1 au 7 mai: De Mammot Cave aux vignobles... on approche tranquillement du Québec!

la belle vie, dans un vignoble!

 

Lundi, 1er mai: Journée de corvées

On sort du lit un à la fois, avec un beau soleil qui vient vite réchauffer notre autobus. Les nuits sont de plus en plus fraiches. Heureusement, dès que quelques rayons frappent sur nos fenêtres, on gagne vite de précieux degrés.  Et dire qu’il y a quelques semaines, on souffrait de la chaleur!

On est relaxe ce matin. Nos plans des prochains jours ne sont pas encore fixés, on surveille surtout la météo pour savoir quelle direction prendre. La seule chose qui est certaine aujourd’hui, c’est qu’on doit trouver une station de vidange et une buanderie.

Charline vérifie une Xe fois les prix des billets pour Taylor Swift sur le marché de la revente… Ils varient toujours entre 500 et 1500$... Il ne semble pas qu’on réalisera le rêve de nos filles, pas cette fois-ci! Même moi, j’aurais vraiment aimé vivre ce moment avec elles; j’espère qu’elles accepteront que je les accompagne, même si un jour elles y vont avec leurs amies…

Vers 11h, on met donc le cap vers Bowling Green, en laissant le Nissan Stadium derrière nous.   On prend une direction légèrement vers le nord… on laisse donc aussi de côté l’option d’aller faire dans la randonnée dans les Great smoky mountain. Nos filles n’ont pas tant envie d’aller marcher. Après tous les parcs majestueux visités l’été et l’automne passé, on n’a pas trouvé de randonnée suffisamment « wow » qui motiveraient les troupes. Eric et moi, on aime marcher, on se satisfait de toutes sortes de randonnées; mais on comprend que la marche ne soit pas l’activité préférée de nos filles.

Une fois sur la route, je suis tout de même déçue d’apprendre que la famille de Sunnytheskoolie, croisée brièvement à San Cristobal, est sur la route tout près de nous, mais en direction de l’Est, alors qu’on fait route vers le nord… Nos chemins ont peu de chance de se recroiser. On aurait aimé pouvoir jaser davantage avec eux!

Une heure plus tard, on atteint notre objectif du jour! On vide notre réservoir d’eau grise, et après un diner en bordure de route, on se rend à la buanderie. Nos filles sont pas mal extraordinaires : elles gèrent toutes nos poches de lavage, pendant qu’Eric et moi, on va faire l’épicerie. On revient 1h30 plus tard récupérer nos enfants et notre linge plié! Il faut bien qu’il y ait des avantages à voyager avec des ados!!

Et la journée se termine au Cabela’s, avec nos amis Julie et Simon! C’est eux qui nous ont vanté ces magasins et leurs grands stationnements! On avait souvent vu ce nom sur notre application Ioverlander, mais on ne s’y était jamais arrêté. On va visiter ce grand magasin de chasse et de plein air, mais il semble qu’on soit tombé sur l’un des plus petits! Dans certains des plus grands magasins, il y a de nombreux animaux empaillés, des aquariums géants, et des feux de foyer immense… pas grave! Le simple fait de se trouver dans un magasin de plein air est toujours agréable!

On termine la soirée en partageant un verre de vin avec nos voisins de stationnement! C’est tellement agréable d’avoir des amis, avec qui jaser! 


Stationné directement à la porte du Nissan Stadium de Nashville!


La vue de notre terrasse... on aurait presque pu voir Taylor!

Une nuit au Cabela's


Mardi, 2 mai : À la découverte de Mammot Cave

Après de multiples réflexions, on se rend finalement à Mammot Cave. Dans mon atlas, cette grotte a droit à 3 étoiles à côté de son nom (le maximum qui est décerné). J’ai donc effectué des recherches à son sujet. Initialement, je l’avais mis sur notre liste de choses à visiter, car je croyais que l’entrée était gratuite étant donné que l’on a notre passe Beautiful America. Mais non, étonnamment, l’entrée dans ce parc est gratuite, mais il faut débourser pour la visite de la grotte.  On s’était alors dit que ça n’en valait pas la peine… Après tout, au Mexique, il y a des grottes plus spectaculaires, et on n’a pas fait le détour pour aller les visiter, alors que l’entrée était une fraction du prix.

