23 janvier au 1er février : Une nuit à Playa Azul et enfin : La saladita... le paradis du surfeur!

 


Lundi, 23 janvier

Et c’est un autre départ!  On a seulement une heure de route à faire pour se rendre à Playa Azul. Les commentaires qu’on a lus concernant cet endroit sont plutôt mitigés, mais mes parents m’ont dit que ce petit village typique était très charmant. On ne sait pas trop où l’on va pouvoir dormir, mais on verra lorsqu'on sera rendus là! La route se fait plutôt bien, même si les chemins sont toujours étroits. Vers 10h, on y est déjà. On se stationne dans la rue à la recherche de l’Hôtel Playa Azul, où, semble-t-il, se trouve également un petit RV park. Toutefois, on a lu que c’était très cher et que l’endroit était plutôt miteux. On se fera notre propre opinion lorsqu’on trouvera le fameux hôtel! En marchant dans les toutes petites rues, on constate qu’on pourrait en fait se stationner un peu n’importe où et y rester pour la nuit. Eric est toutefois, dans la plupart des cas, mal à l’aise avec cette idée. Un gentil monsieur nous interpelle nous demandant si l’on cherche quelque chose en particulier. Il nous mentionne qu’on peut se stationner sans problème à côté de la place centrale et on peut même y rester toute notre vie si l’on veut! Ici, à Playa Azul, il n’y a aucun problème avec quoi que ce soit! Il est des plus sympathiques! Lorsqu’on lui dit qu’on arrive de Nexpa, il nous mentionne tout l’amour qu’il a pour ce petit village, à quel point les gens y sont gentils!  « Quand tu es avec des gens gentils, tu n’as pas le choix d’être gentil... C’est un peu comme lorsque tu es avec des pêcheurs, tu n’as pas le choix de te mettre à la pêche... »  Il nous vante Nexpa pendant de longues minutes, et il a tout à fait raison. Les passages dans ces petits villages, La Ticla et Nexpa, nous laissent une douce impression de pur bonheur. La vie y est si simple dans ces endroits... les gens vivent dans des cabanes, dans une tente ou sous des palapas, observent les vagues, passent quelques heures dans l’eau ou demeurent sur la terre ferme en faisant du yoga ou tout autre exercice. La comparaison et le jugement semblent ne pas exister, ni l’envie ou la jalousie. Un autre monde, hors du monde où il fait bon vivre!

Et l’on repart vers notre autobus pour le stationner dans la rue près de la place centrale de Playa Azul. On trouve d’ailleurs qu’on « fit » pas mal dans cette petite ville avec notre autobus bleu! On va chercher des tortillas fraîches pour le diner et on va ensuite sur la plage. Les filles se baignent et lisent pendant qu’Eric et moi préférons marcher les pieds dans le sable, ainsi que dans les petites rues. Aucun touriste ici, encore une fois. Les restaurants sont nombreux sur la plage, mais ce sont principalement les Mexicains qui y viennent durant la fin de semaine. On passe devant une épicerie qui doit bien faire le double de tout ce qu’on a vu depuis les dernières semaines!  On y trouve de nombreux fruits et légumes et même du fromage qui s’apparente à du feta pour 80 pesos le kilo! (4$ US) Eric et moi, on est bien heureux de nos trouvailles!  Malgré tout, comme on est dans la rue en plein soleil, on se dit que ce n’est pas l’idéal de cuisiner dans l’autobus. On s’offre donc un souper au resto, les pieds dans le sable, avec la vue sur le coucher du soleil!

 


Notre voisin à Nexpa!
Eh oui, ça prend une petite couverture à 8h du matin. (il fait à peu près 20 degrés!)



La plage, baignable, de Playa Azul


Tout le monde mérite bien un drink de fin de journée!



Mardi 24 janvier

Dormir dans la rue à Playa Azul!

Au revoir la belle et longue plage de Playa Azul!


La nuit est paisible, même si on dort dans la rue. Cependant, dès 7h, vaut mieux être levés!  Les travailleurs nettoient le parc et balaient la rue avec de la musique!!  Je trouve que c’est une excellente façon pour que les filles se lèvent tôt! D’autant plus qu’on a une grosse journée devant nous : Walmart, recherche de propane et d’eau!

Avant 9h, on est sur la route en direction de Lazaro Cardenas. On longe le bord de mer et la route est étonnamment belle et large. Plus on se rapproche de Lazaro, plus on observe de magnifiques hôtels sur des coins de plage isolés.

