19 au 25 décembre : du surf, un clou qui nous oblige à changer un pneu neuf... et la magie de Noël qui opère même au Mexique!
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Quand un clou gache ta journée! (pourtant le trou, il n'est pas si pire que ça?!) |
Lundi, 19 décembre : une journée de surf à La Lancha
À travers les aboiements des chihuahuas, la journée s’amorce
tranquillement. Les cahiers d’école sont sortis, car, il faut bien continuer à
avancer dans les cahiers. Pour ma part, il m’est impossible de travailler, le
réseau est vraiment beaucoup trop lent. On dine tôt et on repart vers La
lancha. Notre place de stationnement est toujours libre, ça c’est génial! En
fait, il n’y a qu’un endroit où l’on peut laisser notre gros autobus, et ce n’est
pas une place de stationnement en tant que tel. Mais, c’est tant mieux qu’on
puisse se stationner sans problème.
On retraverse la mangrove et qu’est-ce qu’il y a pas très loin?
Un gros crocodile qui se fait dorer au soleil! Par chance qu’on garde toujours
Luna en laisse ici! Et l’on arrive à la plage!
Il y a beaucoup plus de gens que les dernières fois, les vacances de Noël sont
commencées, et le flot de touristes est amorcé. On entend parler français un
peu partout sur la plage!
Et c’est reparti pour un après-midi de surf, mais les vagues
sont moins grosses et moins fréquentes que les derniers jours. Il faut
patienter sur notre planche, ce qui n’est pas un problème. Mais, le fait qu’il
faut s’alterner toutes les heures fait en sorte qu’on attrape moins de vagues.
On laisse une planche à Charline plus longtemps puisqu’elle a manqué une journée
de surf avec ses aiguilles d’oursin!
Il fait beau et chaud, on joue au frisbee, on lit et on va à
tour de rôle sur l’une des planches. La belle vie, quoi! On revient en fin de
journée à notre même coin de rue. On s’empresse
d’aller voir le ciel avant que les dernières lueurs du jour disparaissent et on
revient souper dans notre autobus, avec le bruit des chihuahuas en arrière-plan!
On s’habitue à tout! Euh... on a tout de même hâte que ces petits chiens se
calment!
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Punta de Mita |
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Dormir dans la rue... à Punta de Mita |
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La Lancha |
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Lecture pendant qu'on attend notre tour pour aller faire du surf! |
Mardi, 20 décembre : Lorsqu'une journée de repos se transforme en quête d'un nouveau pneu!
En principe, ce matin, on part vers Sayulita, tôt. Mais, en
marchant sur la plage avec Luna, on se traine plutôt les pieds et on n’a pas
envie de partir d’ici. C’est qu’on est bien ici, même si on dort dans la rue, même
si on a des chihuahuas comme voisin... En plus, le temps file, comme chaque
matin, alors qu’on souhaitait arriver très tôt à Sayulita, car cette petite
ville semble être toujours bondée... Pourquoi ne pas profiter d’une journée de plus
ici? On pourrait aller plonger près des rochers, pendant que les filles vont surfer
un peu plus loin, se déplacer à la Lancha durant l’après-midi et profiter du
coucher du soleil là-bas... Le plan est bon! Après tout, on n’est pas pressés.
On n’a réservé pour le RV park à Lo De Marcos pour le 22 décembre et on sait qu’on
ne s’éternisera pas à Sayulita et San Pancho, car il risque d’y avoir foule!
Donc, on reste ici une autre journée!
On va juste avancer l’autobus d’un coin de rue pour être
plus près de la plage ce matin.
-Eric, ne colle pas trop le trottoir... ne colle pas trop le
trottoir.
Et l’on entend un bruit sourd. C’est peut-être juste une
bouteille de plastique...
L’autobus est large, les routes sont étroites, alors bien sûr,
Eric tente autant que possible de ne pas bloquer le chemin advenant le fait qu’une
voiture se stationne de l’autre côté de la rue...
