8 au 11 mai: Un ultime arrêt à Burlington, et nous revoilà au Québec!

Un après-midi à Burlington.


Lundi, 8 mai

Le chant des oiseaux est intense. Un train passe également. Est-ce déjà le matin? Je tente tant bien que mal de voir les aiguilles sur ma montre. 5h, c’est bien cela?

Il fait encore noir, je peux sûrement me rendormir.

Entre deux trains, je bascule dans le sommeil et je rêve que l’autobus se met en mouvement tout seul. Le temps que je m’installe dans le banc du chauffeur et que je réussisse à peser sur les freins, l’autobus se trouve sur le bord d’un ravin. Comment faire pour réussir à sortir sans qu’on bascule tout au fond?

Mauvais moment. Le malaise demeure même après mon réveil… Comment faire pour que mes 4 filles et Eric sortent indemnes de l’autobus?

Par chance, ce n’est qu’un mauvais rêve… Malgré tout, il tourne en boucle dans ma tête. Qu’est-ce que mon inconscient tente de me dire?! Comment faire pour sortir indemnes de l’autobus?

Je sors de mon lit et je fais mes salutations au soleil dans notre cuisine. L’espace est restreint, mais suffisant. Je pense aux mots de ma première prof de yoga. « Nulle part d’autres où aller qu’ici et maintenant… »  Même si je n’ose pas sortir sur le toit de l’autobus, même si on est encore une fois dans la rue, tout est parfait!  Il fait beau et les bernaches cherchent déjà leur déjeuner dans le gazon juste à côté de nous.

Les trains fréquents réussissent à réveiller tout le monde plus tôt qu’à l’habitude. Pendant que je travaille un peu, tout le monde déjeune, un après l’autre.

Dormir dans la rue, à Morristown

Pas si pire, tout de même, avec un grand étendu vert juste à côté!

À 9h, on reprend la route, sans connaitre encore une fois notre destination du jour. Ça tape un peu sur les nerfs de nos filles qui nous le disent à maintes reprises. C’est ardu de planifier une journée d’école lorsqu’on ne sait pas trop durant combien d’heures on sera sur la route.

On a tous envie d’être dès que possible à Burlington, mais les longues heures de route sont pénibles… et on a surtout envie de profiter de la chaleur que l’on a par ici… Alors, on arrête au Wright FarmerMarket, à Gardiner, qu’on avait repéré sur Harvest host, mais qu’on trouvait trop près.  On pensait faire davantage de route, aujourd'hui. Mais, pourquoi se presser?!

À midi, on est déjà stationné pour la nuit! Ça fait du bien! D’autant plus qu’il fait si beau!

Les filles sont heureuses d’avoir enfin une journée de répit… pour faire de l’école!
Mais assis dans un verger, elles ne font pas vraiment pitié! Disons que l’environnement est plutôt parfait pour étudier.

Diner dans un verger... et commencer son après-midi d'école!

 





C’est Florane qui est la plus heureuse qu’on s’arrête dans de tels endroits. Elle me l'a souvent dit, elle se sent bien lorsque ça ressemble à « chez nous ». C’est sûrement celle qui souhaite le moins être dépaysée, celle qui apprécie le moins « d’être en voyage ».

L’après-midi passe vite, entre la préparation de pain, la confection de pralines et la cuisson d’un Jambalaya. On en profite aussi pour marcher à travers l’immense verger!

 



On soupe en plein air.  Ça aussi, ça fait du bien! On s’aime beaucoup, mais ça fait du bien de manger seul.e sur sa chaise plutôt que collé.e.s les uns sur les autres sur notre banquette!

Et la soirée se termine avec un cours de karaté, avec le soleil qui se couche en arrière-plan!

 

Promenade dans le verger, arrêt photo!

Et dire qu'elle ne voulait pas de chien, celle-là!




