2 au 5 février : Rite funéraire et explosion d'un pneu!

 Jeudi, 2 février

Un bruit qui s’apparente à un claquement de mains me tire de mon sommeil. Des lueurs se dessinent derrière les rideaux. Est-ce un feu derrière l’autobus?  Je jette un œil aux aiguilles sur ma montre : 4h du matin?  Je me retourne. Je dois dormir encore un peu. Le bruit persiste. Clac, clac, clac. Mais pourquoi faire un feu à 4h du matin?!  Je pense à la journée qui nous attend, quitter un lieu prend toujours beaucoup d’énergie. Je pensais avoir une heure de plus de sommeil puisque je n’avais pas prévu aller surfer ce matin. Malgré la fatigue... ou à cause de la fatigue, la frustration s’empare de moi. Je dois dormir! Pourquoi ces gens sont-ils venus installer leur tente juste à côté de notre autobus et surtout, pourquoi font-ils un feu à cette heure?!  Est-ce le début des festivités pour la demoiselle qui aura 15 ans? On s’était fait dire que chez Paco, ils attendaient toute leur famille pour cette célébration. Mais, ils ne seraient pas à ce camping à l’autre extrémité de la plage... Mais, peut-être que oui?! Mais... pourquoi se lèveraient-ils à 4h du matin?!

En boondocking, lorsqu’il y a du bruit, je me dis que cela fait partie des risques de dormir dans un endroit gratuit. Mais ici, on paie pour ce camping... Cela devrait impliquer que les nuits sont tranquilles.

Impossible de replonger dans le sommeil. Je tire le rideau. Quelques personnes sont debout, entourant des lueurs; un feu, je présume?  Elles tapent dans leurs mains, d’un rythme constant.

Ma tête retourne sur l’oreiller. Je lance à la blague à Eric : c’est peut-être un rite satanique?!  Rapidement, le tambour s’ajoute aux claquements des mains, ainsi que des voix. Cela doit plutôt être un rite funéraire... j’en suis convaincue, les chants dureront sûrement jusqu’au lever du soleil. Je me questionne par rapport au respect des autres... jamais je n’irais faire du bruit à côté de gens qui dorment. Ils savent très bien qu’une petite famille se trouve juste à côté. Mais, en fait, ce n’est sûrement pas ça qui importe. S’ils accompagnent un être cher vers l’au-delà, tout ce qu’il y autour devient futile. Avec raison.

Et je lâche prise.

Je demeure semi-éveillée pour le restant de la nuit. Devrais-je peut-être me joindre à eux? Je préfère le confort de mon lit. Leurs mains doivent être endolories. Le rythme ne cesse jamais.  La noirceur est intense vers 5h du matin. On dit que les ténèbres semblent toujours plus grandes, juste avant les premières lueurs du jour. Et que c’est un peu la même chose dans nos vies... C’est peut-être pour cette raison qu’ils se sont levés à 4h... C’est le moment le plus intense à traverser... et pourtant, après avoir basculé vers cette noirceur intense, les premières lueurs du jour apparaissent, toujours; l’espoir, voire même la certitude que la vie continue, toujours. Malgré les plus grands moments de pénombre.

Je médite avec le rythme du tambour, alors qu’il s’accélère par moment et ralentit ensuite. Je sors ensuite à l’extérieur pour faire mes salutations au soleil. Il n’y a aucun feu sur la plage, mais seulement des lampions de dispersés ici et là. Les chants se poursuivent autour d’une petite croix plantée dans le sable. Petit à petit, l’eau se colore de rose. Alors que les premiers rayons du soleil apparaissent, le petit groupe s’avance dans l’eau pour y déposer des fleurs. Ils jouent ensuite du conche, à tour de rôle!  je voudrais bien que mes funérailles ressemblent à cette célébration... Et surtout, je voudrais que mes filles jouent du conche! (Comme à la fin de cette vidéo!) Les fous rires seraient alors assurément au rendez-vous, car le son du conche est si beau... mais, lorsqu’on a de la difficulté à placer notre lèvre comme il faut, cela peut aussi sonner comme un gros pet!   J’imagine la scène!

Mais, ici, tout demeure solennel, très beau et très doux. C’est magnifique cet accompagnement dans la nuit jusqu’au lever du jour... Je pense à la dernière scène du film Captain fantastic, film qu’on n’a presque pas eu le choix d’écouter quand on a acheté l’autobus. Tout le monde nous en parlait! Bref, il y a plusieurs façons de célébrer la vie... et même dans la mort, la vie se poursuit et rayonne de toutes sortes de manières. Les larmes coulent sur mes joues. Je ne sais pas qui sont ces gens, je ne sais pas non plus qui ils célébraient, mais je me souviendrai longtemps de ce moment. Il n’y a aucun hasard. Et mes pensées partent vers mon père qui chantonne depuis toujours, à cause du film Annie : "Cher matin, cher matin, j'ai confiance, car tu seras là demain..." Effectivement, il y aura toujours un lendemain, qui porte en lui tout l'espoir d'un jour nouveau!


