2 au 7 octobre : Zion, l'endroit où l'on fait de la randonnée à la queue leu leu (mais qu'on a tout de même adoré!)

 

Zion, en fin de journée!

Dimanche 2 octobre : Direction Zion

Se réveiller ici... C’est assez extraordinaire. Pourtant, on ne pourrait pas dire que c’est particulièrement beau... Aucune image ne peut rendre le ressenti. On est sur un chemin de terre rempli de cailloux, la végétation se résume à quelques arbustes chétifs ici et là, ainsi qu’à de mignons cactus qui surgissent à travers tout ça. Les montagnes dressent un mur devant nous, les quelques nuages d’abord rosés laissent la place à un ciel bleu lorsque les rayons du soleil réussissent à traverser les parois rocheuses. Tout est aride et sec. Mais... on est bien dans cet univers peu peuplé dégarni de tout artifice. Luna peut même enfin se promener sans laisse ou relaxer simplement sur l’une de nos chaises!






Quel contraste avec Las Vegas!

On reprend la route vers 11h, en direction de Zion. Après quelques minutes, on se trouve dans un décor majestueux, nos yeux ne savent plus où se poser! C’est magnifique partout! La route fait des serpentins à travers les montagnes et l’on passe à travers des parois rocheuses. Quel spectacle!

Rouler dans les montagnes

Luna trouve toujours une place de choix... elle n'aime pas trop les routes sinueuses et l'altitude

On arrive à Zion, wow!


À midi, après quelques minutes d’attente pour entrer dans le parc, on accède à notre terrain de camping! Le plus beau site, je crois! On a un grand terrain qui borde la rivière. On ne peut pas demander mieux... mis à part d’y rester plus qu’une nuit, mais il faut se satisfaire de ce que l’on a! (Avec les annulations, on réussit souvent à trouver des sites de campings, mais pas toujours pour plusieurs nuits consécutives. Dans le parc Zion, on a pu réserver le 2 octobre à un site, du 3 au 5 à un autre, et on se déplace à nouveau pour la nuit du 6 octobre).

On est si heureux d’être là, dans ce décor majestueux! Et on a hâte d’en voir davantage! Après avoir diné, on se rend au Bureau d’informations. Il y a foule! On se met en ligne et notre tour vient enfin. Depuis, le début juillet, on en a visité des « Visitor Center ». Chaque fois, on y trouve des gens passionnés, qui répondent avec bonheur à nos questions et qui nous font de nombreuses suggestions. Cette fois-ci, l’énergie n’est pas la même. Le jeune homme semble exaspéré de mon anglais approximatif, regarde sa montre sans arrêt... Bon d’accord, on va prendre la carte des sentiers et on va faire nos propres choix. Il devait être fatigué de sa journée, je le comprends d’ailleurs, avec ce flot de gens incessants.

Pour amorcer notre découverte, et surtout, parce que Luna a besoin de se dégourdir et que c’est l’unique sentier où l’on peut aller avec un chien, on prend le Pa’rus trail. Après à peine quelques minutes, Alixia s’impatiente. «  Il fait trop chaud, moi, je ne marche pas sous ce soleil! » D’accord, et elle repart vers l’autobus. Rapidement, ses 3 sœurs la suivent. Bon, on va marcher en amoureux... avec notre chienne! On admire les parois rocheuses rouges qui montent vers le ciel bleu. Des petits ponts nous permettent de traverser la rivière et on se rend... à un arrêt de la navette. Ah! C’est ici, que le sentier se termine, pas de point de vue, juste un sentier qui relie le Visitor center à un arrêt d’autobus. Par chance que les filles ne nous ont pas accompagnés. Elles auraient vraiment trouvé que c’était une marche inutile! « Pourtant, ce n’est pas la destination qui compte, mais le chemin parcouru! » Et ici, effectivement, c’est beau tout au long de ce sentier.

C’est déjà l’heure du souper et on apprécie notre petite rivière qui nous fait un charmant bruit de fond! La nuit sera tout aussi paisible!





Lundi 3 octobre : Emerald Pools... qui n'ont rien de "emerald!"