Mais, maintenant qu’on est tout près, je me dis… peut-être que ça vaut la peine… on passe juste à côté après tout. Malgré toutes mes recherches, je ne trouve rien sur internet qui mentionne que c’est une visite incontournable. Pourtant, c’est le plus grand réseau de grottes sous-terrain au monde. Le gros bémol est, en fait, qu’on doit absolument faire partie d’un groupe, et les groupes sont d’une centaine de personnes! 100 personnes, ça ne se peut pas?! Probablement qu’on doit être plusieurs groupes d’une vingtaine de personnes qui partent en même temps?! 

On verra bien! On réserve notre place pour 12h45… eh oui, on est bel et bien un groupe de 100 personnes!

Même si la voix du guide voyage bien sous terre, on perd des bribes d’informations, car on arrive souvent à la fin du peloton!

La grotte est impressionnante, par son réseau sous-terrain, et c’est fascinant de parcourir autant de distance sous terre!  Par moment, on emprunte un chemin qui a d’abord été formé par une rivière souterraine. La voie est étroite, et à maintes reprises, on doit se pencher, même moi qui mesure que 5,2!

Tout le groupe doit se dépêcher à avancer alors que je voudrais simplement m’arrêter pour admirer l’immensité autour de moi, ou l’étroitesse des lieux à d’autres moments. C’est souvent comme ça avec les visites de groupe… ce n’est pas possible de pouvoir respecter notre propre rythme.

On descend dans un monde sous-terrain fascinant tout en apprenant davantage sur l’histoire de la grotte. Entre autres, elle aurait été habitée à maintes reprises à travers les siècles, et ce depuis plus de 4000 ans; des momies y ont même été découvertes dans les années 1800. Lors de la guerre de 1812, des esclaves y travaillaient afin de produire de la poudre à canon; ce fut le début de l’exploitation des gisements miniers de nitrate de calcium. Quelques années plus tard, on y a aussi installé des gens atteints de la tuberculose. Un médecin croyait que les lieux avaient des vertus thérapeutiques, ce qui n’était malheureusement pas le cas.

 Après avoir descendu autant, on arrive à un escalier qui nous fait remonter, presque à la surface. (En tout, ce sont plus de 500 marches qu’on monte et qu’on descend durant le tour d’une heure.) Encore une fois, on s’émerveille de tout ce qui nous entoure. J’espère toutefois qu’on va avoir la chance d’observer des stalactites et stalagmites… eh non, la visite est déjà terminée et on se retrouve vite à la sortie. La guide nous rappelle qu’on peut prendre un autre tour pour visiter une autre section de la grotte… Ben oui! À plus de 100$US pour notre famille, on ne va pas réserver un autre tour guidé!

Alors, on a bien aimé notre passage sous terre dans Mammoth Cave, avec le Historic Tour, mais on est restés un peu sur notre appétit. Malgré tout, même si on a déjà visité des grottes plus belles et impressionnantes, le réseau sous-terrain est tout de même fascinant, et cette expérience ne s’approche en rien des autres visites qu’on a faites dans les dernières années… Bref, c’est plate de devoir débourser autant pour une visite guidée, alors qu’on a difficilement accès aux explications du guide, mais on est tout de même heureux d’avoir pu explorer cet univers qu’on connait si peu!

Pour la première fois depuis plus d’un mois, on dort dans un vrai camping (et on paie pour notre nuitée!).  Julie et Simon, Océane et Grégoire ne sont pas trop loin de nous, on peut donc préparer un souper à 10, et même allumer un feu de camp!  La vie dans toute sa simplicité : une soirée avec des amis!!  On sait que ce sera probablement la dernière qu’on partagera avec eux… Nos chemins risquent de se séparer dès le lendemain. Eux, se dirigent vers le nord, pour entrer au Canada en passant par Détroit, alors que nous, on ira sûrement davantage vers l’est, car nos filles nous ont demandé de passer par Burlington, Vermont, avant d’entrer au Québec… On pourrait attendre avant de bifurquer vers l’est, mais le mercure des prochaines nuits nous incite à ne pas aller trop vite vers le nord. De plus, initialement, on pensait s’arrêter dans les parcs d’états sur le bord des Grands Lacs, mais ils ne sont pas encore ouverts à ce temps-ci de l’année… Alors, alors… le vent semble nous pousser vers l’est. Mais, on verra bien. Aucune décision finale n’est encore prise!