Je sors vérifier si l’autobus est suffisamment avancé, pour
ne pas bloquer l’intersection derrière nous. Florane m’accompagne.
-Maman, il y a un trou.
Je baisse les yeux, sur le côté du trottoir se trouvent des
gros clous à chaque dalle de béton...
Gros clou qu’on semble clairement avoir frôlé. Eh oui, il y a un trou
dans notre pneu neuf.
Eric sort vérifier, et comme a son habitude, il ne dit rien.
Ne pas dire un mot peut signifier une tonne de choses : il s’en fou, ça ne
l’inquiète pas? Il prend ça à la légère? Je suis l’opposé d’Eric dans ces
situations. Peut-être que moi, je dis trop de mots. Eric me rappellera plus
tard que devant un problème, il aime mieux chercher une solution que de chialer, d’en vouloir au clou et de s'interroger sur le pourquoi du comment....
Pourquoi on n’est pas partie comme c’était prévu, pourquoi, on s’est avancé d’un
coin de rue, pourquoi, pourquoi?
Après quelques recherches, il semble qu’un trou dans un flanc,
ça ne se répare pas... « les flancs, les flancs, c’est quoi ça les flancs?! »
(déjà que je dis trop de mots, en plus, j’ai une réplique de La guerre des
tuques qui tourne en boucle dans ma tête!)
Notre journée de repos à Punta de Mita vient de s’évaporer! Vaut mieux faire changer notre pneu dès que
possible, et il semble y avoir davantage d’options en revenant vers Puerto
Vallarta. À La Cruz, « Lizbeth Lantera » devrait pouvoir changer
notre pneu si on se fie aux commentaires sur internet.
On prend un petit diner rapide et on part, en faisant
attention aux autres clous!
15 minutes plus tard, on trouve dans une mini rue de terre "Lizbeth
Lantera". Il n’y a pas vraiment d’endroit pour stationner l’autobus, alors je
descends seule. Allons-nous vraiment faire changer notre pneu ici? À travers
les différentes piles, ce n’est pas très clair s’il y a de nouveaux pneus ou
seulement des usagés. Je finis par trouver le mécano que je dérange dans son
diner. Aucune trace de Lizbeth (!) « Tenemos una problema con neumatico ».
À travers mon espagnol qui laisse à désirer,
il finit par me comprendre et m’accompagne jusqu’à l’autobus. Il ne peut rien faire
pour nous, mais nous confirme que ce n’est pas sécuritaire de rouler avec un
trou comme ça dans le pneu... Eh oui, même si notre pneu est neuf! Il nous dit que « Micheline Lantera »
devrait pouvoir changer ce pneu.
Je trouve ça étrange que les noms d’endroits pour les pneus portent
tous des noms de fille, alors qu’il n’y a aucune fille dans les garages... En
effectuant une recherche, je comprends vite que Micheline, c’est en fait
Michelin avec la prononciation en espagnol!
On poursuit notre route, dans le trafic. On prend la route latérale
pour tourner à gauche et on reprend la route latérale en sens inverse jusqu’au
Michelin. Ah! Ici, il y a des filles, mais juste pour répondre aux clients, et
on a l’impression que tous les mécanos font leur sieste, car on ne voit
personne dans le garage. On reçoit encore une réponse négative, ils ne touchent
pas au camion, ils peuvent seulement travailler sur les voitures...
On doit alors poursuivre notre route longtemps avant de pouvoir
faire un u-turn et trouver un autre garage. Eric s’arrête encore une fois en bordure
de la route, et c’est toujours moi qui descends seule pour expliquer notre problème.
Je reçois une autre réponse est négative, mais on nous dit qu’à une dizaine de
km on devrait trouver un vendeur de pneus. Encore de longues minutes dans le
trafic, dans la chaleur; on s’arrête devant un autre garage. Cette fois-ci, le
monsieur nous dit qu’il a un pneu pour nous, mais personne pour l’installer. Il
peut toutefois appeler quelqu’un qui pourra le faire. Dans une quinzaine de
minutes, il devrait être là. SUPER!
