intensifient pas, et je finis par me rendormir.

Il fait encore gris et dans ces moments, nos matins sont toujours au ralenti!

En début d’après-midi, on voit un motorisé arriver, avec une plaque du Québec, et 4 vélos! Wahoo! Ça vaut dire qu’il y a des enfants, mais les vélos sont petits. Zut, il n’y a donc pas d’ados! On est tout de même excité de penser qu’il y a une famille; on en voit si rarement!

Quelques minutes plus tard, on rencontre Julie, Simon, Océane et Grégoire. En plus, un autre couple de Québécois se joignent également à nous, Michèle et Martin. On ne voyage pas pour aller à la rencontre des Québécois… mais, oui, un peu aussi. Ces rencontres font toujours un si grand bien et remettent tant de choses en perspectives.

Les enfants ont 8 et 10 ans, mais après de nombreux mois sans contact avec des enfants, l’âge a peu d’importance. Je suis aussi surprise que la barrière de la gêne tombe si rapidement. Florane sait très bien que si elle veut passer un moment avec d’autres jeunes, c’est là ou jamais!

Florane et Daphné passent donc un moment dans leur motorisé. Ça change tout dans notre autobus, quand certains enfants s’éloignent. Ça fait du bien, cela nous a grandement manqué durant notre année.

En soirée, on se retrouve 12 autour du feu « chez » Julie et Simon. Une soirée en gang, ça fait longtemps qu’on avait vécu cela!

Samedi, 29 avril: des tiques un peu trop nombreuses!

Une autre journée calme s’amorce dans ce camping gratuit. Les journées sans se déplacer s’apparentent au plus grand des luxes, pour nous. On ne regarde pas nos cellulaires à la recherche d’un endroit où dormir, on n'a pas besoin de se questionner à savoir si notre autobus passera à tel et tel endroit. Ça fait tellement de bien à mon cerveau! Et en même temps, je trouve ça un peu ironique, car, ce que j’aime du voyage, c’est justement d’être en déplacement… Mais, peut-être que les déplacements terrestres en autobus sont plus exigeants psychologiquement que d’autres types de voyage?!  

Peu importe, on est là dans ce petit camping sur la Natchez trace et on est vraiment heureux de ne pas avoir à sortir de notre zone de confort aujourd'hui!

Le seul plan du jour : une petite promenade dans le boisé! Tout en marchant, deux familles à la queue leu leu, on réussit à échanger un peu avec Julie et Simon, ils sont passionnants, avec leur passé de travailleur.e.s dans une mine à Matagami. C’est un univers qu’on ne connait pratiquement pas. À travers les années, et les voyages, je réalise que c’est toujours intéressant d’échanger sur nos aventures de voyages, mais c’est tout aussi intéressant d’échanger avec des gens qui sont passionnés de leur métier; ceux-ci sont rares!

Souvent, on a constaté que les gens partaient en voyage lorsqu’ils étaient à «boute de toute». Nous, puisque notre premier voyage d’un an a été planifié à partir de 22 ans, ce n’était pas du tout une question d’être à « boute » et encore moins un rejet de notre société. C’était juste un rêve de voyage. D’ailleurs, c'est entre autres parce qu’on adorait nos emplois respectifs qu’on avait fixé la date du départ à nos 35 ans! Car voyager, c’est extraordinaire, mais être passionné de son travail l’est tout autant. On espère aussi réussir à enseigner cela à nos filles, même si elles auront été déracinées 2 fois, un an, durant leur enfance.

Et on ressort du bois, une heure plus tard. Avec une quantité de tiques phénoménales sur nous. (Bon, le mot est un peu fort!) Mais Daphné en a près d’une dizaine sur elle, Luna aussi! La panique s'empare, un peu, de moi! On va tous s’examiner comme il faut. Daphné en a même une qui s’approche de son nombril! AHHH! On ne retournera pas sur les sentiers! Malgré tout, en après-midi, Florane en trouve une autre sur elle, Grégoire et Océane aussi. On dirait que les tiques tombent des arbres. On passe notre temps à se secouer. Mais, c'est surement Luna qui les fait voyager jusqu'à nous!

On profite tout de même d’une autre soirée en plein air avec Julie et Simon. On craint toutefois que les tiques s’invitent autour du feu! Vaut mieux partir dès demain! Trop de tiques partout ici!

 


 

Dimanche, 30 avril : L'abondance de stimulis à Nashville!

Notre prochaine destination est Nashville, c’est plutôt excitant! En même temps, qui dit grande ville, dit aussi stress probable! Depuis quelques jours, on analyse les différentes options possibles où dormir. Idéalement, on s’arrêterait juste à côté du Nissan Stadium, juste à côté du pont piétonnier. Mais on apprend que certaines personnes se sont fait dire que le stationnement de nuit n’était plus permis.  Toutefois, en lisant tous les commentaires, on comprend que lorsqu’il n’y a pas de spectacle au stade, on peut se stationner dans la rue juste à côté. J’ai aussi écrit à un couple croisé au Mexique qui s’y sont arrêtés il y a quelques semaines, mais comme Lyne me le répète, les policiers leur ont dit que c’était exceptionnel qu’ils les tolèrent. Mais, exceptionnel… ça vaut dire quoi au juste?!