Les orages me réveillent en plein milieu de la nuit. Chaque tonnerre résonne sur les parois rocheuses et la pluie diluvienne frappe sur le toit de l’autobus. Une alarme retentit sur mon téléphone : Alerte de crue soudaine. « Flash Flood » Ces termes me rappellent toujours notre vie en bateau, surtout lorsque l’ouragan Matthew a passé près de nous. Mais, cette fois-ci, nous sommes sur la terre ferme, mais on n’a pas envie d’être pris dans des inondations. On se trouve tout de même dans un camping bondé aux États-Unis, s’il y avait un problème, on le saurait sûrement!  Dès les premières lueurs, je remarque à quel point le niveau d’eau de la rivière à côté de nous a monté, il y en a même deux maintenant, mais notre terrain est suffisamment haut, aucune raison de s’inquiéter!



Avec toute cette pluie qui tombe, on oublie l’idée d’aller faire une randonnée avant de changer d’emplacement de camping. Le matin se déroule donc au ralenti, même si finalement, la pluie cesse rapidement.

Vers 11h, on se déplace, vers un autre terrain, beaucoup moins beau que le premier, mais ce n’est pas grave! On mange et on se prépare à partir vers une petite randonnée d’après-midi : Emerald pools trail  - Lower, middle et Upper.  L’après-midi n’est pas le moment idéal pour faire une randonnée à Zion, il y aura beaucoup de gens... et effectivement, il y a beaucoup de gens! Au début du sentier, ça va, mais dès que celui-ci rétrécit, on se retrouve à la queue leu leu. Mes pieds s’impatientent... Lorsqu’à l’inverse, je souhaite m’arrêter pour capter le paysage qui m’entoure, je ne peux pas, car il y a quelqu’un derrière moi qui s’impatiente à son tour. On passe devant Lower pool... une toute petite étendue d’eau sur des rochers, on poursuit, vers upper et lorsqu’on arrive, après 30-40 minutes de marche, à ce bassin d’eau avec une mince chute... il y a foule! On grimpe plus haut sur les rochers pour prendre une petite collation et on essaie de faire abstraction de tous ces gens, dont plusieurs sont maquillés! En marchant, hier, on avait vite fait cette observation. C’est la première fois qu’on voit autant de femmes maquillées sur des sentiers de randonnées. Il faut dire qu’on est tout près de Las Vegas et que plusieurs profitent de cet arrêt pour faire une courte expédition à Zion!

Devant le bassin d’eau, il y a une immense roche, pourquoi ne pas essayer de la gravir, question de mettre un peu de piquant dans notre après-midi! Charline est de loin la plus déterminée de nos filles. Elle me fascine, sa motivation compense toujours! Alors que Florane et Daphné grimpent sur le rocher sans problème, Eric doit passer plus de 30 minutes à conseiller Charline et enfin, elle réussit! Yahoo. Je grimpe à mon tour, pendant qu’Alixia nous regarde au loin... Vraiment, quelle perte de temps, selon son point de vue! Hihi! D’accord, on repart! Mais nous, on a eu vraiment beaucoup de plaisir avec ce rocher et on espère qu’il y aura peut-être un peu moins de monde sur le chemin du retour. Eh non! C’est encore pire. Et je crains que le monsieur devant moi finisse par me rentrer ses bâtons de marche dans le ventre, car il les garde parallèles au sol, plutôt que de les utiliser pour marcher! On passe devant la middle pool. C’est vraiment le plus bel endroit de cette randonnée, on passe même derrière un mince filet d’eau, mais encore une fois, on ne peut s’arrêter, car il faut suivre le flot des gens... Pas grave, je prends des photos dans ma tête. C’est tout de même magnifique! Puisqu’on n’est pas rassasié de cette randonnée, on propose de prendre un autre tout petit sentier « El grotto » de seulement 1km. S’il se nomme El grotto, il doit bien y avoir une grotte. Les filles n’ont pas tellement envie de marcher pour marcher, mais elles nous suivent quand même... Nos yeux cherchent ce qui pourraient s’apparenter à une grotte... peut-être celle-ci pour les écureuils, ou ça, pour les fourmis... et on se retrouve au prochain arrêt de la navette. Ah bon! Les filles se moquent de nous : ça valait vraiment la peine de passer par ce sentier!

