Partir ainsi durant une
année complète à voyager et se déplacer sans cesse, vous l’aurez déduit, pour
moi ça signifiait que je ne ferais pas ma rentrée dans un établissement
collégial comme toutes mes amies de mon âge. Par contre, comme mes sœurs
faisaient leur année scolaire à distance, je me suis dit qu’il pourrait être une
bonne idée pour moi aussi de faire un peu d’école tout en voyageant. Toutefois,
pour le cégep, c’est une autre histoire que pour le secondaire et le primaire.
Il y avait un moyen, heureusement, pour que je puisse effectuer mon cégep à
distance. Le cégep de Rosemont comprend un volet Cégep à distance et c’est
ainsi que j’ai pu compléter quelques cours de cégep durant mon année de voyage!
J’ai donc fait des
démarches (aidée de ma mère évidemment) pour procéder à mon inscription. Après
plusieurs échanges par courriel, ma demande d’admission a bel et bien été
acceptée et techniquement, mes cours ont commencé.
Toutefois, le problème
c’est que tout étudiant normal du Cégep à distance réside au Québec et
RESTE au Québec. Par contre, moi eh bien… j’étais déjà partie du Québec au
moment où mon inscription a été confirmée…(car le Cégep à distance n'accepte pas de demandes tant et aussi longtemps que le secondaire 5 n'est pas officiellement réussi.) Et les livres d’école envoyés par
Cégep à distance doivent être livrés au Québec. Nous avons trouvé une solution
à ce problème bien sûr et heureusement, la chance était avec nous. Nous avons
fait livrer mes cahiers à notre adresse permanente au Québec, mes
grands-parents sont allés les chercher, les ont remis à ma tante et celle-ci
les a confiés à sa cousine en visite chez elle, mais habitant à Vancouver.
Cette dernière est retournée chez elle avec mes livres dans sa valise pour
ensuite nous les rendre lors de notre passage à Vancouver.
Mes cahiers ont réussi
à se rendre jusqu’à moi, mais près de deux mois après le début de mon cours. Le
Cégep à distance permet à ses étudiants de réaliser leurs cours sur une période
de 6 mois. Donc, déjà en commençant, j’avais deux mois en moins.
J’étais plus serrée dans le temps avec le voyage qui me prenait de mon temps
lui aussi. C’était faisable, mais je savais que je devais tout de même me
montrer assidue.
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Faire l'école sur la plage... |
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ou dans un charmant café de Pacific City, en Oregon |
Pouvoir faire mes cours
avec Cégep à distance était très pratique, car ça me tenait occupée
tout en me permettant de prendre une légère avance pour alléger ma session au
retour. Toutefois, il y avait également certaines difficultés… Premièrement, il
était parfois difficile de trouver du réseau ou du wifi fiable. La majeure
partie des cours se faisait très bien avec comme seul outil mon cahier, mais
j’avais par moments des travaux à réaliser en ligne. Il y avait aussi certains
moments où je devais m’entretenir par visio conférence avec mes tuteurs (entre
autres à la fin de chaque cours du Cégep à distance, il y a un appel qui doit
être fait avec le tuteur afin de conclure le cours et s’assurer que les travaux
ont bel et bien été faits par l’élève). Au Mexique, il était parfois difficile
d’obtenir la qualité d’appel dont j’avais besoin.
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Il y a pire comme salle de classe! |
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Bibliothèque sur la route, en banlieue de San Francisco |
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Un environnement différent pendant que Bleu Nomade est au garage... |
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Parfois, on manque un peu d'espace! |
Ensuite, il est certain
que le fait d’être en voyage et à distance faisait en sorte que j’avais
tendance à être plus ou moins disciplinée dans mes cours… Je devais m’adapter au
fait de ne pas avoir de routine fixe. Je devais organiser mes heures d’école en
fonction de notre environnement, nos déplacements et les activités prévues.