Avant de partir, on va dire au revoir à Roberto, le jeune et gentil proprio du terrain de camping. Il s’excuse pour le bruit durant la nuit. Je suis étonnée, ce n’est tellement pas dans les mœurs des Mexicains de s’excuser pour du bruit... du bruit, il y en a partout et tout le temps dans les villages mexicains.  Ça me fait tout de même du bien qu’il s’excuse, cela signifie qu’il se soucie réellement de notre bien-être. Mais, je le rassure, on part tôt parce que c’était ce qui était prévu. La célébration durant la nuit, jusqu’au petit matin, c’était parfait. Parce que tout est toujours parfait!

On dit au revoir à nos voisins de camping et l’on reprend la route... Oh, que cet endroit conservera toujours une place spéciale dans notre cœur...    L’endroit où l’on a tous réussi à surfer, pour vrai, où l’on s’est aussi, bien sûr, fait ramasser par quelques vagues, où l’on a été témoins de gens pas très gentils, car lorsqu’il y a beaucoup de surfeurs, malheureusement, il doit toujours y en avoir qui sortent du lot par leur caractère explosif...

Mais surtout, on conservera cet endroit dans nos souvenirs comme le lieu où l’on vit en maillot de bain, où l’on s’habille seulement à l’heure du souper;  où l’on attend assis sur une planche que notre vague arrive, où l’on savoure le fait que la mer soit comme un bon bain chaud, où l’on réussit enfin à se lever juste au bon moment pour pouvoir surfer sur la vague; où l’on peut profiter du lever du soleil sur sa planche et admirer le coucher du soleil en prenant l’apéro, ou en surfant encore et encore. D’ailleurs, Charline et Daphné ont réussi à prendre une vague et à surfer toutes les deux en même temps lors de notre dernier coucher du soleil à Saladita.... Aucune photo de surf, les filles étaient toujours trop loin... la majorité de ces moments resteront gravés uniquement dans notre tête et notre cœur. Par chance que les filles écrivent tous les jours! J'espère qu'elles conserveront en elles ces moments exquis.

Avant de reprendre la route 200, on fait le plein d’eau potable et on achète des Tortillas fraiches!  Une heure plus tard, on arrive à Zihuatanejo. On tente d’accéder à l’épicerie Bodega, mais on ne peut pas se rendre au stationnement souterrain, et on s’empresse de nous dire de manière assez bête de ressortir de l’autre stationnement qui est en fait réservé au camion de livraison. On poursuit notre route vers une autre épicerie, Sonoria, mais on ne peut pas non plus s'y stationner...grr... On trouve une place bien plus loin dans la rue. Charline m’accompagne et on est surprises de constater qu’il n'y a aucun Mexicain ici. Les prix sont aussi plus élevés que tout ce qu’on a l’habitude de voir.  On s’empresse de dénicher tout ce dont on a besoin et on repart.

On pensait aller au camping El manglar, mais on serait relativement loin du centre-ville et l’objectif de cet arrêt  est justement de voir la ville. D'autant plus qu'Alixia pour son cours de photo a comme travail de photographier une ville ou une saison... Disons que depuis le dernier mois, on n'a pas vraiment vu de ville... et assez difficile d'illustrer la saison de l'hiver au Mexique!

Eric trouve sur google map un stationnement qui semble être destiné aux autobus.  10 minutes plus tard, on y est. Pour 150 pesos on peut s’y stationner et même y rester pour la nuit. Super! Il fait terriblement chaud... mais ça sera parfait! 

Zihuatanejo est une charmante ville à découvrir, un autre lieu hors du temps. Rien n’est moderne ici, mais tout est joli. Les hôtels, les murales, le bord de l’eau. On est toutefois surpris de constater la moyenne d’âge. On sort de la masse, en particulier nos filles!  Il faut dire que l’on fréquente des spots de surf depuis 1 mois, alors inévitablement, les gens étaient plus jeunes, bien qu’il y ait des gens de tout âge qui surfent également! 








En soirée, la dynamique se transforme. Ce sont les Mexicains qui sont partout dans les rues! Eh bien, les touristes prennent d’assaut les restos de bord de mer, alors que les locaux fréquentent les restos dans les petites rues. Il y a de la vie partout, ça nous change des dernières semaines!