On revient à notre autobus, bien heureux de retrouver Luna, et vice versa!

Petit souper sur le bord du conteneur à déchets du camping et des salles de bain... je passe mon temps à faire le saut, chaque fois que quelqu’un vient jeter ses ordures et laisse retomber l’immense couvercle! Ce n’est vraiment pas un emplacement de choix! On a tout de même une vue incroyable!

En soirée, Eric et moi on retourne marcher sur Parus Trail avec Luna et la lune en arrière-plan. Quel endroit extraordinaire pour marcher avec son chien en fin de journée, comme on est chanceux de pouvoir profiter de telle merveille de la nature! D’autant plus qu’à cette heure, le sentier est des plus tranquilles, mis à part quelques chevreuils qui nous font faire le saut!








Terminer la journée en marchant ici... 

Mardi 4 octobre : The Narrow

Le réveil est prévu pour 5h30, mais dans notre corps, il est 4h30, car en arrivant en Utah, on a «perdu » une heure. Une heure, ce n’est pas grand-chose, mais le matin, cela fait toute la différence! Il fait noir, on est en pleine nuit! Les filles se lèvent de peine et de misère!

On souhaite partir tôt pour faire la fameuse randonnée dans l’eau The Narrow, car on espère qu’au petit matin, il n’y aura pas trop de gens. J’avais prévu la faire à la fin de la semaine, mais comme on n’a pas gagné la loterie pour faire Angel Landing, on a changé nos objectifs. Florane et moi, on a seulement une paire de souliers de course, on espère donc que ceux-ci auront le temps de sécher avant la prochaine randonnée.

On réussit donc à attraper la navette à 7h15 et celle-ci est déjà pleine à cette heure-là! Les gens ont tous les bâtons et souliers d’eau loués, on sait donc qu’ils s’en vont tous à la même place que nous!

Près de 30 minutes plus tard, on descend au dernier arrêt. Une marche d’une vingtaine de minutes nous mène à l’endroit où l’on doit alors se mettre les pieds dans l’eau. Quelle idée! On est déjà frigorifiés et il faudra en plus marcher dans l’eau. Je n’en ai pas tellement envie. Je pense à tous ceux qui ont adoré cette randonnée, entre autres la petite famille d’Arthur qu’on a rencontrée dans la vallée de l’Okanagan. Mais, eux, ils ont fait cette randonnée lorsqu’il faisait 40 degrés! Florane me dit aussi qu’elle ne fera pas la randonnée. Elle est souvent catégorique et nécessite un peu de motivation. Alors, même si je la comprends totalement, je sors les arguments : c’est une expérience différente, tu seras fière de toi... Et surtout, à tout moment, après avoir essayé, on peut rebrousser chemin. Alors, on enlève nos bas et on remet nos souliers avec les lacets bien attachés. On y va! Je m’attendais à ce que l’eau soit glacée, comme à Pacific City, mais ce n’est pas le cas. Elle est même plutôt bonne! On avait lu 57degrés, mais elle doit être plutôt à 65 degrés. Bonne nouvelle! Le courant est fort et le niveau de l’eau est plutôt élevé. Les orages des derniers jours n’ont pas dû aider.

Un pas à la fois, avec nos bâtons que l’on a trouvés. Alixia doit vite abandonner le sien qui est beaucoup trop lourd, Eric lui offre le sien.

Même s’il est tôt et qu’on a pris l’une des premières navettes, il y a déjà beaucoup de gens et encore une fois, on avance l’un derrière l’autre. Je tâte le fond avec mon bâton et j’avance doucement. Florane et moi, on a les plus petites jambes et on a souvent de l’eau jusqu’à la mi-cuisse. Je fais attention à conserver mon équilibre, je n’ai pas du tout envie de tomber dans cette eau opaque. Je réussis à peine à regarder autour de moi, tellement je dois me concentrer sur mes pas. On est tous dans la même situation, ce qui crée une étrange ambiance. Tout le monde semble crispé. Qu’est-ce qu’on fait là, à marcher dans l’eau à cette température?!  Florane pour sa part a vite changé d’humeur. Elle adore son bâton qui a la forme d’une canne et elle est vraiment super agile. Elle possède un bon sens de l’observation et trouve toujours de nouveaux chemins à emprunter dans la rivière.

