3 au 9 avril : Train-train quotidien sur les plages du Texas, et on célèbre la fête de notre belle Florane!
8 avril : bonne fête belle Florane! |
On se réveille sur la plage, encore une
fois. C’est si agréable d’avoir les pieds dans ce sable fin dès la sortie de l’autobus!
Toutefois, c’est moins agréable dans l’autobus! Il y a du sable partout, même
si on passe le balai tous les 10 minutes! Luna ne nous simplifie pas la vie,
alors qu’elle passe son temps à entrer et sortir! Mais, on n’est pas trop à
plaindre! Et personnellement, je passerais ma vie sur la plage, avec le son des
vagues. Mais, à Mustang Island, pour dormir sur la plage, il faut acheter un
permis qui nous donne droit à 6 nuits par mois, mais un maximum de 3 nuits consécutives
par endroit (ce n'est pas très clair ce que signifie « endroit »…
est-ce le no de poteau ou la section de plage? Mystère). Alors, il faut bouger
aujourd’hui! On en profite donc pour aller faire du lavage! On retrouve les
grandes buanderies des États-Unis. Même si au Mexique, c’est extraordinaire d’aller
porter notre linge sale et qu’il nous revienne le lendemain lavé et plié, cela a
le désavantage qu’il faut attendre 24h pour notre lavage… Et qu’on n’envoie
jamais les vêtements auxquels on tient vraiment. On n’a jamais rien perdu (eh
bien, on pense), mais chaque fois, on s’est retrouvé avec des vêtements qui ne
nous appartenaient pas… alors, on ne prenait pas de chance!
Alors, il y a des avantages et des inconvénients
à tous, mais, on est heureux de pouvoir « gérer » notre lavage nous-mêmes!
Surtout, que cette fois-ci, c’est plutôt Alixia, Charline et Daphné qui s’occupent
du lavage pendant qu’on va faire des petits achats à l’épicerie. Le soleil est
au rendez-vous, c’est un peu plate de ne pas en profiter sur la plage… On tente
de faire le plus vite possible, malgré tout la journée passe vite!
Maintenant, il faut trouver un endroit pour
vider nos eaux noires, on se rend donc à une trentaine de minutes de route au
National Park de North Padre Island. Comme on apprécie ces vraies « dumpstation », où il est facile de
se vider et où on trouve de l’eau et des poubelles… La vraie belle vie!! Quelques km plus loin, la plage devrait être
suffisamment large pour qu’on puisse y dormir, mais les affiches clignotent
mentionnant que la marée est très haute. On s’informe auprès des Rangers, qui
nous disent simplement que si on veut s’y risquer, et qu’on s’enlise, ça va
nous couter très cher pour se faire déprendre. On s’ennuie tout à coup des
Mexicains qui sont toujours prêts à tout pour nous aider… On va jeter un coup d’œil
et, effectivement, la marée est excessivement haute! On n’a pas envie de courir
le risque. Aux États-Unis, comme au Mexique, on n’a pas du tout envie de se
prendre avec notre gros autobus! Il y a aussi un camping dans le parc, mais il ressemble
plutôt à un grand stationnement, avec aucune vue sur l’océan… Alors, on revient sur nos pas… Ce qui devait
être simple : lavage, épicerie, dump, trouver un endroit pour la nuit, se
transforme finalement en une longue journée de tâches.
Finalement, il est près de 17h lorsqu’on se stationne sur la plage à l’est du state park de Mustang Island. Enfin! On est épuisés… C’est bizarre. Eh non, ce n’est pas comme une journée de travail… mais ces journées-là, où l’on est toujours en quête d'un endroit X et en questionnement, prennent beaucoup d’énergie!
La grisaille est déjà de retour, on n’a même pas pu profiter un peu du beau soleil… zut! On savoure tout de même le fait d’être à nouveau les 2 pieds dans le sable!
La journée qui s'amorce avec le soleil... |
Mustang Island, Texas |
Mais qui se termine avec le ciel gris! |
Mardi, 4 avril
Encore un ciel gris. Et c’est ce qu’on
annonce pour les prochaines journées également. C’est difficile sur le moral…Et
bien, sur mon moral. Je sais, je sais, je me suis sauvée de notre hiver québécois,
mais mon cerveau s’est habitué au soleil et au ciel bleu du Mexique. Je
fonctionne toujours mieux avec la chaleur et le beau temps. Mes filles, pour
leur part, trouvent que le temps est parfait! Parfait pour faire de l’école,
parfait pour se reposer…
On pensait se déplacer aujourd’hui, mais on
se dit : pourquoi?! On est bien sur ces grandes plages du Texas. On bougera
demain.