Enfin, il arrive. Toutefois, il est préférable de le suivre
pour le changement de pneu. Avant, on doit acheter le pneu et le payer cash.
Cash?! On n’a jamais beaucoup d’argent avec nous, on doit donc vider tout
ce que l’on a et combiner avec un peu d’argent US... on est perdant, mais on n’a
pas vraiment le choix. On n’a toutefois plus du tout d’argent pour payer le gars
qui fera le changement de pneu. On verra, rendus là!
On le suit dans le trafic et je me dis pendant quelques
secondes qu’il pourrait très bien se pousser avec notre pneu neuf dans sa boite
de pick-up. Mais, on n’a pas vraiment le choix d’avoir confiance.
À gauche, puis, à droite... puis encore à droite, jusqu’au
fond d’une petite rue... et nous voilà finalement rendus! Nous sommes
maintenant à Mezcales. Il doit bien y avoir un guichet quelque part?
Je suis épuisée et le soleil tape fort sur nos têtes. Mais, je
dois trouver de l’argent. Je pars, avec Alixia, Charline et Daphné en quête d’un
guichet. On doit traverser la rue, mais il n’y a aucune traverse pour piéton. Bon,
on va faire comme les Mexicains! On opte toutefois pour la stratégie de les
suivre, car il semble avoir une meilleure expérience que nous pour traverser
dans la circulation dense!
De l’autre côté de la rue, on réalise qu’en fait, le guichet
se trouve dans un magasin de l’autre côté... On reprend le chemin inverse! On s’améliore dans notre technique
de traverse de route!
Le guichet est trouvé, l’argent est retiré et l’on revient
sur nos pas!
Moins de 30 minutes sont passées, et le pneu est déjà
changé! On paie 240 pesos pour le changement de pneu (12$ US!) et l’on reprend
la route. Il est déjà près de 16h, on espère ne pas avoir trop de trafic. À 17h30,
on est à nouveau stationné à Punta de Mita. On va endurer les chihuahuas, finalement,
c’est pas mal moins pire que des clous dans le trottoir!
Après toute cette chaleur emmagasinée durant les 3-4 heures de route pour changer ce fameux pneu, on va profiter du coucher du soleil pour avoir un peu d’air! Encore une fois, on a droit à un magnifique spectacle qu’on savoure pleinement après cette pénible journée. Les nuages semblent danser devant le soleil. Les pélicans plongent sans cesse pour trouver leur souper et Luna tente tant bien que mal d’attraper ces grands oiseaux! On est chanceux d’être là... on sait, et on accepte que pour être là, il faut vivre avec les hauts et les bas... On va tout de même faire davantage attention aux chaines de trottoir à l’avenir!
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matin paisible à Punta de Mita |
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Ah non.. un trou! |
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Les chiens errant viennent s'assoir calmement près d'Ali... (elle qui n'aimait pas les chiens...) |
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Le coupable, le fameux clou. |
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Que dire de cette fin de journée?! Tout est bien qui finit bien! |
Mercredi, 21 décembre : Sayulita en skoolie?! Tout est possible! (mais pas longtemps!)
Comme prévu, on part tôt ce matin, pour avoir une chance de trainer
un peu dans les rues de Sayulita. La route n’est pas très belle ici, on
rebondit sans arrêt... on avance donc lentement. Une trentaine de minutes plus
tard, on arrive à Sayulita. On pensait aller remplir nos bouteilles d’eau, mais
lorsqu’on voit la route, on se dit que l’eau peut bien attendre! La majorité
des rues sont excessivement abruptes! Pourrons-nous entrer dans cette petite ville
avec notre bus?! Habituellement, la rue
des hôtels est la plus belle et la plus large, on continue donc sur la 200, en
espérant pouvoir tourner sur cette rue. Eh oui, la rue de la Révolution est
très large! Super! Maintenant, il faut trouver un endroit pour se stationner...
mais rapidement, la route se rétrécit... On doit sortir d’ici, mais pour ça, il
faudrait pouvoir se tourner et c’est impossible. Eric continue donc à
avancer... ouf! Les gens nous regardent assis sur leur petite chaise de resto.