D’après ce que j’avais lu, habituellement, après une heure, il y a moins de gens qui poursuivent, mais ce matin, on dirait qu’on espère tous la même chose : voir les autres retourner et être un peu plus calme dans The Narrow... Eh non, la majorité des gens continuent. On avancera ainsi pendant près de 3 heures... Charline et Daphné loin devant, Alixia à l’arrière! Et après 3 heures, même si Eric souhaitait continuer, je lui rappelle qu’on doit aussi revenir sur nos pas et qu’on a un chien qui nous attend. Il est vrai qu'une fois que l'on est rendu à cette section, le canyon est impressionnant et les nombreux tournants nous subjuguent de leur beauté. Je voudrais pouvoir m’arrêter, prendre un instant pour admirer tout ce qui nous entoure, et prendre des photos. Mais, le froid, l’eau et les gens font en sorte que c’est difficile de prendre une pause dans les plus beaux endroits. C’est ardu de ne pas pouvoir avancer à son rythme et s’arrêter quand on en a envie. On dirait que ça va à l’encontre de ce pour quoi on fait de la randonnée...

Lorsqu’on fait demi-tour, je suis frigorifiée et fatiguée. Par chance, le retour devrait se faire plus rapidement, puisque cette fois-ci, on a le courant avec nous. Toutefois, il y a tellement de gens, qu’on doit tout de même attendre notre tour pour certains passages où l’eau est plus élevée. Je suis tannée, d’être là et d’avoir froid et d’attendre... Mon cerveau s’impatiente et me pousse à aller un peu plus loin, même si c’est plus profond... mon pied glisse et le courant me fait basculer. Je me rattrape vite, afin de sauver mon cellulaire qui est dans ma poche droite, mais tout mon côté gauche est trempé. Allez, on continue! J’ai juste hâte de retrouver des rayons du soleil pour me réchauffer un peu.

C’est étrange, normalement, on grimpe une montagne et on la redescend. On a donc une bonne idée du moment où le sentier se termine. Ici, je n’arrive pas à me repérer. Puisque je passe la majorité de mon temps à regarder l’eau trouble et à tenter de savoir où je dois poser mes pieds, je n’ai aucun point de repère. J’ai l’impression qu’on ne sortira jamais de cette rivière! C’est Florane qui me rassure : « oui, oui, je me souviens de ce tournant et de celui-ci, on arrive bientôt, maman! »  Effectivement, le retour nous prend environ 1h30. Enfin, on peut enlever nos souliers trempés et mettre nos gougounes! Enfin, on a du soleil et même de la chaleur!

Alors, le verdict... toute la famille a aimé l’expérience, oui, même moi! Ce n’est pas clair si « pendant » qu’on avait les pieds dans l’eau, on a véritablement apprécié, mais c’était différent et lorsqu’on réussissait à lever nos yeux, on n’avait jamais rien vu de tel ailleurs! Ça en valait donc la peine... même si ça doit être vraiment plus agréable en été, lorsqu’il fait plus chaud aux premières lueurs du jour!

On revient finalement à notre camping, vers 14h, enfin! On a hâte de retrouver Luna, c’est la première fois depuis qu’elle vit avec nous qu’on la laisse durant autant d’heures! 

On rince nos souliers et on les met en plein soleil, en espérant qu’ils sèchent d’ici le lendemain.

L’après-midi est censé être consacrée à l’école, mais il fait soudain trop chaud pour que les filles puissent se concentrer... nous qui avions eu si froid en avant-midi. À cette période-ci de l’année, en Utah, les contrastes sont grands. La nuit, la température descend énormément et demeure fraiche en avant-midi, mais la chaleur est de retour en après-midi avec plus de 30 degrés au mercure!

On termine encore une fois la journée sur le même sentier... moment magique où l’on peut pleinement profiter de Zion en toute tranquillité et du spectacle de la nature. Merci la vie!