La photographe à la tombée du jour!

On regagne l’autobus dans notre stationnement et notre nuit est des plus paisibles, même si on se trouve en plein « centre-ville »!

Vendredi, 3 février

On a une grosse journée de route qui nous attend... En fait, 4 heures de route. Ça peut sembler peu, mais en autobus, avec la chaleur, c’est le maximum qu’on planifie. D’autant plus qu’on approchera d’Acapulco où il y a toujours beaucoup de trafic, semble-t-il.

À 8h, on est déjà partis! On est surpris de constater que la route est très belle. On avance bien, on s’arrête pour se dégourdir à un premier mirador, ensuite, pour acheter un gros sac de mangues pour seulement 50 pesos (2,50$US), et ensuite pour acheter des crevettes fraiches!  Wow! On apprécie presque de faire de la route aujourd’hui!  Bon, ce n’est pas tant "faire de la route", mais on aime bien traverser ces petits villages et voir toute la vie qui les entoure.  




Vers 11h, on roule sur une belle et longue route droite. Alors que je suis perdue dans mes pensées en me disant que ça fait du bien de pouvoir rouler ainsi, bang... un de ses vacarmes s’ensuit. Nos freins, nos roues?! Est-ce qu’Eric va réussir à immobiliser l’autobus?! Par chance, je suis toujours attachée, car je suis toujours dans le banc qui donne directement sur le grand parebrise... Cela dure peut-être 10 ou 15 secondes et nous voilà déjà immobilisés dans l’accotement. Merci mon dieu! Un accotement?!  On n’en a presque jamais vu depuis un mois! c'est incroyable qu'il y en ait un ici! Eric et moi descendons pour observer les dégâts... notre pneu avant a explosé. 



Je pense à toutes les routes que l’on a faites dernièrement... cela aurait pu être fatal. Par chance, mon chum est toujours d’un calme colossal. Je suis loin d’être certaine que j’aurais pu immobiliser un véhicule dans de telles circonstances, j’aurais probablement donné un coup de roue, tourné le volant trop rapidement. Bref, j’aime mieux ne pas trop penser à tout ce qui aurait pu se produire. On est arrêté, et tout va bien!  Bon, on a tout de même un pneu en moins, mais c’est un détail.

Le mois dernier, lorsqu’on a dû changer notre pneu arrière, à cause d'un gros clou, Eric s'était informé pour acheter d’autres pneus pour remplacer ceux d'en avant, « tant qu’à y être ». Toutefois, le vendeur et le mécano, nous ont dit que ce n’était vraiment pas nécessaire, que nos pneus étaient encore en très bon état. Celui-ci, du côté passager était plus usé d’un côté, ils nous avaient donc recommandé de le tourner, pour que l’usure se fasse plus uniformément... Clairement, ce n’était pas la meilleure idée!

Malgré tout, comme la vie est bien faite, on est arrêté devant une plantation de cocotier et des travailleurs sont en pause devant l’entrée ou bien ils sont venus jeter un coup d’œil en entendant le bruit... On ne sait pas trop, mais ils sont là et juste derrière eux, une statue de la vierge Marie. J’ai l’impression qu’elle n’est pas là sans raison! L’un d’entre eux appelle une connaissance qui a une unité mobile de mécanique. 30 minutes plus tard, un homme arrive. Le sosie mexicain de notre ami Marc, qui nous a donné un énorme coup de main côté mécanique lors de notre départ retardé... On dirait vraiment que c’est lui avec un teint basané. Il nous demande si on a un pneu de secours... Euh, non! On se dit depuis notre départ qu’on n'a pas vraiment de place pour ça. On y a même pensé lorsqu’on a fait changer notre pneu neuf, qui a été écorché par un clou il y a un mois. Mais non, on n’a pas d’autres pneus.

Il fait un premier appel, puis un second... Il trouve finalement quelqu’un qui a un pneu pour nous. 30-45minutes plus tard, son ami vient nous livrer notre pneu et enfin, notre pneu est changé. Il vérifie d’abord que la roue est toujours en bon état, ça semble le cas, fiou!