On ressort déjà!

Un souper entre amis!!


Mercredi, 3 mai : De retour dans des Harvest Host!

Comme c’est silencieux dans un camping… un vrai délice pour mes oreilles!

Il fait frais, mais il fait beau. On apprécie chaque moment avec le ciel bleu, car on le voit si peu… le soleil se pointe le bout du nez chaque jour, mais on le perd rapidement. On espère qu’il restera avec nous aujourd’hui.

On dit au revoir à Julie, Simon, Océane et Grégoire… en conservant tout de même l’espoir que nos chemins se recroisent d’ici quelques jours. Avec les plans qui changent constamment, tout est possible! Mais, en principe, nous, on s’en va vers l’est et eux davantage vers le nord… et peut-être même un peu vers l’ouest.

On est bien heureux d’avoir pu passer un moment avec eux… et peut-être qu’un jour, on ira chasser avec eux en Abitibi! (« On » exclut la personne qui parle… ou qui écrit!).

Et nous revoilà sur la route, sans destination précise. Bien qu’on sache qu’on passera par Lexington, on ne sait pas trop où l’on va s’arrêter. On souhaite surtout trouver des endroits paisibles pour nos dernières nuits en voyage. On espère trouver de jolis arrêts à travers les Harvest host.

Et voilà qu’en jetant un œil sur mon cellulaire, je remarque qu’on vient de perdre une heure! Ah non… déjà un changement d’heure; et ce même si on n’a pas changé d’état. On en a vécu tellement en l’espace d’un an. On préfère gagner une heure que d’en perdre une, mais ce n’est pas vraiment nous qui décidons!

Vaut mieux trouver tout de suite un endroit où dormir. Bien sûr, on a déjà analysé plein de petits points sur Ioverlander et sur harvest host. J’envoie une demande dans un vignoble et quelques minutes plus tard, j’ai une réponse positive. Yé! Les harvest host, se sont souvent de belles surprises, mais la route peut aussi être surprenante! Eric trouve ça un peu moins drôle. Moi, je trouve que le paysage est superbe, avec de très belles et grandes propriétés un peu partout, avec de longues clôtures blanches et des chevaux ici et là! Finalement à 16h30, après avoir emprunté des petits chemins étroits, on s’arrête au Harkness Edwards Vineyard. Ah, les vignobles! On a souvent l’impression de tomber dans un compte Pinterest! La belle grange, les petites lumières, un petit sentier qui mène à la « Peach House » pour les dégustations de vin! Tout est beau! On est accueilli par une jeune femme des plus sympathiques qui nous parle de leurs vins avec passion et qui nous permet d’en goûter quelques-uns. Eric doutait des vins du Kentucky, mais on est agréablement surpris! Le choix est difficile, mais on se restreint à 2 bouteilles. Il faut prévoir notre passage aux douanes canadiennes, on ne pourra pas avoir trop de bouteilles d’alcool avec nous.

Pour une rare fois dans un Harvest Host, notre hôte nous mentionne également qu’on peut se stationner n’importe où sur leur propriété. On part donc à la découverte des lieux et on se choisit un endroit surélevé seul au monde entouré de verdure et de vignes.

On soupe et on termine la journée en prenant une tisane sur notre terrasse en admirant le ciel changer de couleur. Cette vie, en autobus, oh non, elle n’est pas facile… mais elle est belle…





on the road again...

De retour dans les petites routes!



Peach House au loin pour déguster de bons vins!


Le repos du guerrier!


Tisane, gâteau aux carottes et écriture...

Jeudi, 4 mai

Je sors à l’extérieur avec plusieurs épaisseurs. Une mince couche de givre recouvre la terrasse! Vaut mieux faire des salutations au soleil en accéléré ce matin afin de ne pas congeler sur place!  Dans l’autobus, il fait 8 degrés! Il est temps que je pèse sur le petit bouton pour partir le chauffage!