Mardi, 9 mai 2023

3 h am, mes yeux sont grands ouverts. Comment se fait-il que je ne dorme pas? Pourtant, c’est le silence absolu dans cet immense verger. Je pense à toute la nourriture que j’ai dans mon frigo. Drôle de pensée en pleine nuit. On a beaucoup trop cuisiné depuis 2 jours et on a beaucoup de restants. Je me suis aussi laissé emporter hier du côté des fruits et légumes en entrant rapidement dans une petite épicerie. Je n’avais pas réalisé qu’il nous restait si peu de journées aux États-Unis et j’aime toujours mieux passer les douanes avec le frigo le plus vide possible. À travers ces réflexions concernant la trop grande abondance de nourriture dans mon autobus, je prends surtout conscience que notre voyage arrive à échéance. Dans quelques jours, on arrivera chez mes parents à Sherrington. J’ai très hâte de les revoir, mais en même temps, je n'ai pas nécessairement le goût que notre voyage se termine déjà. De plus, l’espace-temps prend une dimension étrange lorsqu’on part durant plusieurs mois.

C’était hier qu’on disait au revoir à mes parents. Ces mois, c’est un peu comme s’ils n’existaient pas. On a vécu bien des choses, des hauts et des bas, on a vu des endroits extraordinaires, fait des randonnées spectaculaires, surfé sur des vagues, observé des singes, on en a nourri un et on a écouté les singes hurleurs, on a aussi admiré des chutes, marché à travers des sites archéologiques magiques… mais on s’est aussi cassé la tête pour savoir où l’on dormirait le soir, on a regardé la carte des centaines et des centaines de fois afin de trouver le meilleur chemin pour se rendre d’un endroit à l’autre, on a analysé pendant beaucoup trop d’heures les points de boondocking sur Ioverlander… Mais, tous ces mois ont passé en un claquement de doigts. Comme si on avait rêvé… ou encore comme si on avait vécu une vie parallèle. C'est bien parfait qu'on rentre à la maison, qu'on retrouve nos familles et amis, que les filles puissent reprendre leur vie. On est si chanceux de s'être offert cette année avec nos ados, même si les défis ont été nombreux!

Mais, même si on est conscient de la chance qu'on a (de la chance qu’on se crée, en fait), c'est tout de même triste de réaliser que c'est déjà fini et qu'un tel voyage, à 6, on ne le revivra plus jamais.

Le soleil se lève en nous offrant un ciel rosé.  Florane et moi, on en profite pour déjeuner sur le toit avec des couvertures. Le matin est plutôt frisquet, mais les prochains le seront davantage, alors on en profite autant qu’on peut. Comme on est chanceuses d’être ici dans cette immensité!

 


Vers 9h, on roule à travers le verger en direction de la sortie. 

et c'est un départ!


Il fait beau. La route nous brasse un peu au début et devient de plus en plus belle.

Vers midi, on s’arrête au très beau Welcome Center des Adirondacks. Tout à coup, on sait qu’on est très près de chez nous!  Les plaques du Québec sont de plus en plus nombreuses. Juste à côté de nous se trouve même un camion Bourassa de St-Jean-sur-Richelieu.


Les plus belles salles de bain de notre voyage!

ça sent le Québec!

On remplit nos bouteilles d’eau, on dine et on reprend la route.

3 chemins s’offrent à nous ayant la même durée. On opte pour celui qui passe par Whitehall. Whitehall, c’est là que se trouve la première écluse du Canal Champlain… ou la dernière selon si l’on part vers le sud ou si l’on revient. Je n’avais jamais imaginé repasser par ici par voie terrestre. On réalise aussi que ce qui était une longue journée de navigation entre cette écluse et le fort Ticonderoga nous prendra seulement 30 minutes.

Ça aussi, c’était hier : notre premierpassage dans ces écluses et notre second au retour… Les larmes coulent sur mes joues sans que je puisse les retenir.

On est ébahi par le paysage, c’est si beau cette région. Et je ressens la même chose qu’il y a 6 ans. C’est chez nous ici… Car les Adirondack sont juste « à côté » du Québec, Eric et moi y avons fait de la randonnée, alors qu’on était un tout nouveau couple, et on y a passé de nombreux étés en voilier.

À notre retour, il y a 6 ans, mes parents étaient venus nous rejoindre à Westport. Si je me souviens bien, il nous avait même apporté une bouteille de champagne afin que l’on puisse célébrer tous ensemble.