Allons-nous accrocher toutes les banderoles de couleurs, les fils électriques,
un camion, une voiture... par chance, cette rue revient sur la route 200.
Après une vingtaine de minutes, à patienter derrière les camions de livraison,
on réussit à sortir de là! Peut-être
pouvons-nous simplement nous stationner sur le côté? On n’a pas vraiment d’autres
options. Ce n’est clairement pas l’idéal, mais on ne va pas s’éterniser ici non
plus.
On repart à pied à travers les charmantes rues de Sayulita.
Même à 10h du matin, il y a de la vie partout ici! Mais la vibe est bonne! C’est
beau partout et les gens sont sympathiques! On se rend à la fameuse plage
reconnue pour ses vagues de surf. Il y a déjà beaucoup de gens et les vagues
sont tout de même pas mal intenses et très rapprochées pour une plage de
débutants... On admire les surfeurs pendant quelques minutes et l’on repart. On
arrête discuter avec Sergio qui loue des planches de surf, il est aussi le
proprio du très bel hôtel juste à côté! Lui et sa conjointe sont super gentils,
il nous dit qu’il a plein de planches de surf usagées qu’il pourrait nous
vendre, mais il faudrait les faire réparer. Il nous présente aussi à un autre
sympathique monsieur qui parle français, qui connait quelqu’un qui possède des
terrains où l’on pourrait rester avec notre gros autobus. En 15 minutes, il avait
des solutions à tout ce qu’on aurait voulu il y a deux semaines! On verra si l’on
revient après nos quelques journées à Lo De Marcos. Ça semble vraiment un
endroit génial, on voudrait y passer davantage de temps... mais peut-être pas
pendant la période des Fêtes! On part avant midi et il y a déjà beaucoup de
bruits partout. C’est beau, les gens sont fins, il y a une super plage de surf,
mais on est habitué à davantage de tranquillité.
On reviendra ici un jour, à une autre période de l’année, peut-être
en sac à dos!
On sort notre autobus de toutes les lianes dans lesquelles
on était entrés pour se stationner. On s'assure aussi qu’on ne part pas avec les
fils électriques. Mission réussie! Maintenant, direction San Pancho.
15 minutes plus tard, on entre dans ce village voisin. On
avait lu qu’on pouvait s’y stationner dans la rue, mais encore une fois, on
doit faire de nombreux « avance/recule » En plus, il y a beaucoup de
circulation et personne ne semble réagir au fait que je sois en plein milieu de
la rue. Encore une fois, la patience est de mise, et voilà, c’est réussi! On se
stationne enfin dans une petite rue moins achalandée!
On dine et on part à la découverte de San Pancho! Daphné et Charline
partent en premier et doivent traverser les petites rues achalandées avec leur
planche de surf sur la tête! On va ensuite les rejoindre une fois la vaisselle
terminée!
Ici aussi, les vagues sont intenses et rapprochées. Le surf
n’est pas un grand succès aujourd’hui, il n’y a que Daphné qui réussit à se
lever sur sa planche. C’est ensuite le tour à Florane et Alixia. Je les trouve
pas mal braves d’affronter ces vagues. Florane se fait ramasser quelques fois par
des vagues qui la ramènent sur la plage. Elle y retourne, déterminée et une
autre vague la frappe de plein fouet, lui lançant également la planche
directement sur son cou... C’est pour cette raison que je tenais à avoir des
planches en mousse... Je vais l’aider à
se relever et elle peine à retenir ses larmes. Cela a dû faire tellement mal.