La route qui longe le bord de mer en partant de Playa Azul est vraiment très belle

À 9h30, on tente tant bien que mal d’entrer dans le stationnement du Walmart, mais partout, il y a des barrières qui empêchent les gros véhicules d’entrer... Sympathique! On trouve finalement un endroit dans la rue, derrière les magasins. En entrant, on est un peu en état de choc; dans les fruits et les légumes, c’est rempli de gens, partout, partout!  Oh, on ne s’ennuyait pas de ça. Mais, bon, on doit faire le plein de farine, de sauces tomate, de pois chiche, etc. Finalement, deux heures plus tard, on est prêt à repartir; mais c’est déjà le temps de diner! Le départ est encore repoussé! Vers midi, on est à nouveau sur la route, après avoir fait le plein de propane. On hésite entre celle à péage et celle gratuite. On y va pour la gratuite!  Elle est plutôt belle, mais encore une fois très étroite!  

La route est un peu étroite!

Vers 14h, on arrive La Saladita!

 Comme à l’habitude, on laisse l’autobus en bordure de la route et on va voir à pied les options que l’on a. Premier arrêt chez Paco : 200pesos par personne et les enfants doivent payer aussi... Quoi?!  1200?  60$US, on n’a même pas payé ce prix dans tous les beaux parcs nationaux, autant au Canada qu’aux États-Unis... Il pourrait nous faire un rabais à 900 pesos....  ouf! On continue à marcher. Le proprio d’un petit restaurant nous propose une place dans son stationnement : 300 pesos. C’est mieux! Mais, on poursuit tout de même notre marche. Finalement, par la plage, on se rend à un autre stationnement où l’on serait directement sur le bord de la mer, avec accès à une douche et des toilettes... 400 pesos pour la famille. Ça pourrait être bien... mais est-ce qu’on se rend ici?  La route est vraiment, vraiment étroite, et on doit même passer par-dessus un petit pont de roches. Évidemment, moi, je ne me serais jamais risquée sur ce chemin. Eric me rassure : ça va, ça passe sans problème! Le jeune proprio du stationnement sort sa machette et tente d’élargir un peu le chemin, mais on frôle tout de même les arbres ici et là. Ah, notre pauvre autobus!

Eric, on passe vraiment ici en autobus?!

Ici, c'est déjà pas mal mieux!!


Vers 15h, on est enfin stationnés, après avoir eu bien chaud! Si on a réussi à se rendre jusqu’ici, on va prendre le temps de profiter de cet endroit... qui nous semble à prime à bord si différent de La Ticla et de Nexpa. Effectivement, ici, les petites et très jolies villas ont poussé (!) depuis les dernières années, on est loin du côté rustique des derniers villages visités. Cependant, clairement, cela attire un très grand nombre de voyageurs! On est aussi un peu déçus qu’il n’y ait pas de village, seulement une belle et longue plage... et nous, on aime bien lorsqu’il y a une vie au-delà du bord de l’eau. Mais, on sait qu’il ne faut pas juger un lieu trop rapidement! Patience, patience!

Charline et Daphné, elles, sont déjà dans l’eau sur une planche de surf, même si le vent aplatit les vagues.  Elles reviennent un peu déçues! Daphné préfère la force et la grosseur des vagues de la Ticla. Il faut aussi savoir être patient avec la mer. On verra demain.

On prend l’apéro, avec Camille, notre voisin français qu’on a rencontré à Nexpa, qui est prof de surf en France. Maintenant âgé de 24 ans, il fait du surf depuis qu’il a 12 ans. C’est la personne la mieux placée pour nous conseiller! Et surtout, pour faire rêver les filles : enseigner le surf 2-3 mois par année, et voyager le reste de l’année!

Et la journée se termine en soupant avec le spectacle du coucher du soleil en arrière-plan!



Mercredi, 25 janvier au mercredi, 1er février

Et voilà que les journées ont passé doucement à La Saladita. On devait y rester que 4 nuits, mais il est si difficile de partir de cet endroit. Jeudi, en soirée, nos filles nous disaient, les yeux pétillants : « pourquoi on resterait pas ici pendant 1 mois?! » Et dire que moi, durant la journée, je me disais que mes filles étaient pas mal hot d’accepter de se laver dans un tel endroit. Je me demandais ce que j’aurais dit à 14-15 ans, de devoir me laver dans une douche extérieure, protégée par un drap, avec un plancher gluant... Mes filles voyaient plutôt simplement le côté extraordinaire d’avoir accès à une douche... et surtout, d’avoir accès à des vagues de surf!

La vie est belle ici, on part sur notre planche de surf au moment qui nous convient. Pour ma part, je suis dans l’eau tous les matins vers 6h45. Je m’assure que quelques personnes entrent dans l’eau avant moi... comme si cela changeait quelque chose pour les requins!! Et je m’élance sur ma planche en ramant doucement avec mes bras. Les premières lueurs du jour colorent doucement l’eau et une quarantaine de minutes plus tard, le soleil fait son apparition. Lorsque les gens commencent à être trop nombreux, j’espère réussir à prendre une dernière vague et je retourne à l’autobus pour un second café au lait.