Cette fois-ci, j’aurais tellement voulu qu’ils viennent, à tout le moins, nous rejoindre à Burlington. Ce n’est pas l’envie qui leur manque. Mais, mon père ne viendra plus jamais me rejoindre dans aucun de mes périples… J’en ai le ventre qui se tord tellement ça fait mal d’avoir cette pensée. Pourtant, la vie c’est aussi ça. Malgré tout, c’est difficile d’imaginer que ça soit la réalité. C’est même impossible dans mon esprit.

On s’arrête dans le stationnement du traversier juste à côté du Fort Ticonderoga. On dirait qu’on fait un pèlerinage, un retour dans le temps! Ici, il y a 7 ans, on avait soupé avec nos amis les Tremblay-Vallières. C’était l’époque où nos 7 filles nous préparaient encore des spectacles! Après un ultime spectacle de danse, on s’était dit au revoir, nous qui repartions en dinghy vers notre voilier pour notre périple d’un an; eux qui demeuraient sur la terre ferme.

C’est spécial de se retrouver à nouveau à cet endroit. Hier, quand on a analysé les différents points sur Ioverlander et qu’on a réalisé, en regardant les photos, que ce point correspondait justement à ce fameux stationnement où l’on avait passé un moment les 2 familles réunies, on a trouvé ça bien étrange de planifier y retourner. En plus, l’arrêt était parfait, dans notre journée de route!

Et voilà, nous y sommes. Les filles se remémorent ce moment. Le banc, eh oui, il n’a pas bougé depuis toutes ces années. Rien n’a changé ici, alors que nos filles, elles, sont loin d’être les enfants d’il y a 7 ans!

On profite du restant de la journée pour faire de l’école (encore et toujours!) et profiter du soleil!




En soirée, alors que je pense à toutes ces années passées, je demande aux filles : qu’est-ce que ça vous fait de revenir ici, sur le bord du lac Champlain? La réponse est unanime : Rien.

Ah bon! Fascinant, cette vie. Assis sur le quai avec Eric, on se rappelle tout le chemin parcouru, pour finalement aboutir à nouveau aux abords du lac Champlain. Est-ce que toutes ces navigations n’auront aucun impact sur nos filles? Notre année en voilier? Est-ce que cette autre année en autobus, à travers le Canada, les États-Unis et le Mexique sera qu’un souvenir parmi tant d’autres? Aucune idée. Nous, ces moments laissent une trace profonde dans notre cœur, dans notre corps… et aussi pas mal dans notre visage (haha, on est de plus en plus ridés après tous ces casse-têtes!) On espère qu’ils auront un tout mini impact positif dans le parcours de vie de nos filles.

-Allez, on rentre! On gèle au bout du quai!

 


Mercredi, 10 mai 2023

Le soleil me tire du lit. L’eau brille. Comme c’est magique les réveils sur le bord d’un lac.  Mon téléphone m’indique qu’il fait 1 degré à l’extérieur. Je pars le chauffage et je retourne me coller sur Eric pour me réchauffer. C’est difficile de sortir du lit lorsqu’il fait 8-9 degrés dans l’autobus. Heureusement, notre chauffage nous fait gagner rapidement quelques degrés!

Ce banc, sur lequel on s'est assis il y a longtemps déjà...

Alixia cuisine des crêpes qu’on déguste rapidement, et dès 9h, on est prêts à partir. Notre destination du jour : Burlington.

Ce n’était pas dans le plan initial de remonter vers le Québec par cette route. En fait, c’est un gros détour. Mais, on n’est pas à un détour près! Et nos 4 filles avaient émis le souhait de repasser par la ville de Burlington, cette ville où on aimait tant s’arrêter lorsqu’on naviguait sur le lac Champlain...

C’est illogique, comme route. Il s’agit d’un grand détour, pour aller marcher quelques heures dans cette ville que l’on peut visiter le temps d’une journée en partant directement de chez nous. Je trouvais cependant que c’était une belle idée et que ça terminerait probablement bien notre voyage.  Alors, voici pourquoi on avance aux abords de ce lac!

On traverse d’abord le pont Champlain, celui qui se trouve au bout du lac Champlain, et on passe par Vergennes, une charmante petite ville avec des chutes, que l’on avait découverte à bord de P’tit vagabond!