Alors, on s’essaie! On verra bien. Notre autre option nous obligerait à prendre un taxi pour nous rendre au centre-ville; on devrait donc laisser Luna toute seule dans l’autobus.

On arrive vers 10h30 sur la rue Titan et il reste de l’espace pour se garer, yé! Rien n’indique qu'on ne peut pas y demeurer pour la nuit… On verra. Malheureusement, quand Julie et Simon arrivent, les places se sont remplies dans la rue. Toutefois, ils peuvent se stationner tout au bout de la rue. La personne responsable du stationnement leur confirme qu’ils peuvent rester là pour la nuit; pourtant de l’autre côté, on voit une pancarte : No RV. Bizarre.

 

Ali fait son dernier examen d’édu (un 3 heures d’écriture!) Charline poursuit sa révision, alors qu’Eric, Florane, Daphné et moi, on part marcher dans Nashville. L’accès à la ville est si facile et agréable! On traverse le pont piétonnier et on est déjà dans le feu de l’action! Il y a foule partout sur Broadway et des chansonniers dans chaque resto-bar.

On a droit à quelques percées de soleil, mais il fait encore froid et les nuages sont encore très nombreux. Alors que les enfants veulent prendre une pause et s’assoir un peu, il se met à pleuvoir! Pas de répit, on recommence à marcher et on revient en direction de nos maisons roulantes. Le froid nous épuise vite! On se repose à l’autobus et on se questionne s’il est préférable d’aller rejoindre Simon et Julie dans le grand stationnement. Après réflexion, on se dit go! On y dormira surement mieux que dans la rue. Malheureusement, quand on arrive, des dizaines d’autobus de la ville s'y trouvent. Oh, qu’est-ce qu’il se passe ici?!  Je descends pour aller voir un homme qui semble faire partie des responsables et il me lance avant même que j’aie ouvert la bouche qu’on va se faire remorquer! Ah, c’est gentil. Il n’avait pas remarqué que j’avais l’attitude d’une fille qui venait s’informer?! Vite, on retourne dans notre rue. On espère que notre place sera toujours là. Fiou, on se stationne à nouveau sans problème. Il y a même de la place derrière nous pour nos ami.e.s. Cependant, le temps qu’ils se déplacent, l’espace se remplit. Zut, et zut. Eux décident d’aller dormir au Cabela’s, à une dizaine de minutes. On est pas mal déçus, on devait souper tous ensemble.

Mais, puisqu’on est là, on va en profiter!

En ressortant, on comprend ce que les autobus tramaient : des photos, probablement pour une campagne publicitaire. C’est, effectivement, un endroit incroyable pour des images de ses autobus de villes! Dès 19h30, tous les autobus repartent. Nous, on traverse le pont en admirant le coucher du soleil sur la ville.

On marche sur Broadway, l’ambiance est incroyable, avec la musique partout et les enseignes lumineuses. Les bands live sont partout, on les observe de l’extérieur, à partir des grandes fenêtres.  On entend même des chansonniers reprendre des chansons de Taylor Swift. C’est qu’elle sera à Nashville dans quelques jours. Comme on aurait aimé avoir des billets pour son spectacle! C’est qu’elle a une signification particulière pour nous. Lorsque son album est sorti en novembre, on errait dans les stationnements de Phoenix, en attendant nos pièces pour l’autobus, en se questionnant si on trouverait enfin un garage qui voudrait les installe. Charline et Alixia faisaient alors jouer en boucle ses chansons. Il en va de même lorsqu’on s’est retrouvé dans un hôtel miteux en attendant des nouvelles du garages… et ensuite dans notre très belle maison de Scottsdale. Bref, elle nous a accompagné à travers une multitude d’état d’âme. Ensuite, au Mexique, sa musique a continué de raisonner dans notre autobus, à travers les hauts et les bas de notre quotidien. Toutefois, avec un réseau internet défaillant, on n’a pas su que des billets étaient mis en vente pour une tournée aux États-Unis. C’est bien plus tard qu’on a su qu’on croiserait presque la route de sa tournée. Malheureusement, entre temps, le marché de la revente s’est enflammé et les billets se vendent à plus de 1000$... alors on passe notre tour.

Et dire qu’on dort juste à côté de ce fameux stade!  Si près.

On ressort de cette atmosphère électrique, on retraverse le pont avec une si belle vue sur la ville, tout comme sur le stade. On pourrait peut-être écouter le spectacle de Taylor Swift à partir d’ici? C’est certain que le pont sera rempli!

On est tout de même vraiment chanceux d’avoir un accès si facile à cette ville. Autant par moment, la vie est compliquée en autobus ; autant par moment, on se pince presque en se disant à quel point on est chanceux de pouvoir dormir ici gratuitement avec une telle vue!

 

Et c'est un départ, avec le retour du ciel bleu!








Quand tu dis à des enfants: vous n'êtes pas obligés de sourire!!
















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