Ainsi, j’ai débuté mon
parcours collégial avec deux cours qui m’étaient imposés par Cégep à
distance : Pour mieux réussir ses études collégiales (un cours
complémentaire) et Principes et procédés de la communication (un cours de
français). Lorsque j’ai reçu mes cahiers, ça m’a paru énorme et pendant un
moment je me suis demandé comment j’arriverais à compléter toutes ces pages,
tous ces travaux et tous ces examens toute seule… En fin de compte, les cours
étaient très bien montés à mon avis et ils se réalisaient plutôt bien. En
m’installant quelques jours par semaine, j’avançais à un rythme relativement
rapide. J’ai achevé ces deux premiers cours au Mexique (en ayant pris presque
en entier les délais qui m’étaient accordés : 6 mois pour réaliser et remettre
tous mes devoirs et 3 mois ensuite pour réaliser l’examen final). En fait, j’ai surtout traîné pour la réalisation de mes examens finaux, car pour ce faire, je devais trouver un bon réseau (chose difficile sur la côte ouest du Mexique). C’est que les examens finaux nécessitent d’être en ligne durant une période de 3 heures. Ce qui est banal au Québec s’est avéré plutôt complexe au Mexique.
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Arrêt avec tous les camions à Los Mochis pour faire un exposé oral. Un arrêt près d'une grande ville m'assure que la ligne téléphone fonctionne bien! |
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Examen avec vue, au petit resto à La Ticla! |
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École entre surf et farniente à la Saladita |
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Café internet à Puerto Escondido pour réussir à faire mes examens finaux. |
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Appels finaux pour deux de mes cours, dans ce joli parc... juste à côté de El Chiflon. Le réseau internent était parfait! (on a eu peur!) |
Une fois arrivée à la
fin de ces deux cours il ne me restait alors plus que deux autres cours –
commencés quelques mois avant – sur lesquels m’attarder : photographie et
éducation physique. Je dois dire que les endroits étaient la plupart du temps
plutôt inspirants pour mon cours de photo. Pour l’éducation physique, je
pouvais faire mon yoga sur la terrasse régulièrement, peu importe si nous
étions dans un stationnement de Walmart, dans la jungle ou sur le bord de la
mer. Seul élément plus complexe pour l’édu, je devais remettre régulièrement
des fiches montrant la réalisation de mon programme d’entraînement, ce qui nécessitait
un bon réseau.
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jogging sur la plage... |
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Yoga sur la terrasse de l'autobus |
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Mais, parfois, yoga, dans un stationnement douteux... |
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Zihuatanejo, un endroit parfait pour réaliser un travail de photos sur le thème de la ville! |
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Zihuatanejo |
D’un côté, ma réalisation de ces deux derniers cours s’adaptait
très bien avec notre mode de vie, notre voyage. D’un autre côté, certaines
parties du Mexique étaient plutôt déficientes sur l’aspect réseau ce qui a, par
moment, ruiné ma remise de fiches d’éducation physique et j’ai pris du retard.
En fin de compte, je m’en suis tout de même sorti. J’ai encore une fois profité
à fond de tous mes délais même si, évidemment, tous les cours que j’ai faits
étaient réalisables dans une bien plus courte durée de temps.
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Salle de classe pour examen théorique final en édu... Nashville! |
Pour conclure, j’ai
apprécié mon expérience du Cégep à distance malgré les difficultés et les
contraintes que le voyage m’apportait. C’était relativement facile de voyager
tout en avançant mes études. Je recommande donc l’expérience à tout autre élève
qui, comme moi, désirerait réaliser quelques cours sans avoir besoin de se
trouver physiquement dans un établissement scolaire. Évidemment, c’est une
façon d’étudier qui nécessite un certain sens de l’organisation et un peu de
discipline, mais une fois qu’on s’adapte à ce type de scolarité, je trouve que
c’est une expérience qui peut s’avérer hautement bénéfique.
Alixia
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Une salle de classe avec un décor différent tout au long de l'année... |
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Et terminer une journée d'école, ici... |
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