Lake Champlain Bridge!

Bleu Nomade se taille un chemin à travers les splendides paysages des Adirondacks, avec le lac Champlain juste à côté!

Vers 11h, on trouve une place de stationnement gratuite, à Burlington, pas très loin de la rue principale! Facile!

On part en direction de la rue Church, pour aller acheter des emporte-pièces. Oui, oui, des emporte-pièces! On sait qu’on peut en acheter n’importe où. Mais, c’est dorénavant une tradition.



Nos filles font des biscuits de Noël depuis qu’elles sont nées. (Alixia avait seulement 4 mois, lorsqu’une amie/collègue de travail m’avait dit qu’elle avait cette tradition avec sa famille! J’étais pas mal motivée!) Lorsqu’on est partis en voilier pour un an, on avait oublié d’en apporter, on s’est donc arrêté à Burlington pour en acheter et, à notre retour, on a continué à en acheter chaque été durant nos escapades sur l’eau… Alors, il faut y retourner, pour mieux garnir notre collection. Malheureusement, on n’en trouve pas en forme d’autobus, ça aurait été trop génial… Que prendre qui serait significatif de notre année?  Une tortue! Ça manquait dans notre collection!  Ah, et on peut aussi en prendre un en forme d’os, pour faire des biscuits pour Luna! Elle mérite bien, elle aussi son emporte-pièce après tout ce qu’elle a vécu durant les derniers mois!

 


C’est toujours aussi agréable de se promener sur la rue Church! Et on retourne diner à notre resto de pizza cuite dans un four à bois. On revient ensuite sur le bord de l’eau; les arbres tout en fleurs ajoutent au décor déjà parfait! 


Il faut aussi prendre le temps de faire une petite visite à Champ! Le monstre du lac Champlain!


Champ aurait bien besoin d'une cure de jeunesse!


Version 2013

version 2016
Jour paisible sur le lac.






Notre stationnement à Burlington!

Les couchers du soleil ici font partie probablement des plus beaux sur la planète terre… Ça serait une option de dormir dans la rue et on aurait la vue sur l'eau… mais toute la famille préfère aller dormir dans un lieu qui risque d’être plus paisible. D’accord! En fin de journée, on se déplace donc à une dizaine de minutes de là, à la descente de bateau au fond de la baie de Shelburne. Un grand stationnement, juste sur le bord de l’eau. On n’aura pas le coucher du soleil, mais on a le bord de l’eau. 

À 15h30, on se stationne à la rampe de bateau tout au bout de la baie de Shelburne. Mon cellulaire m’indique que nous sommes à 1h30 de chez mes parents. On aurait pu s’y rendre à partir de Burlington. Cependant, c’est unanime à bord de Bleu Nomade. Tout le monde souhaite dormir une ultime nuit en « voyage ». Cette baie, on la connait aussi, On s’y est souvent ancrés, on y a même patienté pendant plusieurs journées alors que le vent était trop fort pour naviguer avec le mat couché sur Perla.

Et je me dis : la boucle est bouclée.

La boucle de notre année en voyage… mais surtout la boucle de nos longs voyages en famille. En admirant l’eau si calme, je nous revois ici, alors que les filles étaient toutes petites, Florane avait seulement 1 an… et ensuite, alors qu’elles grandissaient, petit à petit.  Les étés ont filé. Les voilà qu’elles sont tous à l’adolescence et qu’Alixia aura même 18 ans à l’automne.

Depuis, hier, la chanson de Fred Pellerin me tourne dans la tête. Yé toujours plus tard qu’on pense… D’ailleurs, durant nos vacances sur Perla, en 2015, les filles chantaient cette chanson qu’elles affectionnaient particulièrement et qu’elles souhaitaient chanter pour les 60 ans de ma mère.

Eh oui, il est toujours plus tard qu’on pense, et heureusement, on en a profité pleinement avec nos enfants… Des moments à 6, il y en aura plein d’autres, des voyages aussi, sûrement; mais plus d’année complète en voyage. Ce sera maintenant à elles de développer leur propre projet, selon leur propre envie, avec qui elles le souhaitent; et ça aussi, c’est essentiel.