En 3 heures, tout est réglé, incroyable!  Et pendant ce temps, alors que j’ai le temps de passer par toute une gamme d’émotion intérieurement, j’ai le temps d’observer mes filles... Lorsqu’on s’est arrêté, vers 11h, elles auraient vraiment pu chialer... il fait chaud, on est sur le bord de l’autoroute en plein soleil, les véhicules nous frôlent en passant à vive allure. Mais non, elles m’ont dit : est-ce qu’on fait le diner?  Pendant qu’on est arrêté, on va en profiter pour manger. Euh, oui, effectivement. Les 4 filles cuisinent nos omelettes démontées (en fait, des œufs brouillés, avec des légumes aux choix, à côté!) et l’on mange pendant que le pneu se fait changer.  Et Alixia me lance en riant, « ce qui est bien, c’est que chaque fois nos pneus nous coutent de moins en moins cher! »  Effectivement, cette fois-ci, le pneu livré nous coute 4500 pesos et on paie 500 pesos pour la main d’œuvre. On a payé 5800 pesos il y a un mois, et aux États-Unis, on a payé un peu plus de 400$ US le pneu (dont l’équivalent de 8000 pesos) . Il vaut mieux voir les côtés positifs... Mais, moi, ce que je vois surtout à travers toutes ces mésaventures, c’est que mes filles sont pas mal hot et patientes!  Est-ce le sang des Martin ou des Brunet? Ou le passé en voilier, ou les derniers mois?  On ne peut pas savoir précisément, mais chose certaine, elles vivent pas mal bien avec toutes sortes d’aventures!

On repart enfin, sans avoir la tête tranquille pour autant. Eric est silencieux, mais je sais qu’il en a ras le bol...  Sans parler de cette chaleur. À l’approche d’Acapulco, on est pris sur une route en réparation. On avance juste pas!  Il fait chaud. J’ose imaginer comment le chauffeur est épuisé... En tournant sur la route qui mène au RV Park, tout le monde nous veut dans son stationnement. On nous bloque le chemin pour qu’on tourne dans leur entrée et, bien sûr, aller manger à leur restaurant. Mais, les entrées sont trop petites, il me semble que c’est assez évident qu’on est dans un gros bus?  On va à pied pour analyser les espaces et 2 personnes nous conseillent d’aller un peu plus loin. Ils embarquent avec nous et nous mènent à un grand stationnement. Le proprio ne semble pas tellement heureux de nous voir et nous propose d’abord qu’on reste pour 350 pesos; finalement ce sera 250 pesos. C’est cher pour uniquement un stationnement, mais Eric me fait clairement comprendre qu’il a besoin de s’arrêter. C’est bon, ça sera parfait pour une nuit. Et nos 2 bons samaritains nous font comprendre qu’ils ont besoin d’un pourboire... On pensait plutôt qu’ils recevaient un montant du proprio de stationnement pour nous avoir conduits à cet endroit. Finalement, notre nuit à cet endroit nous coute pas mal cher, sans avoir aucun service. Le seul point positif : on est directement sur la plage, on a donc la brise de la mer qui nous rejoint... mais sans plus.

On fait des démarches pour trouver un endroit où l'on pourra faire changer notre dernier vieux pneu. Il est en bon état... mais, assez, c’est assez! Personne n’a envie de revivre une telle frousse.

Pas de baignade ici, malgré la chaleur!


Samedi, 4 février

Nos amis nous ont offert cette affiche avant notre départ. Effectivement, il faut profiter de chaque instant!



On repart vers 8h, en direction d’un garage pour un autre changement de pneu. Eric doit circuler en plein centre-ville d’Acapulco; ce n’était pas dans les plans, mais on profite de la visite!

À 8h30, on est stationné face au garage. À 9h, on recule dans l’entrée... et on attend. Les filles en profitent pour faire de l’école d’autant plus qu’on a du wifi!  Finalement, vers 11h30, on est prêts à repartir avec un ultime nouveau pneu et notre ancien, maintenant sur la terrasse! Comme Eric me dit : on a réussi à changer 7 pneus sur 6 en 3 mois, on a une pas pire moyenne!  Et j’espère de tout cœur qu’on a donné dans le changement de pneu. Et cette fois-ci, le pneu et la main d’œuvre nous reviennent à 4300 pesos!

On sourit pendant un ultime changement de pneu!

Et c’est reparti! On doit d’abord sortir d’Acapulco. On pensait prendre la route gratuite, mais après une quarantaine de minutes, on manque une intersection et nous voilà sur la route à péage. L’autoroute est effectivement très belle, mais pour un 30 minutes de route, on doit débourser 350 pesos (17-18$ US)! Pas grave! Au point où on en est rendus!

On est surpris de voir que la route 200 est très belle par ici... mais cela dure environ 2 km! En fait, ce tronçon est tout nouveau avec 2 voies pour circuler de chaque côté. 



Après la route est en construction... Donc, la route sur laquelle on circule est coupée juste à côté de la ligne blanche, mais on a 1 ou 2 pieds avec la route de terre qui deviendra un jour une belle route... Eric doit donc être concentré en tout temps. On croise de gros autobus voyageurs et des camions qui, eux, ne se soucient pas trop de la largeur de notre bus.