Au Mexique, on trouvait que la chaleur nous ralentissait, et voilà que maintenant, le froid nous ralentit tout autant! Personne ne sort de son lit avant qu’on ait une température plus agréable dans l’autobus. On va marcher un peu à travers le vignoble et on reprend la route.  Encore une fois, on n’a pas d’objectif précis. Même si on a analysé notre carte papier et nos cartes électroniques, on se fie pas mal à Google pour qu’il nous donne le meilleur chemin du jour, le plus court, toujours en ayant en tête qu’on fait un détour par Burlington… Mais sinon, on ne fait qu’avancer… pendant que je ré-analyse les différentes options pour s’arrêter pour la nuit.

Aujourd’hui aussi, la route est belle, bordée d’arbres… On roule sur la 64, alors qu’on se croit sur la 10 en direction de Sherbrooke! Le paysage est sensiblement le même! Et voilà qu’on change encore d’état; nous voici en Virginie-Occidentale.

Pendant qu’Eric conduit, je poursuis mes recherches pour les spots dodo! J’aimerais bien trouver un endroit où l’on pourrait s’arrêter pour 2-3 nuits, mais je ne trouve rien d’intéressant… on se résigne à bouger, encore et encore. J’envoie une demande dans un autre harvest host, demande qui reste sans réponse. Ce n’est jamais agréable de voir les heures passer, ainsi. Ils vont bien finir par nous répondre, non?! Sur notre application, les disponibilités sont indiquées, et il est aussi mentionné s’il est possible de faire une demande le jour même. Donc, de façon générale, si c’est disponible, on reçoit toujours une réponse positive… Mais, par moment, on dirait que les proprios ne reçoivent pas leur notification. Bref, on est en attente, alors je recherche aussi un plan B.

J’en suis presque à faire une overdose de Ioverlander et de harvest host. Des petits points à l’infini, j’agrandis l’image avec mes doigts… et oups, l’appli gèle et je perds mon fameux petit point. Suis-je bien sur la bonne route? Est-ce trop loin, ou trop près? Voulons-nous passer par ce chemin? Est-ce viable pour un gros bus? Et je revérifie dans Google. Et des routes, il y en a bien trop.  À l’infini. Je rêve de prendre la direction de Matagami, une seule et unique route… ou encore la côte nord. Jetez un œil à une carte routière. Vous allez comprendre. Aux États-Unis, les chemins semblent se multiplier à l’infini; au Canada, c’est tout le contraire!

Et voilà qu’un nouveau bruit se fait entendre. Eric s’arrête et jette un œil sous l’autobus. C’est le tuyau d’échappement qui sile dans nos oreilles… Vaut mieux s’arrêter.

Tout près se trouve un Walmart. On s’était dit qu’on ne dormait plus dans ces endroits, mais il ne faut jamais dire jamais!  Car, au Walmart, on trouve de tout, peut-être même des pièces pour réparer notre tuyau d’échappement.

Et voilà qu’une autre journée se termine avec Eric étendu sous l’autobus. Je pense à ma tante Louise, qui nous avait amenés en camping il y a de cela de nombreuses années. On trouvait son t-shirt très approprié, alors qu’on pouvait y lire : J’ai mon voyage! Disons qu’avec 9 enfants en camping, c’était pas mal comprenable… Et je me dis qu’Eric aussi, aurait besoin d’un tel chandail: J’ai mon voyage!....  En bateau, on dit “sailing is to fix your boat in an exotic place”… je ne serais que dire pour la vie en autobus… fix your bus in a walmart parking?!  Ça sonne un peu différemment.

On a connu de meilleures fins de journée…


Luna au petit matin... Il fait froid!


C'est bel et bien une route à 2 voies!





Vendredi, 5 mai

Les nuits sont froides. Par chance, on a sorti les sacs de couchage. Je jette un œil à mon téléphone pour connaitre la température extérieure : 36 degrés Fahrenheit… Donc 2 degrés Celsius! Encore une fois ce matin, il fait 8 degrés à l’intérieur. Je pars le chauffage, la température sera plus agréable lorsque les filles se lèveront. Avec le soleil, on gagne rapidement plus de 10 degrés dans l’autobus en moins d’une heure.

Étrangement, même si on est dans le stationnement d’un Walmart, on a l’impression d’être en pleine campagne. Juste à côté de nous, ce sont des champs et des montagnes à perte de vue. On y a même aperçu des chevreuils, hier en fin de journée.