J’espère que ces mois en voyage leur auront apporté davantage de positif que de négatif. L’avenir nous le dira.

Alixia, la brave, qui va dans l'eau froide du lac après son jogging!





Soirée paisible dans la baie de Shelburn...

Jeudi, 11 mai

Comme à l’habitude, le réveil se fait alors que le soleil apparait; tout doucement, cette fois-ci au-dessus de l’eau. Quel endroit! Je l’aime ce lac Champlain. Il m’a vue dans bien des états… Ce n’est pas toujours facile apprendre à naviguer avec 4 jeunes enfants! On en a vécu toutes sortes d’aventures sur ce plan d’eau; et on a surtout fait de précieuses rencontres.

Je prends mon café tranquillement. On n’est pas vraiment pressé. Après tout, notre retour se fait tout de même 2 semaines plus tôt que prévu! Pourquoi? Car, après de multiples discussions, et bien des inquiétudes, en janvier et février passé, on s’était dit que puisqu’on ne pouvait pas passer un moment avec mes parents au Mexique, on passerait à tout le moins deux semaines avec eux sur leur terrain. Encore fallait-il que la météo soit clémente; notre autobus a été pensé en fonction des belles saisons; et non pas pour les froids du Québec.



Alors, on rentre, en ayant très hâte de voir les gens qu’on aime… mais sans avoir hâte pour autant de quitter ce mode de vie. On en profite pleinement pour un dernier matin!

Eric et moi partons marcher sur le petit sentier qui longe la baie de Shelburn. C’est beau et paisible. Rien d’époustouflant… mais, on est bien ici. La vue sur l’eau, spécialement sur un lac, procure une telle paix. Voilà, on est prêts, à affronter tout ce que signifie le retour. Retour si différent d’il y a 6 ans. Retour pour être avec ceux qu’on aime, retour pour rencontrer notre nouvelle petite nièce qui grandit si vite, retour pour que nos filles retrouvent leurs ami.e.s… et même un certain prétendant qui fait battre le cœur de l’une de nos filles… La distance permet aussi de voir clair dans nos relations.





Vers 10h30, Bleu Nomade quitte son ultime lieu de boondocking. La route est magnifique! On passe d’ile en ile, celles qu’on voyait habituellement à partir de l’eau!




Le viaduc le plus bas qu'on ait croisé sur notre route depuis 11 mois! Ça passe!

L’arrivée aux douanes est toujours un peu stressante, même si on n’a rien à cacher. On est à Champlain, et des travaux sont en cours. Le douanier nous pose beaucoup de questions. Pourquoi partir un an, comment on fait avec nos emplois, et nos filles, elles ne vont pas à l’école?! C’est aussi la première fois qu’on se fait demander le carnet de vaccination pour Luna. Voilà, on doit avoir toutes les bonnes réponses, car 5 minutes plus tard, on peut continuer. Nous revoilà au Québec!

On arrête à l’épicerie à Lacolle, pour se ravitailler. Les regards se posent sur notre étrange famille, qui arrive en autobus, avec 4 enfants qui ne sont pas à l’école. Oups, c’est vrai; ici, les gens nous comprennent, il faut faire attention à ce qu’on dit!

À 13h, on est déjà dans l’entrée de mes parents; je suis si contente de les retrouver et de pouvoir les serrer dans mes bras…




Les filles préparent des sushis, pour notre souper festif de retrouvailles. Je retrouve également 2 de mes sœurs, la 3e se laisse toujours attendre; elle qui vit à l’autre bout du Québec.  Mais, à travers la distance, on se comprend… Car, la distance des corps n’est pas toujours celle de l’esprit.


Le jour suivant, on retrouve également ma belle-famille et on fait la rencontre de notre nouvelle petite nièce… petite merveille!  Car, un jour, il peut y avoir la maladie qui s’immisce, mais un autre, il y a aussi les petits (grands) miracles de la vie, comme cette petite Romy…

Il faut prendre le temps de remercier cette fameuse vie pour tout ce qu’elle nous accorde, et sur laquelle on a bien peu de contrôle, si ce n’est que d’en profiter, à chaque instant.

La vie, la nôtre, reprendra son cours graduellement. Un jour à la fois.  

la vie... avec un grand V


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