« Tu peux attendre une autre fois pour faire du surf
Flo » Elle reprend ses esprits et
me dit : « non, non, j’y retourne »
Je l’observe. Elle est si déterminée. Elle est grande pour
11 ans, mais c’est un poids plume. Les vagues s’amusent avec elle et la
projettent sans arrêt. Enfin, elle réussit à traverser cette fameuse barrière où
les vagues se brisent. Pas facile pour un cœur de mère! J’observe les vagues.
Il y aussi beaucoup trop de gens pour le petit espace où les vagues se brisent
pour surfer. Alixia tire sa révérence rapidement. Eric part à son tour. Mais,
il ne réussira pas à traverser les vagues, et lui aussi, il se fait projeter à maintes
reprises, mais je sais qu’il est capable d’en prendre! Florane aussi laisse
tomber pour aujourd’hui. Pour ma part, je passe mon tour pour aujourd’hui. Il
ne fait pas chaud et les vagues ne m’inspirent pas. S’il y avait moins de gens,
ça serait peut-être différent, mais je n’ai aucune envie d’entrer en collision
avec une planche en fibre de verre... Je préfère poursuivre notre voyage!
On repart en sens inverse avec les planches de surf sur la
tête! Traverser une mangrove, c’est une chose, traverser des rues achalandées, c’en
est une autre! Mais, on réussit tout de
même à s’émerveiller devant les jolis bracelets des artisans ici et là... Eric
me rappelle qu’on est peut-être mieux de revenir plus tard, puisqu’on se
promène actuellement avec des planches de surf!
On range les planches, on commence à faire le souper, mais on
se pile sur les pieds... Alors, Charline et moi repartons sur la plage pour
profiter du coucher du soleil. En passant, on regarde à nouveau les bracelets,
mais je n’ai toujours pas d’argent sur moi, on pourrait peut-être revenir après
le souper... En plus, on passe à côté d’un petit stand de churros! Eric
et moi, en recherchons depuis notre voyage au Pérou! On pensait en trouver au
Costa Rica... ou au Guatemala, mais non! Mais ici, il y en a! Pas le choix, va
falloir revenir après le souper!
Après notre délicieux spag, on part toutes les 6 marcher sur
la charmante rue de San Pancho. On leur fait découvrir les churros et elles se
choisissent ensuite un bracelet, une mini partie du cadeau de leur grand-mère
pour Noël! La soirée est belle, c’est tellement rare qu’on sorte marcher tous
les 6 en soirée! C’est tellement agréable d’être dans un tel endroit... mais
cela nous donne également le goût d’essayer tous les restos tous plus beaux les
uns que les autres. Par chance, on a déjà soupé!
La nuit est plutôt tranquille, dans notre rue de San Pancho,
loin des chihuahuas!
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Un dernier matin à Punta de Mita |
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Sayulita... mais qu'est-ce qu'on fait là?! |
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Il n'y a pas vraiment d'autres options... on laisse l'autobus en bordure de la route! |
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On attend beaucoup de monde... (on y est vers 10h30 am!) |
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San Pancho |
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San Pancho |
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Coucher du soleil sur San Pancho |
Jeudi, 22 décembre :Un retour à Lo de Marcos!
Aujourd’hui, rien ne presse, on sait où l’on va dormir ce
soir! Ça fait du bien à notre mental! On va pouvoir continuer notre découverte
de San Pancho calmement tout l’avant-midi. Eric reçoit toutefois un message qu’on
redoutait. Ils ne sont plus certains qu’ils ont de la place pour nous au RV
Park. Il semble qu’il y ait eu confusion... Et si on y va, ça va coûter plus
cher que ce qui avait été entendu...
Le matin relax vient de disparaitre... Ce n’est pas vrai, qu’ils
ont donné toutes les places. Dans ce RV park, il y a de la place pour seulement
8 motorisés, mais seulement sur 6 sites, l’électricité et l’eau fonctionnent. Finalement, notre envie de déambuler dans les
rues de San Pancho vient de disparaitre. Allez, on s’en va tout de suite à Lo
de Marcos. Je prépare mes arguments en espagnol, car je sais qu’Eric n’aime pas
s’obstiner...
