12 au 14 août : Enfin, une plage! Et passage brutal à Kelowna!

12 août : Un moment à la plage!

À mon réveil, le nombre de camions qui nous entourent m’impressionne... mais je n’ai même pas le temps de prendre une photo que déjà, la majorité sont repartis. Quelle vie que celle des camionneurs. Ils ont dû arriver très tard et ils repartent avant 6h; clairement, je préfère notre cadence! Mais, il y a toutes sortes d’existence, toutes sortes de rythmes!

Ce matin, ce sont les vacances qui commencent! Des vacances dans notre voyage, avant la rentrée scolaire. Plus rien ne presse! On fait une heure de route, et on arrête à une plage, la première tant rêvée depuis si longtemps. On a repéré Canoe beach : petite plage avec grand stationnement avec une section pour les chiens. On n’a pas d’autres attentes que de trouver de l’eau puisqu’on annonce chaud, très chaud. En fait, pour les prochains jours, on devrait toujours avoir une température de 36-37 degrés.

Une heure plus tard, on se stationne sans problème. On passe dans un petit tunnel, sous les rails du train pour accéder à la plage. On saute à l’eau et on nage vers l’une des plateformes. Oh, l’eau est douce! Et en plus, elle n’est pas glaciale celle-ci! Comme ça fait du bien de nager! À Sandbank, on avait davantage sauté dans les vagues que fait de la natation... alors la dernière véritable fois que l’on a pu nager, c’était dans notre piscine en juin. Le sourire est sur le visage des 4 filles en même temps! Ça aussi, ça fait du bien! Les filles s’amusent à sauter et plonger à partir de la plateforme et l’on revient vers Luna, qui elle, hésite toujours à nager. Elle adore l’eau, mais préfère rester sur le côté à sauter ici et là. Elle regarde les autres chiens qui vont chercher des bâtons au loin, mais n’ose pas...

On lit et on relaxe sur cette petite plage jusqu’au début de l’après-midi. Les nuages semblent annoncer des orages. Florane et moi faisons un dernier aller-retour jusqu’à la plateforme juste pour le bonheur de nager... Elle est heureuse dans l’eau! Moi aussi!

On repart en direction d’un Harvest host : Grass Root and Dairies! On cherchait depuis longtemps un endroit qui offrirait des produits qui conviennent à tous et toutes... Et on est tous des adeptes de fromages, qu’on retrouve très peu dans les épiceries ou qui sont hors de prix. Alors, après avoir tourné en rond à cause de travaux sur la route, on trouve finalement cette petite fromagerie. Ils font en plus leur propre crème glacée, avec cette chaleur, elle est plus que bienvenue! Les filles sont heureuses que pour une fois, on achète autre chose que du vin dans notre harvest host!

Les animaux sont partout : vaches, chèvres, poules et... des chatons. Florane adopte grisoux! Elle est aux anges dans cet univers!  La chaleur est tout de même intense, mais avec les espaces gazonnés et les arbres, on s’en sort pas trop mal! La journée se termine doucement, avec du fromage pour terminer le repas et le calme de la campagne.




Réveil au truckstop de Revelsoke


Canoe Beach à Salmon arm



Un autre charmant Harvest host!

Le bonheur avec un chaton!


13 août : Kelowna

Les coqs me réveillent, mais les filles sortent de leur sommeil bien plus tard, une à la fois. Florane et Daphné déjeunent et retournent voir les petits chatons... tout en observant au loin les poules se faire déplumer. Bon, il vaut mieux regarder de l’autre côté!

Notre destination du jour est Kelowna, on arrive dans la vallée de l’Okanagan! On pensait que dans cette région, il serait facile de trouver un camping sur le bord de l’eau pour se reposer durant 5-6 jours... Ma belle-sœur qui a déjà habité à cet endroit m’a aussi fait de nombreuses recommandations, mais tout est plein partout ou rien n’est accessible avec notre gros autobus. On est confiant, on va trouver, mais pour aujourd’hui, on devrait dormir dans la rue. En arrivant à Kelowna, en passant sur la rue qu’on avait ciblé pour y faire du boondocking, on est surpris d’y trouver de très nombreux sans-abri. On ne dormira pas à travers le campement... On poursuit notre route et on trouve une place près d'un parc. Il fait encore une fois très chaud et la température monte rapidement dans l’autobus!