J’en profite pour réinstaller tout le
nécessaire sur mon ordi afin de recommencer à travailler bientôt. Mais, c’est
tellement ardu lorsqu’on perd tout ce qui se trouve dans son ordi et que,
par-dessus tout, on n’a plus le même no de cellulaire. Je tourne en rond pour
récupérer mes mots de passe…
L’école avance tranquillement, entrecoupée
de karaté ou de jogging. Le temps est au ralenti, et c’est bien parfait, ainsi!
Ici, les tracteurs ne s'occupent pas de la neige... mais plutôt du sable... |
On a un château spécial à côté de nous, mais on va manquer le vrai concours de château de sable de Port Aransas. |
La lune qui tente de se tailler un chemin dans les nuages |
Mercredi, 5 avril
Aujourd’hui, on bouge pour vrai!
C'est tout de même pas facile de partir d'ici... |
On a environ 2 heures de route pour se rendre à notre prochain spot dodo, mais on va dumper nos eaux noires dans un camping tout près. Ça peut sembler niaiseux… mais chaque fois, on savoure la simplicité… On paie 10$ pour entrer dans le camping, la dame à l'accueil est souriante, nous indique où se trouve la dumpstation. On se branche, on vide notre réservoir, on remplit nos réservoirs d’eau, et on repart. On n’était pas plein du tout, mais puisqu’on veut passer plusieurs journées sans bouger à Magnolia Beach, on aime mieux être vide avant d’y arriver!
On prend ensuite un tout petit traversier, alors que les dauphins sautent juste à côté! Le traversier dure à peine 10 minutes, mais on est heureux de faire un tour sur l’eau!! (Ça ne nous ne prend pas grand-chose pour être heureux!)
Sur le traversier de Port Aransas |
2 heures de route plus tard, on arrive à Magnolia Beach… Ce n’est pas aussi beau que sur les photos qu’on avait regardées… Tout est toujours moins beau avec un fond gris! On décide d’aller un peu plus loin, à mi-chemin d’Indianola. L’autobus peut être tout près de l’eau. Ici, il ne s’agit pas de sable, mais de mini coquillages concassés. Le sol est donc très solide, pas de soucis, même avec notre gros autobus!
Peut-être devrais-je revenir sur mes pas?! |
Le vent arrive dans mon dos, je présume que ce mauvais temps s’éloigne… mais voilà qu’en une fraction de seconde, le vent fait un 180 degrés, et il devient subitement glacial, vraiment! Oh… donc, le mauvais temps se dirige maintenant vers moi. Vaut mieux faire un 180 degrés, comme le vent. La température doit avoir chuté de plus de 10 degrés d’un seul coup… et moi qui m’inquiétais de la chaleur et de l’absence de vent… Il vient de reprendre de plus belle! Je fais une petite course jusqu’à l’autobus et j’arrive à temps avant le déluge. De la pluie… on en a eu si rarement depuis notre départ en juillet dernier. Mais chaque fois, dans ces moments-là, on se dit qu’on est vraiment bien dans notre gros autobus! Il faut bien qu’il y ait des avantages à se déplacer avec un si gros véhicule depuis plus de 9 mois!
Jeudi 6 avril
De la pluie et, encore de la pluie… Alors,
on fait de l’école, on cuisine et la journée passe ainsi… Ah, oui, on mange
aussi de la crème glacée, pour toutes les fois où il faisait chaud et qu’on
n’en avait pas! Au Texas, on a de tout,
et en grand format… il ne manque que le soleil!
Luna trouve le temps long quand il pleut! |
Quand tu prends les photos des biscuits que ta fille cuisine, tu sais qu'il ne se passe pas grand chose |
L'abondance! |
J'ai aussi du temps pour prendre des photos de notre autobus avec les jolies petits fleurs! |
On a une petite pause de pluie (mais pas de vent!) pour aller marcher un peu en soirée! |
Et on a le temps de se prendre en photo avec notre chien... qui n'a de yeux que pour Eric! |
Vendredi, 7 avril
12h25, ça clignote de partout dans l’autobus.