Et nous voilà à nouveau dans cette petite ville, pour une
seconde fois. On sait maintenant qu’il faut se méfier des sens uniques... et
malgré tout, on se retrouve encore dans le mauvais sens sur l’une des rues. C’est
que l’on regarde partout pour ne rien accrocher et clairement, nos yeux ne se
posent pas sur les flèches sur les murs des bâtisses.. À gauche, puis à droite.
On rejoint le petit chemin de terre que l’on avait pris lors de notre première
visite à Lo De Marcos, mais cette fois-ci, il y a des voitures de stationnées
et on ne peut pas tourner... Mais, on ne peut pas non plus reculer. Je trouve le
proprio de l’une des voitures qui acceptent volontiers de s’avancer de quelques
mètres. Merci! On atteint finalement le camping Pretty Sunset... et il y a
toujours une place de libre, fiou! Toutefois,
on sait qu'à cet endroit l’eau ne fonctionne pas. Mais, David, le bras droit du
proprio a déjà installé un boyau connecté au terrain voisin et l'électricité a
été réparée. Il est un peu mal; en principe, ce terrain n’est pas loué ou sert
uniquement à des tentes... Mais, bon, ça ira! L’important c’est qu’on ait un
endroit avec de l’eau et une dump. Je n’ai même pas besoin d’argumenter, je n’ai
qu’à lui dire qu’on avait une entente et il accepte sans problème le prix
entendu.
Il ne nous reste plus qu’à entrer dans ce petit trou! Même
si l’on sait que c’est ardu de reculer ici, c’est un peu comme arriver à la maison,
on sait comment faire! Et ça, ça fait du
bien! Une fois stationnés, on s’installe et on met même quelques lumières à l’extérieur
pour mettre un peu d’ambiance. On s’arrête pour 5 nuits... c’est si rare qu’on
reste aussi longtemps au même endroit!
Les voisins sont heureux de nous revoir! Notre nouvelle voisine, sur le terrain juste
à côté de nous, est une dame de 88 ans! C’est son fils qui passe son hiver dans
un camping tout près qui lui a trouvé cet endroit. Elle vient de l’Ontario et,
tout à coup, les Ontariens sont nos voisins! On avait ressenti la même chose lorsqu’on
avait rencontré un gentil couple en Californie qui venait de l’Ontario. Lorsqu’on
est loin, les gens qui vivent dans les provinces voisines prennent un autre
sens! Bref, on trouve ça extraordinaire que cette dame soit venue seule jusqu’ici
pour passer les fêtes près de son fils. La preuve qu’il n’y a pas d’âge pour
voyager, si on en a envie, la seule clé demeure la santé!
Tous les VR sont occupés par des voyageurs solitaires, mis à
part l’un d’entre eux dans lequel se trouve un couple. Tout au bout, une villa
est louée également à un sympathique couple qui avait l’habitude de venir en VR
dans un autre camping, de Lo De Marcos, depuis une vingtaine d’années, mais qui
a fermé cette année. Bref, nous qui pensions trouver des familles pour le temps
des Fêtes, on se trouve dans un tout autre environnement... mais on souhaitait
également que ça soit calme et on est servi! 6 vr avec une seule personne et un
Vr avec un couple... Clairement, notre autobus augmente de manière considérable
l'achalandage de ce RV park!
Bref, tout est parfait! On est vraiment heureux de se poser pour quelques jours et retrouver ce joli village qu’est Lo de Marcos.
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Un réveil dans une rue paisible de San Pancho |
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Et nous voilà de retour à Lo de Marcos! |
Vendredi, 23 décembre : En mode Noël à Lo de de Marcos
Comme on dort bien ici! Le calme plat!