Une fois stationné.e.s., on part marcher vers le boardwalk; mais Charline préfère se reposer à l’autobus.

Dans mon guide Ulysse, la seule image de Kelowna est ce fameux boardwalk, qui m’avait donné l’impression d’une petite ville bucolique! On trouve plutôt un mini Fort Lauderdales, avec des canaux creusés qui mènent au pied des hôtels et des condos. Les gens peuvent donc avoir leur bateau à leur porte. Ce n’est pas que ce n’est pas joli, mais on ne s’attendait pas à ce genre d'endroit. On marche sur le bord de l’eau, le vent fait un grand bien, et après plus d’une heure, on s’arrête à une plage pour chien. C’est assez étrange que les seuls endroits où l’on se baigne se soient ceux réservés aux chiens... évidemment, il ne s’agit pas des plus belles plages!  Alixia qui n’aime pas vraiment les chiens, même si elle aime son chien, me répète qu’elle ne peut pas croire qu’elle se baigne avec des dizaines et dizaines de chiens qui jappent et qui se secouent à côté de nous... Effectivement, il y a plus agréable comme moment à la plage!

Je reçois un message de ma tante... qui est stationnée derrière Bleu Nomade! Yahoo! Elle revient, avec son amoureux, de l’Alaska; eux ils sont partis depuis mai et on espérait bien pouvoir se croiser dans ce coin de pays, sans forcer pour autant l’horaire de qui que ce soit! On revient donc en direction de « notre rue! » On les trouve dans le petit parc, et c’est vraiment super de retrouver des gens que l’on aime à l’autre bout de notre pays! On jase de notre quotidien banal et extraordinaire à la fois... mais pas toujours si simple! On rit aussi à penser que l’on imaginait se retrouver dans un endroit bucolique dans notre beau Canada et qu’on se trouve ici, dans la rue, dans un petit parc avec une vue étrange. Mais, ça, ça fait aussi partie du voyage!

Le boardwalk de Kelowna

Kelowna
On a de la visite! Ma tante et son conjoint!

14 août : Knox Mountain et un oeil au beurre noir!

On part marcher sur Knox Mountain qui est tout près de l’endroit où l’on est stationné. Il s’agit d’une toute petite ascension, un peu comme le Mont-Royal à Montréal, mais que l’on préfère faire tôt, puisque la chaleur est toujours au rendez-vous. On croise toutes sortes de gens : ceux qui s’entrainent et qui font l’aller-retour en courant (probablement des gens de Kelowna) et les touristes qui peinent à avancer avec leur sac d’épicerie pour leur petit pique-nique dans les bras. Tout est sec et aride. Je ne suis pas certaine de trouver ça beau. On est loin des rocheuses, avec les parois impressionnantes, l’eau en abondance, la verdure et les fleurs sauvages qui poussent un peu partout. C’est un paysage des plus différents et il n’en demeure pas moins que le lac Okanagan est magnifique... si l’on regarde dans la bonne direction. Les travaux à Kelowna défigurent un peu le panorama!

On revient diner à l’autobus et l’on tente de planifier nos prochains déplacements. Alixia aurait bien besoin de nouveaux souliers pour les randonnées et Eric a repéré un magasin MEC tout près. Je trouve qu’il fait trop beau pour aller magasiner, Alixia trouve pour sa part que l’air climatisé des magasins serait tout simplement parfait!

On trouve un juste milieu, on va profiter de la brise et du soleil dans le petit parc et on partira vers 15h en direction du MEC qui est tout près de notre harvest host.

On dit au revoir à ma tante et son conjoint, en sachant que l’on devrait se revoir sous peu.

Quelques minutes plus tard, on est déjà dans un grand stationnement de centre commercial. Je me rends seule à l’épicerie pendant qu’Eric et Alixia vont chez Mec.