Je sors de mon lit et je vais m’assoir sur la banquette. Ça gronde sans arrêt
et les éclairs ne cessent pas. C’est impressionnant avec nos longs murs de
fenêtres, et un peu épeurant, même! C'est la fête de ma petite sœur, mais je
trouve que le spectacle a commencé pas mal tôt!
J’admire le ciel qui se déchaine, mais j’aimerais bien qu’il se calme
aussi. Étonnamment, il n’y a aucun vent, et pas une goutte de pluie. Je me dis
qu’on doit être dans le centre de la tempête… Les grondements sont incessants
et par moment, un tonnerre plus fort semble éclater sur le toit de l’autobus, pendant
que les éclairs continuent sans arrêt. La pluie commence, alors que les
tonnerres s’éloignent un peu, mais sont tout de même puissants. Florane se lève,
en même temps que le vent. Je vérifie les alertes sur mon téléphone. Auparavant,
en voilier on vérifiait toujours notre météo. Maintenant qu’on voyage sur la
terre ferme, c’est très rare qu’on y jette un œil. Après tout, il fait toujours
beau… ah, oui, ça, c’était avant qu’on soit au Texas! Des alertes d’inondations sont données pour
plusieurs territoires. En autobus, ça serait préférable qu’on ne soit pas entouré
d’eau! Je retourne dans mon lit, en invitant
Florane à venir se coller contre moi. On regarde les images radars. Le pire
devrait être derrière nous, mais la pluie est toujours intense. Les éclairs me
permettent de voir tout autour de l’autobus, et l’eau s’accumule sur le chemin
derrière nous.
-Eric, on devrait peut-être se déplacer sur
l’asphalte?!
Et il me répond toujours endormi : « non,
non… »
Dans ce temps-là, je ne sais jamais si je
peux me fier à sa réponse. Je continue à faire le guet… Ça semble être stable à
l’extérieur… je peux me rendormir…
Le matin arrive vite, et la pluie a diminué,
mais n’a pas cessé. Par chance, il n’y a pas trop d’eau qui s’est accumulée.
Toute la famille est fatiguée, on a tous été
réveillés une bonne partie de la nuit. Il n’y a que Charline qui n’a rien
entendu! Incroyable!
La pluie nous accompagne encore toute la
journée, alors on poursuit notre petit train-train quotidien d’école, travail,
ménage et cuisine!
On a même le temps de jouer à Catan!
Et on prépare aussi quelques petites
surprises et décos pour la journée de demain!
Luna s'occupe des partitions d'Alixia! |
Encore du mauvais temps! |
Samedi, 8 avril
Bonne fête Florane! La pluie a enfin cessé
et on a même droit à quelques petites percées du soleil!
On n’est pas dans un endroit extraordinaire
pour célébrer les 12 ans de Flo… on n’est pas non plus avec nos familles ni nos
amis, mais on est tous les 6 ensemble! On ne fait pas non plus de route, on ne
se pose pas de question, et on ne regarde pas les très nombreux points sur
Ioverlander… alors on peut dire que c’est une journée extraordinaire!
Bonne fête Florane! xx |
Yahoo! Du bleu dans le ciel! |
Mais, je sais tout de même que Florane
aurait aimé avoir une fête, disons, un peu plus festive… D’autant plus que la
dernière année a été étrange au niveau social… Autant de mois sans échanger
avec d’autres jeunes du même âge… Par chance qu’on a croisé la gang de
Pinocchio avec 7 enfants à bord et qu’on a eu droit à quelques heures à
Vancouver avec nos ami.e.s de Thalasso qui y avait une escale. Mais, c’est tout… moins
de deux semaines sur près de 9 mois, avec d’autres jeunes! On n’avait jamais
pensé passer autant de temps en solitaire. On s’aime beaucoup, là, tous les 6,
mais on a aussi besoin d’être nourri par les rencontres avec d’autres humains.
Eric et moi, on jase toujours avec d’autres personnes, d’autres voyageurs, ou
des locaux, et en plus, on a passé quelques semaines avec nos ami.e.s de One Life…
Mais, nos filles, même si elles jasent avec d’autres adultes, ce n’est jamais
comme des échanges avec d’autres jeunes de leur âge… Bon, il y a pire (oui,
vraiment pire!), mes filles sont loin d’être à plaindre, mais j’y pense tout de
même en cette journée de fête… que la vie c’est aussi d’être avec des ami.e.s!