Riverside Walk, avant d'atteindre The Narrow








Le défi de conserver son équilibre!




Mercredi 5 octobre : Angel landing

Un autre matin où l’on se lève très tôt en espérant être les premiers sur le sentier en direction de Angel Landing.

Avant 8 heures, on amorce la randonnée sur le sentier West Rim et heureusement, les souliers de course de Florane et moi ont séché, youppi!

Il y a des gens, mais jamais comme pour The Narrow.  Les parois rouges avec quelques touches de verdure nous entourent. C’est si beau et une photo ne réussit pas à démontrer tout ce qui nous entoure!

La montée est abrupte, mais relativement facile, car on zigzague de manière régulière. Après une cinquantaine de minutes, on atteint déjà le début d’Angel Landing. Cette partie de la randonnée se fait principalement en tenant une chaine, afin de s’assurer de ne pas tomber dans un précipice. Au printemps, en planifiant les grandes lignes de notre année en voyage, j’avais regardé avec Florane, la vidéo du sympathique couple de Prêts pour la route qui venait de réaliser cette randonnée. Ça démontre très bien ce qu’est Angel Landing, et à ce moment, je m’étais dit : je pourrais faire ce type de randonnée, mais pas avec mes 4 filles! Je serais vraiment beaucoup trop stressée pour elle. Mais en en parlant, un soir à Vancouver, Charline, elle m’avait dit que c’était exactement le genre d’adrénaline qu’elle recherchait... Bref, on y est et je n’ai toujours pas plus envie d’avancer en tenant une chaine. D’autant plus que je suis restée un peu traumatisée de notre ascension à Alixia et moi, aux fameux hoodoos à Drumheller et surtout du vide derrière nous. Cependant, c’est unanime, tout le monde souhaite y aller.

J’explique aux filles qu’elles doivent s’écouter et qu’à tout moment, elles peuvent décider de rebrousser chemin. D’ailleurs, tout autour de nous, on entend plusieurs personnes changer d’idée et revenir sur leur pas.

J’informe aussi Eric qu’il est possible que je ne me rende pas jusqu’au bout et qu’à ce moment, il aurait à lui seul la responsabilité des 4 filles... Mais, en même temps, je me rappelle l’âge de mes filles. Elles sont très bien capables d’être responsables d’elles-mêmes et d’être prudentes! Alors go! C’est la première section qui est la plus stressante, après le chemin est clair et il suffit de tenir la chaine! (en même temps, je pense à la panoplie de virus qui s’y trouve!) On avance encore une fois à la queue leu leu, et encore une fois, je peux difficilement profiter des paysages ni prendre des photos.   J’avance et je respire! Je stresse surtout en pensant à mes filles qui sont à l’avant. Est-ce qu’elles se tiennent bien, regardent-elles où elles posent les pieds. Je repense à toutes ces fois en voilier où je pensais mourir tellement j’étais stressée pour mes 4 enfants....  Et je respire encore en prenant le temps de regarder le paysage autour de moi. Je peux laisser-aller et faire confiance, aussi! Tout à coup, tout est plus calme dans mon esprit. Je me concentre uniquement sur ce que j’ai à faire et rapidement on atteint le sommet! Déjà?! Finalement, ce n’était pas si pire que ça! Mais, il faut aussi redescendre. Contrairement à mes appréhensions, la descente se fait plus facilement que la montée. On voit davantage où l’on s’en va et c’est plutôt rassurant!   Et voilà, on a réussi Angel Landing!  Après une petite collation, on redescend jusqu’à la navette, en admirant la vue tout autour de nous. Le ciel est merveilleusement bleu aujourd’hui et la chaleur surgit plus rapidement. On a hâte d’être de retour à l’autobus afin que Luna puisse être à l’extérieur. Heureusement, vers midi, on est déjà là! On n’aime tellement pas ça la laisser seule.

On s’ennuie des rocheuses pour cette raison, elle pouvait toujours nous suivre! Aux États-Unis, dans la majorité des parcs nationaux, les chiens n’ont jamais accès aux sentiers de randonnées. Mais, ici, on comprend totalement pourquoi les chiens ne peuvent pas nous accompagner dans The Narrow et Angel Landing!