La liste des choses à faire est longue. Eric part avec nos
sacs de linge sale, pendant que je lave également à la main d’autres vêtements,
ainsi que nos draps. On n’a pas accès à des laveuses, on doit laisser nos
vêtements et on les récupère 24 heures plus tard... Lorsqu’on observe ces
endroits, je me questionne également à savoir comment font-ils pour ne rien égarer,
ne rien mélanger... Alors, les vêtements que l’on affectionne particulièrement,
je préfère les laver moi-même! Donc, go :
lavage, rinçage, tordage et on étend le tout sur notre corde à linge qui reçoit
peut de rayons du soleil. Vaut mieux étendre le tout le plus tôt possible!
La mission du jour est ensuite de faire nos biscuits de Noël.
Comme on n’a pas d’emporte-pièce, on opte pour les biscuits accessoires; de
toute façon se sont les meilleurs! Alixia fait également un gâteau aux
carottes... On dirait bien que Noël rime avec desserts...
C’est tellement agréable de faire nos « commissions »
de Noël à travers les petites rues de Lo de Marcos. Nos commissions se résument
en fait à acheter des carottes, des tomates, des concombres et du beurre! On
tente aussi de trouver un petit présent pour nos filles. On déniche la boutique
Entre Luna y Alba. Les colliers et bracelets
faites à la main sont tous plus beaux les uns que les autres. Le seul défi est
de faire un choix!
L’après-midi se passe entre baignade dans la mer et les très
grosses vagues, un peu de surf pour Charline et Daphné et un autre coucher du
soleil. La vie est belle et facile à Lo de Marcos!
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Petit souper avec notre ambiance de Noël! |
Samedi, 24 décembre
Déjà, le 24 décembre! Noël, loin du Québec, ne ressemble pas
vraiment à Noël... Mais, il faut en profiter pleinement, car on est privilégiés
d’être dans un tel décor! Et les prochains Noël se passeront les pieds dans la
neige! Donc, je savoure le fait d’avoir
les pieds dans le sable! On passe notre avant-midi à appeler nos familles, et
le temps passe si vite que lorsqu’on vient pour aller manger nos délicieuses
quesadillas, le resto vient de fermer... Ils rouvriront seulement mardi
prochain. Zut! On a manqué notre coup! Pas grave, on arrête à la Tortelleria, et
on fera nos propres tacos!
On va s’amuser un peu dans l’eau et ensuite, c’est le temps
de préparer les sushis, avec de la musique de Noël! On prend une pause pour
aller admirer le coucher du soleil et on termine de préparer le souper. On s’installe
dans notre cour arrière, illuminée... On est seuls sur notre terrain de camping.
On est tellement bien ici... Eh non, ce n’est pas vraiment un beau RV park, selon
certains standards, mais en soirée, avec nos petites lumières, on ne pourrait
pas demander un plus bel endroit. Fascinant comme notre regard se modifie
rapidement sur un lieu!
À 21h, on se rend à notre messe de Noël, mais comme la
petite église est pleine, on demeure à l’extérieur. Les tout-petits courent sur
le terrain de basket adjacent à l’église. On dort presque debout, et c’est le
cas de le dire! On n’a pas l’habitude de
veiller aussi tard! Quelques pétards éclatent à côté de nous, et l’on rentre
calmement à la « maison ». Je tente en vain de rester éveillée jusqu’à
minuit, mais c’est beaucoup trop difficile!
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Préparation de sushis! |
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Un réveillon différent, mais tout aussi parfait! |
Dimanche, 25 décembre : La magie de Noël...
En voyage, le temps des Fêtes prend une autre dimension. Il
semble que rien au monde ne peut égaler un Noël au Québec... avec le décor tout
en blanc, les sapins illuminés et les lumières qui scintillent.
Cela nous permet, aussi, de constater qu’on a installé au
fil du temps de petites choses qui font une différence. Faire un sapin de Noël
en mangeant du chocolat et/ou des chips... Faire des biscuits de Noël pour tous
ceux et celles qu’on aime, savourer une raclette. Prendre le temps de prendre
son temps... Partager des repas avec famille et ami.e.s. Bref, le temps des
Fêtes est un moment que toute notre petite famille apprécie. Alors, lorsqu’on est
loin, même si on se sait chanceux d’être ici et que c’est notre choix, on a
tout de même un petit pincement au cœur... Et voilà que la magie opère malgré
tout...