Étonnamment, Florane ne passe pas de
commentaires sur le fait qu’on soit seuls… Il est vrai que le simple fait d’avoir
une journée relaxe rend la journée spéciale! On savoure de bonnes crêpes, on
jase un peu avec mes parents sur messenger, on se promène sur le bord de l’eau,
et on fait même du karaoke, demande spéciale de Flo! Par chance qu’on n’a pas
de voisins!
Il y a du joli, dans cet endroit tout de même étrange.... |
Promenade à Maganolia Beach |
On prépare de bons hamburgers, une autre
demande de la fêtée… Malheureusement, Luna accroche la table du BBQ. Toutes les
boulettes se retrouvent dans les mini coquillages de la plage… Oh… On essaie d’en récupérer quelques-unes, mais
elles demeurent légèrement croustillantes. Ark! Bon, va falloir se reprendre pour
un bon souper de fête! Désolés Flo!
Chose certaine, on s’en souviendra longtemps de ce souper! Par chance, on avait du gâteau pour terminer
le repas!
Burger aux coquillages concassés... |
Et le soleil qui tente de réapparaitre en fin de journée! |
Dimanche, 9 avril
C’est Pâques! Et le lapin de Pâques a
réussi à trouver notre Bleu Nomade! Du chocolat! On mange si peu de dessert
depuis un an que c’est vraiment excitant d’avoir du chocolat à bord!! En plus,
du Hershey! En fait, il n’est pas spécialement bon ce chocolat, mais on y a
tous un attachement particulier depuis qu’on a eu droit à des mini barres
gratuites à notre visite du magasin Hershey à New York lors de notre année en
voilier. Les filles étaient entrées plusieurs fois dans le magasin, juste pour
le bonheur de recevoir ces mini barres gratuitement. Excellente tactique pour
rendre des gens fidèles à une marque pour toute leur vie!
L'eau brille! |
Le soleil est enfin de retour, pour vrai,
et pas juste de petites éclaircies ici et là! On dirait qu’on n’est plus au
même endroit! L’eau est si belle et calme… Est-ce qu’on reste ici une autre
journée pour profiter du beau temps?! Le plan était de partir… donc, on respecte
le plan… Et nous revoilà sur la route!
Encore une fois, il faut faire un détour pour
aller dumper, et la journée nous semble interminable. Chaque fois qu’on se
retrouve sur la route, on trouve ça pénible… On dirait qu’on a une écoeurantite
aiguë de la route…
D’autant plus que notre petit détour devient finalement un détour de près d’une heure… et puisqu’il est déjà près de midi, aussi bien de manger ici, dans un stationnement de station d'essence... Le temps de cuisiner et de tout ramasser, plus d’une heure est déjà passée! Et l’on reprend la route, alors que la grisaille a chassé notre ciel bleu…
Les ponts sont souvent très longs. Il y a de l'eau partout! |
En fin de journée, on approche enfin de surfside Beach. On emprunte encore une fois un très long pont, ils sont vraiment nombreux au Texas près du Golf du Mexique, et au loin, l’eau brille, avec le ciel bleu qui est enfin de retour. On s’émerveille des petites maisons de couleur. Wow, tout est si beau! Les filles rêvent de vivre ici! On fait quelques km supplémentaires sur Follett Island, et juste après Surf Side beach, on peut rouler sur la plage, choisir l’emplacement de notre choix… et y rester le temps que l’on veut! (pour un maximum de 14 jours, quand même!) Chaque fois qu’on se retrouve sur une plage, on dirait que c’est la première fois que nos pieds foulent le sable! C’est si merveilleux… et le fait de retrouver le soleil fait le plus grand bien!
Les maisons colorées de Surf Side Beach |
On prend l’apéro sur le toit, et on soupe
les deux pieds dans le sable; en savourant le fait d’avoir un peu de beau temps.
On sait qu’il sera de courte durée. On annonce encore du temps gris pour les
jours à venir. Peu importe, pour le moment, la température est juste parfaite! Alors,
on profite du moment présent!
Terminer la journée ici, ça n'a pas de prix! |
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