La photo ne le rend pas si bien, mais la route de terre est 2 pieds plus bas que la route asphaltée.

La route est pénible... et on arrive finalement en fin de journée à Playa Ventura, maintenant il faut trouver un endroit pour la nuit!  En se fiant aux commentaires sur iOverlander, on s’arrête sur un terrain avec un grand palapa. Sans aucun doute, le terrain est privé... mais pour cette nuit, ça ira!

On va se lancer dans la mer... et bien, on se couche dans l’eau, ou on se met en petit bonhomme, car on ne peut pas s’éloigner avec les grosses vagues!  On profite du coucher du soleil et du lever de la pleine lune, tout en soupant sur notre terrasse; la vie est tout de même belle!



Dimanche, 5 février

La veille, j’avais recommandé à Eric de prendre une journée de pause. Je trouve que, pour lui, ce sont toujours des journées intenses sur la route, et là, en plus, il y a dû gérer une crevaison, un changement de pneu en bordure de la route et un ultime changement de pneu dans un garage. Je pense qu’une journée de repos, c’est sage!  Alors, je le laisse dormir un peu en ce beau dimanche matin... Il se réveille tout de même tôt, car dès qu’il y a 2-3 personnes de réveiller, les autres se réveillent aussi! 

On est relaxe, mais on n’ose pas trop s’installer dehors, car on se dit qu’à tout moment quelqu’un peut nous demander de partir. Il ne fait pas trop chaud à l’intérieur, alors ça permet de faire une matinée d’école plutôt efficace. Un monsieur s’arrête en voiture blanche, Eric lui demande s’il est le propriétaire. Il acquiesce et nous dit que l’on peut rester ici sans problème! C’est gentil!  On installe donc nos chaises et notre table sous le très beau et grand palapas. Dès que l’on est caché du soleil, avec la brise de la mer, on est vraiment très bien, j’ai même un peu froid!! (il doit faire plus de 30 degrés, mais on est tellement habitués de suffoquer que lorsqu’on a du vent, on a l’impression qu’il fait frisquet; bon moi, pas mon chum!)

On se cuisine de bonnes crêpes qu’on déguste avec du sirop d’érable. Des dauphins viennent même nous faire un spectacle!  Ils sont nombreux à venir jouer dans les grosses vagues tout près de la plage... mais impossible de les prendre en photo... Je suis en train de me dire qu’on ne pourrait pas avoir un meilleur set up pour se reposer en ce beau dimanche, lorsque deux voitures arrivent. Une famille avec de nombreux enfants, et un autre monsieur seul dans sa voiture. Ce dernier ne semble pas très content... C’est lui, le propriétaire du terrain. Il n’a aucune idée avec qui on a parlé ce matin... On se confond en excuses pendant que nos filles s’empressent de tout ramasser : ce qu’il y a sur la table, ainsi que la table et les chaises... L’autre famille nous dit qu’il n’y a pas de problème, ils s’en allaient manger au resto. Le proprio se radoucit et nous dit qu’on peut rester... Évidemment, il doit avoir réalisé qu’on est une petite famille et non pas une gang qui vient faire le party sur son terrain. C’est ce qu’on c’était dit la veille en arrivant et en constatant le grand nombre de déchets, en particulier de bouteilles de bière... Que c’était mieux d’avoir une famille tranquille comme nous plutôt que du monde qui vient fêter et qui laisse tout derrière eux! Mais tout de même, on est chez lui... et le malaise est suffisamment grand pour qu’on termine de ramasser nos choses et qu’on reparte. On a d’abord l’idée d’aller voir au camping le plus près, on rêve d’une piscine... Mais, il n’y a aucun endroit pour y stationner un autobus comme le nôtre... On repart donc encore plus loin sur le petit chemin de terre, où l’on trouve finalement un endroit pour notre autobus, en bordure de la route...  ça devrait aller! On espère que personne ne viendra nous dire qu’on est sur leur terrain. Je vais marcher sur la très belle et longue plage avec Florane et on va aussi un peu dans l’eau. On ne s’aventure jamais très très loin étant donné les vagues puissantes, ainsi que les Rip current qui sont fréquents sur le bord du Pacifique. Bref, on va dans la mer pour se rafraichir et non pas pour se baigner et s’y amuser. Une autre journée se termine avec un beau coucher du soleil sur le Pacifique, avec un autre souper sur la terrasse... On est tout de même privilégiés de souper avec ce décor soir après soir!


Set up parfait... juste avant que le prorio arrive!


Pizza sur la terrasse, encore une fois!

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