Encore une fois cette année, en écoutant des films de Noël, la
discussion par rapport au père Noël est revenue. Pourquoi faire croire cette
histoire? Et plus important encore, pourquoi croire ou ne pas croire? Le Père Noël
me fait penser aux croyances liées aux différentes religions... Il me fait aussi
penser Au Petit Prince d’Antoine de St-Exupéry. Qu’est-ce qui est vrai ou qu’est-ce
qui ne l’est pas? Notre monde de surconsommation
a créé un Père Noël qui nous incite à consommer toujours davantage... pourtant
à la base, l’idée était qu’un présent était offert, sans aucune attente en
retour. Un présent qui signifie « je pense à toi et j’ai créé une petite
chose spécialement pour toi » . De façon anonyme et totalement gratuite.
Bref, le Père Noël est la personnification de la magie qui opère...
car l’humain semble avoir besoin de personnifier ce qui ne s’explique pas. Loin
de tout, j’ai eu quelques inquiétudes dans les dernières semaines, est-ce que
la magie serait présente cette année?
Et voilà qu’en ce matin de Noël, il y a quelques présents
sous notre sapin en feuille de palmier! Très peu, tout petits... Les filles se sont elles-mêmes choisi un
bracelet, de la part de leurs grands-parents; j’ai réussi à leur trouver un joli
collier, fait ici, par un charmant couple, dans leur petite boutique « Entre
Alba y Luna, le prénom de leurs 2 filles » et il y avait aussi, de petits
coussins brodés et des bracelets fabriqués par Charlotte et Juliette... De petits
présents de la belle gang de Pinocchio...
L’émerveillement était au rendez-vous, car à l’âge de mes filles, elles
savent ce que cela implique : la broderie et la fabrication de ces
bracelets, mais surtout, elles savent ce que cela signifie : la réflexion a
été faite bien en amont, les filles avaient prévu le coup en sachant que les
plans peuvent toujours changer... Et je me suis dit que c’était exactement ça
la magie de Noël... les larmes me montent aux yeux. Ces présents sont si
précieux. « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. »
Tous des présents faits à la main, rien d’extravagant, mais
pourtant si extraordinaire... Et le plus beau cadeau pour moi, c’est de pouvoir
être ici, avec mes 4 filles et mon amoureux, de pouvoir vivre quelque chose de
différent, qui nous permet de voir ce qui nous entoure sous un autre angle et
qui nous permet d’apprécier ce que l’on a.
Ce matin, on savoure des crêpes, avec des fraises du Mexique
qu’on a trouvé à la fruiterie de Lo de Marcos, cela faisait si longtemps qu’on
en avait mangés! On réussit aussi à faire nos traditionnels biscuits en pain d’épice.
Pas de rouleau à pâte : un verre fera l’affaire. Et pas d’emporte-pièce...
Ah, on a les jolis petits contenants reçus lorsqu’on a acheté une crème glacée
dans un Harvest Host. Contenant jetable, soit dit en passant, mais qu’on a conservé,
et qui nous servent à plein de choses! Cette
fois-ci, ils deviennent nos emporte-pièces. Eh non, ils n’ont pas la forme d’un
bonhomme... mais on n’a qu’à créer un visage! Et voilà!
Après une bonne baignade dans la mer qui nous laisse
toujours une plage dans nos maillots tellement on se fait brasser par les vagues,
on termine la journée en partageant un souper avec Vanessa et Patrice, un
sympathique couple rencontré à San Carlos. Les discussions prennent différents
sens. Cest toujours fascinant, en voyage, à quel point des inconnus deviennent
vite des gens familiers... La soirée est des plus agréables, on adore être avec
nos 4 filles, mais ça fait toujours un grand bien de discuter avec d’autres
humains! Notre Noël aura été bien différents, mais tout aussi parfait!
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