En entrant, je suis surprise de voir un agent de sécurité, avec sa veste pare-balles dans la section des fruits et légumes. Ah bon! Je fais des allers-retours dans cet immense endroit pour trouver des noix... que je ne trouve pas, les rangées sont vides. Pénurie de produits, comme chez nous. Mais, je trouve plein d’autres choses! De retour à l’autobus, les filles me disent qu’Eric est venu me rejoindre; il va vite réaliser je ne suis plus là, je présume. On sert nos provisions et je me dis qu’Eric a peut-être été dans un magasin puisqu’on a des fêtes qui s’en viennent... Je ne fais donc pas trop de cas qu’il ne revienne pas tout de suite. Après une vingtaine de minutes, Eric ouvre la porte, complètement défiguré : « Inquiétez-vous pas, je suis là-bas avec la police, j’attends les ambulanciers, je me suis fait frapper » Eric ajoute à Alixia, que c’est le gars qui était bizarre chez MEC et il repart en fermant la porte. Euh?! 

Alixia me mentionne qu’il y avait un gars qui peinait à se tenir sur ses jambes au magasin. Malgré tout, Eric avait ajouté que s’il était le gardien de sécurité, c’est clair qu’il le suivrait, car assurément il allait commettre un vol...

Je vais rejoindre Eric qui se trouve déjà avec les policiers. Il a tout le côté de la tête vraiment méga enflé...  je n’ai jamais rien vu de tel. J’écoute les bribes de l’histoire et je jette un œil dans la voiture de police. On dirait qu’un animal s’y trouve, mais en fait, c’est un gars avec les cheveux longs qui délire sur le fentanyl. C’est lui qui a frappé Eric, alors qu’il essayait simplement de le calmer. (Pour connaitre tous les détails de l'histoire, lisez le texte d'Eric)

Je crois que je suis davantage en état de choc qu’Eric. Et j’aimerais bien que son front cesse d’enfler. Je n’aime pas ce que je vois et j’espère que son œil n’est pas atteint. Les paramédics arrivent après une trentaine de minutes, jettent un œil à son œil et à son front. Ils ne sont pas inquiets, tout comme Eric (moi je le suis!), et recommandent simplement de mettre de la glace et de surveiller les symptômes de la commotion cérébrale. Pendant que la gentille paramédic me donne les recommandations, c’est plutôt moi qui se met à voir tout embrouillé. Je perds souvent connaissance, je connais les signes, alors je lui fais un signe de la main et je cherche le trottoir à l’ombre pour m’assoir quelques instants. Ce n’est pas moi qui ai besoin de soin... mais plutôt Eric. Une chance, j’ai une bouteille d’eau fraiche, je retrouve vite mes esprits.  Mais, je ne vais pas bien pour autant. Juste regarder Eric et mon cerveau s’emballe. Est-ce que tout va être correct? Pourra-t-il conduire? Va-t-il avoir des séquelles? Je respire... mais je manque d’air malgré tout. Ça va aller.

Heureusement, on est à moins de 10 minutes du vignoble où l’on passe la nuit. Il faudrait bien que je sois capable de conduire cet autobus... mais, ce n’est pas maintenant que je vais apprendre, dans cette ville...

À 17h30, on est dans le stationnement de Sperling Vineyards... On ne pourrait pas être dans un plus bel endroit! En plus, on rencontre pour la 1e fois depuis notre départ une autre famille de Québécois qui sont également en voyage pour un an, avec leur motorisé nommé Arthur. Leurs demoiselles de 5 et 7 ans sont adorables, et ça me rappelle à quel point le temps passe vite... Il me semble que c’était hier que nos filles avaient cet âge... et qu’elles avaient la même volubilité lorsque l’on croisait des navigateurs qui posaient la bonne question! C’est extraordinaire de voir nos filles vieillir, mais on a souvent la nostalgie de ces moments où elles étaient toutes petites et n’avaient aucun filtre, comme Ophélie et Constance! Chaque moment est précieux, il faut en profiter... Je suis si choyée d’avoir partagé avec elles tous ces instants et de nous offrir encore ce luxe du temps, durant une année!

Ça fait un grand bien de pouvoir échanger dans notre langue, avec d’autres voyageurs qui vivent la même réalité que nous! On passe une belle soirée dans cet environnement parfait... malgré la mésaventure d’Eric et son visage endolori.




On n'est pas trop certain si on aime ou non la vue sur Kelowna... il faut dire qu'il y a des travaux qui sont faits dans l'eau...


Notre petit parc en boondocking, avec tante Diane et Claude

Un vignoble, c'est si beau!



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