Ce Walmart doit se classer dans notre top 3 des meilleurs Walmart où l’on a dormi!

Les filles déjeunent tranquillement et font un peu d’école, pendant que je tente de travailler un peu de mon côté.

À 10h, on reprend la route. 

On fait des arrêts dans des Autozones et autres magasins de pièces d’auto afin de pouvoir fixer davantage notre tuyau. Au Walmart, Eric a trouvé le nécessaire pour faire une réparation temporaire, mais il préfère avoir les bons "colliers de serrage" afin que tout soit fixé solidement.

Vers 13h, on arrête au Visitor Center du Maryland. On avait lu qu’on pouvait y dormir et que la vue y est magnifique. Malgré tout, j'ai déjà réservé dans un Harvest Host, avant même qu'on s'arrête ici. Normalement dans les haltes routières comme celle-ci, les motorisés doivent se stationner avec les camions et je n’ai plus envie de dormir avec leur bruit de moteur qui tourne toute la nuit… Mais, ici, les motorisés ont des espaces avec les voitures et les camions sont plus loin. Je crois que c’est la 1e fois qu’on voit ça! Ça aurait été vraiment parfait de dormir ici, en plus, la vue est superbe!

Après avoir diné, on poursuit notre route jusqu’à notre Harvest Host du jour : High Country Creamery Market.

La bâtisse rouge est splendide et l’intérieur l’est tout autant. On goûte à leurs différents fromages et on en achète quelques-uns.

On profite du reste de l’après-midi pour faire de l’école… Eric installe les bonnes braquettes pour le tuyau d’échappement… Et répare aussi la pompe à eau qui s’est déconnectée un peu plus tôt. Pas de répit pour le capitaine!



La nature derrière notre stationnement du Walmart... et aussi, un beau gros camion!


Hale routière et bureau d'information du Maryland!

La vue, à partir de notre autobus!

Du fromage! La belle vie, dans les Harvest host!



Le bonheur de cuisiner en plein air!


Juste derrière notre autobus! On se croirait au Témiscamingue!


Une autre nuit paisible!


Samedi, 6 mai

Le réveil est encore une fois plutôt glacial… 9 degrés dans l’autobus et à l’extérieur, la température est sûrement tombée sous le point de congélation, car on a encore un peu de givre sur la terrasse.

Je pars le chauffage, mets de l’eau à bouillir et en peu de temps, la température redevient clémente dans l’autobus.

Comme je suis toujours la première levée, j’en profite pour travailler un peu, pendant que les filles se réveillent l’une après l’autre.

Après un peu d’école pour certaines, on quitte Grantsville à 10h30. Les matins se suivent et se ressemblent!

On emprunte la 68, qui devient ensuite la 70, et la route est tout simplement sublime! C’est vallonneux et les arbres sont partout… mais ça descend, et ça descend, et ça tourne, et ça tourne! C’est exigeant pour le chauffeur, alors que nous, on peut simplement profiter du paysage… Je voudrais tant donner une pause à Eric… mais, on dirait que ce n’est jamais le bon moment pour que j’apprenne à conduire ce gros autobus…

À 13h, on change encore d’état : bienvenue en Pennsylvanie!

Et dès 14h, on se stationne au vignoble Halbrendt Vineyard

On échange avec le très gentil propriétaire, un monsieur de 75 ans! Et on retourne à l’autobus après avoir acheté une bouteille de vin et un pot de miel.

Il fait beau et chaud. C’est incroyable qu’on ait tout ce terrain juste pour nous.

Charline s’installe à travers les vignes pour avancer sa révision, pendant que chacune trouve un petit coin pour avoir la paix.

L’après-midi se termine en prenant l’apéro assis dans ce vignoble… On profite du moment présent, car on sait qu’il ne nous reste plus beaucoup de journées à vivre ainsi…

La soirée est incroyablement calme. Eric et moi, on se fait un petit feu, alors que les 4 filles préfèrent rester dans l’autobus pour écrire.

On rentre alors que la noirceur dense s’installe. La nuit sera paisible!  Comme ça fait du bien, ces moments dans la nature!





Un après-midi hors du monde...



Révision et révision...