En fin de journée, le ciel s’obscurcit. Les nuages gris, presque noirs, donnent un autre aspect aux parois rocheuses! On aura pu les observer avec différents fonds! C’est justement ce que l’on aime de demeurer quelques jours au même endroit, découvrir les paysages sous tous leurs angles!

Comme j'aime ces formations rocheuses!

Et voilà le début de la chaine!



On y est!



On redescend!



Le ciel qui s'obscurcit à nouveau!


Jeudi 6 octobre : une dernière petite randonnée - Watchman Trail

Pas de grandes randonnées aujourd’hui à l’horaire! D’autant plus qu’on doit déplacer l’autobus vers un autre site de camping à 11h. Eric et moi, on a tout de même (encore!) envie de marcher! Alixia décide de nous suivre également. On part donc vers 8h30 sur le sentier de Watchman. C’est tranquille ici, cela ne fait pas partie des « incontournables » du parc et ça parait! Ça fait du bien de marcher calmement sans qu’il y ait plein de gens devant et derrière nous! Tout en haut, on une vue magnifique sur la vallée du Canyon. On contemple les merveilles de la nature et l’on revient retrouver le reste de la famille. On se rend à notre dernier emplacement de camping, pour une dernière nuit à Zion. On profite du chaud soleil pour faire un peu de lavage à la main et tout étendre sur la terrasse, ainsi que sur une corde à linge à l’arrière de l’autobus.  On poursuit l’école et je tente aussi de travailler un peu malgré le réseau internet pas fameux...  On fait ce que l’on peut!

Et voilà que notre séjour à Zion se termine déjà... Malgré la cohue, on a beaucoup aimé cet endroit. Même si être dans un camping correspond à des dépenses, on est toujours heureux de rester dans les parcs. Cela permet d’apprécier ces lieux pleinement, à chaque moment de la journée, et de s’éloigner de la foule. De plus, en restant dans le parc, on n’a pas à s’inquiéter du stationnement. Ça en vaut pleinement les dollars dépensés!


Le point de vue de Watchman trail


Une tarentule sur le chemin du retour!




Un petit feu pour terminer notre séjour à Zion.


Vendredi 7 octobre : On quitte Zion, snif snif

On laisse les filles se réveiller doucement, pour une fois! Rien ne presse, on doit seulement quitter le camping pour 11h.

À 10h, on va faire la vidange des eaux grises et noires et on se remplit d’eau. On prend la route avec les nombreuses épingles pour quitter le parc, mais elle se fait plutôt bien. On dirait qu’après la Côte Est de la Californie, il n’y a plus rien qui nous impressionne. On doit ensuite faire fermer un tunnel, pour se faire, on a acheté notre permis hier (15$). Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi long. C’est vraiment impressionnant! Et lorsqu’on arrive de l’autre côté, on se trouve dans un tout autre décor, tout aussi magnifique, mais cette fois-ci avec des montagnes de roches striées. Je me répète, mais encore une fois, c’est de toute beauté! On voudrait rester à jamais dans un tel décor... mais d’autres merveilles nous attendent, parait-il. On dirait qu’on en doute...

Dès notre sortie du parc, le paysage redevient plus normal. C’est étrange qu’il y ait une coupure si drastique. Fini, le parc Zion. On a même droit à un paysage d’automne avec des arbres feuillus tout jaune.

Un arrêt à Orderville, nous permet de nous ravitailler principalement en cannage. Il n’y a pas beaucoup de produits frais, mais au moins on y trouve du lait et des œufs!

Notre route s’arrête juste un peu le parc national de Bryce, sur un site de boondocking, car on a un site de camping seulement pour demain. On est relaxe et ça fait toujours un grand bien aux filles et à nous aussi. Luna, elle, est heureuse de pouvoir courir en toute liberté!

un dernier café sur la terrasse à Zion

Le fameux tunnel que l'on doit faire fermer.

Le décor change de l'autre côté du tunnel!

On passe aussi dans des tunnels de pierre!






Des vaches viennent nous saluer à notre arrêt de boondocking

Pizza maison et coucher de soleil à partir de Bleu Nomade!

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