Les filles alternent surf et école, et Eric passe de longues heures seul sur sa planche. Ça doit lui faire du bien de s’éloigner de sa gang de filles!  Les heures filent et malgré la chaleur constante on y est toujours bien, sous les palapas, avec une légère brise qui nous arrive de la mer. Durant la journée, on n’est jamais tous les 6 ensemble, ça change de notre quotidien depuis le début juillet passé. On s’aime beaucoup, mais ça fait aussi beaucoup de bien de ne pas être 24h/24 ensemble.

Eric, Florane et moi, on explore le tout petit village de Saladita qu’on peut rejoindre grâce à une chaloupe que l’on tire avec des câbles pour traverser la rivière. Le proprio nous avait dit qu’on y trouverait tout ce dont on avait besoin. On a été sceptiques d’abord... Est-ce vraiment un mini-mercado? Un camion est stationné sous le toit devant la porte, et des vêtements sont accrochés sur la corde à linge. Eh oui, dans l’entrée de la maison se trouve le dépanneur du coin. Il y a effectivement des tomates, des oignons et des carottes!  Que demander de plus? Des tostadas pour accompagner la salsa quotidienne? Eh oui, ils en ont aussi!

Le dimanche, Eric et moi faisons du pouce pour rejoindre la ville la plus près : Los Llanos. On embarque dans une boite de pick-up et 10 minutes plus tard, la gentille famille nous laisse directement au marché! On est chanceux; on ne savait même pas qu’il y avait un marché aujourd’hui. Celui-ci a lieu tous les dimanches et on y trouve une grande variété de fruits et de légumes! On a tout ce dont on a besoin et même plus!

On revient les bras chargés, et un couple nous permet d’embarquer dans leur voiture. En moins d’une heure, on a réussi à se rendre à Los Llanos, faire nos achats et revenir à notre camping! Rien de compliqué ici...  Tellement que mardi soir, alors qu’on a de la musique lounge de notre voisin DJ d’Israël, (oui, oui, un vrai DJ, avec tout son matériel dans son mini-bus!) on se dit que c’est dangereux ici...

Le rythme est si différent, on y est si bien que c'est dangereux de ne plus être capable de repartir... Même si à notre arrivée, on n’était pas certain d’y trouver notre bonheur, on se doit d’avouer qu’on a trouvé ici ce qu’on cherchait depuis longtemps. Des vagues constantes, certaines pour les débutants, d’autres plus grosses pour de plus grands défis. Un camping directement sur le bord de la mer, le spectacle du coucher du soleil quotidien. Une douche avec de l’eau, presque toujours, une toilette relativement propre...

On y a passé de très très belles journées, mais on garde le focus sur notre départ prévu jeudi matin...

Bien sûr, on pourrait rester ici plus longtemps, mais on a fait du surf en masse et il nous reste plein d’autres lieux à découvrir avant notre retour au Québec qui sera sûrement un peu devancé...  Alors, on profite à fond de la mer chaude, des vagues, du surf, de cette vie et ensuite, on reprendra la route. Mais qui dit reprendre la route, dit aussi prendre une direction. Eric et moi, on peine à se décider. Tout ce qu’on souhaitait voir semble si ardu ou parfois même impossible avec notre bus... Alors, on hésite sans arrêt. C’est dur pour le mental et Eric retrouve son air sérieux préoccupé...

Mercredi soir, la décision n’a toujours pas été prise.  On discute avec le sympathique couple de Français Mélia et Paul qui nous vante la ville de Morélia. On aimerait tellement voir cette ville... Mais elle sonne Mort Il y a... et je n’aime pas ça... Mais surtout, je suis incapable de m’éloigner du Pacifique. Je suis droguée des couchers du soleil... de cette vie au rythme des vagues! Je crois bien qu’on prendra la direction de la côte! La nuit porte conseil!


Et c'est parti pour une autre séance de surf!

En exploration, à la recherche du petit village voisin!

Luna préfère nager plutôt que d'attendre la chaloupe!
On tire le cable pour faire traverser la chaloupe!

On dirait qu'on aime le bleu! Même la seule villa du site est bleue!




Terminer ses journées toujours ainsi...

Secondaire 4 en cours...

Le bonheur!

On est loin des cabanes de Nexpa et des palapas de La Ticla!

Cours d'édu au cégep... pas pire vue!


Bonne fête grand-papa! (si difficile de regrouper toute la famille!)

Un dernier souper dans ce petit coin de paradis!


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