L'heure de l'apéro!

Karaté en soirée!


Dimanche, 7 mai

Florane se réveille en même temps que moi. On sort déjeuner sur le toit; la température est enfin clémente. Il fait 16 degrés dans l’autobus, et à l’extérieur, une simple couverture suffit pour nous tenir au chaud. On profite du réveil de la nature, à partir de la terrasse. Les oiseaux gazouillent doucement.

Je laisse les autres filles se réveiller doucement, alors que je sors m’assoir aux tables à pique-nique pour avoir une plus belle vue sur les vignes. J’en profite pour écrire un peu dans ce lieu si paisible. Luna gambade en toute liberté, bien heureuse de ne pas devoir être en laisse. Elle entre et sort du boisé. Elle semble avoir trouvé un trésor. Je la laisse s’amuser. Florane me rejoint et lance un cri en jetant un œil à Luna.

En me levant, je remarque que contrairement à ce que je croyais elle ne jouait pas avec un bout de bois. C’est plutôt une patte qu’elle tient entre ses pattes! Ark! Une patte de chevreuil!!

J’imagine le chevreuil sortir du bois : vous n’auriez pas vu ma patte?!  J’ai peut-être un peu trop de fatigue accumulée, car je me trouve pas mal drôle! 

Le proprio nous avait dit qu’il chassait le chevreuil dans sa cour arrière… il a dû jeter une carcasse pas trop loin et Luna était bien fière de sa découverte. Mais non, ce n’est pas une bonne idée de gruger cela! On fait donc disparaitre la patte!

Étrange moment. Ça coupe l’inspiration, d’un coup!

Dès 9h30, on dit au revoir au gentil proprio et on est à nouveau sur la route! On dine au Home dépôt de AllanTown, un arrêt pratique pour faire d’autres achats pour notre autobus!

On doit encore prendre des décisions. New York est tout près. Un tout petit détour d’une heure suffirait pour aller faire une virée dans cette ville! Il semble que ça ne soit pas impossible de se stationner en bordure de la rivière Hudson, du côté de New York. On a tous envie de retourner dans cette belle grande ville, mais on manque tous d’énergie. Et le chauffeur est prêt à tout pour faire plaisir à sa gang… mais il n’a pas vraiment envie de conduire dans cette grande ville avec un autobus… alors, alors, on fait un X sur cet arrêt. On prend la direction de Morristown, ça sent pas mal la fin du voyage. Et ça aurait été plus excitant d’être à New York…

Vers 15h, on s’arrête au bout d’une petite rue, puisque le stationnement ciblé sur Ioverlander est fermé… Zut! On vérifie toutes les pancartes, il ne semble pas y avoir de problème à ce qu’on reste ici pour la nuit. On se croise les doigts, en tout cas. Car on n’a pas vraiment d’autres options à cette heure-ci. Eric et moi partons marcher, à la découverte des lieux. Le petit sentier nous mène de sans-abri à sans-abri. Où sommes-nous?!  On traverse un petit pont et voilà qu’on aboutit dans un très charmant parc avec un long sentier de randonnée. On serait bien mieux de ce côté-ci pour dormir. Avec une van, on pourrait l’envisager, mais le stationnement n’est pas assez grand pour accueillir notre gros autobus. On revient par une petite rue et on se sent tout à coup au Mexique. Dans la rue, les gens parlent espagnol et les différents commerces arborent des écriteaux en espagnol également! On est ailleurs, tout en étant si près du Québec! une heure plus tard, on est de retour à l’autobus, sans avoir pu prendre aucune photo, car mon cellulaire est un peu trop en demande… et la carte de ma Nikon n'a pas été vidée… C’est étonnamment paisible dans « notre » rue, les bernaches se baladent même dans l’espace gazonné juste à côté de nous.

En soirée, Eric et moi, on repart en direction du Centre-ville. On trouve une place centrale des plus charmantes et des petits commerces des plus sympas. Encore une fois, je suis partie sans mon cellulaire; je n’ai donc aucune image de ce lieu…

La pluie nous surprend, et on revient tout trempé à l’autobus! Par chance, il fait chaud dans notre autobus!



Salutations au soleil matinales!

Conduire dans un vignoble...



Notre arrêt pour la nuit à Morristown

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